heureusement que nos répliques sont en acier italien...
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heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Il semblerait que la fibre de verre allemande ne supporte pas la chaleur...
http://www.letelegramme.fr/france/securite-les-fusils-allemands-du-gipn-ne-tirent-pas-droit-25-05-2015-10641323.php
http://www.letelegramme.fr/france/securite-les-fusils-allemands-du-gipn-ne-tirent-pas-droit-25-05-2015-10641323.php
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Fallait acheter français
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Tex Avery- Quinte
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Tex Avery a écrit:Fallait acheter français
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Fallait acheter belge...
Invité- Invité
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
C' est quand même étonnant qu' une firme aussi réputée que celle-là puisse vendre des armes qui ne seraient pas irréprochables.
Faut voir si ce ne sont pas encore des élucubrations de journaleux.
Faut voir si ce ne sont pas encore des élucubrations de journaleux.
Invité- Invité
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Moi je vous le dis comme je le pense:
Rien de tel que l' acier, le bois et le cuir.
Aucune déception n'est possible lorsqu'on réunit ces trois matériaux "NOBLES"
un point c'est tout!
Une fois de plus nos aïeux avaient tout compris...
PS: Même si j'en possède un, les fusil en plastique ça craint...
Rien de tel que l' acier, le bois et le cuir.
Aucune déception n'est possible lorsqu'on réunit ces trois matériaux "NOBLES"
un point c'est tout!
Une fois de plus nos aïeux avaient tout compris...
PS: Même si j'en possède un, les fusil en plastique ça craint...
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mad12f- Paire
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Ben oui, çà craint et c' est moche.
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Il fallait s'équiper de FAMAS.
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
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gringo- Quinte Flush
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Ils devaient être moins cher!!!!!!!!!!
Restriction quand tu nous tiens, résultat un autre achat en perspective aux frais du contribuable
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
A première vue, non, Papy. L'info a été diffusée par tous les médias, et surtout, elle cite la ministre allemande de la défense.Papysharps a écrit:Faut voir si ce ne sont pas encore des élucubrations de journaleux.
Toi qui lit l'Allemand comme père et mère, tu peux vérifier là :
- http://www.bild.de/politik/inland/g36/von-der-leyen-saegt-bundeswehr-manager-ab-40878476.bild.html
- http://www.welt.de/politik/deutschland/article140725354/Beamter-warnte-schon-frueh-vor-G36-Maengeln.html
- http://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundeswehr-linke-verhindert-g36-untersuchungsausschuss-a-1034572.html
etc...
Il semblerait que l'affaire fasse chauffer les
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Cobravif a écrit:Il fallait s'équiper de FAMAS.
dans lesquels on met des munitions dangereuses pour le tireur:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/2009/09/24/larmee-a-de-serieuses-difficultes-avec-les-munitions-du-fusil-famas/
mais de moins en moins pour la cible:
http://armee-nouvelle.org/2013/11/la-munition-du-famas-un-scandale-gentiment-enterre/
J'ai eu l'occasion de tester ces munitions à 100m sur une cible représentant un mitrailleur et son servant.
4 tireurs en fin de stage de tireur d'élite et 20 cartouches chacun.
Moins de 5 impacts !!!!
Une bonne arme pour autant.
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un script pour calculer le réglage de la hausse ou du guidon et un script pour le calcul du prix du tir à la poudre noire...
oam- Sheriff adjoint
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
oam a écrit:Cobravif a écrit:Il fallait s'équiper de FAMAS.
dans lesquels on met des munitions dangereuses pour le tireur:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/2009/09/24/larmee-a-de-serieuses-difficultes-avec-les-munitions-du-fusil-famas/
mais de moins en moins pour la cible:
http://armee-nouvelle.org/2013/11/la-munition-du-famas-un-scandale-gentiment-enterre/
J'ai eu l'occasion de tester ces munitions à 100m sur une cible représentant un mitrailleur et son servant.
4 tireurs en fin de stage de tireur d'élite et 20 cartouches chacun.
Moins de 5 impacts !!!!
