L'erreur excusable (?) de Samuel Colt

Je viens de regarder sur Youtube la vidéo consacrée à l'histoire de Smith et Wesson :

https://www.youtube.com/watch?v=mVuP1VCj9z0&feature=em-subs_digest-vrecs

J'ai découvert dans cette vidéo l'arme qui a empêché Colt de fabriquer des revolvers à cartouches métalliques jusqu'en 1873, et le pire est que cette arme était un Colt, en l'occurrence un Walker !

En effet, Rollin White, qui travaillait à l'époque chez Colt, avait proposé à ce dernier une amélioration des Colts existants en les dotant d'un magain alimentant directement le barillet avec des cartouches en papier, ce barillet étant alors percé de part en part.

Samuel Colt refusa l'idée de White, jugeant qu'elle ne présentait aucun intérêt pratique, et c'est pourquoi Rollin White, dépité, parti chez Smith & Wesson avec son brevet protégeant ce principe de barillet.

Voici l'arme et le croquis de White :




C'est vrai qu'en voyant "l'engin", on peut comprendre l'erreur commise par Samuel Colt du fait de ce refus !!

Souvent des entreprises leader sur leur marché, commettent des erreurs monumentales de stratégie (on dit pudiquement l'entreprise, alors que souvent c'est le dirigeant !), par excès de confiance. Ce qui permet à de petits concurrents de prendre une place.
C'est la règle du jeu ! (et c'est comme ça qu'il y a des maris trompés !)

j'ose même pas imaginer la tête du holster   

+1 avec Dun, c'est le genre de "dérapage" qui permet à d'autres de s'en sortir, et aux schmilblicks d'évoluer    .
Pour ce qui est du holster, il doit être au moins aussi moche que le flingue  

et dire qu'on s'inquiète pour les départs en chaîne....

Les départs en chaîne, venant de Rantanplan ???

+1

rantanplan a écrit:et dire qu'on s'inquiète pour les départs en chaîne....

On voit sur le schema qu'il y a une pièce derrière le barillet découpée en V qui semble protéger les autres chambres. Du coup je me demande comment ils faisaient pour les amorces     

Je viens de comprendre en regardant la video et ceci dit la première photo de patibulaire aurait pu me mettre sur la voie. On peut voir au dessus du barillet un logement qui devait contenir une rampe avec les amorces.

En regardant le schema en gros plan on s'aperçoit que la noix est en contact avec une crémaillère qui actionne le levier du bourroir ainsi on rechargeait une chambre en actionnant le chien !

Merci Patibulaire pour cette nouvelle trouvaille   

Le problème de ce brevet, c'est que :
- si Monsieur R. White a réalisé, dans l'entreprise Colt, son étude, celà appartenait à Colt.
- si Monsieur R. White a réalisé, hors l'entreprise Colt, son étude, celà lui appartenait.
- si Monsieur R. White a réalisé, son étude, avec des pièces sorties de l'entreprise Colt, il doit y avoir partage.
- si Monsieur R. White a réalisé, son étude, alors qu'il travaillait dans l'entreprise Colt, et qu'il à proposé ce brevet à un concurent, qui l'a employé, il y a concurrence déloyale de la part du concurrent.
Je n'ai jamais compris pourquoi ce brevet avait empêché la production de barillet à cartouches métalliques, aux Etats Unis et seulement aux Etats Unis, puisqu'en Europe, le procédé était utilisé bien avant et que l'importation de ces revolvars aux Etats Unis, n'a jamais été mise en cause !
Il doit y avoir un autre point, qui n'est pas explicité.

Merci pour la vidéo  , très intéressant !. C'est vrai qu'il n était pas très esthétique quand même   

Duncan OXBURRY a écrit:Le problème de ce brevet, c'est que :
- si Monsieur R. White a réalisé, dans l'entreprise Colt, son étude, celà appartenait à Colt.
- si Monsieur R. White a réalisé, hors l'entreprise Colt, son étude, celà lui appartenait.
- si Monsieur R. White a réalisé, son étude, avec des pièces sorties de l'entreprise Colt, il doit y avoir partage.
- si Monsieur R. White a réalisé, son étude, alors qu'il travaillait dans l'entreprise Colt, et qu'il à proposé ce brevet à un concurent, qui l'a employé, il y a concurrence déloyale de la part du concurrent.
Je n'ai jamais compris pourquoi ce brevet avait empêché la production de barillet à cartouches métalliques, aux Etats Unis et seulement aux Etats Unis, puisqu'en Europe, le procédé était utilisé bien avant et que l'importation de ces revolvars aux Etats Unis, n'a jamais été mise en cause !
Il doit y avoir un autre point, qui n'est pas explicité.

Apparemment, White a dû réaliser son étude hors de l'entreprise Colt et en proposer l'application à ce dernier qui l'a refusée. White a alors revendu son brevet à Smith & Wesson.

D'après tout ce que j'ai pu lire sur le sujet, la seule partie du brevet qui a empêché les concurrents de construire des armes à cartouches à percussion par broche, annulaire ou centrale, résidait dans le principe du barillet foré de part en part (d'où les essais de contournement du brevet avec des barillets ouvrant sur le côté, les cartouches "cupfire", etc...).

Je pense par ailleurs qu'à l'époque, le brevet White ne devait pas être international (de tels brevets internationaux existaient-ils ?) et concernait uniquement les produits américains, d'où l'importation libre d'armes européennes à broche. De la même façon, ce sont peut-être les brevets européens qui ont empêché les fabricants américains de produire des armes à broche.

Dans tous les cas, je crois qu'on ne peut pas faire d'analogie entre les lois américaines, surtout de l'époque, et ce qui s'applique actuellement chez nous.