Derringer "à la façon de" Ethan Allen

Je me suis laissé tenté, dernièrement, par une petite "curiosité".

Il s'agit de l'une des très nombreuses variantes de "derringer", un nom propre tombé dans le vocabulaire commun, ce qui prouve la validité du concept élaboré par, sinon son inventeur, du moins celui qui a su en faire un "objet" fiable: un petit pistolet "de poche", efficace pour la défense rapprochée.

En fait, si l'on y regarde de plus près, ces armes ne sont pas autre chose que des "révolvers de poche" ou "de gousset", connu et fabriqué depuis pas mal de temps en Europe

Celui-ci est plutôt une réplique d'arme fabriquée en France ou à Liège, et Pedersoli ne s'y est pas trompé en le baptisant "Liegi".

Il n'en reste pas moins très proche (à la forme de la crosse près, lègérement différente selon les variantes) de certaines armes fabriquées par Ethan Allen !



















Il s'agit donc de la reproduction d'un pistolet de poche "à coffre", proche d'un genre fabriqué par Ethan Allen dans les années 1835.

Ces armes, et beaucoup d'autres du même principe, parfois à plusieurs coups (jusque 4 quelque fois), ont portées le nom générique de "derringers" aux Etats-Unis, après le succès de l'arme de poche mise au poing par Henry Deringer (avec un seul "R"), dont l'un des exemplaire servi à commettre un lâche (mais ne le sont pas t-ils pas tous ?) assassinat, celui d'Abraham Lincoln.

Sur celui-ci, il faut dévisser le canon, à la main ou à l'aide de la "clé" qui sert également à démonter la cheminée, puis remplir la chambre à poudre jusqu'à la base de la cavité servant à siéger la balle (ici, une balle ronde de calibre .451).

On revisse ensuite le canon, en le serrant avec la "clé"; Le diamètre de la balle est légèrement supérieur à celui des rayures du canon à fond de rayure (oui, le canon est rayé), le tir se faisant à "balle forcée". Par conséquent la balle est maintenue en place, et maintient également la poudre dans la cavité prévue pour cela.

Je n'ai pas encore tiré avec, je prévois les "essais" pour "bientôt"

Jeppesen a écrit:Je me suis laissé tenté, dernièrement, par une petite "curiosité".

"Tu ne sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie (...)..."

Plus sérieusement, quand tu dis "une réplique" et "Pedersoli", tu veux dire que c'est un Pedersoli ? Je n'ai vu aucun marquage dessus...
Je suis toujours surpris de voir les calibres utilisés par des derringers. 45 pour celui-ci, plus de 50 pour d'autres encore. C'est vrai qu'avec un seul coup à tirer et une précision relative, autant faire des dégâts tout de suite...
Encore une belle présentation... Bravo.

Ce type de pistolet de poche à chargement par la culasse suite au dévissage du canon est plutôt connu sous l'appellation "Queen Ann" que sous celle de "Deringer", non?

D'autre part, il me semble que l'appellation correcte est "Deringer", avec un seul "R".

Ok, j'arrête d'étaler ma culture (qui, comme chacun sait, est comme la confiture...)

Sans vouloir te contredire, Sundance, il me semble que le Queen Ann était exclusivement un pistolet à silex, et que Deringer (avec un seul R) était le nom de l'armurier américain qui a inventé l'arme qui porte son nom, mais qui, quand elle est fabriquée par d'autres armuriers devient le "derringer" (avec deux R), Dieu seul sait pourquoi...

Tu as raison, Ringo, en ce qui concerne le "Queen Ann" et je me coucherai donc moins bête ce soir. En revanche, l'appellation "derringer" avec deux "r" est bien erronée (avec deux "r" aussi) même si elle est entrée dans les moeurs... C'est comme si on disait "un Coltt" pour désigner un révolver...

Oui, c'est effectivement une évolution curieuse. L'inventeur est bien Deringer. Peut-être que s'il avait pensé à protéger son invention en la faisant breveter son nom serait-il passé inchangé à la postérité...

http://gunsandammo.canalblog.com/archives/2009/01/28/12256277.html voila se que j ai trouve


mignon ton petit petard

Très mimi ce p'tit machin.
Je ne me suis jamais résolu à en acheter un. Pourquoi ? Je ne sais pas...

tommatheo a écrit:http://gunsandammo.canalblog.com/archives/2009/01/28/12256277.html voila se que j ai trouve


mignon ton petit petard

Merci pour ce p'tit lien Tommatheo.