Une bonne arme pour autant.
le famas au pas de 12 pouces, était très précis avec la cartouche F1 produite en France et adaptée à notre arme.
pour faire des économies, fermeture des chaines de production des munitions, et achat "apacher" à l'étranger de cartouches au calibre OTAN, donc pour une arme au pas de 7 pouces...d'où les résultats en cible dont tu parles...
phil40- Carte la plus forte
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
phil40 a écrit:
le famas au pas de 12 pouces, était très précis avec la cartouche F1 produite en France et adaptée à notre arme.
pour faire des économies, fermeture des chaines de production des munitions, et achat "apacher" à l'étranger de cartouches au calibre OTAN, donc pour une arme au pas de 7 pouces...d'où les résultats en cible dont tu parles...
Si j'ai bien compris, lorsque le dernier fabriquant de cartouches français a fermé nous avons dû nous approvisionner à l'étranger.
Hélas, bien qu'au même calibre, nos ogives coûtaient beaucoup plus cher que celles des américains justement à cause du pas du canon et du poids nécessaire.
En gros on nous faisait des muns juste pour nous et on ne profitait pas du prix de gros.
Un malin (sans rire) a calculé qu'en changeant tous les canon de FAMAS (1/9) pour tirer des ogives communes avec les ricains on ferait des économies au bout de quelques années.
On a anticipé le changement de canon et commandé les cartouches.... et on a trouvé que le changement de canon était trop cher.
Pendant quelques mois j'ai été incapable de détecter les bons tireurs parmi les nouvelles recrues ! Même quand on utilisait des cibles réduites qu'on tirait à 25 mètres.
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un script pour calculer le réglage de la hausse ou du guidon et un script pour le calcul du prix du tir à la poudre noire...
oam- Sheriff adjoint
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Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Je ne connais pas ces nouvelles munitions. Celles que nous tirions étaient effectivement à étui acier, mais simplement parce qu'elles étaient aux normes OTAN de l'époque.
J'ai vu arriver les FAMAS dans mon régiment installé en Lorraine en fin 1982.
Commandant du groupement d'instruction, j'ai reçu les premiers du régiment, mon Colonel considérant qu'il valait mieux commencer par les jeunes recrues pour enseigner le maniement de ce nouveau fusil. De toute façon, en deux mois tout le régiment a été équipé.
Ayant reçu mes armes au mois de novembre, période creuse parce qu'il n'y avait plus à l'instruction que les élèves gradés, les conducteurs et les radio, j'ai eu assez de temps pour que mon sous-officier T.A.M. (tir, armement, munitions) et moi-même nous puissions adapter le programme d'instruction sur le tir à cette nouvelle arme.
Nous avons donc essayé le tir jusqu'à 300 mètres en commençant par le tir au jugé "style P.M." à dix mètres et par rafales. Après nous avons testé le tir aux trois positions, coup par coup par rafales de 3 et par rafales.
Et ceci d'abord à 100 mètres, puis à 150 m, puis à 200, puis à 300. Nous tirions bien tous les deux et nous avions convié un de mes maréchaux des Logis (= sergent) qui tirait en compétition civile. Pour lui faire plaisir.
Jusqu'à 150 mètres nous avons eu d'excellents groupements. A partir de 200 mètres, l'effet du vent froid commençait à marquer les trajectoires et le H+L s'est largement accru et à 300 m nous avons eu des hors-cible. C'est-à-dire que nous avons retrouvé des impacts dans le blanc qui entourait les silhouettes de tireurs couché de l’équipe feu -Tireur au F.M. + Aide-chargeur.
Comme nous avions du temps, j'ai renouvelé une expérience que j'avais faite à Canjuers avec ma carabine Sako et celle en 30-222 d'un camarade.
A l'époque, notre arme longue de dotation était le FSA 49-56 en cailbre 7,5 Mle 29. Mais je voulais insister sur les limites à la guerre d'un calibre de varminting, le 223 plus connu an France sous la dénomination de 5,56. Je précise que ma Sako était en 222 Rem Magnum, calibre civil dont les lignes balistiques sont les mêmes que celles du 233, calibre du FAMAS. La carabine en 30-222 de mon camarade était une Mannlicher à stecher à l'allemande et ma Sako a une simple détente mais réglée pour le tir et non la chasse avec un départ net et sensible.
Contrairement à notre tir de réception des FAMAS en Lorraine, à Canjuers le jour où j'ai fait cette expérience devant notre colonel assez réticent, il n'y avait pas de vent.
Nous nous sommes installés à 200 mètres avec une cible C 25 destinée au tir d'instruction au pistolet. Mon camarade a tiré le premier cinq coups en 30-222. Ensuite j'ai remis la sauce avec ma SAKO.
