Qui a déjà tiré avec un LeMat?
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Excellent ! Clair, détaillé, accessible même pour moi... Malheureusement pas reproductible par tous, car il faut un outillage dont tout le monde ne dispose pas, mais la présentation est très compréhensible.Cobravif a écrit:Puisqu'on m'a demandé comment je fais les balles, je joins un petit reportage que j'ai réalisé aujourd'hui.
Il y a même des photos d'effets des projectiles sur une cible.
Pourrais-tu rajouter une précision : combien de temps ça te prend de préparer une fournée de balles ?
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Question:
Comment faisaient il à l'époque ?
Comment faisaient il à l'époque ?
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Sauf erreur, plus généralement, le canon lisse était chargé à plombs ou à grenaille, et ça arrosait, un peu, toutes proportions gardées, comme une lupara.
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
La légende dit que des cavaliers confédérés chargeaient droit sur les colonnes ennemies avec une paire de LeMat et créaient des brèches considérables avec le canon central.
L'arme ultime des marshalls dans un saloon, disait-on aussi.
L'arme ultime des marshalls dans un saloon, disait-on aussi.
Invité- Invité
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Ringo a écrit:Excellent ! Clair, détaillé, accessible même pour moi... Malheureusement pas reproductible par tous, car il faut un outillage dont tout le monde ne dispose pas, mais la présentation est très compréhensible.Cobravif a écrit:Puisqu'on m'a demandé comment je fais les balles, je joins un petit reportage que j'ai réalisé aujourd'hui.
Il y a même des photos d'effets des projectiles sur une cible.
Pourrais-tu rajouter une précision : combien de temps ça te prend de préparer une fournée de balles ?
+1
Cela dépend des balles et de la quantité. Pour une balle de cuivre, il y a trois pièces à fabriquer : une chemise, un sabot et la balle à couler dans la chemise.
Pour une balle à empennage d'aluminium, je ne mets pas de sabot. Il n'y a donc que deux pièces, la chemise et la balle à couler.
Une balle cuivre me prend un quart d'heure. Mais si je produis dix balles version cuivre, il ne me faut qu'une heure et quelques minutes parce que je travaille les dix pièces pour chaque opération et donc je gagne du temps.
Si personne ne vient me déranger dans mon "athanor", je peux fabriquer vingt balles à chemise d'aluminium en une heure.
Mon secret est de bien tout préparer à l'avance : bois, tube à tronçonner, plomb à mettre à fondre.
Vous aurez compris que le plus long est de fabriquer la chemise et le sabot. Le sabot prend parfois plus de temps que la chemise. C'est pourquoi je ne fabrique plus, pour le moment, que des balles empennées en alu.
Je me livrerai à d'autre essais, comme les balles directement empennées en bois, sans chemise de métal. Mais cela pose un problème de moule à balle. La chemise métallique fait partie du moule. Si j'ai fait le reportage sur une balle à chemise de cuivre, c'est parce que c'est le projectile le plus complexe des deux.
Je réponds à une autre question.Pour une balle à empennage d'aluminium, je ne mets pas de sabot. Il n'y a donc que deux pièces, la chemise et la balle à couler.
Une balle cuivre me prend un quart d'heure. Mais si je produis dix balles version cuivre, il ne me faut qu'une heure et quelques minutes parce que je travaille les dix pièces pour chaque opération et donc je gagne du temps.
Si personne ne vient me déranger dans mon "athanor", je peux fabriquer vingt balles à chemise d'aluminium en une heure.
Mon secret est de bien tout préparer à l'avance : bois, tube à tronçonner, plomb à mettre à fondre.
Vous aurez compris que le plus long est de fabriquer la chemise et le sabot. Le sabot prend parfois plus de temps que la chemise. C'est pourquoi je ne fabrique plus, pour le moment, que des balles empennées en alu.
Je me livrerai à d'autre essais, comme les balles directement empennées en bois, sans chemise de métal. Mais cela pose un problème de moule à balle. La chemise métallique fait partie du moule. Si j'ai fait le reportage sur une balle à chemise de cuivre, c'est parce que c'est le projectile le plus complexe des deux.
Comment les gens faisaient-ils à l'époque ?
