une autre époque...

Je me permets d'interférer.
En ce qui concerne l'orthographe du nom de mon Roi - je suis Ariégeois, né à Foix et la fenêtre de la chambre de mon arrière-grand-mère donnait sur la Tour Ronde du château - je tiens à préciser que plusieurs orthographes existent. Phébus, Fébus, Febus, Phœbus, Phaebus. La plus logique en lengua nostra serait Febus. La plus rare parce qu'elle est "rebroussayre" contre les clercs est Phaebus. Phœbus est une référence de clercs qui savaient le latin et le grec à notre Bon Roi pour le rapprocher de l'image du Soleil. Je n'ai pas de photos de l'époque et l'INA n'a aucun rush de journal TV de Foix au moyen âge, mais mon arrière-grand-mère nous avait raconté qu'on le surnommait Phœbus parce qu'il avait une chevelure blonde resplendissante. Le légende le dit avoir été blond comme les blés.
Soit dit en passant, j'aime beaucoup ces images d'une autre époque parce que j'ai aussi deux épées surprenantes. D'époque. L'une est une épée d’Hermès dont le pommeau se dévisse et contient des cristaux qui ressemblent à de l'ambre, cette concrétion marine dont on se sert pour faire des colliers pour soulager les bébés lorsque poussent leurs dents. Mais ce n'est pas de l'ambre.
L'autre, surnommée à la maison "l'épée des croisades" est une très vieille épée. Alors que j'étais encore en activité, je l'avais portée au musée de l'Armée aux Invalides dont je connaissais bien le conservateur militaire. Il me l'avait gardée trois semaines pour la dater scientifiquement. Une épée fin du XIIIe début du XIVe avec une lame grossièrement feuilletée fabriquée au Proche Orient. Où ? Difficile à dire, selon le technicien. Le bois et le cuir de la poignée sont beaucoup plus récents - XVIIIe - mais la lame et la garde présentent un réel intérêt historique.  Le conservateur civil - le vrai qui a fait l'Ecole des Chartes - a bien tenté de me récupérer cette arme pour le musée. Mais il a essayé de m'embourber en me disant que sans fourreau, elle n'a plus de valeur et il ne pouvait pas m'en donner plus que quelques centaines de francs après accord des autorités compétentes etc. mais... qu'on mettrait mon nom au bas du descriptif dans la vitrine !
Le conservateur militaire qui avait été mon professeur d'histoire militaire à Saint-Cyr et me connaissait bien et a jubilé quand j'ai dit que je voulais bien laisser partir cette épée au musée mais seulement en échange d'un des nombreux katanas non exposés que possède le musée. M. le con servateur l m'a juré ses grands Dieux que ce n'était pas possible et je suis revenu à la maison avec mon épée. Achetée 250 FF à Bergerac un dimanche chez une antiquito-brocanteuse.
Et si je commets un feuilleton sur notre cente d'intérêt comme qui est le Old West, j'ai aussi écrit un roman médiéval dont le personnage central est l’ancêtre du personnage central de "Nouveau Mondes". Je suis donc très sensible à ces reconstitutions historiques.
L'été dernier, comme mes petits enfants vivent aux États-Unis où il n'y a pas de châteaux forts et qu'ils voulaient en visiter un, nous avons emmené toute la famille visiter Mauvezin près de Bagnères de Bigorre. Il s'agit d'un des châteaux de Fébus, et il recèle des trésors de machines et d'armes reconstituées ainsi que 'un système de visite auto-guidée qui a passionné les trois plus grands de mes petits fils. Qui ont commencé par monter à l'assaut du château pendant le pique-nique avec les épées en bois que nous leur avons faites. Le petit dernier, âgé de deux mois était un peut moins réceptif à l'aspect historique de la visite.  

Permets-moi d'objecter, Votre honneur.   
Avec tout le respect que je dois aux forgerons de Damas et autour dont l'héritage technique vient de l'Inde, toutes les lames ne sont pas aussi réussies. Sur la mienne on distingue les affleurements mais on est loin du travail de la lame de mon  poignard de Bouskachi qui a été fabriquée en l'Inde de l'époque, c'est à dire en ce qui s'appelle maintenant le Pakistan.
Ma lame dite "des croisades", il s'agit bien d'une lame "battue" c'est à dire en feuilletant deux aciers carbonés différemment pour allier l'élasticité à la dureté en alternant les plis.
Mais il y a tellement de procédés qu'on encombrerait le forum en les évoquant.
Et de toute façon, aucune des lames de mes armes des proche et moyen orients n'arrive à la cheville des lames de mes armes japonaises.
C'est mon avis d'ex pratiquant du iai et de l'aikido. Aussi suis-je peut-être un peu de parti pris.