Une petite devinette

Quel est le célèbre journaliste-écrivain qui fit en 1855, pour le compte d'un journal, un compte rendu très détaillé de sa visite de l'usine Colt d'Hartford ?

Le premier qui répond gagne...........................................un grand coup de chapeau !

Ce ne serait pas lui qui aurait visité, en voisin, l'usine Colt ?

Jipé 87 a écrit:Ce ne serait pas lui qui aurait visité, en voisin, l'usine Colt ?

Eh non, désolé, ce n'est pas l'ami Mark Twain, mais il est aussi connu que lui, et il a avec lui des affinités certaines en ce qui concerne les acteurs de ses romans : les enfants en l'occurrence.

Mark Twain l'a bien visitée aussi, mais en 1868 :

Mark Twain, who lived in the nearby Mark Twain House, visited Colt's armory in 1868 and described it thus: "It comprises a great range of tall brick buildings, and on every floor is a dense wilderness of strange iron machines… a tangled forest of rods, bars, pulleys, wheels, and all the imaginable and unimaginable forms of mechanism… It must have required more brains to invent all those things than would serve to stock 50 Senates like ours."
(Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Colt_Armory )

Peut-être lui ?

Lui peut-être ?  

Jipé 87 a écrit:
Peut-être lui ?

Je ne sais pas s'il a visité l'usine Colt de Hartford en 1855, mais il a visité celle de Londres l'année précédente :


It was early 1854 before the London factory was up and running properly; making complete pistols from raw materials to the finished product. The steel and iron for the guns was supplied from a firm in Sheffield, England called, Thomas Firth & Sons. This factory also shipped tons of metal to the Hartford factory, and continued to do so until the late 1860's. Now that the factory was up and running, Colt received many famous visitors who would be guided around the place by the man himself. They included Prince Albert (Queen Victoria's husband) and the famous author XXX. Indeed, XXX was very impressed by the factory and the superb (for the time) conditions for the work force.

He noted:
"It is the only place in England where one can see the complete manufacture of a pistol, from dirty pieces of timber and rough bars of cast steel, till it is fit for the gunsmiths case." XXX was invited to test one of Colt's .36 cal. Navy revolvers, he concluded that, "After a little practice, I find that a mere novice may, with one hand, discharge the six rounds as rapidly as the eye can wink."

Ne serait-ce pas Charles Dickens par un heureux hasard humm ???  

little joe a écrit:
Ne serait-ce pas Charles Dickens par un heureux hasard humm ???  

Bravo ! et donc, comme promis, UN GRAND COUP DE CHAPEAU !!!

Jipé 87 a écrit:

Je ne sais pas s'il a visité l'usine Colt de Hartford en 1855, mais il a visité celle de Londres l'année précédente :

Effectivement, il a visité les deux usines, car ce n'est pas un simple article que lui avait demandé son journal, mais une véritable enquête. Il a ainsi décrit le travail à la chaine d'ouvriers et surtout d'ouvrières pour la plupart d'anciennes couturières d'usines textiles qui n'avait donc aucune qualification en matière d'armurerie. On ne leur en demandait pas d'ailleurs, "grâce" (ou plutôt à cause) à cette méthode de travail à la chaine.
Colt était content, car il les payait beaucoup moins que des ouvriers qualifiés, et elles étaient contentes car elles étaient quand même mieux payées que dans les usines de textile.
Il est à noter que Dickens souligne le fait qu'en Angleterre, la fabrication des armes continue à être manuelle, et qu'il est émerveillé de l'interchangabilité totale des pièces des révolvers. On peut donc estimer que les Colts made in England étaitent peut-être mieux finis que leurs homologues américains, mais qu'il devait être plus difficile de remplacer une pièce cassée.
Une autre chose qui l'a étonné est la propreté des ouvrières.
Ce qui est surprenant enfin est que, pour une enquête publiée dans un journal destiné aux familles et non à un public spécialisé, il décrit la fabrication des armes avec un grand luxe de détails techniques.

Bravo Jipé et Little Joe !
L'article est-il disponible en ligne, ou quelqu'un (Patibulaire ?) pourrait-il le partager ?
 

vais encore m'endormir moins bête ce soir, merci Patibulaire !

lakota a écrit:vais encore m'endormir moins bête ce soir, merci Patibulaire !

En ce qui me concerne il va falloir que je me couche très tard. 
Merci de ces éclaircissements historiques

rantanplan a écrit:

lakota a écrit:vais encore m'endormir moins bête ce soir, merci Patibulaire !

En ce qui me concerne il va falloir que je me couche très tard. 
Merci de ces éclaircissements historiques

   Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai des insomnies à répétitions ????? Ma " pauvre " cervelle ....doit digérer tout ça.....alors, de temps en temps, dans la journée :

      

      

    JERRY

Ringo a écrit:Bravo Jipé et Little Joe !
L'article est-il disponible en ligne, ou quelqu'un (Patibulaire ?) pourrait-il le partager ?
 

Personnellement, c'est il y a longtemps, dans le livre "Monsieur Colt" de Dominique Venner, que j'ai lu cette anecdote, et je ne peux donc malheureusement pas le mettre en ligne.
Pour ceux qui peuvent lire en anglais, cependant, je vous indique ci-dessous l'adresse où vous pourrez lire tous les numéros de l'hebdomadaire "Household Words" dans lequel Dickens a publié son enquête :
http://catalog.hathitrust.org/Record/000059428
Naturellement, il vous faudra rechercher où se trouve l'article dans les tables des matières, mais il y a apparemment beaucoup d'autres choses intéressantes à lire dans ce magazine.

P.S. Si quelqu'un peut m'indiquer la marche à suivre, je peux scanner les pages concernées du livre "Monsieur Colt" et les mettre en ligne sous forme de fichier ".pdf"