Il faut admettre que la plupart des utilisateurs de Le Mat se servaient de leur arme comme d'un revolver normal renforcé d'une arme à mitraille qui permettait de réagir à une menace inattendue une fois le barillet vide en conservant un moyen de tirer d'un coup une dizaine de balles de petit calibre à courte distance. Une sorte de rafale de PM avant l'heure.
Il ne faut pas perdre de vue qu'une telle charge de plombs tirée dans un canon assez court n'a pas un pouvoir très vulnérant en soi. Mais l'efficacité des projectiles dans les Etats-Unis de l'époque était largement augmentée grâce à l'inefficacité de la médecine.
Petit aparte sur l'art d'hippocrate à l'époque.
Les principales causes de décès par balle à cette époque étaient la gangrène et la septicémie. Faute d'antibiotiques voire simplement de sulfamides. Autant dire que MM. les hommes craignaient comme la peste les blessures de chevrotines et autres grosses grenailles assimilées. recevoir un coup de revolver avec une seule balle était douloureux et dangereux. Mais l'utilisation d'antiseptique comme l'alcool fort pouvait espérer de limiter la casse. Les balles subsonniques en plomb tendre pénêtraient assez peu. Mais la chirurgie était si ambryonnaire que l'extraction de balles dans l'abdomen était plus que hasardeuse. En revanche les blessures en seton - où la balle traverse et ressort - laissaient l'espoir de s'en tirer parce que l'on connaissait quelques antiseptiques simples.
Mais si une fracture d'os compliquait la blessure par balle, surtout s'il y avait des esquilles d'os, le pronostic était des plus pessimistes : le périoste pluvérisé empoisonnait la plaie. En outre, les médecins pansaient souvent la blessure, voire la suturaient. Or on a découvert plus tard qu'il ne faut jamais suturer une blessure par balle avec fracture. Il faut poser une atelle pour maintenir l'os, poser une ou des mêche(s) pour laisser sortir les graisses ou huiles et ensuite une fois la plaie assainie on laisse commencer la cicatrisation avant de tenter la chirurgie réparatrice. Cette méthode a nettement limité les conséquences des blessures militaires. Expérience vécue.
Mais si une fracture d'os compliquait la blessure par balle, surtout s'il y avait des esquilles d'os, le pronostic était des plus pessimistes : le périoste pluvérisé empoisonnait la plaie. En outre, les médecins pansaient souvent la blessure, voire la suturaient. Or on a découvert plus tard qu'il ne faut jamais suturer une blessure par balle avec fracture. Il faut poser une atelle pour maintenir l'os, poser une ou des mêche(s) pour laisser sortir les graisses ou huiles et ensuite une fois la plaie assainie on laisse commencer la cicatrisation avant de tenter la chirurgie réparatrice. Cette méthode a nettement limité les conséquences des blessures militaires. Expérience vécue.
Revenons à la technologie de l'époque
(Je rappelle que la technologie est une science qui porte sur "l'étude des méthodes et moyens de l'industrie".
Même si par américanomanie dévoyée on applique ce terme à des notions qui ne sont que de la technique. Informatique, communications, électronique sont des techniques et non des "technologies"; et comme toutes les techniques ces connaissances utilisent des connaissances venant de la science appliquée.
D'ailleurs s'il est correct de parler de LA technologie, il est aberrant de parles DES technologies. Voir un vrai dictionnaire.)
Même si par américanomanie dévoyée on applique ce terme à des notions qui ne sont que de la technique. Informatique, communications, électronique sont des techniques et non des "technologies"; et comme toutes les techniques ces connaissances utilisent des connaissances venant de la science appliquée.
D'ailleurs s'il est correct de parler de LA technologie, il est aberrant de parles DES technologies. Voir un vrai dictionnaire.)
Pour manufacturer des balles pour les armes à canon(s) lisse(s) de ma famille, le préposé aux armes - qui était aussi en général maréchal ferrant et plombier de la plantation - utilisait du tube de cuivre venant d'un chantier naval alors installé au bord de la mer en un endroit où il fut remplacé plus tard par un port de chargement des bananes. (Je ne dis pas le nom de l'île pour des raisons de discrétion familiale.)
