Découverte

Cette conception de la collection est parfaitement logique mais elle n'est pas la seule. Toutefois je la comprends parfaitement bien qu'elle ne soit pas la mienne. J4ai énormément travaillé sur les tapis d'aïkido et de iaï avec un authentique sabre Masamuné à la monture de cour mais sobre - ce n'est pas un sabre de hatamoto mais un vrai sabre avec une vraie lame de guerre. Sa garde (tsuba) est ciselée mais en acier feuilleté pour par les frappes d'autres katana et cette arme m'a été parfois interdite lors de stages parce que les organisateurs craignaient le vol. Lors des pauses déjeuner, les sabres étaient enfermés dans des armoires vestiaires et non dans des armoires fortes. Mais ce sabre-là vaut plus qu'une grosse voiture.
Lors des exercices de frappe sur les pièces de cuivre et de trancher sur les rouleaux de papier humide, les armes de iaï sont soumises aux contraintes des situations de combat. C'est pourquoi il existe des sabres dits "practice" avec de vraies lames feuilletées qui coupent comme des anciens et permettent de vraiment refaire les exercices d'autre fois. Mais faire revivre à mon Masamuné des situations ne fût-ce que d'entraînement de samouraï me semblait une sorte de devoir. Avec les risques que cela comporte. Je te rassure, il n'en a jamais souffert et se trouve dans ma collection, au repos parce qu'à 63 ans j'ai arrêté la pratique du ïaï. Encore un peu de temps en temps dans mon jardin, mais avec un "practice", avec frappe de tranche sur des rondins de pin parce que je ne brule jamais de conifère dans ma cheminée.
Pour les gravures, je serais un peu comme Ringo mais je dois dire que ton revolver, là, est vraiment magnifique. Cela rappelle le travail que réalis(ai)ent les graveurs sur les bascules d'armes de chasse de luxe de l'époque où on savait encore vivre. Et laisser mourir.
Une pièce remarquable.