Que signifient ces poiçons sur mon Colt

Je vais une fois de plus faire appel à votre expertise pour me dire à quoi correspondent les 3 poinçons qui sont gravés sous le canon de mon Colt 1851 seconde génération (je suppose par ailleurs que les chiffres "75 -3" correspondent à l'année et au mois de fabrication et naturellement au calibre pour le ".36") :



Merci par avance de me permettre de mourir un peu moins idiot.

Hello,

Ton Colt a venu d'Allemagne... ce sont les poinçons allemands:

1 - épreuve BDR 1971- 1992
2 - poinçon épreuve poudre noire
3 - poinçon épreuve de Munich
4 et 5 - année et mois
6 - calibre

http://www.shotguns.se/html/west_germany.html

Va falloir que j'apprenne à dégainer plus rapidement pour les réponses   

Merci à toi, Le Molvanien. Voici une réponse rapide et précise !

Je me disais bien aussi que le poinçon à l'aigle avait un petit air germanique.

Un Colt allemand, on aura tout vu...   

Papysharps a écrit:Un Colt allemand, on aura tout vu...   

Les USA n'ont pas de banc d'épreuve, les Colt importés en Europe (ici vraisemblablement un 1851 2ème génération début de production) sont donc passés au banc d'épreuve du pays où ils sont arrivés.

En principe, car les collectionneurs ne sont pas forcement fana de ce genre de marquage. Trouver un exemplaire sans poinçon serait intéressant pour un collectionneur et une catastrophe pour un tireur qui ne pourrait pas l'essayer dans son stand de tir. Un modèle contemporain de la guerre civile américain pourrait en revanche se passer de ces poinçons sans problème.

Beaucoup de révolvers à poudre noire nous viennent d'Allemagne où une règlementation plus restrictive qu'en France ne permet pas à ses citoyens de posséder une telle pétoire sans justifier d'une autorisation motivée.

Et oui.

Oui oui,
Je comprend bien mais je relevais simplement l' ironie de la situation;
Un vrai Colt (enfin presque) sans marquages U.S. et avec des marquages allemands.   

J'ai bien vu l'ironie de la situation, j'ai aussi des Colts avec les mêmes marquages exotiques...

Le sommet de l'ironie serait de trouver un vrai colt 1851 entré en Europe par l'Italie...


Avec les marquages du banc de Gardone...


 

nemessos a écrit:

Les USA n'ont pas de banc d'épreuve, les Colt importés en Europe (ici vraisemblablement un 1851 2ème génération début de production) sont donc passés au banc d'épreuve du pays où ils sont arrivés.

Mon Colt est effectivement du début de production de la deuxième (et non pas seconde, puisqu'il y en a eu une troisième) génération, et c'est donc une série "C".

Je viens en effet d'apprendre dans le "Blue Book Of Modern Black Powder Arms" de John B. Allen que les Colts 2ème génération de la série "C", c'est-à-dire ceux dont le numéro se situe entre 4201 et 25099 ont un bronzage "Royal Blue", alors que ceux de la série "F" ont un bronzage "Colt Blue", moins beau mais plus résistant. Le bronzage du moins est effectivement un véritable miroir !

nemessos a écrit:

Papysharps a écrit:Un Colt allemand, on aura tout vu...   

Les USA n'ont pas de banc d'épreuve, les Colt importés en Europe (ici vraisemblablement un 1851 2ème génération début de production) sont donc passés au banc d'épreuve du pays où ils sont arrivés.

En principe, car les collectionneurs ne sont pas forcement fana de ce genre de marquage. Trouver un exemplaire sans poinçon serait intéressant pour un collectionneur et une catastrophe pour un tireur qui ne pourrait pas l'essayer dans son stand de tir. Un modèle contemporain de la guerre civile américain pourrait en revanche se passer de ces poinçons sans problème.

Beaucoup de révolvers à poudre noire nous viennent d'Allemagne où une règlementation plus restrictive qu'en France ne permet pas à ses citoyens de posséder une telle pétoire sans justifier d'une autorisation motivée.




Et oui.

Autrement dit,les USA exportent des armes et les mettent en vente chez eux sans les avoir éprouvés???

