RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
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RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Marque de fabricant RAG
Il est courant d'entendre sur les pas de tir, ou de lire sur les forums dédiés à notre hobby, que les répliques PN estampillées RIGARMI et marquées du poinçon « RAG » ne seraient « que » des fabrications de la F.A. Pietta (et vendues sous cette appellation pour des questions commerciales). Vraiment ?
L'histoire de la fabrique d'armes RIGARMI n'est pas simple à reconstituer et les différentes sources sont souvent partielles, voire contradictoires. La documentation en français sur le sujet est quasi nulle, et en dehors d'un numéro de novembre 2010 de la Gazette des Armes sur un sujet connexe (les pistolets Galesi), il faut recourir à l'anglais (Gun Digest, Pistols of the World) ou à l'internet italien pour découvrir des bribes d'informations sur cette société.
Tout commence en 1910, avant même la première guerre mondiale, par la création de la fabrique d'armes Industria Armi Galesi (IAG) dans la petite commune de Collebeato, dans les faubourgs nord de la cité industrielle de Brescia. Déjà, le nom de la commune est à l'origine d'une première confusion qu'on retrouve chez plusieurs sources francophones (sans doute à cause d'un problème de transcription du nom de la société : Industria Armi Galesi, Collebeato, Brescia – les deux derniers termes indiquant la localisation) où le nom de la commune a été confondu avec un hypothétique associé du fondateur de la fabrique.
Commune de Collebeato, au nord de la ville de Brescia, sur la route de Gardone Val Trompia
Certaines sources évoquent un fondateur nommé Nicola Galesi, mais des sources italiennes comme l'Enciclopedia Bresciana nous mentionnent le seul Giuseppe Galesi (fils du même Nicola Galesi et d'une certaine Maria Pedersoli) comme fondateur de la Industria Armi Galesi. Le Gun Digest mentionne la Rino Galesi Armi comme premier nom de cette fabrique d'armes en 1910, mais il s'agit d'une nouvelle confusion avec la future entreprise Rigarmi (contraction de Rino Galesi Armi), comme l'attestent les sources italiennes, et comme le montre cette boîte de pistolet IAG Armi Galesi qui mentionne en toute lettre : Fondata 1910.
Boîte de pistolet automatique en calibre .22 court de la marque IAG
A partir des années vingt, la société IAG va se spécialiser dans les pistolets semi-automatiques de calibre 6,35mm et 7,65mm. Ces productions n'entrant pas dans le cadre de nos recherches, nous invitons ceux que ça intéresse à consulter le papier de la Gazette des Armes sur le sujet :
http://fr.1001mags.com/parution/gazette-des-armes/numero-425-novembre-2010/page-56-57-texte-integral
Après la seconde guerre mondiale, l'entreprise de Giuseppe Galesi oriente sa production de semi-automatiques vers les pistolets de poche, appelés mouse guns ou pocket guns. Ces armes dites « de défense » sont encore en vente libre aux USA et vont permettre à IAG de prospérer à l'international sur ce marché pendant vingt ans. Un catalogue de 1952 nous montre que l'entreprise propose alors aussi une gamme étendue de fusils de chasse, mais cette production semble surtout réservée au marché italien.
Les années 1950 marquent l'apogée de l'Industria Armi Galesi : l'usine compte alors jusqu'à cinquante employés et près de 300 000 pistolets ont été vendus à la fin de la décennie depuis la fondation de la petite manufacture d'armes de Collebeato.
Vue de l'ancien site industriel de la Industria Armi Galesi, 10 via Trento, Collebeato.
Alors que la plupart des sources s'accordent jusqu'ici pour dire que la raison sociale de la IAG va alors évoluer en Rigarmi (RG) au cours des années 1960, à la reprise de l'activité par le fils de Giuseppe Galesi (un certain Guerino Galesi, dit « Rino »), les recherches que nous avons mené montrent qu'il s'agit là encore d'une erreur d'interprétation et d'une confusion.
En effet, le catalogue Rigarmi (Rino Galesi Armi) ci-dessous est sans appel : dès 1958, il existe déjà une autre manufacture d'armes liée à la famille Galesi, mais celle-ci est situé en centre-ville de Brescia et occupe plusieurs numéros de la Via Vitalis :
Catalogue Rigarmi 1958
Pistolet 22 LR Rino Galesi – Rigarmi - 1957
On voit que la production de Guerino Galesi est identique à celle de son père, et propose aussi bien une gamme de fusils de chasse que des modèles de pistolets semi-automatiques de poche, mais marqués eux Rino Galesi – Rigarmi (RG). Nous n'avons pas trouvé de date officielle de création de la société Rigarmi, mais le catalogue le plus ancien que nous ayons trouvé date de 1954.
