Examen du Centaure du Molvanien !

Bon, et bien, démontons la bête :





Sans être hors d'usage, l'arme présente un état défraîchi notoire : nombreux coups et rayures, visserie abîmée, laiton terni et voilé, bronzage disparu, plaquettes marquées. Bref, ce collector a connu des heures plus glorieuses.






Le marquage caractéristique du canon : « 1960 New Model Army » Centennial Trade Mark.







L'âme du canon est en bon état (malgré un résidu de mauvais nettoyage en son milieu, voilà pourquoi il est préférable de faire passer un bout de chiffon en force d'un bout à l'autre jusqu'à ce qu'il ressorte). Les rayures ne sont pas très profondes mais ça semble plutôt être une caractéristique de l'armurerie belge qu'un signe d'usure.






Le barillet présente une oxydation prononcée de ses puits de cheminée, séquelle d'un nettoyage sommaire : quand on dit que la PN est très corrosive et que les coton-tiges, c'est très pratique ! (N.B : cette arme a été acquise récemment par le Molvanien qui n'est pas responsable de ce défaut d'entretien). On aperçoit le poinçon d'épreuve belge entre les encoches et le S surmonté d'une étoile qui correspond au contrôleur (Charles Daenen, en poste de 1952 à 1968). Les tétons de sécurité sont franchement usés.







Pour les chambres, c'est le même constat : mauvais nettoyage et oxydation marquée (notamment au fond des chambres, non visible ici).






La rainure de clavette du canon est déformée : l'arme a été utilisée trop longtemps avec une clavette usée. Sur un Colt, ces pièces encaissent des contraintes de cisaillement très élevées et il faut régulièrement les vérifier et les changer ! Heureusement, la déformation n'est pas trop excessive et n'interdit pas une utilisation ultérieure avec une clavette neuve. On note le marquage d'un R couronné qui indique une arme à canon rayée.






La clavette est H.S. : son ressort est avachi et elle « nage » un peu dans sa rainure, d'où une mauvaise liaison du canon et du bâti et une arme qui « branle ».






Le chien est fonctionnel même si sa surface de frappe est un peu « maltraitée ». Ses crans d'armé présentent des signes d'usure mais rien d'excessif.






La petite surprise du chef : le doigt élévateur, outre qu'il soit assez oxydé, n'a plus de ressort... celui-ci s'est cassé net à sa base. Les pièces Centaure étant désormais introuvables, il va falloir ajuster une pièce italienne.






Le reste de la mécanique interne est sauvable même si le filetage de l'axe du chien est en très petite forme... En plus, son pas est différent de celui des pièces neuves en ma possession. Il faudra peut-être envisager de le coller au frein filet léger (bleu).

Voilà pour le petit tour d'horizon. Il faut noter que le prix payé par le Molvanien est très correct et prend en compte ces nombreux petits défauts, le principal étant que l'arme est tout-à-fait sauvable et ne mérite pas la décapitation qui lui fut un instant promise...

Quelle présentation !

Le voilà dans le cabinet du Docteur ; le pronostic vital ne semblant pas engagé, reste à voir le traitement..

Salut Chewie,
Encore un beau sujet bien traité, félicitations.
Pour les rayures, je confirme, le mien c'est pareil. Ca m'a étonné quand je les ai vues, mais ca semble être normal et ca ne l'empêche pas de tirer droit.

comme quoi les rayures ça sert à rien !!!!!!!! bon je sors ...............

mais si, mais si... les rayures ça amincit


je te rejoins dehors......


PS: sur mes deux autres, les rayures sont pareilles

C'est ça, sortez tous les deux, bande de cancres !!!!!!!!!!!!!!!!!