L'épaisseur de ce tube était inégale suivant les lots. Son diamètre devait être légèrement supérieur à 14,5 mm puisque le diamètre des chemises des balles empennées de la collection était d'à peu près 14,2 mm. En outre on voyait les stries de tournage d'un outil sans doute mal affûté. Les sabots de bois étaient très délités par l'âge, donc je n'ai pas pu en tirer d'information bien précise.
Mais l'atelier de la plantation disposait d'un tour à bois et métal assez gros. Lorsque que je l'ai vu, il était désaffecté et remplacé par un tour électrique à avance automatique.
L'ancien tour - soigneusement nettoyé et conservé - était mû par un moulin à vent. Il restait de ce moulin les fondations circulaires de la tour. On trouve en Guadeloupe des restes de ces moulins que l'on appelle les "Tours du Père Labat", du nom du curé qui avait fait fabriquer ces moulins à vent pour faciliter le travail des ouvriers. Il faut se souvenir qu'aux Antilles, nos îles à sucre sont couvertes par l'alizé qui souffle tous les jours que la nature fait se lever.
Les ateliers importants étaient équipés de perceuses sur colonnes, de tours, de fraiseuses, de toupies, de mortaiseuses de tourets à meulers, de meules, de tronçonneuses à métal.
Toutes ces machines étaient volumineuses, avec des courroies qui traversaient les ateliers de la machine au plafond, plafond où tournaient les axes portes poulies eux-mêmes entraînés par le moulin.
L'axe du moulin entraînait une grande roue de fonte acierée qui portait des dents de bois de manguier. Cette roue dentée puissante entraînait des roues entièrement en acier solidaire d'axes qui répartissaient le mouvement vers des axes secondaires au moyen de courroies qu'il fallait périodiquement enduire de poix.
Si la roue principale portait des dents de bois dur, c'était pour qu'en cas de bloquage d'une machine, les dents de bois cassent sans démanteler toute la machinerie. En effet, on n'arrête pas facilement un moulin dont les aîles reçoivent le pression du vent. Si les dents de la roue cassaient, il suffisait de les remplacer une fois la cause de la panne effacée.
La rupture des dents donnait à l'équipage du moulin le temps de faire stopper la machine en faisant pivoter le rotor pour le déventer.
En France, les roues maîtresses des moulins à eaux étaient en chêne. Chez nous c'était en manguier. Un bois si dense qu'il coule au lieu de flotter et si dur qu'on le travaille avec des outils à métaux.
Il n'y avait donc aucune difficulté pour manufacturer des balles au XIXe siècle.
Soit dit en passant, si on ne dispose pas d'un tour, on peut rectifier l'arrière des chemise avec un "case trimmer".
L'épaisseur de ce tube était inégale suivant les lots. Son diamètre devait être légèrement supérieur à 14,5 mm puisque le diamètre des chemises des balles empennées de la collection était d'à peu près 14,2 mm. En outre on voyait les stries de tournage d'un outil sans doute mal affûté. Les sabots de bois étaient très délités par l'âge, donc je n'ai pas pu en tirer d'information bien précise.
Mais l'atelier de la plantation disposait d'un tour à bois et métal assez gros. Lorsque que je l'ai vu, il était désaffecté et remplacé par un tour électrique à avance automatique.
L'ancien tour - soigneusement nettoyé et conservé - était mû par un moulin à vent. Il restait de ce moulin les fondations circulaires de la tour. On trouve en Guadeloupe des restes de ces moulins que l'on appelle les "Tours du Père Labat", du nom du curé qui avait fait fabriquer ces moulins à vent pour faciliter le travail des ouvriers. Il faut se souvenir qu'aux Antilles, nos îles à sucre sont couvertes par l'alizé qui souffle tous les jours que la nature fait se lever.
Les ateliers importants étaient équipés de perceuses sur colonnes, de tours, de fraiseuses, de toupies, de mortaiseuses de tourets à meulers, de meules, de tronçonneuses à métal.
Toutes ces machines étaient volumineuses, avec des courroies qui traversaient les ateliers de la machine au plafond, plafond où tournaient les axes portes poulies eux-mêmes entraînés par le moulin.
L'axe du moulin entraînait une grande roue de fonte acierée qui portait des dents de bois de manguier. Cette roue dentée puissante entraînait des roues entièrement en acier solidaire d'axes qui répartissaient le mouvement vers des axes secondaires au moyen de courroies qu'il fallait périodiquement enduire de poix.