Le tir terminé, le sous-officier arbitre a paleté les impacts en 30-222 qui tous étaient proches du dix et les cinq impacts de 222 Mag qui étaient aussi très groupés. Le colonel a fait interrompre l'expérience pour se faire présenter la cible. Mes 5 impacts étaient groupés avec un h+l de 50 mm point moyen dans le 9 à dix heures et ceux en 30-222 un H+L de 66 mm point moyen 10 limite 9 à 4 heures.
Le colonel m'a regardé narquois, le H+L de la "nouvelle cartouche" était meilleur que celui d'une cartouche de 7,62 mm.
Alors que le munitionnaire avait posé une nouvelle cible, j'ai pris dans ma jeep, caché sur le siège arrière, un buisson d’aubépine bien dur et sans feuillage. Le sous-officier instructeur de tir du régiment l'a disposé comme je le lui avais demandé à 1 mètre en avant de la cible, de notre côté de la tranchée de tir. Il a fixé dans la terre de l'avant-butte le tronc du buisson avec trois sardines de tente individuelle. Ainsi fixé, même le mistral ne l'aurait pas emporté.
Imaginez le dispositif : en avant de la tranchée de tir, le buisson ; au-delà de la tranchée de tir, la cible sur son support et, dans la tranchée, le sous-officier arbitre et son adjoint, pour paleter les impacts.
Nous avons à nouveau tiré 5 coups chacun, cette fois mon camarade en premier. Avec le TRPP11 (Walkie-talkie français) je lui ai demandé de paleter. A chaque impact nous avions vu bouger le buisson. Les 5 impacts de calibre 30 étaient assez dispersés mais tous dans le carré blanc et 3 en cible. A mon tour j'ai envoyé mes 5 balles. Une seule dans le blanc, hors zone chiffrée et en plus ayant frappé en travers. Le buisson avait dévié les rapides mais légères balles de 5,56 et beaucoup moins les plus lourdes de 7,62 court.
Or, à la guerre à la différence de ce qui se pratique à la chasse, il est fréquent qu'ayant vu disparaître un adversaire derrière une haie on lui rafale la physionomie à travers les buissons. Il est alors de bon ton que les projectiles ne partent pas vivre leur vie au premier obstacle.
Revenons à la Lorraine. Il nous restait, pour armer les radaristes servant les RATAC (Radar de Tir de l'Artillerie de Campagne) des MAS 36. Ils étaient tout neufs, étant sortis des dépôts de mobilisation où on les avait stockés à l'arrivée des MAS 49 dans les unités.
Autant die que mon désir le plus cher était de tirer avec un MAS 36 tout neuf, ce qui était devenu pratiquement impossible. Comme le FSA 49-56 était encore en dotation, nous avions des cartouches en quantité. J'avais pré-symbloté l'un de "mes" MAS 36 dans mon bureau avec un moniteur Losfeld et j'avais donc monté les planchettes et œilletons qui allaient bien pour ma vue. Je suis arrivé au pas de tir avec ce fusil et un paquet de 10 cartouches. Pour éviter tout souci, j'avais fait la perception moi-même de l'arme dans mon armurerie et de la boite de cartouches auprès du chef des services techniques régimentaires.
J'ai refait l'expérience de Canjuers avec une SC 4 et un buisson d'églantier.
J'ai tiré mes 10 cartouches de MAS 36 et nous sommes allés aux résultats. Les dix impacts étaient en cible et des rameaux d'églantier avaient été brisés par les balles.
En marchant sur la zone de foulée pour rejoindre le pas de tir j'ai dit à mon adjudant instructeur TAM que cela allait être son tour avec les 32 cartouches du chargeur. Et même s'il voulait, par rafale ou par rafales de 3.
Aux résultats, sur les 32 balles tirées 2 étaient entrées la pointe en avant et deux en travers dont une dans le blanc près du coin supérieur droit de la SC 4. Les autres avaient été déviées par le buisson.
Revenons au FAMAS. C'est une arme solidement construite... autour d'un calibre plus destiné au varminting qu'à la guerre.
Mais c'est le seul fusil de guerre avec lequel j'ai tiré des dizaines de grenades à fusil avec cartouches feuillettes ou avec des balles ordinaires - des grenades à piège à balle bien sûr - sans que la précision du tir à balle en ait souffert.