Vue d'une partie de l'ancien site industriel de la Rigarmi, 1 Via Vitalis, Brescia. Ce bâtiment a été réhabilité depuis en école des Beaux-Arts.
Côté IAG, le terme Industria tombe en désuétude au cours de la décennie et n'apparaît plus sur les plaquettes ou les pistolets, désormais siglés AG. Sans doute à cause de la notoriété du nom Galesi aux USA, comme le montre la publicité ci-dessous :
Publicité Armi Galesi (AG), USA 1962
Pistolet Armi Galesi (AG) - 1959
Pour rajouter à la confusion, et sans doute à cause de la modestie de la commune de Collebeato, notamment à l'international, on voit que les pistolets AG sont aussi marqués Brescia, et non Collebeato. La fin des années 50 et le début des années 60 vont donc voir la cohabitation de deux manufactures d'armes : l'Armi Galesi (AG) et la Rino Galesi Armi - Rigarmi (RG), la première étant situé à Collebeato, la seconde à Brescia. Les deux proposent les mêmes produits.
Au tournant des années 1960, Giuseppe Galesi cède la main. Contrairement aux idées reçues, la manufacture Armi Galesi de Collebeato ne fusionne pas avec la Rigarmi, mais devient F.lli Galesi. Ce n'est pas illogique, les parts de l'Armi Galesi ont sans doute été distribués par Giuseppe à l'ensemble de ses enfants. Nous ne savons pas si Guerino Galesi assure désormais la direction des deux entreprises, mais c'est probable.
Pistolet F.lli Galesi de 1966. On voit que les plaquettes sont toujours siglées AG.
Pistolet F.lli Galesi de 1967. On voit que la boîte et les plaquettes sont toujours siglées AG, tandis que la boîte indique : « Soc. Italiana F. lli Galesi S.R.L, Collebeato (Brescia) Italia » qui montre que le siège social initial est toujours actif à cette date.
Nous ne savons pas de quand date la première apparition du sigle RAG pour la société Rigarmi. Une chose est sûre : l'extrait de catalogue ci-dessous montre que ce sigle est déjà d'actualité pour les productions de pistolets et ne concerne pas seulement la ligne de répliques à poudre noire qui va suivre.
Catalogue Rigarmi – RAG
Si les années 1960 voient une diffusion sans précédent des pistolets Galesi père & fils, elles constituent déjà le chant du cygne pour ce type de fabrication. Aux USA, principal marché de ces petites armes, le vent tourne. Après l'assassinat du président Kennedy, où la facilité d'acquisition d'une arme par correspondance par Lee Harvey Oswald a été décriée, le pays est en proie à l'activisme politique de certains groupes radicaux et la jeunesse se rebelle contre la guerre du Viet-Nam. Les pistolets de poche sont affublés d'un surnom péjoratif (Saturday Night Specials) et assimilés à la criminalité prolétaire. Un changement majeur de loi fédérale intervient lorsque le Gun Control Act est ratifié, puis signé par le président le 22 octobre 1968. Désormais, les pistolets de poche de fabrication étrangère sont bannis.
Giuseppe Galesi, décédé le 30 mars 1968, n'assistera pas au déclin inexorable que ce changement va provoquer pour ses chers pistolets Galesi. La société F.lli Galesi ne survivra pas à ce tournant majeur. Le 22 janvier 1969, Rigarmi procède à 40 licenciements après une période de chômage technique. Sans doute l'essentiel du personnel consacré à la fabrication des pistolets de poche. Les tentatives maladroites de Guerino Galesi pour trouver d'autres débouchés moins légaux à son stock de pistolets le mèneront même devant la justice italienne :
Coupure de presse de l'Arizona Republic du 02 janvier 1970 qui relate les déboires judiciaires de Guerino Galesi. Celui-ci, ainsi que son épouse, sont interpellés pour trafic d'armes pour avoir tenter d'exporter plusieurs milliers de pistolets en direction d'un pays du Proche-Orient via un intermédiaire turc. Certains pistolets étaient équipés de canons en plastique pour être exportés comme jouets, les canons en acier faisant partie d'un envoi séparé pour Istanbul.
L'épisode est assez naïf et montre la grande précarité de l'entreprise Rigarmi à cet instant. Pour tenter de sauver son entreprise (nous ne savons pas si à cet instant de l'histoire il a fusionné l'ancienne société de son père avec la sienne, avec l'accord de sa fratrie, ou si la F.lli Galesi a d'ores et déjà disparu), Guerino Galesi va tenter d'orienter ce qui reste de sa manufacture vers les répliques à poudre noire. A-t-il anticipé le Gun Control Act, avait-il déjà prévu de s'orienter sur ce marché suite au boom des répliques à la suite du centenaire de la guerre de sécession et au succès des westerns spaghettis, ou agit-il dans l'urgence ? Nous ne le savons pas mais les premiers modèles semblent être mis à le vente en 1969.