Si la roue principale portait des dents de bois dur, c'était pour qu'en cas de bloquage d'une machine, les dents de bois cassent sans démanteler toute la machinerie. En effet, on n'arrête pas facilement un moulin dont les aîles reçoivent le pression du vent. Si les dents de la roue cassaient, il suffisait de les remplacer une fois la cause de la panne effacée.
La rupture des dents donnait à l'équipage du moulin le temps de faire stopper la machine en faisant pivoter le rotor pour le déventer.
En France, les roues maîtresses des moulins à eaux étaient en chêne. Chez nous c'était en manguier. Un bois si dense qu'il coule au lieu de flotter et si dur qu'on le travaille avec des outils à métaux.
Il n'y avait donc aucune difficulté pour manufacturer des balles au XIXe siècle.
Soit dit en passant, si on ne dispose pas d'un tour, on peut rectifier l'arrière des chemise avec un "case trimmer".
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
L'antiseptique radical dans nos bons vieux westerns, c'était la charge de poudre façon BBQ. Authentique ou pas ?
Invité- Invité
Antiseptique de guerre.
C'était surtout l'eau de vie d'arquebuse version locale. Depuis la Renaissance on caonnaissait en Europe le rôle antiseptique de l'alcool fort.
En Amérique du Nord, on utilisait beaucoup de l'eau de vie de grain, avoine, orge ou maïs, distillée à autour de 70°. En principe, ce n'était pas buvable. Mais en principe, seulement.
Dans les Etats proches de zones tropicales où on cultivait la canne à sucre, l'eau de vie d'arquebuse qui servait d'alcool de pharmacie était du tafia ou ratafia, c'est-à-dire du rhum de mélasse. Ce résidu que, dans ma famille, on envoyait à la maison Bardinet de Bordeaux pour faire du rhum Negrita destiné à la cuisine.
La cautérisation était une variante qui permettait de brûler les germes délétères faute d'alcool. Et si effectivement d'aucuns ont utilisé le feu de poudre au lieu du fer rouge, la pratique n'a jamais fait l'unanimité parce que les complications dues à la cendre riche en salpètre et en soufre étaient fréquentes.
En Amérique du Nord, on utilisait beaucoup de l'eau de vie de grain, avoine, orge ou maïs, distillée à autour de 70°. En principe, ce n'était pas buvable. Mais en principe, seulement.
Dans les Etats proches de zones tropicales où on cultivait la canne à sucre, l'eau de vie d'arquebuse qui servait d'alcool de pharmacie était du tafia ou ratafia, c'est-à-dire du rhum de mélasse. Ce résidu que, dans ma famille, on envoyait à la maison Bardinet de Bordeaux pour faire du rhum Negrita destiné à la cuisine.
La cautérisation était une variante qui permettait de brûler les germes délétères faute d'alcool. Et si effectivement d'aucuns ont utilisé le feu de poudre au lieu du fer rouge, la pratique n'a jamais fait l'unanimité parce que les complications dues à la cendre riche en salpètre et en soufre étaient fréquentes.
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Merci pour toutes ces informations, Cobravif.
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Cobravif a écrit:Nouveaux essais de mes balles, je joins un petit reportage que j'ai réalisé aujourd'hui.
Il y a de nouvelles photos d'effets des projectiles sur la cible de l'autre jour.
Effets des balles Alu
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
On imagine très facilement les ravages provoqués par de tels projectiles
dans la...."bidoche" d' un "ennemi" ........................+ 1 Kill pour la clarté de l'exposé.
dans la...."bidoche" d' un "ennemi" ........................+ 1 Kill pour la clarté de l'exposé.
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Kill : 108
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Eh ben dis-donc !
Une quête originale et très didactique, on en redemande !!!!
Une quête originale et très didactique, on en redemande !!!!
Invité- Invité
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Là, franchement, je dis chapeau !
Ca, c'est de l'explication claire et nette.
J'en suis sur le cul et ça renforce mon envie de posséder un jour un Le Mat.
Merci pour ce bel exposé.
Ca, c'est de l'explication claire et nette.
J'en suis sur le cul et ça renforce mon envie de posséder un jour un Le Mat.
Merci pour ce bel exposé.
