Séance de tir avec mon Mississippi

Bonjour,

voici la première vidéo que j'ai mis en ligne.
Un tir avec mon Mississippi, balle Minié calibre 54, 2,5 g de suisse n°2.
La qualité n'est pas top, je me suis filmé avec mon appareil photo, pas une caméra.
https://www.youtube.com/watch?v=hPEhq0cYeUY

Un aperçu :

Sur cette copie d'écran, on distingue la lueur de la détonation de l'amorce quasi en même temps que le coup de départ.

Pas mal du tout ta p'tite vidéo, tu auras un bon point...

Je suis toujours impressionné par la flamme en sortie de bouche sur les armes PN..
Très bonne vidéo Moro ! sur un joli ciel de début ou fin de journée, en contre jour, ça aurait encore plus de gueule !
+ 1 aussi, tiens !

J'adorre ça pète le feu !!!

Merci pour les commentaires !

C'est vraiment viril comme arme.
Mais comme le fusil est assez lourd (4,7 kg) il absorbe pas mal, ca relève peu et ca pousse moyen à l'épaule.
Par contre, la position est nulle ... et de plus, c'est pas accepté en concours aux ADF.
Dans la position à bras francs, les bras sont détachés du buste, coudes sortis. Comme en 1805.
La main gauche tient le fusil plus près de la bouche, elle contrôle mieux les mouvements latéraux.
Et j'avoue que les résultats sont la. Mais faut que je travaille le suivi après le lacher.

Donc, pour la position, ce serait comme sur ton avatar ?
Pas facile, ça bouge comme ça, non ?
Moi, je me positionne comme toi sur la vidéo, je trouve que c'est mieux, le coude gauche fait appui, surtout quand, toujours comme moi, on a un gros bedon...

gros bedon gros bedon c'est vite dit comme dit ma femme en parlent du mien , comme ça vous étes des hommes confortables
et puis c'est au lard qu'on retrouve son cochon

Papysharps a écrit:Donc, pour la position, ce serait comme sur ton avatar ?
Pas facile, ça bouge comme ça, non ?
Moi, je me positionne comme toi sur la vidéo, je trouve que c'est mieux, le coude gauche fait appui, surtout quand, toujours comme moi, on a un gros bedon...

Bin oui et non.

Sur l'avatar, mon bras gauche est uniquemlent en appui, mais pas verrouillé (c'est juste qu'un avatar)
On devrait voir le coude franchement plus sur le coté. Et la, ca ne bouge plus.

Savoir que le fusil sur la photo, c'est mon Mle 1840 raccourci, il est moins long qu'un Zouave et infiniment moins lourd.
Je vous ferai un petit topo sur cette arme, si vous voulez.

Nan. Je crois bien qu je vous le ferai, ce petit topo. Vu que je me sens pas mal ici.
Pas comme sur certains faux-rhum ...

Et puis le bedon ... un peu de vélo ou de ballades à pied et un peu moins de boisson à base de houblon ...

Moi aussi je te sens bien ici Moro ! donc pour le p"tit tuto c'est quand tu veux..
Pour le bras je comprends pas, si tu relèves le coude gauche, tu te tords le poignet !?
Quand à ta ligne, je la trouve encore très bien, hein ! papy ! pour un conscrit..

Bloob a écrit:si tu relèves le coude gauche, tu te tords le poignet !?

Bin non.

Il s'agit de verrouiller la position du bras gauche sur le fusil, seul moyen : bras souple, puis extension du coude vers le haut, il s'éloigne du corps. Quand tu es au maxi, tu serre partout et ca ne bouge plus. Serrer modérément sinon c'est facteur de tremblements.
Tu ne tord pas le poignet, il suit légèrement le mouvement, le fusil repose plus sur les doigts que sur la paume, mais c'est pas un pb, à cet endoit il est assez léger.
Pour prendre une image agricole, c'est un verrouillage de 2 bielles sur 1 axe : épaule-bras/coude/avant bras-poignet. C'est la position du coude qui assure la solidité du tout. Bien sur, tu peux pas garder la position pendant 2 heures, mais c'est juste le temps de stabiliser puis d'accompagner le lâcher.

Autre image : en position du tireur debout, puisque tu ne peux pas trouver d'appui dans le sens vertical, tu le trouve dans le sens horizontal en utilisant le débattement des articulations : ce débattement est maximum dans le sens vertical et très limité dans le plan horizontal.

Par ailleurs, aux arquebusiers de france, on s'attache à ne tirer qu'avec des armes authentiques ou des répliques fidèles, et pareillement au plan des positions, à se conformer aux usages en cours au XIXe siècle. Et la position moderne du bras-support verrouillé sur la poitrine n'existait pas.
Avant tout parce que les fusils d'infanterie étaient très longs, longueur le plus souvent augmentée d'une lame de pas loin de 50 cm.
Mais aussi parce que le tir en salve de toute la ligne était privilégié pour une meilleure efficacité. D'ou des méthodes de chargement et de tir extrêmement précises. Les soldats étaient entraînés durant des heures et des heures tous les jours à charger leur fusil, à se déplacer au pas du tambour, afin qu'au moment venu et malgré le stress, la fumée, le bruit, la peur, la fatigue et la vue des copains touchés, il soit capable de tirer au commandement et de recharger aussitôt. Et debout en plus.
Revoir le film Barry Lyndon, avec la scène de l'attaque anglaise sur des français alignés sur 3 rangs : le feu est déclenché dès que les anglais sont à 60 m. Ils recoivent 4 salves de plus en plus rapprochées. Il fallait vraiment un drill incroyable pour que l'ensemble conserve sa cohésion.

Quand à moi, je vous zassurre que je n'ai mal nulle part. Parce que si c'est pour se faire du mal, ce serait vite réglé.
Et moi, au tir, je me régaaaaale ! Et quand je rentre d'une après-midi de travail sur le Mississippi, je suis lessivé, rincé, vidé. Bon sommeil garanti.

si si, belle vidéo, un ptit point pour toi.