La production Rigarmi de répliques PN que nous avons pu identifier jusqu'ici est composée de nombreux modèles Colt, et de deux modèle de 1858 Remington. Les exemplaires identifiés ont été fabriqués entre 1969 et 1976.
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse acier
Marquages RINO GALESI - RIGARMI sur le canon. On note l'exacte similitude avec les pistolets automatiques précédemment fabriqués.
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse laiton (Modèle distribué aux USA par le californien HAWES)
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse acier et barillet fluté
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse acier
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse laiton et canon octogonal
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse laiton et canon rond
Réplique RIGARMI – Colt 1851 gravé à carcasse laiton et canon octogonal
Réplique RIGARMI – Remington 1858 à carcasse acier
Réplique RIGARMI – Remington 1858 gravé à carcasse acier
Malheureusement, Guerino Galesi a déjà dix ans de retard sur ses principaux concurrents italiens. Bien qu'intéressante, cette gamme de répliques à poudre noire ne suffira pas à sauver la manufacture Rigarmi, qui semble cesser son activité au début années 80. Là encore, les informations sur l'arrêt définitif de l'activité sont inexistantes. Sans doute Guerino Galesi espérait-il trouver un repreneur car dans un article sur le patrimoine industriel de Brescia, on nous indique que Galesi continuait d'assurer au début des années 80 la maintenance de ses machines de fabrication afin qu'elles tournent parfaitement (ou peut-être pour maintenir l'activité liée aux fusils de chasse ?) tandis qu'un acte parlementaire du 25 mars 1981 nous apprend que le transfert des activité de la société Rigarmi de Brescia est alors envisagé vers Porto Empedocle en Sicile, dans le cadre de la réorganisation du groude industriel Montedison. S'agit-il de la même société Rigarmi ? Si c'est le cas, cette relance semble n'avoir jamais été actée.
L'histoire de la fabrique d'armes RIGARMI n'est pas simple à reconstituer et les différentes sources sont souvent partielles, voire contradictoires. La documentation en français sur le sujet est quasi nulle, et en dehors d'un numéro de novembre 2010 de la Gazette des Armes sur un sujet connexe (les pistolets Galesi), il faut recourir à l'anglais (Gun Digest, Pistols of the World) ou à l'internet italien pour découvrir des bribes d'informations sur cette société.
Tout commence en 1910, avant même la première guerre mondiale, par la création de la fabrique d'armes Industria Armi Galesi (IAG) dans la petite commune de Collebeato, dans les faubourgs nord de la cité industrielle de Brescia. Déjà, le nom de la commune est à l'origine d'une première confusion qu'on retrouve chez plusieurs sources francophones (sans doute à cause d'un problème de transcription du nom de la société : Industria Armi Galesi, Collebeato, Brescia – les deux derniers termes indiquant la localisation) où le nom de la commune a été confondu avec un hypothétique associé du fondateur de la fabrique.
Commune de Collebeato, au nord de la ville de Brescia, sur la route de Gardone Val Trompia
Certaines sources évoquent un fondateur nommé Nicola Galesi, mais des sources italiennes comme l'Enciclopedia Bresciana nous mentionnent le seul Giuseppe Galesi (fils du même Nicola Galesi et d'une certaine Maria Pedersoli) comme fondateur de la Industria Armi Galesi. Le Gun Digest mentionne la Rino Galesi Armi comme premier nom de cette fabrique d'armes en 1910, mais il s'agit d'une nouvelle confusion avec la future entreprise Rigarmi (contraction de Rino Galesi Armi), comme l'attestent les sources italiennes, et comme le montre cette boîte de pistolet IAG Armi Galesi qui mentionne en toute lettre : Fondata 1910.
Boîte de pistolet automatique en calibre .22 court de la marque IAG
A partir des années vingt, la société IAG va se spécialiser dans les pistolets semi-automatiques de calibre 6,35mm et 7,65mm. Ces productions n'entrant pas dans le cadre de nos recherches, nous invitons ceux que ça intéresse à consulter le papier de la Gazette des Armes sur le sujet :
http://fr.1001mags.com/parution/gazette-des-armes/numero-425-novembre-2010/page-56-57-texte-integral
Après la seconde guerre mondiale, l'entreprise de Giuseppe Galesi oriente sa production de semi-automatiques vers les pistolets de poche, appelés mouse guns ou pocket guns. Ces armes dites « de défense » sont encore en vente libre aux USA et vont permettre à IAG de prospérer à l'international sur ce marché pendant vingt ans. Un catalogue de 1952 nous montre que l'entreprise propose alors aussi une gamme étendue de fusils de chasse, mais cette production semble surtout réservée au marché italien.
