Le dernier arrivé !!!!

Bon. Si je puis intervenir.
Les LeMat de chez Pietta sont dotés de dix cheminées identiques. Or sur les LeMat d'époque que j'ai vus dans ma famille ou dans les musées états-uniens, en tout cas les modèles que Pietta a copiés, la cheminée du canon central est plus courte. Ceci présente deux avantages. Premièrement la course du percuteur rabattable est plus complète et le percuteur frappe bien tangentiellement la cheminée, ainsi il reste bien à l'équerre. Deuxièmement, la course est plus longue et la vitesse de frappe est plus grande, la percussion est meilleure.
Lors de mes premiers tirs avec le canon central, j'ai eu des ratés de percussion que j'ai commencé à attribuer à mes amorces. Ensuite,je me suis penché sur la cinématique du chien et j'ai déterminé qu'il fallait transformer la cheminée pour la rendre conforme à ce que j'avais observé dans mon adolescence dans la plantation familiale et depuis dans les musées de Virginie et de Caroline du Sud.
J'ai donc raccourci le cône de cheminée et l'en ai profité pour aiguiser l'entrée de canal lumière. Depuis je n'ai plus d'incident de tir.
En ce qui concerne le démontage avec un serrage trop fort, cet inconvénient est arrivé à un autre membre de ce forum et je lui laisse le soin de raconter comment il a réagi.
Voici ce que j'ai écrit à ce sujet sur un autre forum :

4) Last but not least, la cheminée du canon central rectifiée c'est à dire raccourcie et affûtée, comme sur les LeMat de la plantation.
J'ai eu quelques ratés de percussion avec le canon central de mon LeMat. Alors j'ai remarqué que la cheminée du canon central était la même que celles du barillet. Or, à la plantation, les canons centraux des deux Le Mat avaient des cheminées au filetage identique à celui des cheminées du barillet mais le cône d'enclume plus court. Mon oncle ne s'était jamais demandé pourquoi et d'ailleurs il ne s'en était pas rendu compte. Je n'ai pas compris le pourquoi de cette différence parce que d'une part nous n'avons tiré qu'avec le barillet d'autre part nous avions aussi des long feux avec les amorces dont nous disposions.
Mais avec mon LeMat Pietta, j'ai noté que cette cheminée au cône d'enclume trop long faisait que le percuteur orientable ne frappait pas exactement l'enclume de cheminée avec le centre de la surface percutante. Alors j'ai rectifié cette cheminée et depuis je n'ai plus aucun faux départ.

Pour la petite histoire, lorsque mon oncle m'a reconduit chez nous, mon père a été intéressé par mes expériences "revolvériennes". Ancien ingénieur de l'armement, nous verrons comment plus bas, il restait intéressé par les armes. Mais surtout, l'Oncle Camille lui a dit avec son accent béké : "Ah Mauwice ! Cet enfant-là quand minme ! Il a wemawqué que la cheminée du canon lisse n'est pas la minme que celles de la boite à poivwe*. Il faut en faiwe in ingénéw de l'awmement, comme toi."
*Mon oncle appelait ainsi le barillet.

En ce qui concerne mon LeMat Navy, à part cette question de cheminée, je n'ai pas rencontré de dysfonctionnement.
Pour ces LeMat de fabrication Pietta, comme pour les LeMat de type 2 d'époque, il faut vérifier de temps en temps que le verrouillage du barillet en position "Armé" se fait bien. Parce qu'il existe sur le côté droit de l'arme une petite vis située en arrière et en-dessous de la vis d'axe de chien. Il s'agit de la vis de réglage de la tension de ressort de rappel de la tige de verrouillage du barillet. Il faut la régler en la vissant un peu si le verrouillage ne se fait pas. On entend alors le clic de mise en place dans le trou d'index.
Le non verrouillage du barillet ne met pas l'arme en danger. Simplement cela empêche le départ du coup parce que le barillet risque de tourner trop et alors la cheminée n'est plus en face du chien.
L'exploitation de documents familiaux qui me servent de documentation pour la rédaction d'un feuilleton diffusé sur ce forum m'a permis de découvrir que les cheminées raccourcies que l'on trouve sur ces armes remontent à l'origine de la production des LeMat à percussion.
Les fabricants anglais montaient d'ailleurs souvent les armes avec une cheminée différente pour le canon central de celles qu'ils montaient sur le barillet.
Pour le problème de positionnement du levier de chargement, ce serait sympa d'avoir une photo avant que je donne un avis.

En ce qui concerne le positionnement du levier de chargement, il faut voir où ça bloque. Parce que manifestement le levier n'est pas en place et bien évidemment la baguette ne se trouve donc pas arrêtée dans son encoche.
Il semble donc qu'il faille rectifier quelque chose.
Comme l'arme est sous garantie, je ne te propose pas de faire le travail de mise en route de ton LeMat, ce que je ferais à titre gracieux* par amitié poudreuse et pour l'amour de l'art et des LeMat. Même Pietta.
Rappel : La garantie est assurée par le vendeur et c'est lui qui ensuite se retourne vers les fabriquant.

Le "bitonio" se règle avec la petite vis près de l'axe de chien sur le flanc droit de l'arme. En la serrant on tend davantage le ressort de rappel du verrou d'indexation et icelui s'enfonce naturellement dans les trous d"indexation.
Si tu passes par chez moi, tu seras le bienvenu. Préviens, que je te donne l'adresse et mon nom. Et surtout, il est des périodes où je ne suis pas chez moi parce que je suis en Dordogne, en Ariège ou en voyage en mer ou sur les canaux.

Oui. C'est ce qu'on nomme un dispositif de sécurité, c'est-à-dire un système indépendant de la volonté du tireur. Sinon, comme sur les armes de poing de bonne qualité à chien apparent et à simple action, le premier cran est dit "de sûreté" c'est à dire que si l'arme est en état et que le tireur arme le chien au premier cran, on ne peut pas libérer le chien même en appuyant sur la détente. Un dispositif de sûreté, à la différence d'un dispositif de sécurité, met l'arme hors de possibilité de tir mais sous le contrôle du tireur.
L'efficacité du cran de sûreté sur un revolver à poudre noire est d'ailleurs un point à vérifier lorsqu'on achète une arme d'occasion.
L'un des défauts du fusil Henry était d'ailleurs qu'il n'avait pas de cran de sûreté et que si on se promenait avec une cartouche dans la chambre, on pouvait avoir un départ intempestif si on faisait tomber l'arme accidentellement.
Un mauvais accrochage du cran de sûreté est souvent l'indice d'un mauvais entretien ou d'une mauvaise pratique au tir. Ou pire, de ce que la réplique a été mal réalisée en usine.