A quoi ressemble le Colt SA 1873 9mm à blanc de chez Pietta

On voit sur cette vidéo que les gaz ne passent pas par le canon qui n'est pas entièrement foré. En outre le barillet est indémontable et on ne peut donc pas modifier l'arme pour faire passer les gaz et la flamme par le canon en ajoutant un prolongateur entonnoir qui réduirait l'entrefer. Cet entrefer trop large me sort par les yeux.
Il vaut mieux faire ce qui se faisait à Ermenonville à la mer de sable, les acteurs du spectacle utilisaient des 1873 Colt ou Pietta avec un barillet de tir à blanc monté en remplacement du barillet de tir. Pour avoir examiné de près un de ces revolvers, j'ai pu voir qu'il s'agissait effectivement d'armes aptes au tir. Certaines utilisaient des fausses cartouches forées pour les équiper de cartouches de 380 à blanc. D'autres, celles qui servaient loin des spectateurs, avaient des réducteurs de calibres fixés dans le barillet pour permettre le tir des cartouches de 380 à blanc. Les armes qui servaient près des spectateurs, la scène de la libération d'un spectateur volontaire pour jouer le rôle de prisonniers ds bandits, utilisaient des fausses cartouches de la taille des 45 LC chargées avec ds 380 à blanc. La chute sur le sol ds étuis de laiton brillants ajoutait à l’enthousiasme des badauds. Mais tout ce système imposait une gestion des armes avec inspection des armes, perception et réintégration exactement calquée sur ce qui se fait dans l'armée.
Ces informations datent de mars 1992 lorsque j'avais emmené mes enfants au Parc de la Mer de Sable. Âgés de 36 et 38 ans aujourd'hui, ils en parlent encore tant les spectacles étaient  biens montés tout en restant amicaux et familiaux.

C'est sûr que leurs armes crachant le bruit et la fumée vers l'avant les rendaient plus sûres pour les tireurs. les rayures du canon aidaient à disperser bruits et imbrûlés. À deux mètres de distance, les risques de recevoir des escarbilles étaient minimes. À dix mètres le risque était nul.
Je me souviens que nous partageons la même affection pour c parc Jean Richard.

Pour voir le revolver sous toutes ses coutures, clique sur ce lien :

http://www.armurerie-auxerre.com/revolver-pietta-1873-single-action-380-9mm-rk.html

Clique ensuite sur l'icône 360° en bas à gauche de la photo. En maintenant le clic droit enfoncé sur la photo et en déplaçant ta souris, tu peux tourner le revolver dans tous les sens (gauche à droite ET haut et bas, c'est même plus que 360°). La molette de souris permet de régler le zoom. Enfin, si tu veux voir le revolver en plein écran, mets ton navigateur en mode plein écran et zoomes avec le navigateur pour que l'image remplisse toute ta fenêtre.

Patibulaire demandait en 2014 une photo de face. La réponse 4 ans après :



"Tout vient à point qui sait attendre"

Bonjour à toutes et à tous,

Début juillet, je suis passé chez STAC. En discutant avec le gérant, j'ai appris qu'il y a eu (au moins) 2 périodes dans les répliques à blanc Pietta. Dans la 1ère et plus ancienne période (qui concerne donc les anciennes répliques d'occasion), l'entrefer est faible et le canon débouché avec juste une pige en travers, comme ça la flamme sort principalement par le canon. De ce que je sais, les 1851 et 1860 de cette période, qu'ils aient une carcasse acier ou laiton, ont aussi une portière de chargement, comme certaines conversion et comme cela se voit sur cette vidéo :


Dans la 2ème et plus récente période (qui concerne donc les répliques neuves ou d'occasion récentes), le canon est bouché avec un bouchon peint en rouge-orange. Les 1873 ont un entrefer de plusieurs millimètres et les 1851 et 1860 gardent un entrefer faible avec cependant la suppression de la moitié inférieure du cône de forcement, côté axe de barillet donc. Ainsi, tous ces revolvers à blanc ont la flamme qui ne sort que par l'entrefer. Par ailleurs, les 1851 et 1860 perdent leur portière de chargement.

Heureux hasard, STAC vendait justement un Pietta 1873 à blanc de la 1ère période (entrefer faible et canon débouché) en état neuf pour 390 € dont j'avais pris les photos suivantes pour un membre du forum :

Comme vous pouvez le constater, l'entrefer est très faible et je vous garantis aussi que le canon est débouché (j'avais oublié de prendre des photos pour vous le montrer).

Sur cette photo, on voit bien le perçage décalé des chambres caractéristique du tir à blanc. On voit aussi qu'entre chaque chambre, il y a un trou avec une tige insérée en force, certainement une énième mesure pour empêcher toute conversion au tir de projectiles.

Par ailleurs, le gérant m'a aussi confirmé une info que j'avais déjà entendue de 2 autres personnes : certaines munitions de .380 à blanc (qui sont à percussion centrale et non annulaire contrairement à ce que leur bourrelet pourrait laisser penser), autrement appelées 9 mm RK (et à ne pas confondre avec les 9 mm P.A. Knall), sont chargées à la PN pour faire plus de bruit, de flamme et de fumée (effets recherchés pour une arme à blanc) que n'en ferait la PSF. Si vous savez d'ailleurs me dire quelles marques et références utilisent de la PN, ça m'intéresse. La différence entre les 2 types de poudre est très visible sur cette vidéo dans laquelle les 3 premières munitions à blanc sont à PSF et les 3 suivantes à PN :


Donc le Pietta 1873 à blanc est une Réplique Old West et PN (amusant d'ailleurs qu'un revolver "à blanc" soit à poudre noire) ! De plus, vu certains avis ici sur les armes à blanc, on pourrait qualifier ce revolver de "pétoire" (= mauvais pistolet d'après le Larousse). Finalement, il a quand même un peu sa place ici le pauvre .

Pour conclure, si vous voulez un Pietta à blanc qui fasse sortir la flamme par le canon et ressemble au mieux à un original, cherchez un revolver d'occasion "1ère période".

Avec plaisir Labranchouille.

Cette vidéo confirme qu'Uberti a effectivement fabriqué des 1873 à barillet démontable, au moins pour l'Allemagne je suppose puisque le titre de la vidéo me semble écrit en Allemand et mentionne Hege.


Attention cependant, cela ne veut pas dire qu'ils aient été vendus un jour en France ni qu'il ait été ou soit encore légal d'en importer, la législation étant souvent différente d'un pays à l'autre et ayant évoluée (plusieurs fois) depuis.

Note que l'avant des chambres et l'entrée du canon sont décalées sur le côté gauche du revolver. Aucune idée de jusqu'à quelle année les Uberti 1873 à blanc étaient fabriqués de cette façon, et si ça a été le cas pour la France ou non. Si tu trouves à ton tour des infos, je suis éventuellement preneur et surtout si tu en trouves concernant les répliques Pietta à blanc de revolvers à percussion (Colt 1851 et 1860 et Remington 1858) que je préfère au Colt 1873. Excellente soirée/journée selon l'heure de lecture.