Les tests de solidité qu'a subis l'arme avant réception par l'armée ont pulvérisé les HK, les SIG et les Colt M16 qui étaient en concurrence. On a même fait fait passer dans la cour des tunnels de tire de Saint-Étienne une camionnette tactique Marmon sur un FAMAS et le démonstrateur a changé le chargeur de l'arme, écrasé (il était vide), l'a remplacé par un plein et a tiré toutes les cartouches dans la cible de démonstration.
Disons que ce que je retiens du FAMAS des années 1980-95, c'est une arme pratique, précise, astucieuse avec une longueur rayée identique à celle du M16 ordinaire pour une arme qui a un tiers de longueur en moins.
En ce qui concerne le système de fermeture de la culasse, il s'agit d'un système à amplification d'inertie, déjà utilisé sur la MG 34, la MG 42 le Sturmgewehr 44, les armes HK, qu'il sagisse des fusils d'assaut ou des P.P HK MP5 ou encore du pistolet HK P9S. Ce dispositif permet d'éviter de devoir adapter un système d'emprunt des gaz qui nuit à la régularité du tir et à la solidité du tube, tout en conservant le tube solidement solidaire du bâti. Pour les pistolets, en particulier, finis les canons basculants comme sur le Colt 1911 et ses avatars, ou le MAC 50 ou le GP 858 ou le VIS Radom etc.
Contrairement à ce que dit le journaliste de Libé, ce système ne soumet pas l'étui tiré à une pression plus forte que celle que lui infligent les autres systèmes de tir en semi-automatique.
En effet, quel que soit le système de fermeture de la culasse, le mouvement en arrière des pièces mobiles ne commence qu'après la sortie du projectile de la partie rayée de l'âme.
C'est la pression résiduelle qui assure l'expulsion de l'étui, même sur une arme à culasse calée et emprunt des gaz car le tube adducteur n'a pas la résistance requise pour étaler une pression de tir.
L'emprunt des gaz se fait assez loin de la chambre, en général vers le milieu du canon, en un endroit où la vitesse de la balle est proche de la vitesse de sortie du tube [que l'on appelle la vitesse initiale (sous-entendu : de sortie du canon)].
Les gaz poussent soit un piston, soit une pièce mobile mais de toute façon cela ne sert qu'à faire s'effacer le verrou. Ensuite la pression résiduelle finit de faire sortir l'étui vide.
Sur les armes à amplification d'inertie, la pression de propulsion aurait tendance à faire reculer la culasse. Mais le système d'amplification d'inertie retarde le mouvement en multipliant la masse mise en déplacement. Comme tout est une question de quantité de mouvement (et non d'énergie cinétique), lorsque la masse d'inertie se met en mouvement la culasse commence à bouger mais la pression a déjà bien diminué.
Je ne connais pas le nouveau fusil d'assaut HK. J'ai effectivement entendu parler d'incidents de tir sur des FAMAS avec des munitions récentes de 5,56, mais il s'agit de nouvelles moutures de cette cartouche destinées à réduire encore les coûts de fabrication des munitions.
Mais je le répète : J'ai signé pendant mon temps de commandement d'unité des bons de perception de munitions et de réintégration des déchets de tir (Bons C Mu 1) pour plus de trente-mille cartouches en 18 mois et je n'ai jamais eu d'incident de tir. Les armes arrivées préréglées de Saint-Étienne et la mise à l’œil de chacun se faisait en moins de 10 coups : 2 initiaux, 2 de réglage en direction, 2 de réglage en hauteur et 2 de contrôle. Les deux derniers "pour le plaisir".
Le FAMAS tel que je l'ai connu est une arme remarquable étudiée autour d'une munition pour braconnage.
J'ai vu arriver les FAMAS dans mon régiment installé en Lorraine en fin 1982.
Commandant du groupement d'instruction, j'ai reçu les premiers du régiment, mon Colonel considérant qu'il valait mieux commencer par les jeunes recrues pour enseigner le maniement de ce nouveau fusil. De toute façon, en deux mois tout le régiment a été équipé.
Ayant reçu mes armes au mois de novembre, période creuse parce qu'il n'y avait plus à l'instruction que les élèves gradés, les conducteurs et les radio, j'ai eu assez de temps pour que mon sous-officier T.A.M. (tir, armement, munitions) et moi-même nous puissions adapter le programme d'instruction sur le tir à cette nouvelle arme.