Les années 1950 marquent l'apogée de l'Industria Armi Galesi : l'usine compte alors jusqu'à cinquante employés et près de 300 000 pistolets ont été vendus à la fin de la décennie depuis la fondation de la petite manufacture d'armes de Collebeato.
Vue de l'ancien site industriel de la Industria Armi Galesi, 10 via Trento, Collebeato.
Alors que la plupart des sources s'accordent jusqu'ici pour dire que la raison sociale de la IAG va alors évoluer en Rigarmi (RG) au cours des années 1960, à la reprise de l'activité par le fils de Giuseppe Galesi (un certain Guerino Galesi, dit « Rino »), les recherches que nous avons mené montrent qu'il s'agit là encore d'une erreur d'interprétation et d'une confusion.
En effet, le catalogue Rigarmi (Rino Galesi Armi) ci-dessous est sans appel : dès 1958, il existe déjà une autre manufacture d'armes liée à la famille Galesi, mais celle-ci est situé en centre-ville de Brescia et occupe plusieurs numéros de la Via Vitalis :
Catalogue Rigarmi 1958
Pistolet 22 LR Rino Galesi – Rigarmi - 1957
On voit que la production de Guerino Galesi est identique à celle de son père, et propose aussi bien une gamme de fusils de chasse que des modèles de pistolets semi-automatiques de poche, mais marqués eux Rino Galesi – Rigarmi (RG). Nous n'avons pas trouvé de date officielle de création de la société Rigarmi, mais le catalogue le plus ancien que nous ayons trouvé date de 1954.
Vue d'une partie de l'ancien site industriel de la Rigarmi, 1 Via Vitalis, Brescia. Ce bâtiment a été réhabilité depuis en école des Beaux-Arts.
Côté IAG, le terme Industria tombe en désuétude au cours de la décennie et n'apparaît plus sur les plaquettes ou les pistolets, désormais siglés AG. Sans doute à cause de la notoriété du nom Galesi aux USA, comme le montre la publicité ci-dessous :
Publicité Armi Galesi (AG), USA 1962
Pistolet Armi Galesi (AG) - 1959
Pour rajouter à la confusion, et sans doute à cause de la modestie de la commune de Collebeato, notamment à l'international, on voit que les pistolets AG sont aussi marqués Brescia, et non Collebeato. La fin des années 50 et le début des années 60 vont donc voir la cohabitation de deux manufactures d'armes : l'Armi Galesi (AG) et la Rino Galesi Armi - Rigarmi (RG), la première étant situé à Collebeato, la seconde à Brescia. Les deux proposent les mêmes produits.
Au tournant des années 1960, Giuseppe Galesi cède la main. Contrairement aux idées reçues, la manufacture Armi Galesi de Collebeato ne fusionne pas avec la Rigarmi, mais devient F.lli Galesi. Ce n'est pas illogique, les parts de l'Armi Galesi ont sans doute été distribués par Giuseppe à l'ensemble de ses enfants. Nous ne savons pas si Guerino Galesi assure désormais la direction des deux entreprises, mais c'est probable.
Pistolet F.lli Galesi de 1966. On voit que les plaquettes sont toujours siglées AG.
Pistolet F.lli Galesi de 1967. On voit que la boîte et les plaquettes sont toujours siglées AG, tandis que la boîte indique : « Soc. Italiana F. lli Galesi S.R.L, Collebeato (Brescia) Italia » qui montre que le siège social initial est toujours actif à cette date.
Nous ne savons pas de quand date la première apparition du sigle RAG pour la société Rigarmi. Une chose est sûre : l'extrait de catalogue ci-dessous montre que ce sigle est déjà d'actualité pour les productions de pistolets et ne concerne pas seulement la ligne de répliques à poudre noire qui va suivre.
Catalogue Rigarmi – RAG
Si les années 1960 voient une diffusion sans précédent des pistolets Galesi père & fils, elles constituent déjà le chant du cygne pour ce type de fabrication. Aux USA, principal marché de ces petites armes, le vent tourne. Après l'assassinat du président Kennedy, où la facilité d'acquisition d'une arme par correspondance par Lee Harvey Oswald a été décriée, le pays est en proie à l'activisme politique de certains groupes radicaux et la jeunesse se rebelle contre la guerre du Viet-Nam. Les pistolets de poche sont affublés d'un surnom péjoratif (Saturday Night Specials) et assimilés à la criminalité prolétaire. Un changement majeur de loi fédérale intervient lorsque le Gun Control Act est ratifié, puis signé par le président le 22 octobre 1968. Désormais, les pistolets de poche de fabrication étrangère sont bannis.
