Série noire - Western - Gallimard

Dans la mythique collection Série Noire dirigée par Marcel Duhamel éditée par Gallimard sont sortis une petite cinquantaine de romans Western. Ils faisaient partie intégrante de la collection, et n'étaient identifiés que par la mention Western sur leur couverture (et encore... pas tout le temps !).
Quand j'aurai fini de lire les livres que j'ai reçus à Noël, je me replongerai dans quelques uns de ces romans, et je vous en ferai une critique circonstanciée ...

En attendant, voici une liste que vous pouvez compléter si vous repérez des erreurs ou des omissions :
0529 Le desperado Clifton Adams
0561 Une salve pour le shérif Gordon D.Shirreffs
1066 Le Mal de l'or, Gordon D.Shirreffs
1098 La loi du flingue, Clifton Adams
1146 Le mort sur un cheval noir, Ray Hogan
1188 La parole est aux colts, Clifton Adams
1193 Flash au Far-West – Michael Avallone
1200 Le Texan, Jeff Clinton
1228 Et pour quelques dollars de plus...,Joe Millard
1237 Rouge était la prairie, Lewis B.Patten
1254 Le bon, la brute et le truand,Joe Millard
1267 Un foutu métier, Clifton Adams
1279 Le ranch du diable, Todhunter Ballard,
1318 Les chasseurs de scalps - Ed Friend
1330 Du rif pour le shérif,Clifton Adams
1342 Au cœur du blizzard, T.V. Olsen
1354 Terreur dans l'Arkansas, Lewis B.Patten
1378 L'étoile et le calibre, Lewis B.Patten
1412 Le fleuve écarlate, Lewis B.Patten
1424 Les derniers jours du loup, Clifton Adams
1448 Le Cheyenne à l'étal, Lewis B.Patten
1480 Le convoi des fantômes, Gordon D.Shirreffs
1488 Le dernier Roméo, Lewis B.Patten
1502 L'insigne noir, Clifton Adams
1512 Une giclée d'or, John Benteen
1520 Un nommé Fargo, John Benteen
1529 Il était une fois... la révolution, James Lewis `
1539 Les charognards, Joe Millard
1546 L'homme au boulet rouge, Jean-Patrick Manchette (d'après un scenario original de Barth Jules Sussman, jamais réalisé au cinéma)
1554 Sans appel, Lewis B.Patten
1562 Frontière interdite, Shepard Rifkin
1579 Soleil rouge, William Terry
1595 Les rails sont rouges, Clifton Adams
1602 Attaque au Cheyenne Club, Phillip Rock
1610 La corde est au bout, Wayne D. Overholser
1618 La piste du chat-tigre, Jeff Clinton
1626 Le paladin du monde oriental, Joseph Chadwick
1644 La gâchette fatiguée, Lewis B.Patten
1651 Le temps des charlatans, Clifton Adams
1659 Les 3 fils d'Adam Jones, John S. Daniels
1667 Les colères du chat-tigre, Jeff Clinton
1675 L'indégommable, Al Cody
1677 Les lingots sont pipés, Brian Garfield
1706 Gare au chat-tigre, Jeff Clinton
1722 La nuit des coyotes, Lewis B.Patten
1857 Les pendus en ballade – Robert J. Steelman
1878 Les cow-boys dehors ! Edmund Naughton
2296 Valdez est arrivé ! , Elmore Leonard

Bien sûr, je n'ai pas tous les livres listés ci-dessus... à vot'bon coeur donc si vous en avez.
Un certain nombre a été adapté au cinéma et peut se trouver maintenant en DVD, comme le premier que je vais relire "Attaque au Cheyenne Club" de Phillip Rock, adapté en 1970 sous le titre du roman original "The Cheyenne Social Club" par Gene Kelly, avec Henry Fonda et James Stewart.

Tu nous diras ce que tu en penses. J'attends ton avis.

En tous cas, le film (que je n'ai pas vu) ne peut pas être entièrement mauvais : la présence de James Stewart et Henry Fonda au générique garantit un minimum de qualité.

Je ne crois pas que je les connaissais ceux-là.
J'en ai quelques(bonnes) dizaines, mais je ne savais pas qu'ils en avaient sorti chez cet éditeur.
Il y a chez nous un village qui se nomme REDU. C'est le village du livre, on en vend dans toutes les maisons, même chez les particuliers.
Je vais souvent y faire un tour à la belle saison et je vais ouvrir l'oeil.
Merci pour l'info.