Invité- Invité
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Présentation claire et bien illustrée. Merci.
Penses-tu te resservir des jupes en aluminium que tu pourras retrouver ?
Penses-tu te resservir des jupes en aluminium que tu pourras retrouver ?
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«La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité» Albert Camus
J'ai retrouvé la deuxième balle
J'ai retrouvé la deuxième balle de mon essai de cette semaine.
La voici à gauche à côté de la première.
La même chose prise au flash pour avoir la couleur.
La voici à gauche à côté de la première.
La même chose prise au flash pour avoir la couleur.
En regardant des deux photos on constate que les deux balles ont de la mélamine collée en force sur le devant de la charge de plomb. La deuxième balle retrouvée est moins déformée que la première. C'est celle que j'ai tirée avec une charge de poudre pour 44 au lieu de celle qui sied au calibre 20. Ces deux projectiles ont bien frappé la planche le bout rond en avant sans shimmy notable sur la trajectoire. On peut le constater en regardant la photo suivante.
Ici, on aperçoit l'intérieur des jupes Comme le répétait mon prof de math de 1ère Sciences Ex en Guadeloupe pour nous expliquer la notion de valeur absolue : "Pouw ou voué beauté à madam, faut ou lévé wob a I" [Pour voir la beauté de Madame, il faut lui soulever la robe].
Et si à gauche on voit une sorte de jupon sous la jupe d'alu, c'est que j'avais mis du papier Sopalin pour bourrer la jupe. En fait cela ne sert à rien. La bourre sèche ne s'enfonce pas dans la jupe ou en tout cas n'y reste apparemment pas.
En tout cas, on voit bien que les deux jupes d'aluminium n'ont subi aucune déformation lors de l'impact. Donc ce ne sont pas elles qui ont frappé le bois en premier.
Je tenais à vous montre ces images qui confortent mes conclusions précédentes.
C'est certain, je resterai désormais aux projectiles à jupe empennage en alu.
Et si à gauche on voit une sorte de jupon sous la jupe d'alu, c'est que j'avais mis du papier Sopalin pour bourrer la jupe. En fait cela ne sert à rien. La bourre sèche ne s'enfonce pas dans la jupe ou en tout cas n'y reste apparemment pas.
En tout cas, on voit bien que les deux jupes d'aluminium n'ont subi aucune déformation lors de l'impact. Donc ce ne sont pas elles qui ont frappé le bois en premier.
Je tenais à vous montre ces images qui confortent mes conclusions précédentes.
C'est certain, je resterai désormais aux projectiles à jupe empennage en alu.
Réutiliser les jupes
Ringo a écrit:Présentation claire et bien illustrée. Merci.
Penses-tu te resservir des jupes en aluminium que tu pourras retrouver ?
Pourquoi pas ? Je vais me pencher sur la question puisque j'en ai récupéré deux cette semaine et qu'elles ne sont apparemment pas abîmées.
Cela impose d'enlever la charge de plomb. Je vais essayer. En principe cela devrait marcher en trempant l'avant de la balle dans le plomb en fusion du creuset. La vieille charge va fondre.
Il faut être sûr que cela de change pas les qualités mécaniques de l'alu que j'utilise. Simple essai d'alchimie, et cela je maîtrise.
Cela impose d'enlever la charge de plomb. Je vais essayer. En principe cela devrait marcher en trempant l'avant de la balle dans le plomb en fusion du creuset. La vieille charge va fondre.
Il faut être sûr que cela de change pas les qualités mécaniques de l'alu que j'utilise. Simple essai d'alchimie, et cela je maîtrise.
Posséder un LeMat
Papysharps a écrit:Là, franchement, je dis chapeau !
Ca, c'est de l'explication claire et nette.
J'en suis sur le cul et ça renforce mon envie de posséder un jour un Le Mat.
Merci pour ce bel exposé.
Le cul sur la selle, bien sûr. Je vois que tu utilises un 1860. Belle arme.
Posséder un LeMat est agréable.
