Qui a déjà tiré avec un LeMat?

Il s'agit d'une copie réalisée par Pietta, en calibre 44 pour le barillet et le canon rayé, en calibre 20 pour le canon lisse.
Si le tir au canon rayé est satisfaisant malgré le poids de l'arme, c'est avec le canon lisse que je m'amuse le plus, parce que je lui fabrique des balles empennées.
D'abord inspiré par celles - de collection - destinées aux Le Mat de ma famille antillaise, des armes d'époque, je vais maintenant m'orienter vers munitions plus modernes avec empennage en aluminium.
Pour le moment, c'est bois de frêne, manchon de cuivre et charge de plomb. J'ai même réalisé une balle à vis d'acier qui servait autrefois à percer les portes de maison et ridelles de chariots en bois de chêne. Parce que les balles en plomb, même en 41 - les Le Mat d'époque de ma famille sont en calibre 41 - cela ne perfore pas beaucoup.


Je prends donc grand plaisir à fabriquer des balles de calibre 20 pour mon Le Mat. Tout en observant les précautions relatives au masse de poudre et de balle de la charge nominale du calibre 20 chargé à poudre moire. C'est essentiel.
Et voici 3 de ces balles près de la "bêêête". En arrière-plan, le pot de graisse animale qui me sert pour les armes à poudre noire. Je la prépare moi-même.





On peut jouer sur les nuances et fabriquer divers types de balles.
Balle 1 avec vis à bois en acier qui traverse le sabot de frêne.
Balle 2 courte, plus stable sur trajectoire mais moins lourde.
Balle 3 plus lourde mais qui risque de se mettre en travers si le culot est gras et se trouve collé de poudre.


On peut aussi préférer des balles à bout rond :

Plein de questions auxquelles je vais répondre en plusieurs jours.
En ce qui concerne ma famille antillaise, il s'agit de békés d'une de nos îles à sucre - des planteurs de canne et banane - et leur collection d'armes nord américaines est intéressante.
Mon oncle, maintenant dédédé, m'avait montré l'armoire des armes de sa famille. Ce sont ses fils qui ont hérité les amres et se les sont partagées. C'est de cette collection que provient mon Colt en 36 de 1858. Un modèle de 1851. Je ne tire pas avec et c'est pourquoi un de mes premiers acahts en 1969 a été sa copie vendu à l'époque sous le nom de Reb Confédéré. Mais j'ai toujours contact avec mes cousins. Je vais leur demander de me faire suivre une photo d'un de leurs deux Le Mat.

Moi, je fais partie de la famille "de métropole". J'ai vécu une partie dans "notre" île de 1964 à 1969 et puis je suis retourné en métropole. Ensuite j'ai beaucoup bourlingué, essentiellement au Proche Orient mais avec des incursions en Extrème Orient et en Afrique noire.

J'ai tiré avant hier sur une planche blanche pour faire un essai et je pourrai vous faire voir les effets de deux projectiles, une balle ronde de 44 et une empennée qui s'est mise en travers. Et c'est un essai que j'ai fait et qui a marché. Dès que j'aurai d'autres planches frappées, parce que je n'en fais pas collection, je vous en montrerai des photos.
A bientôt.

Eh oui.
En fait le sabot de bois a une masse volumique beaucoup moins forte que celles des métaux de la partie lourde de la balle. Ainsi, au départ du coup, à la sortie du tube le sabot de bois sert d'empennage pour maintenir la pointe métallique vers l'avant.
Mais il faut faire bien attention à la façon dont on tourne la tranche arrière du sabot lors de la fabrication. Si la tranche arrière n'est pas normale à l'axe de trajectoire, au moment de la sortie du tube le culot est poussé de côté et la balle se met à osciller voire se met en travers et frappe la cible "en crabe". Cela m'est arrivé et j'ai gardé la planche. Je mettrai la photo sur le forum quand j'aurai eu le temps de faire la photo et de la traiter pour la mettre en ligne.
Les balles dont j'ai mis les photos en ligne sont fabriquées à l'imitation de celles d'époque chez lesquelles la mésaventure n'était pas rare. C'est pourquoi je vais essayer des balles à empennage en aluminium. Je vous tiendrai au courant.
Pour utiliser les balles "à l'ancienne", il faut une bourre sèche entre la poudre et le sabot et, devant la balle, il faut un autre bourre pour empêcher la balle de sortir du tube avant le tir.

En ce qui concerne mon pseudo, il remonte à un certain jour d'été 1973, dans le jura juste avant mon entrée à Saint Cyr.
Quant à la fabrication des balles pour canon lisse, voici ci-dessous une image tirée de l'un de mes "grimoires".

Pardon, l'image est trop grande. Je n'ai pas le temps de la modifier ce soir, mais en cliquant deux fois dessus, elle s'affiche en entier.
Pour réaliser ce genre de balle, il faut du tube de cuivre de plomberie de diamètre 16 mm et un coupe-tube. Il est pratique d'avoir un tour à bois pour tourner le sabot en bois de frêne. Il faut un moule à balle de fabrication perso pour obtenir un cône régulier. Mais je mettrai en ligne des images de tout ceci pour faire un petit reportage.
Pour les balles à bout rond, le moule est fait avec une cartouche de gaz carbonique pour siphon alimentaire. Le diamètre itérieur est juuste ce qu'il faut.
Mais je vais faire un PDF que je mettrai en ligne.
Et j'allais oublier le plus important, un calibre à coulisse, c'est-à-dire un pied à coulisse au 1/50 ou mieux, un comparateur palmer au 1/100. Un pied à coulisse au 1/10 peut suffire. Mais on trouve dans le commerce des calibres à coulisse à lecture numérique pour autour de 30 €. Et si on joue les armuriers, c'est un outil indispensable.

Puisqu'on m'a demandé comment je fais les balles, je joins un petit reportage que j'ai réalisé aujourd'hui.
Il y a même des photos d'effets des projectiles sur une cible.