Soleil rouge, les charognards, les chasseurs de scalp, Valdez est arrivé, etc...Ils pourraient certes avoir inspiré les films du même nom, mais aussi être postérieurs et avoir récupéré le script et la notoriété, ce fut une mode dans l'édition des livres "de gare", un moment ? A checker soigneusement les dates...

lionrobe a écrit:Soleil rouge, les charognards, les chasseurs de scalp, Valdez est arrivé, etc...Ils pourraient certes avoir inspiré les films du même nom, mais aussi être postérieurs et avoir récupéré le script et la notoriété, ce fut une mode dans l'édition des livres "de gare", un moment ? A checker soigneusement les dates...

"soleil rouge" par exemple est bien l'original dont a été tiré un nanard à la distribution somptueuse : mise en scène Terence Young, acteurs principaux : Charles Bronson, Alain Delon, Toshiro Mifune, sans oublier l'attrait pricipal du film : Ursula Andress.

Sauf erreur, le seul qui a été tiré d'un scenario, et encore le film ne s'est pas fait, c'est "l'homme au boulet rouge", signé Jean-Patrick Manchette; s'il vous plait... son seul western d'ailleurs.

Ok, ça m'intéresse.
Gageons alors qu'il s'agit d'ouvrages parus aux states, qui ont inspiré les films que nous connaissons, et seulement après la sortie du film et son succès, ont été traduits et édités...?

C'est possible, mais je ne parierais pas dessus, car Marcel Duhamel avait un sacré flair. Créateur de la Série Noire en 1945, il l'a dirigée jusqu'à son décès en 1977 (le début du western dans la collection date de 1959).

J'ignorais totalement que le "père" du néo-polar avait signé un jour un western...

Il faut que j'en trouve un exemplaire !

Comme quoi tu fais bien de venir te documenter à la source !

Dommage que Tardi ne l'aie pas choisi pour sa série de BD d'après Manchette.
Quand on voit ce qu'il fait sur la guerre de 14 et sur la Commune, on peut rêver à ce qu'il ferait sur la guerre de Sécession...

Ringo a écrit:C'est possible, mais je ne parierais pas dessus, car Marcel Duhamel avait un sacré flair. Créateur de la Série Noire en 1945, il l'a dirigée jusqu'à son décès en 1977 (le début du western dans la collection date de 1959).

Effectivement, 1959 c'est antérieur à tous les westerns cités, donc, possibilité de vraies découvertes avant les ricains eux-mêmes....

Sinon, espérons que ce trailer expérimental débouchera un jour sur un vrai film pour 'blood meridian" :
https://www.youtube.com/watch?v=kjOmQB9qYmU

Si le film est du niveau du trailer, ça vaudra le coup !

Ringo a écrit:Si le film est du niveau du trailer, ça vaudra le coup !

Ridley Scott s'est défilé. C'est très casse-gueule, à mon avis, même si ça peut faire un chef-d'oeuvre, on peut vite sombrer dans le ridicule. Et le rôle du juge...Pff ? Un physique hors du commun, pour commencer...Et les scènes d'action, un juste compromis entre le cheap réaliste et la trop belle mécanique genre 3h10 pour Yuma. Je trouve qu'Open Range est ce qu'on a fait de mieux à ce niveau. Question ambiance réaliste, retrouver un peu le style de "John Mc Cabe" serait pas mal, à mes yeux...?

Je viens de terminer la relecture de Attaque au Cheyenne Club, et j'y ai pris grand plaisir.
Je n'ai pas vu le film qui en a été tiré, mais sachant que les acteurs principaux sont James Stewart et Henry Fonda, je me les suis représentés pendant toute la lecture, et le rôle leur colle impeccable, jusque dans le style des dialogues.
L'histoire conte les tribulations de deux cow-boys du Texas, dont l'un hérite de son frère d'une maison de tolérance, le Cheyenne Social Club (sis à Cheyenne dans le Wyoming). Peu de violence (sauf vers la fin quand l'action de précipite un peu), mais plutôt les états d'âme du nouveau propriétaire et de son copain, et l'évolution de leur relation.
Si vous le trouvez, lisez-le. Ce n'est pas Shakespeare, mais c'est bien troussé, et ça parle d'un point de vue rarement abordé.