Nous avons donc essayé le tir jusqu'à 300 mètres en commençant par le tir au jugé "style P.M." à dix mètres et par rafales. Après nous avons testé le tir aux trois positions, coup par coup par rafales de 3 et par rafales.
Et ceci d'abord à 100 mètres, puis à 150 m, puis à 200, puis à 300. Nous tirions bien tous les deux et nous avions convié un de mes maréchaux des Logis (= sergent) qui tirait en compétition civile. Pour lui faire plaisir.
Jusqu'à 150 mètres nous avons eu d'excellents groupements. A partir de 200 mètres, l'effet du vent froid commençait à marquer les trajectoires et le H+L s'est largement accru et à 300 m nous avons eu des hors-cible. C'est-à-dire que nous avons retrouvé des impacts dans le blanc qui entourait les silhouettes de tireurs couché de l’équipe feu -Tireur au F.M. + Aide-chargeur.
Comme nous avions du temps, j'ai renouvelé une expérience que j'avais faite à Canjuers avec ma carabine Sako et celle en 30-222 d'un camarade.
A l'époque, notre arme longue de dotation était le FSA 49-56 en cailbre 7,5 Mle 29. Mais je voulais insister sur les limites à la guerre d'un calibre de varminting, le 223 plus connu an France sous la dénomination de 5,56. Je précise que ma Sako était en 222 Rem Magnum, calibre civil dont les lignes balistiques sont les mêmes que celles du 233, calibre du FAMAS. La carabine en 30-222 de mon camarade était une Mannlicher à stecher à l'allemande et ma Sako a une simple détente mais réglée pour le tir et non la chasse avec un départ net et sensible.
Contrairement à notre tir de réception des FAMAS en Lorraine, à Canjuers le jour où j'ai fait cette expérience devant notre colonel assez réticent, il n'y avait pas de vent.
Nous nous sommes installés à 200 mètres avec une cible C 25 destinée au tir d'instruction au pistolet. Mon camarade a tiré le premier cinq coups en 30-222. Ensuite j'ai remis la sauce avec ma SAKO.
Le tir terminé, le sous-officier arbitre a paleté les impacts en 30-222 qui tous étaient proches du dix et les cinq impacts de 222 Mag qui étaient aussi très groupés. Le colonel a fait interrompre l'expérience pour se faire présenter la cible. Mes 5 impacts étaient groupés avec un h+l de 50 mm point moyen dans le 9 à dix heures et ceux en 30-222 un H+L de 66 mm point moyen 10 limite 9 à 4 heures.
Le colonel m'a regardé narquois, le H+L de la "nouvelle cartouche" était meilleur que celui d'une cartouche de 7,62 mm.
Alors que le munitionnaire avait posé une nouvelle cible, j'ai pris dans ma jeep, caché sur le siège arrière, un buisson d’aubépine bien dur et sans feuillage. Le sous-officier instructeur de tir du régiment l'a disposé comme je le lui avais demandé à 1 mètre en avant de la cible, de notre côté de la tranchée de tir. Il a fixé dans la terre de l'avant-butte le tronc du buisson avec trois sardines de tente individuelle. Ainsi fixé, même le mistral ne l'aurait pas emporté.
Imaginez le dispositif : en avant de la tranchée de tir, le buisson ; au-delà de la tranchée de tir, la cible sur son support et, dans la tranchée, le sous-officier arbitre et son adjoint, pour paleter les impacts.
Nous avons à nouveau tiré 5 coups chacun, cette fois mon camarade en premier. Avec le TRPP11 (Walkie-talkie français) je lui ai demandé de paleter. A chaque impact nous avions vu bouger le buisson. Les 5 impacts de calibre 30 étaient assez dispersés mais tous dans le carré blanc et 3 en cible. A mon tour j'ai envoyé mes 5 balles. Une seule dans le blanc, hors zone chiffrée et en plus ayant frappé en travers. Le buisson avait dévié les rapides mais légères balles de 5,56 et beaucoup moins les plus lourdes de 7,62 court.
Or, à la guerre à la différence de ce qui se pratique à la chasse, il est fréquent qu'ayant vu disparaître un adversaire derrière une haie on lui rafale la physionomie à travers les buissons. Il est alors de bon ton que les projectiles ne partent pas vivre leur vie au premier obstacle.
Revenons à la Lorraine. Il nous restait, pour armer les radaristes servant les RATAC (Radar de Tir de l'Artillerie de Campagne) des MAS 36. Ils étaient tout neufs, étant sortis des dépôts de mobilisation où on les avait stockés à l'arrivée des MAS 49 dans les unités.