Je dois dire que mon LeMat est source de grandes joies. Il me permet de sortir des sentiers battus. Mais à force de "bricoler" les balles pour le canon lisse, j'en oublie un peu le calibre 44. Et c'est dommage parce qu'il tire bien aussi en 44. Certes, il a des chambres moins profondes que d'autres armes et donc il ne fait pas partie des armes en 44 les plus puissantes. Mais il tire assez juste. Il groupe asssez bien mais je pense améliorer la chose en modifiant la ligne de mire. Je n'aime pas trop les crans de mire sur chien. Je cogite autre chose que j'ai vu sur un LeMat d'époque au musée de la Confédération à Richmond.
Posséder un LeMat est agréable.
Je dois dire que mon LeMat est source de grandes joies. Il me permet de sortir des sentiers battus. Mais à force de "bricoler" les balles pour le canon lisse, j'en oublie un peu le calibre 44. Et c'est dommage parce qu'il tire bien aussi en 44. Certes, il a des chambres moins profondes que d'autres armes et donc il ne fait pas partie des armes en 44 les plus puissantes. Mais il tire assez juste. Il groupe asssez bien mais je pense améliorer la chose en modifiant la ligne de mire. Je n'aime pas trop les crans de mire sur chien. Je cogite autre chose que j'ai vu sur un LeMat d'époque au musée de la Confédération à Richmond.
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
j aime bien le coup des jupes de la Dame
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Eh bien voici encore des jupes
gilles a écrit:j aime bien le coup des jupes de la Dame
C'est toujours pour mon LeMat. Cette semaine, j'ai essayé un autre bricolage. Faute de trouver un moule à balles Minié pour un prix acceptable, j'ai décidé de modifier un moule à bon marché pour couler des balles à jupe.
Et comme j'y ai mis des photos, pour Gilles j'en ai mis où on voit sous la jupe...
Pou ou voué beauté à madame
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Présentation extrêmement didactique ! Non seulement on voit sous la jupe, mais o comprend tout d'un seul coup d’œil !
Merci, Cobravif.
+1 pour cette présentation simple, claire et passionnante.
Merci, Cobravif.
+1 pour cette présentation simple, claire et passionnante.
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Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
C'est vraiment superbement expliqué et montré. Merci Cobravif !!!!
+1 Kill avec celui de Ringo !!!!
JERRY
+1 Kill avec celui de Ringo !!!!
JERRY
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JERRY SPRING- Couleur
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Kill : 108
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
... il y a vraiment des discussions enflammées sur ROW Canal,
voire explosives!!! +1kill pour les jupes!
voire explosives!!! +1kill pour les jupes!
S.Moki- Double Paire
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Shoot : 4956
Kill : 14
Davantage de place dans la chambre...
L'intérêt d'une balle à jupe de ce genre, c'est qu'elle présente la même quantité de plomb q'une balle sphérique mais que le fait d'avoir une jupe donne un peu plus de place pour la poudre. On peut donc charger avec la charge maximale de poudre indiquée par le fabricant. Avec les balles sphériques, on y arrive mais il faut trop tasser : et parfois il faut tailler au canif bien affûté un peu de la balle qui dépasse de l'avant du barillet et ne veut rien savoir pour entrer. Au stand, ça va mais au feu, ça énerve.
_________________
Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Du coup, tu peux tirer des balles à jupe aussi bien en 44 avec la charge du barillet qu'en 20 avec le canon central.
En principe, la trajectoire étant mieux stabilisée ainsi, tes cartons devraient en bénéficier de façon visible. Démonstration par l'exemple le week-end prochain, donc. J'attends avec intérêt.
En principe, la trajectoire étant mieux stabilisée ainsi, tes cartons devraient en bénéficier de façon visible. Démonstration par l'exemple le week-end prochain, donc. J'attends avec intérêt.
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J'ai essayé mes balles de .44 à jupe
Je n'ai pas attendu le vékende. J'ai essayé mes balles. Comme il faisait déjà sombre quand je suis rentré du boulot, je n'en ai tiré que deux.
J'ai donc fait, comme d'habitude, un petit PDF pour ceux que cela peut intéresser.
Encore des regards sous les jupes
J'ai donc fait, comme d'habitude, un petit PDF pour ceux que cela peut intéresser.
Encore des regards sous les jupes
Re: Qui a déjà tiré avec un LeMat?
Impressionnant ! C'est une vraie charge de guerre. Non seulement tu arrêtes le bonhomme ou son cheval, mais tu es sûr qu'il ne se relève pas...
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