Schneider & Glassick de 1964

Je n'ai pas pu résister ! Je viens d'augmenter ma collection de Schneider & Glassick d'une unité. Ca n'est pas entièrement de ma faute : j'ai été tenté. Pour quelqu'un comme moi qui ai un faible pour les répliques fabriquées par GLB, le fournisseur habituel au début des années 1960 de l'importateur étasunien EIG, et qui recherche particulièrement les répliques anciennes, de la fin des années 1950 à la fin des années 1960, l'offre était alléchante. J'ai fait une proposition au vendeur, qui l'a acceptée, et voilà ! Mon quatrième S&G a rejoint les trois premiers.
Son aspect extérieur n'était pas très brillant, mais il m'a fait de l’œil quand même, et j'ai fondu. Il n'a quand même pas coupé au démontage complet et au nettoyage de rigueur dès la réception. Il en avait besoin...

Il ne brille pas comme un miroir de bordel, mais il a repris meilleure allure. Il m'a également révélé quelques points que je n'avais pas remarqués lors de la transaction.

Tout d'abord, pas trace de marquage du fabricant. Si le talon porte bien la marque de l'importateur (Saül EIG) et du pays d'origine, ainsi d'ailleurs que de martelages regrettables, la marque GLB que je m'attendais à y voir n'apparait pas.

S'agirait-il donc d'une fabrication concurrente ? Quelques indices pourraient le laisser penser, nous y reviendrons.
Ensuite, toutes les pièces de laiton, ainsi que la clavette, portent des traces d'usinage très marquées. Sur une réplique de Colt, ça serait rédhibitoire. Sur une réplique de S&G, ça ne me dérange pas outre mesure, car les originaux en portaient aussi. Les fabricants de revolvers pour la Confédération n'avaient pas les temps de peaufiner la présentation de leurs armes avant de les livrer.
Un numéro interne apparait sur plusieurs pièces : le chien, la clavette, le levier-bourroir, l'axe de barillet et la poignée de crosse, mais pas sur les autres. J'aurais pourtant trouvé logique de le voir aussi sur les pièces de laiton et le canon.
La mention "black powder only" n'apparait nulle part. Cela confirme ce que j'avais déjà remarqué : elle n'est devenue obligatoire qu'à partir du début des années 1970.

Maintenant, revenons aux différences entre ce S&G et mes trois autres, qui portent la marque GLB.
Tout d'abord, les dosserets qui joignent la poignée de crosse à la carcasse : plus minces et plus hauts sur le 1964.

Ensuite, le guidon : plus bas sur le 1964, il ne porte aucun signe d'avoir été retaillé.

Enfin, la jonction entre la console et le canon : moins anguleuse sur le 1964.

Détails, me direz-vous, et qui ont pu évoluer entre les premières productions (1964) et les plus récentes (1968 et 1969). Certes, mais pourquoi ne pas avoir frappé sa marque ?
La question restera sans réponse, comme beaucoup que nous autres collectionneurs nous posons. Il est cependant intéressant de noter que l'un des exemplaires montrés par le Dr Jim Davis dans l'article qu'il consacre aux répliques de S&G sous le titre "S&G, the "accidental" replica revolver" porte le même marquage (ou la même absence) sous le talon de crosse, et que l'excellent Docteur ne met pas en doute l'identité du fabricant, qu'il identifie comme GB.

J'en appelle tout de même aux connaissances des experts fréquentant le ROW : le marquage du nom du fabricant était-il déjà obligatoire au début des années 1960 ?

Pour terminer, une photo de famille : mes quatre S&G et mon Berdan, tous issus de même atelier...

La tentation.....nous fait craquer.....

Mais qu'est-ce que c'est bon...et surtout beau catte photo de famille

Félicitations pour le nouvel arrivant

content pour toi...

et désolé je n'ai pas de réponse à ta question, juste une remarque, les zaméricains aiment bien le "made in USA" et les importateurs de répliques en provenance d'Italie faisaient en sorte d'avoir des "raisons sociales" qui sentaient bon le hamburger plutôt que la pizza, ça aidait à faire des affaires. Ceci explique peut être cela ?

Magnifique !

Un beau S&G et une belle présentation, comme d'habitude.
Merci Ringo.

Complet et... instructif (comme d'hab ) . J'aime bien quand tu craques Ringo, ça me permet chaque fois d'apprendre des choses intéressantes

little joe a écrit:Complet et... instructif (comme d'hab ) . J'aime bien quand tu craques Ringo, ça me permet chaque fois d'apprendre des choses intéressantes

tu devrais même craquer plus souvent......

       

J'aime bien les gens qui ne savent pas résister à la tentation, et la photo de famille est tout à fait tentante pour ceux qui n'auraient pas encore compris combien le 1851 ( et ses petits cousins !) est au- dessus du lot!
Excellente acquisition!!

Merci Messieurs ! Ca me fait plaisir de me faire plaisir et à vous aussi par la même occasion. :)

belle collection et une arme bien sympa bravo