Autant die que mon désir le plus cher était de tirer avec un MAS 36 tout neuf, ce qui était devenu pratiquement impossible. Comme le FSA 49-56 était encore en dotation, nous avions des cartouches en quantité. J'avais pré-symbloté l'un de "mes" MAS 36 dans mon bureau avec un moniteur Losfeld et j'avais donc monté les planchettes et œilletons qui allaient bien pour ma vue. Je suis arrivé au pas de tir avec ce fusil et un paquet de 10 cartouches. Pour éviter tout souci, j'avais fait la perception moi-même de l'arme dans mon armurerie et de la boite de cartouches auprès du chef des services techniques régimentaires.
J'ai refait l'expérience de Canjuers avec une SC 4 et un buisson d'églantier.
J'ai tiré mes 10 cartouches de MAS 36 et nous sommes allés aux résultats. Les dix impacts étaient en cible et des rameaux d'églantier avaient été brisés par les balles.
En marchant sur la zone de foulée pour rejoindre le pas de tir j'ai dit à mon adjudant instructeur TAM que cela allait être son tour avec les 32 cartouches du chargeur. Et même s'il voulait, par rafale ou par rafales de 3.
Aux résultats, sur les 32 balles tirées 2 étaient entrées la pointe en avant et deux en travers dont une dans le blanc près du coin supérieur droit de la SC 4. Les autres avaient été déviées par le buisson.
Revenons au FAMAS. C'est une arme solidement construite... autour d'un calibre plus destiné au varminting qu'à la guerre.
Mais c'est le seul fusil de guerre avec lequel j'ai tiré des dizaines de grenades à fusil avec cartouches feuillettes ou avec des balles ordinaires - des grenades à piège à balle bien sûr - sans que la précision du tir à balle en ait souffert.
Les tests de solidité qu'a subis l'arme avant réception par l'armée ont pulvérisé les HK, les SIG et les Colt M16 qui étaient en concurrence. On a même fait fait passer dans la cour des tunnels de tire de Saint-Étienne une camionnette tactique Marmon sur un FAMAS et le démonstrateur a changé le chargeur de l'arme, écrasé (il était vide), l'a remplacé par un plein et a tiré toutes les cartouches dans la cible de démonstration.
Disons que ce que je retiens du FAMAS des années 1980-95, c'est une arme pratique, précise, astucieuse avec une longueur rayée identique à celle du M16 ordinaire pour une arme qui a un tiers de longueur en moins.
En ce qui concerne le système de fermeture de la culasse, il s'agit d'un système à amplification d'inertie, déjà utilisé sur la MG 34, la MG 42 le Sturmgewehr 44, les armes HK, qu'il sagisse des fusils d'assaut ou des P.P HK MP5 ou encore du pistolet HK P9S. Ce dispositif permet d'éviter de devoir adapter un système d'emprunt des gaz qui nuit à la régularité du tir et à la solidité du tube, tout en conservant le tube solidement solidaire du bâti. Pour les pistolets, en particulier, finis les canons basculants comme sur le Colt 1911 et ses avatars, ou le MAC 50 ou le GP 858 ou le VIS Radom etc.
Contrairement à ce que dit le journaliste de Libé, ce système ne soumet pas l'étui tiré à une pression plus forte que celle que lui infligent les autres systèmes de tir en semi-automatique.
En effet, quel que soit le système de fermeture de la culasse, le mouvement en arrière des pièces mobiles ne commence qu'après la sortie du projectile de la partie rayée de l'âme.
C'est la pression résiduelle qui assure l'expulsion de l'étui, même sur une arme à culasse calée et emprunt des gaz car le tube adducteur n'a pas la résistance requise pour étaler une pression de tir.
L'emprunt des gaz se fait assez loin de la chambre, en général vers le milieu du canon, en un endroit où la vitesse de la balle est proche de la vitesse de sortie du tube [que l'on appelle la vitesse initiale (sous-entendu : de sortie du canon)].
Les gaz poussent soit un piston, soit une pièce mobile mais de toute façon cela ne sert qu'à faire s'effacer le verrou. Ensuite la pression résiduelle finit de faire sortir l'étui vide.