Giuseppe Galesi, décédé le 30 mars 1968, n'assistera pas au déclin inexorable que ce changement va provoquer pour ses chers pistolets Galesi. La société F.lli Galesi ne survivra pas à ce tournant majeur. Le 22 janvier 1969, Rigarmi procède à 40 licenciements après une période de chômage technique. Sans doute l'essentiel du personnel consacré à la fabrication des pistolets de poche. Les tentatives maladroites de Guerino Galesi pour trouver d'autres débouchés moins légaux à son stock de pistolets le mèneront même devant la justice italienne :
Coupure de presse de l'Arizona Republic du 02 janvier 1970 qui relate les déboires judiciaires de Guerino Galesi. Celui-ci, ainsi que son épouse, sont interpellés pour trafic d'armes pour avoir tenter d'exporter plusieurs milliers de pistolets en direction d'un pays du Proche-Orient via un intermédiaire turc. Certains pistolets étaient équipés de canons en plastique pour être exportés comme jouets, les canons en acier faisant partie d'un envoi séparé pour Istanbul.
L'épisode est assez naïf et montre la grande précarité de l'entreprise Rigarmi à cet instant. Pour tenter de sauver son entreprise (nous ne savons pas si à cet instant de l'histoire il a fusionné l'ancienne société de son père avec la sienne, avec l'accord de sa fratrie, ou si la F.lli Galesi a d'ores et déjà disparu), Guerino Galesi va tenter d'orienter ce qui reste de sa manufacture vers les répliques à poudre noire. A-t-il anticipé le Gun Control Act, avait-il déjà prévu de s'orienter sur ce marché suite au boom des répliques à la suite du centenaire de la guerre de sécession et au succès des westerns spaghettis, ou agit-il dans l'urgence ? Nous ne le savons pas mais les premiers modèles semblent être mis à le vente en 1969.
La production Rigarmi de répliques PN que nous avons pu identifier jusqu'ici est composée de nombreux modèles Colt, et de deux modèle de 1858 Remington. Les exemplaires identifiés ont été fabriqués entre 1969 et 1976.
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse acier
Marquages RINO GALESI - RIGARMI sur le canon. On note l'exacte similitude avec les pistolets automatiques précédemment fabriqués.
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse laiton (Modèle distribué aux USA par le californien HAWES)
Réplique RIGARMI – Colt 1860 à carcasse acier et barillet fluté
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse acier
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse laiton et canon octogonal
Réplique RIGARMI – Colt 1851 à carcasse laiton et canon rond
Réplique RIGARMI – Colt 1851 gravé à carcasse laiton et canon octogonal
Réplique RIGARMI – Remington 1858 à carcasse acier
Réplique RIGARMI – Remington 1858 gravé à carcasse acier
Malheureusement, Guerino Galesi a déjà dix ans de retard sur ses principaux concurrents italiens. Bien qu'intéressante, cette gamme de répliques à poudre noire ne suffira pas à sauver la manufacture Rigarmi, qui semble cesser son activité au début années 80. Là encore, les informations sur l'arrêt définitif de l'activité sont inexistantes. Sans doute Guerino Galesi espérait-il trouver un repreneur car dans un article sur le patrimoine industriel de Brescia, on nous indique que Galesi continuait d'assurer au début des années 80 la maintenance de ses machines de fabrication afin qu'elles tournent parfaitement (ou peut-être pour maintenir l'activité liée aux fusils de chasse ?) tandis qu'un acte parlementaire du 25 mars 1981 nous apprend que le transfert des activité de la société Rigarmi de Brescia est alors envisagé vers Porto Empedocle en Sicile, dans le cadre de la réorganisation du groude industriel Montedison. S'agit-il de la même société Rigarmi ? Si c'est le cas, cette relance semble n'avoir jamais été actée.
Dernière édition par Chewie le Mer 13 Juin 2018 - 9:50, édité 1 fois
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"Quand on tire, on raconte pas sa vie."
Chewie- Sheriff
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
tu es une source d informations mon bon chewie…..j ai justement un 1851 signé RAG de XX8 comme sur l avant derniere photo canon octo
stuart link- R.I.P.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Bravo pour cet article très détaillé et un gros merci pour ton travail de recherche documentaire assez époustouflant !
Ça vaut un kill selon moi .
Super partage !
Ça vaut un kill selon moi .
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Nevada Smith- Full
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Ben ça c'est un bel article !!!! il mérite largement son kill
peut être faudrait il le déplacer vers Guichet 3 pour qu'il ne se perde pas dans la masse du bavardage de La Salle ?
peut être faudrait il le déplacer vers Guichet 3 pour qu'il ne se perde pas dans la masse du bavardage de La Salle ?
