Ma nouvelle acquisition : Un (authentique) Colt SA/DA en 45 Colt

Ho la légende ! Les Canadiens ne sont pas tous des bucherons ! Il y en a qui sont habillés de rouge et montent à cheval avec un chapeau de scout l'été - le 16 juillet, donc - et un gros calot de fourrure l'hiver quand ils parcourent les millions d'arpents de neige qu'un salopard de souverain français a abandonnés en 1763. Sinon on pourrait manger des crêpes épaisses arrosées de sirop d'érable après avoir dégusté de la poutine qui ne vient pas de Russie. Il y a aussi des Canadiens qui pêchent le saumon en canots en bois et peau de bêtes mus à la pagaie, sans payer la TVA, habillés en pauvres bêtes avec une plume dans les cheveux et avec des mocassins aux pieds. Ça, c'est pas du cliché ! C'est documenté en partant des reportages de Fénimore Coupeur, un reporter géographe qui connaît personnellement le dernier des Mohicans, des articles de la revue scientifique Oumpapah et d'un dossier spécial de la revue ethnologique Lucky Luke sur "La Belle Province".

Ouais alors là, tu m'en parleras des tronçonneuses !
Mon voisin dans les Pyrénées était un paysan qui travaillait encore avec des vaches de trait*. Un de ses frères était bucheron dans la forêt de Brassac et travaillait seul. Il faisait des coupes d'arbres destinés au bois de chauffage avec des troncs de 20 cm de diamètre maximum. Il commençait à se faire vieux et abattre ces arbres à la cognée et à la scie à buches, cela le fatiguait. De 20 arbres par jour son rythmel était tombé à 15. Chez le quincaillier chez qui il se fournissait en outillage d'appoint, il s'est plaint des son âge. Et Piquemal, le quincaillier lui a dit : "Aimé, vous ne pouvez plus travailler à la scie à main. Tenez, prenez cette tronçonneuse. C'est une bonne Husqvarna d'occasion que j'ai révisée moi-même. J'ai même monté une chaîne neuve. Avec ça, vous ferez tomber à nouveau vos 20 arbres par jour mais en plus vous les aurez stérés. Prenez-là pour essayer et, si ça vous va, vous me l'acheterez !"
J’étais là quand Aimé Delrieu est revenu avec la tronçonneuse. Piquemal pose la question cruciale :
- Alors, combien avez vous tombé d'arbres, Aimé ?
- Un peu, mais guère ! Après trois arbres j'étais fourbu.
- Comment, elle ne tire pas ?
- Non. Il faut même que je la pousse et que je la tire."
Contrarié et un peu vexé, Albert Piquemal prend la tronçonneuse à peine salie de sciure. Il met le starter et tire sur la poignée du lanceur. La machine démarre au quart de tour.
Albert Delrieu fait un bond en arrière en criant :
"Oh Macarrel ! C'est quoi ce bruit ?"