j'ai craqué

Si on veut "faire" plus d'époque, on peut utiliser au lieu du téflon du joint de filasse avec la graisse adéquate. On en trouve chez des installateurs de chauffage central qui en ont gardé dans un coin de leur atelier lorsqu'ils ont adopté - DT Europe (beuârk) oblige - le ruban de nylon téflonné. J'ai de la filasse et sa graisse pour des restaurations à l'ancienne de petites machines à vapeur genre TJV* ou petites machines fixes.

Je n'ai jamais eu à faire cela.
Il faut utiliser cette graisse verte un peu collante à froid mais qui redevient fluide au démontage si on la tiédit. Je m'en sers aussi pour ma plomberie de chauffage central sur les radiateurs en fonte lorsque je change les purgeurs. Cela m'est arrivé au début de mon arrivée dans ma maison actuelle.
Et je me sers systématiquement de cette filasse graissée pour les changement de tuyauterie sur les tenders des locomotives de TJV. Trop souvent les propriétaires modélistes ferroviaires mettent de l'eau du robinet dans les machines. Et les canalisations sous pression des chaudières s'entartrent. Il faut alors les changer. Là la plupart du temps c'est du travail de brasure. mais j'en profite pour changer les durit de tender et les embouts de laiton qui se vissent sur la pompe de circulation ont un filetage qui doit contenir l'eau chaude du retour depuis les tiroirs de pistons. Pour ces filetages, j'utilise la filasse. Mais je ne "dépolis" pas le filetage.
Il m'est arrivé une fois de devoir reprendre une trentaine de connexions vissées sur une magnifique maquette de Decapod de près de 100 kg. Mais elle était restée longtemps sans servir et l'acheteur que j'avais rencontré devant cette merveille au marchè à la brocante et aux antiquaires de la Place des Sablons à Bruxelles - j’habitais Uccle à l'époque - me l'avait confiée à remettre en état de fonctionnement. Là, j'ai dû enlever l’espèce de boue qui s'était créée depuis le début de vie de cette locomotive. J'avais utilisé de l'acétone puis de l'essence minérale. Ensuite j'avais remonté les tubulures mais à la filasse graissée. En fait, cette machine était fonctionnelle mais il fallait tout détartrer et nettoyer. Cela a été un travail aussi passionnant que le remise en état de la locomotive française 141 TD 740 qu'avait achetée l'association CFPQ (Chemin de Fer Périgord-Quercy) au milieu des années 1970 pour la faire rouler comme train touristique attelé d'un fourgon et deux voitures courtes de troisième classe sur les voies SNCF de Dordogne. Mais ceci est une autre histoire. Pas si loin que ça de celle des voies ferrées de l'Old West.