Papysharps a écrit:Très mimi ce p'tit machin.
Je ne me suis jamais résolu à en acheter un. Pourquoi ? Je ne sais pas...

D'autant plus que c'est un 45, un calibre d'homme !

Ringo a écrit:

Papysharps a écrit:Très mimi ce p'tit machin.
Je ne me suis jamais résolu à en acheter un. Pourquoi ? Je ne sais pas...

D'autant plus que c'est un 45, un calibre d'homme !

Ouaip !
Ils n'ont pas eu le mauvais goût de les faire en 36....

En fait, les derringers ont été produits en toutes sortes de calibres, du ridiculement petit au ridiculement gros...
Rien que le Texas Defender de Bond Arms (http://bondarms.com/bond-arms-guns/texas-defender) est fabriqué en 13 calibres différents du 22 LR au 357 Mag... et regardes les autres sur leur site, c'est pareil...

Mais je sais mon bon Ringo, c' était une allusion à tu sais quoi....

Et je n'en attendais pas moins ...

Papysharps a écrit:

Ringo a écrit:

Papysharps a écrit:Très mimi ce p'tit machin.
Je ne me suis jamais résolu à en acheter un. Pourquoi ? Je ne sais pas...

D'autant plus que c'est un 45, un calibre d'homme !

Ouaip !
Ils n'ont pas eu le mauvais goût de les faire en 36....

http://www.derringer.de/repro136.htm moi j ai trouve celui la en 36

http://www.derringer.de/akt-06.htm ....pour un collectionneur c est le pieds :: peut etes connaissez vous ???

En fait, ce site a été présenté là : https://repliquesoldwest.superforum.fr/t4481-repliques-de-derringer il y a à peu près 6 mois. Pour ceux qui ne l'avaient pas vu, c'est un rappel utile.

Oui, Ringo, c'est bien une réplique faite par Pedersoli.

Les marquages, très discrets (enfin, encore pas assez à mon goût) sont situés sous le canon.

En ce qui concerne l'appellation "Derringer" (avec 2 "R" ), elle est courante et usitée depuis très longtemps, à vrai dire depuis les "origines" de l'arme mise au point,( on ne peut pas dire "inventée", comme je l'expliquais dans mon commentaire, car adaptation de modèles européens existant déjà "à silex", puis à percussion....) par Monsieur Deringer (avec un seul "R").

Tout simplement, et justement, pour contourner la "marque déposée" Deringer.

L'arme d'origine était plus massive que le modèle présenté ici. Elle a été copiée, parfois quasiment à l'identique (à l'exception du marquage du nom de l'inventeur, justement), puis a connu de multiples variantes et formes, toutes désignées aux USA sous le vocable de "Derringer", qui était devenu (et est toujours) un quasi-synonyme pour "petit pistolet/revolver" de poche !

Deringer a surtout eu le mérite de mettre au point une arme fiable, ce qui n'était pas le cas de la plupart de celles de ce genre qui existaient à l'époque. C'est ce qui a assuré sa réputation....et motivé les copieurs et faussaires.

Une arme de défense très "rapprochée", destinée à se sortir d'un mauvais pas, et souvent porté par paire quand monocoup, comme celui-là.

Bonjour
je possède le même engin et je confirme qu'il est fort capable de flinguer à quelques mètres sans dommage pour le tireur. facile à charger et à nettoyer , je touchais la cible à 10m . Le canon est rayé mais je ne sais pas si cela à une incidence sur un semblant de précision.
Quand on l'a essayé une fois ou deux , il retourne dans son écrin et compte tenu du prix on ne regrette pas son achat . Le même en gravé me tenterait bien.

Tout à fait, Mark Buffalo !

une "petite fantaisie", comme je le disais dans mon post, et le plaisir de satisfaire à faible coût sa curiosité à propos de ces petites armes, très courantes à l'époque de "L'Ouest", sous une forme ou une autre....