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Caramba !.... encore raté !
le Molvanien- Sheriff adjoint
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Kill également , car le travail est monstrueux ! ! ! Merci Chewie ! ! !
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LONGUE CARABINE : Où les potes sont , les potes iront
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Longue Carabine- Quinte Flush
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Beau travail d'investigation et de mise au point, comme on aimerait en voir plus souvent. L'histoire des fabricants italiens de répliques à poudre noire est tortueuse et peu documentée, au-delà des deux marques les plus connues (et encore existent dans un cas comme dans l'autre des légendes qui ont la peau dure).
Merci pour le partage, dont j'espère qu'il sera repris (et peut-être complété) sur de nombreux autres forums.
Merci pour le partage, dont j'espère qu'il sera repris (et peut-être complété) sur de nombreux autres forums.
_________________
«La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité» Albert Camus
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Merci pour toutes ces informations .
Tex
Tex
Tex Avery- Quinte
- Nombre de messages : 1169
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Localisation : Sudiste du Sud
Date d'inscription : 04/04/2013
Arme favorite : Gatling, si je peux
Shoot : 5748
Kill : 136
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Merci pour le partage !
Sacré boulot
+1
Sacré boulot
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christb- Quinte
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Age : 54
Localisation : Yvelines
Date d'inscription : 12/09/2012
Arme favorite : Sharps et Winch
Shoot : 5600
Kill : 58
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Bonjour Chewie,
t'offrir un kill pour ce formidable travail de recherches et d'investigations serait presque ridicule, car là, chapeau bas Monsieur.
Ce faisant, tu as bien éclairé mon chemin, et comme j'ai la chance de posséder deux de ces armes, eh bien ma contribution à ton post et tes archives personnelles seront sans faille, juste et histoire de te dire Merci à ma manière.
Tu as partagé, et connaissant mon attachement à ce même partage, eh bien voici ma réponse....
Mes deux armes ici présentées
https://repliquesoldwest.superforum.fr/t8362-le-1860-de-tautavel
https://repliquesoldwest.superforum.fr/t8721-decouverte
Quelques photos complémentaires, juste prises sur le vif
A noter que pour le gravé, la carcasse est en acier...
Et pour couronner le tout, voici pour tes archives personnelles. Les images sont libres de droits puisque prises par moi-même et que les armes m'appartiennent. Chaque membre est également autorisé à télécharger ces images et fichiers .zip, mais également invité à communiquer de nouvelles photos et informations si possesseur de RAG. Merci
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive-rag-grave/
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive-rag/
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive/
Espérant avoir pu et su ajouter ma petite pierre à l'édifice, je vous souhaite, à toutes et à tous, une excellente fin de journée.
Sur ce je vais continuer le déterrage de ma souche de Big Cerisier, histoire de retrouver mes muscles et ma ligne d'antan....
P.tain, quel labeur.... En deux jours, j'ai perdu 3 kgs. Bientôt je serai clou, poids plume, et tout comme Icare, je m'en irai....voler....
t'offrir un kill pour ce formidable travail de recherches et d'investigations serait presque ridicule, car là, chapeau bas Monsieur.
Ce faisant, tu as bien éclairé mon chemin, et comme j'ai la chance de posséder deux de ces armes, eh bien ma contribution à ton post et tes archives personnelles seront sans faille, juste et histoire de te dire Merci à ma manière.
Tu as partagé, et connaissant mon attachement à ce même partage, eh bien voici ma réponse....
Mes deux armes ici présentées
https://repliquesoldwest.superforum.fr/t8362-le-1860-de-tautavel
https://repliquesoldwest.superforum.fr/t8721-decouverte
Quelques photos complémentaires, juste prises sur le vif
A noter que pour le gravé, la carcasse est en acier...
Et pour couronner le tout, voici pour tes archives personnelles. Les images sont libres de droits puisque prises par moi-même et que les armes m'appartiennent. Chaque membre est également autorisé à télécharger ces images et fichiers .zip, mais également invité à communiquer de nouvelles photos et informations si possesseur de RAG. Merci
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive-rag-grave/
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive-rag/
https://www.fichier-zip.com/2018/06/12/archive/
Espérant avoir pu et su ajouter ma petite pierre à l'édifice, je vous souhaite, à toutes et à tous, une excellente fin de journée.
Sur ce je vais continuer le déterrage de ma souche de Big Cerisier, histoire de retrouver mes muscles et ma ligne d'antan....
P.tain, quel labeur.... En deux jours, j'ai perdu 3 kgs. Bientôt je serai clou, poids plume, et tout comme Icare, je m'en irai....voler....