Sur les armes à amplification d'inertie, la pression de propulsion aurait tendance à faire reculer la culasse. Mais le système d'amplification d'inertie retarde le mouvement en multipliant la masse mise en déplacement. Comme tout est une question de quantité de mouvement (et non d'énergie cinétique), lorsque la masse d'inertie se met en mouvement la culasse commence à bouger mais la pression a déjà bien diminué.
Je ne connais pas le nouveau fusil d'assaut HK. J'ai effectivement entendu parler d'incidents de tir sur des FAMAS avec des munitions récentes de 5,56, mais il s'agit de nouvelles moutures de cette cartouche destinées à réduire encore les coûts de fabrication des munitions.
Mais je le répète : J'ai signé pendant mon temps de commandement d'unité des bons de perception de munitions et de réintégration des déchets de tir (Bons C Mu 1) pour plus de trente-mille cartouches en 18 mois et je n'ai jamais eu d'incident de tir. Les armes arrivées préréglées de Saint-Étienne et la mise à l’œil de chacun se faisait en moins de 10 coups : 2 initiaux, 2 de réglage en direction, 2 de réglage en hauteur et 2 de contrôle. Les deux derniers "pour le plaisir".
Le FAMAS tel que je l'ai connu est une arme remarquable étudiée autour d'une munition pour braconnage.
Dernière édition par Cobravif le Mar 26 Mai 2015 - 21:58, édité 1 fois (Raison : Correction de coquilles.)
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
Bonsoir Cobravif et tous les autres du forum,
Tes écrits sont toujours aussi intéressants à lire !
J'étais dans l'artillerie et à l'armée en 1986, je me rappelle avec plaisir d'une manoeuvre de un mois au camp de Canjuers.
J'ai vu la mer du haut des montagnes, peut être Saint-Tropez, cela m'avait fait un coup car j'habite depuis si longtemps au bord de la mer, la Méditerranée je ne connais pas.
J'étais conducteur et remorquais un canon de 20mm. La seule fois ou nous avons tiré à balle réelle sur une manche à air tirée par un avion (pauvre pilote) le canon n'a jamais voulu tiré!
Beaucoup de séances de tirs au Famas et même une fois au Mac 50 après avoir demandé l'autorisation à un capitaine. J'ai même essayé avec l'ANP, sans grande visibilité.
Pour terminer poudre noire, j'avoue que le revolver Le Mat est une très belle arme que j'aimerais bien possèder, peut-être un jour ?
Bonne soirée à toi et à vous tous. Rackam the red
Tes écrits sont toujours aussi intéressants à lire !
J'étais dans l'artillerie et à l'armée en 1986, je me rappelle avec plaisir d'une manoeuvre de un mois au camp de Canjuers.
J'ai vu la mer du haut des montagnes, peut être Saint-Tropez, cela m'avait fait un coup car j'habite depuis si longtemps au bord de la mer, la Méditerranée je ne connais pas.
J'étais conducteur et remorquais un canon de 20mm. La seule fois ou nous avons tiré à balle réelle sur une manche à air tirée par un avion (pauvre pilote) le canon n'a jamais voulu tiré!
Beaucoup de séances de tirs au Famas et même une fois au Mac 50 après avoir demandé l'autorisation à un capitaine. J'ai même essayé avec l'ANP, sans grande visibilité.
Pour terminer poudre noire, j'avoue que le revolver Le Mat est une très belle arme que j'aimerais bien possèder, peut-être un jour ?
Bonne soirée à toi et à vous tous. Rackam the red
Rackam the red- Quinte
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Localisation : dans une presqu'île
Date d'inscription : 27/11/2012
Arme favorite : Remington 1858 ubert
Shoot : 5793
Kill : 90
Re: heureusement que nos répliques sont en acier italien...
C'est vrai que le service militaire offrait des possibilités inhabituelles pour qui savait les saisir. Ainsi, je faisais tirer avec mon P08 ou mon Mauser 96 ceux de mes soldats qui avaient réussi le meilleur tir au FSA 49-56.
C'est ainsi que des voyous marseillais ont eu la joie de tirer avec cette arme bizarre que l'on transformait en carabine en fixant l'étui crosse à la poignée.
"Oh mon yeutenant avé ce pécolte vous avez plus besoin du effessa."
C'est ainsi que des voyous marseillais ont eu la joie de tirer avec cette arme bizarre que l'on transformait en carabine en fixant l'étui crosse à la poignée.
"Oh mon yeutenant avé ce pécolte vous avez plus besoin du effessa."
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
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