[quote="Ringo"]Je viens de terminer la relecture de Attaque au Cheyenne Club, et j'y ai pris grand plaisir.
Je n'ai pas vu le film qui en a été tiré, mais sachant que les acteurs principaux sont James Stewart et Henry Fonda, je me les suis représentés pendant toute la lecture, et le rôle leur colle impeccable, jusque dans le style des dialogues.
L'histoire conte les tribulations de deux cow-boys du Texas, dont l'un hérite de son frère d'une maison de tolérance, le Cheyenne Social Club (sis à Cheyenne dans le Wyoming). Peu de violence (sauf vers la fin quand l'action de précipite un peu), mais plutôt les états d'âme du nouveau propriétaire et de son copain, et l'évolution de leur relation.
Si vous le trouvez, lisez-le. Ce n'est pas Shakespeare, mais c'est bien troussé, et ça parle d'un point de vue rarement abordé.[/quote

Edition Gallimard ou Régine Desforges ?

précision : je n'ai lu ni "la bicyclette bleue" ni ses suites. J'ai préféré en rester à l'original et y revenir de temps en temps.

J'ai trouvé le western de Manchette (très facilement), réédité chez Folio en poche (comme tout ce qui sort de la SN) :



Pas encore eu le temps de le lire. La 4ème de couverture :

En 1871 au Texas, alors que la Commune, à Paris, s'achève dans un bain de sang, Greene se retrouve loué par l'administration pénitentiaire à un planteur de coton.
Dans ce bagne où règne une chaleur inhumaine, le jeune hors-la-loi, un boulet rouge à la cheville, va lutter pour survivre, avec en tête une seule pensée: s'évader. Entouré d'assassins, placé sous la vigilance de matons brutaux et dans la ligne de mire d'un omniprésent tireur d'élite, Greene comprendra vite qu'il n'a aucune chance de s'échapper seul. Il va dès lors user, dans l'espoir de sauver sa peau, des moyens les plus radicaux pour amener ses camarades de chaîne à la rébellion...

L'unique western, violent et sauvage, écrit par l'auteur du Petit Bleu de la côte Ouest. Ecrit en 1972, un an après Laissez bronzer les cadavres. premier roman de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastide L'homme au boulet rouge confirme magistralement, par le biais d'un texte atypique, l'émergence d'une littérature de genre où jaillit la critique sociale et politique. Ce nouveau souffle, qui trouva son expression idéale dans la littérature noire, a marqué un des temps forts du roman policier français contemporain.

Visiblement, c'est du pur Manchette...

Je ne vois pas la relation entre le prénom (Greene) et la Commune ?

petite présentation de Greene, trouvée sur un autre site :
"En 1871, au Texas, Greene a refusé de se faire enrôler lors de la guerre de Sécession. Il est incarcéré comme insoumis puis embauché de force par un planteur de coton qui loue les prisonniers à l'Etat pour faire sa récolte. Il parvient toutefois à s'échapper. Repris, il réintègre la plantation et doit, à partir de ce jour, porter le boulet rouge des détenus les plus dangereux."
Sans avoir lu le livre, je dirais que la référence à la Commune dans la présentation ne sert qu'à situer l'action dans une époque historique.

En passant ma bibliothèque ne revue, je viens de trouver un autre roman "Le Colt et le stylo" de Gary McCarthy, n° 074 dans la collection Super Noire, dirigée par Marcel Duhamel, et bénéficiant de la même présentation que la Série Noire.

Je vous en reparlerai sûrement dans quelques jours...

Effectivement, écrit direct pour les français, référence historique qui aurait laissé de glace un lecteur américain.
Je vois un possible contre-sens. Prison du Texas ? Bien loin des terres unionistes en ce cas ? Parce que prisonnier comme insoumis sudiste...

A voir si l'Histoire de l'ouest n'a pas été balayée d'un revers de...manchette.

lionrobe a écrit:A voir si l'Histoire de l'ouest n'a pas été balayée d'un revers de...manchette.

Allez, on se le lit chacun de son côté, et on revient confronter nos expériences ?!
en plus, on peut se répartir les différentes éditions :

Ringo a écrit:

lionrobe a écrit:A voir si l'Histoire de l'ouest n'a pas été balayée d'un revers de...manchette.

Allez, on se le lit chacun de son côté, et on revient confronter nos expériences ?!
en plus, on peut se répartir les différentes éditions :

Commandé.

En ce qui concerne la référence à la "Commune", je pense que c'est pour cibler le lectorat français d'alors, dans l'optique du néo-polar chère à JP Manchette, à savoir concevoir le roman noir comme un "roman d'intervention sociale", et donc fortement militant et engagé (à gauche, évidemment). Je ne pense pas (je peux me tromper) qu'il faille compter sur un roman totalement réaliste.

Alors, Chewie, tu es en train de le lire ?
Lionrobe s'y mets dans quelques jours, le temps de recevoir sa commande.
Moi, pareil !
On fait une critique à 3 voix ensuite ?