Deux beaux exemples de pistolets "kentucky"

Tu as raison, Pat.
J'ai de nombreux griefs contre les récents gouvernements états-uniens (depuis Bill Clinton) et je suis même resté à cause de cela sans retourner dans ce continent-nation que j'avais appris à aimer dès mon enfance.
La première fois que j'y suis allé, j'avais 14 ans mais depuis plusieurs années déjà je parlais couramment l'anglais parce c'est assez général aux Antilles françaises et parce que nous recevions en Guadeloupe nombre d'amis et relations nord-américains anglophones de mon père. Et parce que nos navigations nous ont conduits plusieurs fois à Parto Rico, île dépendant de l’État de Floride. Et puis je suis venu vivre en Métropole lorsque mon père a décidé de quitter les Antilles en 1969.
En 1991, je suis retourné en Floride pour une visite officielle couplée avec une visite privée de trois jours de vacances précédant la cérémonie officielle but de ma visite. Visite extra de parcs, fermes des alligators, mais aussi et surtout, balades en ville ou dans la campagne, non seulement comme des touristes mais comme nous le faisons toujours, comme des résidents temporaires mais de longue durée. Lorsqu'on est habitué à vivre ainsi, on s'y remet tout de suite même quand on se trouve à l'étranger ne fût-ce que quelques jours. Surtout si la langue n'est pas un obstacle.
Malgré l'accueil remarquable lors de la visite officielle, je restais sur un sentiment de réserve. Lors d'une autre visite, toujours officielle, qui a duré huit jours, j'ai retrouvé l'accueil chaleureux des gens qui nous recevaient mais toujours cette sensation gênante d'être dans une sorte d'URSS + le fric. Et puis, ayant fait la guerre aux côtés des États-uniens, sous mandat de l'ONU puis dans le cadre de l'Otan, je conserve vis à vis des thèses officielles états-uniennes sur l'actualité de la guerre une nette réserve. Je sais bien que dans toute guerre, la première victime c'est la vérité mais il me semble indispensable de ne pas trop exagérer en ce sens. Surtout une fois que les opérations de guerre sont terminées.
Une fois à la retraite, je suis retourné aux États-Unis ; mais en vacances. C'était après le 11 Septembre puisqu'en 2012.
Arrivés à DC, nous y avons passé trois jours puis sommes "descendus" en voiture jusqu'en Caroline du Sud en passant par le Mont Vernon où se trouve la maison de George Washington, lieu que je connaissais mais que je voulais montrer à ma femme et mon fils. Nous avons fait étape à Kill The Devil Hill, près de la plage de Kitty Hawk où les frères Wright ont fait leurs essais de vol à moteur. Comme nous avons des amis à Blériot-Plage dans le Pas de Calais, nous bouclions la boucle. En outre, au musée de l'Aéronautique et de l'Espace, nous avions vu l'un des avions des frères Wright.
Ensuite nous avons fait une étape à Daytona Beach, pour voir des voitures "nerveuses".
Nous avons aussi fait une halte dans une gare ferroviaire restée "dans son jus" depuis la Guerre Civile bien que toujours active avec les trains modernes. L'employée s'est montrée fort enthousiaste lorsqu'elle a appris que mon fils est contrôleur sur TGV. Une brave femme noire en uniforme impeccable, au large sourire chaleureux et qui s'est instaurée guide pour nous montrer le fonctionnement des machines anciennes à faire des billets ou un ancien poste de télégraphe. Nous avons aussi pu visiter un "caboose", un fourgon de queue, parce qu'elle nous en avait confié la clé.
Une fois arrivé chez mon gendre et ma fille, à Lexington, SC, nous avons été reçus à bras ouverts partout.
Après quelques jours j'ai laissé filtrer que ma venue en Caroline du Sud, et notamment à Charleston, était un rêve de jeunesse compte tenu des rapports étroits de ma famille de békés antillais avec les planteurs des Caroline (Nord et sud) et de la Georgie, en particulier pendant et après la guerre civile.
Est-ce le fait que je n'étais pas en visite officielle ou simplement parce que le temps avait passé ? Toujours est-il que j'ai retrouvé la chaleureuse ambiance qui prévalait dans les États-Unis de mon adolescence. Je suis à nouveau tombé amoureux des États-uniens et de leur pays, surtout le Sud-Est, même si mon sentiment envers les administrations successives reste très suspicieux. Surtout que G. W. Bush était encore le Président en place, en 2012.
Je pense que je pourrais à nouveau porter ma décoration militaire états-unienne remise par H. Norman Schwarzkopf lui-même (pour mon action pendant Daguet - Desert Shield/Storm) si les circonstances m'y conduisaient...