C'est exactement ça.

nemessos a écrit:C'est exactement ça.

        

Les USA ont inventé les "Suicide spécial", ces petits révolvers bon marché à brisure en cal.32 ou .38 pour les plus téméraires vendus quelques dollars par correspondance à partir de la fin du XIXème siécle : Presque aussi dangereux pour le tireur que pour la cible et les voisins...

Les choses ont beaucoup changé. A ma connaissance il n'y a pas plus d'accident avec les armes américaines qu'avec les armes d'autres nations, fussent elles passées par un banc d'épreuve d'ailleurs !

nemessos a écrit:Les USA ont inventé les "Suicide spécial", ces petits révolvers bon marché à brisure en cal.32 ou .38 pour les plus téméraires vendus quelques dollars par correspondance à partir de la fin du XIXème siécle : Presque aussi dangereux pour le tireur que pour la cible et les voisins...

Les choses ont beaucoup changé. A ma connaissance il n'y a pas plus d'accident avec les armes américaines qu'avec les armes d'autres nations, fussent elles passées par un banc d'épreuve d'ailleurs  !

J'ai longtemps cherché ce que signifait exactement "suicide special", et je n'ai jamais pu en obtenir l'interprétation exacte. Parmi celles le plus souvent rencontrées, c'est pour certains ton explication, Nemesos, qui est retenue, et pour d'autres, c'est parce que ces révolvers étaient achetés pour être utilisés une seule fois, en l'occurrence pour se suicider.

J'aurais moi-même tendance à me ranger pour ta version, mais il y a quelque chose qui me dérange. Je possède en effet 2 armes classées dans cette catégorie qui sont pourtant d'excellente qualité : un "XL" "Hopkins and Allen" (la firme qui fabriquait tous les "Merwins and Hulbert" d'excellente réputation, et les "XL" étaient d'ailleurs également vendus sous cette dernière marque), et un "Hood" ayant même fait l'objet d'un brevet pour le dispositif de blocage du barillet (Hood étant un milliardaire passionné qui avait souhaité créer sa propre firme d'armurerie).

Je possède par ailleurs un Remington Smoot 2ème modèle qui n'est pas classé dans la catégorie des suicide special et dans lequel j'aurais beaucoup moins confiance que dans les 2 précédents vu le faible dimensionnement des pièces.

Enfin, il faut également noter que des "spécialistes" tels que Wild Bill Hickock ou encore Buffalo Bill se promenaient souvent avec un suicide special dans la poche comme arme de dernier recours.

Je serais donc éternellement reconnaissant envers celui qui pourrait me donner l'origine véritable de cette appellation.

Hello,

L'expression "Suicide Special" ( ou Saturday Night Special) désigne une arme bon marché et généralement imprécise destinée à n'être utilisée qu'une fois pour mettre fin à ses jours ou dans une bagarre d'ivrogne du samedi soir ....

le Molvanien a écrit:Hello,

L'expression "Suicide Special" ( ou Saturday Night Special) désigne une arme bon marché et généralement imprécise destinée à n'être utilisée qu'une fois pour mettre fin à ses jours ou dans une bagarre d'ivrogne du samedi soir ....

Merci, Le Molvanien, j'avais effectivement oublié que le "suicide special" était également dénommé "saturday night special", ce qui confirme que la seconde version émise dans mon post ci-dessus est en fait la bonne.

Une autre version, presque la même : L'arme est tellement imprécise qu'elle ne peut être utilisé qu'à bout portant... Canon sur la tempe.

Ce sont évidemment des termes péjoratifs qui cherchent à ridiculiser des armes bon marché par rapport aux armes plus cher et réputés.

nemessos a écrit:Une autre version, presque la même : L'arme est tellement  imprécise qu'elle ne peut être utilisé qu'à bout portant... Canon sur la tempe.  

Ce sont évidemment des termes péjoratifs qui cherchent à ridiculiser des armes bon marché par rapport aux armes plus cher et réputés.

Ce n'est d'ailleurs peut-être même pas parce qu'elles sont bon marché qu'elles sont imprécises, mais simplement parce qu'il s'agit d'armes de poche à canon court...