Dernière édition par Tautavel le Mar 12 Juin 2018 - 23:07, édité 1 fois
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Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas la certitude absolue.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Merci Tautavel pour ces clichés. C'est ce que je souhaitais proposer à Stuart Link : que les possesseurs de Rigarmi postent des photos de leurs répliques.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Voici quelques photos de mon 1851 RIGARMI de 1972, tel qu'il était avant sa transformation en Leech & Rigdon par tournage du canon.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Chewie a écrit:Merci Tautavel pour ces clichés. C'est ce que je souhaitais proposer à Stuart Link : que les possesseurs de Rigarmi postent des photos de leurs répliques.
Yapasdequoi mon cher Chewie, l'essentiel restant un Grand Partage nous permettant de parfaire notre savoir, notre bibliothèque et photothèque. C'est l'unique manière de conserver efficacement toutes ces informations. Peut-être même nous faudra-t-il envisager, un jour ou l'autre, du moins soulever la question d'une Big sauvegarde du ROW dans son intégralité. Cela fait un bon moment que je me pose cette question, et plus j'y pense, plus je suis convaincu qu'un jour, si nous n'y prenons garde, nous arrivera ...une Grosse Boulette, genre ???? Eh bien genre, effondrement de tous les serveurs....
Je ne tiens nullement à faire peur, loin de moi cette idée, mais lorsque je constate, au vu de mes humbles connaissances informatiques, la fiabilité aléatoire de certains serveurs, je suis et reste dans le doute, et comme j'aime souvent à le dire, " Lorsqu'il y a un doute, il n'y a plus de doutes ".
Désolé pour cette séquence rabat joie, mais je suis lucide et je travaille pour l'avenir, pour ne pas dire " L'à Venir "
Post à méditer, tout simplement...
Avec Mon Amitié
Dernière édition par Tautavel le Mer 13 Juin 2018 - 9:05, édité 1 fois
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
voila le mien tel que je l ai eu il est au mur en deco et je ne m en suis jamais servi
j ai fais d autres photos mais impossible de les poster je verrai demain
j ai fais d autres photos mais impossible de les poster je verrai demain
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Post initial mis à jour avec Rem. 1858 gravé.
Je n'ai pas ajouté le (très joli) Colt 1860 finition acier poli car au vu de l'effacement partiel des marquages sur l'arme à certains endroits, il est possible qu'il s'agisse d'une finition faite par un des propriétaires de l'arme, et non par le fabricant.
Je n'ai pas ajouté le (très joli) Colt 1860 finition acier poli car au vu de l'effacement partiel des marquages sur l'arme à certains endroits, il est possible qu'il s'agisse d'une finition faite par un des propriétaires de l'arme, et non par le fabricant.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Nouvel élément qui vient rajouter de la confusion au puzzle RIGARMI :
https://www.naturabuy.fr/Vends-revolver-Fabrication-RAG-CAL-36-item-4928264.html
Le canon côté gauche est marquée "GAMI" dans un losange tandis que le talon de la poignée est marqué "RAG"...
Pourquoi ce double marquage ? Soit il s'agit d'une bidouille (changement de canon), Soit Galesi a racheté des pièces finies à d'autres fabricants pour lancer sa gamme PN, soit GAMI est un sigle de distributeur, (et non de fabricant racheté ultérieurement par Pietta comme on le lit ici ou là), à moins que GAMI ne soit une raison sociale temporaire liée elle aussi à RIGARMI ?
J'ai fait une demande d'information auprès du CONARMI (consortium des fabricants d'armes du Val Trompia). On m'a répondu assez vite que RIGARMI n'était plus connue dans l'annuaire professionnel (logique) et que les salariés les plus anciens avaient été embauchés en 1990 et ne connaissaient pas non plus cette entreprise.
A ce stade, il faudrait sans doute un italophone confirmé pour étudier les archives des registres équivalents à notre Chambre de Commerce et d'Industrie, ou les déclarations légales de création/dissolution d'entreprise.
https://www.naturabuy.fr/Vends-revolver-Fabrication-RAG-CAL-36-item-4928264.html
Le canon côté gauche est marquée "GAMI" dans un losange tandis que le talon de la poignée est marqué "RAG"...
Pourquoi ce double marquage ? Soit il s'agit d'une bidouille (changement de canon), Soit Galesi a racheté des pièces finies à d'autres fabricants pour lancer sa gamme PN, soit GAMI est un sigle de distributeur, (et non de fabricant racheté ultérieurement par Pietta comme on le lit ici ou là), à moins que GAMI ne soit une raison sociale temporaire liée elle aussi à RIGARMI ?
J'ai fait une demande d'information auprès du CONARMI (consortium des fabricants d'armes du Val Trompia). On m'a répondu assez vite que RIGARMI n'était plus connue dans l'annuaire professionnel (logique) et que les salariés les plus anciens avaient été embauchés en 1990 et ne connaissaient pas non plus cette entreprise.
A ce stade, il faudrait sans doute un italophone confirmé pour étudier les archives des registres équivalents à notre Chambre de Commerce et d'Industrie, ou les déclarations légales de création/dissolution d'entreprise.
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Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
I don't really know which category this knowledge should go into, so should it be considered whether a new category should not be created? Data collection as an example
Italian years here, are not part of the serial number
Gloyer
Italian date stamps
Diese Buchstaben sind nicht Teil der Seriennummer
Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark
1940 1953 IX 1966 XXII 1979 AE 1992 BB 2005 BZ 2018 CT
1941 1954 X 1967 XXIII 1980 AF 1993 BC 2006 CA 2019 CU
1942 1955 XI 1968 XXIV 1981 AH 1994 BD 2007 CB 2020 CZ
1943 1956 XII 1969 XXV 1982 AI 1995 BF 2008 CC 2021 DA
1944 1957 XIII 1970 XXVI 1983 AL 1996 BD 2009 CD 2022 DB
1945 I 1958 XIV 1971 XXVII 1984 AM 1997 BI 2010 CF 2023 DC
1946 II 1959 XV 1972 XXVIII 1985 AN 1998 BL 2011 CH 2024 DD
1947 III 1960 XVI 1973 XXIX 1986 AP 1999 BM 2012 CI 2025 DE
1948 IV 1961 XVII 1974 XXX 1987 AS 2000 BN 2013 CL 2026 DF
1949 V 1962 XVIII 1975 AA 1988 AT 2001 BP 2014 CM 2027 DH
1950 VI 1963 XIX 1976 AB 1989 AU 2002 BS 2015 CN 2028 DI
1951 VII 1964 XX 1977 AC 1990 AZ 2003 BT 2016 CP 2029 DL
1952 VIII 1965 XXI 1978 AD 1991 BA 2004 BU 2017 CS 2030 DM
http://www.santa-barbara-1858.org/index.php/de/remington-repliken
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Diese Buchstaben sind nicht Teil der Seriennummer
Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark Year Mark
1940 1953 IX 1966 XXII 1979 AE 1992 BB 2005 BZ 2018 CT
1941 1954 X 1967 XXIII 1980 AF 1993 BC 2006 CA 2019 CU
1942 1955 XI 1968 XXIV 1981 AH 1994 BD 2007 CB 2020 CZ
1943 1956 XII 1969 XXV 1982 AI 1995 BF 2008 CC 2021 DA
1944 1957 XIII 1970 XXVI 1983 AL 1996 BD 2009 CD 2022 DB
1945 I 1958 XIV 1971 XXVII 1984 AM 1997 BI 2010 CF 2023 DC
1946 II 1959 XV 1972 XXVIII 1985 AN 1998 BL 2011 CH 2024 DD
1947 III 1960 XVI 1973 XXIX 1986 AP 1999 BM 2012 CI 2025 DE
1948 IV 1961 XVII 1974 XXX 1987 AS 2000 BN 2013 CL 2026 DF
1949 V 1962 XVIII 1975 AA 1988 AT 2001 BP 2014 CM 2027 DH
1950 VI 1963 XIX 1976 AB 1989 AU 2002 BS 2015 CN 2028 DI
1951 VII 1964 XX 1977 AC 1990 AZ 2003 BT 2016 CP 2029 DL
1952 VIII 1965 XXI 1978 AD 1991 BA 2004 BU 2017 CS 2030 DM
http://www.santa-barbara-1858.org/index.php/de/remington-repliken
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Sorry, can"t insert a correct table
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FROCS #158 & Ambassador
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Bonjour Chewie, bonjour à tous. Alors kill d office car ton enquête est passionnante. J apporte ma pierre à l'édifice avec mon avant dernière trouvaille, un 1860 carcasse laiton différent de celui que tu as présenté ( enfin je crois...), trouvé par hasard et acheté 7 minutes chrono après sa mise en vente...place aux photos...
Electrum84- Paire
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Shoot : 1861
Kill : 20
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Arme favorite : Remington 1858
Shoot : 1861
Kill : 20
Re: RIGARMI : grandeur et décadence d'un fabricant italien
Quand à ma dernière trouvaille, on est en pleines négociations, et vu ce qu elle va me coûter, je ne la présenterai que dans quelques mois ( crédit vendeur...), mais c'est du lourd, du très lourd...
Electrum84- Paire
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Kill : 20
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