un conte de Noël...
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un conte de Noël...
Comme ceux qui fréquentent le ROW depuis longtemps le savent, je m'intéresse particulièrement à un constructeur italien de répliques, qui a fermé boutique depuis longtemps, après seulement quelques années d'activité dans cette spécialité : Luciano Giacosa, dont le logo GLB a longtemps été l'objet de conjectures diverses. Sa production a été principalement importée aux États-Unis par un dénommé Saül Eig, ce qui m'a amené à m'intéresser à ses activités. D'autre part, ce constructeur, pendant ses neuf années de production de répliques (1963 à 1971), n'a fabriqué que quelques modèles d'armes de poing et d'armes longues, dont un en particulier : le revolver Schneider & Glassick (S&G). Tout naturellement, je me suis également intéressé à cet armurier de l'époque de la guerre de Sécession, installé à Memphis (Tennessee). Il s'est avéré que son activité a été encore plus brève que celle de Luciano Giacosa, et le nombre de revolvers qu'il a fabriqués se limite à quelques dizaines seulement, dont extrêmement peu ont survécu jusqu'à nous.
Je continue mes recherches sur Luciano Giacosa, et sur les armes qu'il a produites. L'information est rare, et il faut gratter pour la trouver.
J'ai mis fin assez rapidement à mes recherches sur Saül Eig. Bien qu'il n'ait pas été un importateur de premier plan par la qualité des armes qu'il a importées, le volume de son activité fait qu'on trouve assez facilement les informations à son sujet.
Sur S&G, je suis en contact avec différentes sources potentielles aux États-Unis. De temps à autre, un nouvel élément fait surface. Ca a été le cas dans le courant de l'année passée. Les choses se sont précisées en fin d'année, et j'attends pour les tous prochains jours une confirmation sous la forme de documents et d'un objet particulier que je devrais être en mesure alors de vous présenter. Si les choses se confirment, ce pourrait être (malgré le décalage de quelques jours) mon cadeau de Noël le plus original...
Je continue mes recherches sur Luciano Giacosa, et sur les armes qu'il a produites. L'information est rare, et il faut gratter pour la trouver.
J'ai mis fin assez rapidement à mes recherches sur Saül Eig. Bien qu'il n'ait pas été un importateur de premier plan par la qualité des armes qu'il a importées, le volume de son activité fait qu'on trouve assez facilement les informations à son sujet.
Sur S&G, je suis en contact avec différentes sources potentielles aux États-Unis. De temps à autre, un nouvel élément fait surface. Ca a été le cas dans le courant de l'année passée. Les choses se sont précisées en fin d'année, et j'attends pour les tous prochains jours une confirmation sous la forme de documents et d'un objet particulier que je devrais être en mesure alors de vous présenter. Si les choses se confirment, ce pourrait être (malgré le décalage de quelques jours) mon cadeau de Noël le plus original...
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Re: un conte de Noël...
J'imagine que Schneider & Glassick ont eu le même parcours que la plupart des fabricants d'arme confédérés. A savoir, des entrepreneurs sollicités par le gouvernement ou sentant qu'il y avait une opportunité de se faire de l'argent, qui ont galéré pour des raisons diverses (manque de matériaux, pénurie de main d’œuvre qualifiée, absence de savoir-faire dans la fabrication d'arme à feu... ou incompétence totale) et qui ont au final produits très peu d'armes. Une dizaine, une centaine, rarement 1000 ou 2000 exemplaires pour les plus gros producteurs (Cook & brothers, Spiller & Burr, Griswold & Gunnison) ; dans tous les cas, une production bien en deçà des contrats passés avec le gouvernement qui étaient en général de l'ordre de plusieurs milliers d'exemplaires.Ringo a écrit: ... le revolver Schneider & Glassick (S&G). Tout naturellement, je me suis également intéressé à cet armurier de l'époque de la guerre de Sécession, installé à Memphis (Tennessee). Il s'est avéré que son activité a été encore plus brève que celle de Luciano Giacosa, et le nombre de revolvers qu'il a fabriqués se limite à quelques dizaines seulement, dont extrêmement peu ont survécu jusqu'à nous.
On peut retrouver des traces de ces entrepreneurs quand ils étaient déjà actifs dans l'industrie avant la guerre (même si le plus souvent ils évoluaient dans des domaines n'ayant rien à voir avec la manufacture d'armes à feu)... mais ce n'est pas toujours le cas : un bon paquet ont émergé du néant pour y retourner sitôt le conflit fini.
Je suis curieux de voir ce que tu as réussi à trouver !
MowingDevil- Paire
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Re: un conte de Noël...
Le temps joue contre moi ! Les transports sont ralentis avec le temps qui a viré à l'hiver. Il ne me reste qu'à prendre mon mal en patience...
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le Molvanien- Sheriff adjoint
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Re: un conte de Noël...
Les choses se précisent. Je devrais être en mesure de tout vous dévoiler sous peu. En attendant, quelques informations complémentaires pour mettre en situation...
On sait que Messieurs Schneider et Glassick, après avoir chacun de son côté produit ou commercialisé des armes à feu, étaient déjà associés en 1860 et installés ensemble au 20 Jefferson Street à Memphis (Tennessee) en tant qu'armuriers. Dès le début de la guerre de sécession, ils ont lancé une production de revolvers du type "belt pistol" de Colt, en l'année 1861 donc. On ignore combien de revolvers de ce type ils ont produit. Probablement quelques dizaines... Cependant, d'après certaines sources, ils avaient dès ce moment d'autres ambitions. N'ayant ni obtenu, ni même sollicité, de contrat gouvernemental, ils s'étaient tournés vers une clientèle privée : miliciens et militaires enclins à s'équiper eux-mêmes, voire particuliers intéressés par des armes modernes produites localement.
Ils ne pouvaient bien sûr imaginer que Memphis tomberait aux mains des Nordistes moins d'un an plus tard. C'est pourquoi, outre leur boutique-atelier de Jefferson Street, ils auraient envisagé d'étendre leur réseau commercial et de vendre leurs revolvers dans toute la ville, voire au-delà. Dans cette perspective, ils auraient recruté un représentant (travelling salesman), et lui auraient fourni de quoi présenter leur production aux armuriers intéressés : documentation, et surtout exemplaires du revolver pour démonstrations. Un peu comme, toutes proportions gardées, le représentant de Colt dans Retour vers le futur III :
ou plutôt celui incarné par Randolph Scott dans Colt 45 :
On sait que Messieurs Schneider et Glassick, après avoir chacun de son côté produit ou commercialisé des armes à feu, étaient déjà associés en 1860 et installés ensemble au 20 Jefferson Street à Memphis (Tennessee) en tant qu'armuriers. Dès le début de la guerre de sécession, ils ont lancé une production de revolvers du type "belt pistol" de Colt, en l'année 1861 donc. On ignore combien de revolvers de ce type ils ont produit. Probablement quelques dizaines... Cependant, d'après certaines sources, ils avaient dès ce moment d'autres ambitions. N'ayant ni obtenu, ni même sollicité, de contrat gouvernemental, ils s'étaient tournés vers une clientèle privée : miliciens et militaires enclins à s'équiper eux-mêmes, voire particuliers intéressés par des armes modernes produites localement.
Ils ne pouvaient bien sûr imaginer que Memphis tomberait aux mains des Nordistes moins d'un an plus tard. C'est pourquoi, outre leur boutique-atelier de Jefferson Street, ils auraient envisagé d'étendre leur réseau commercial et de vendre leurs revolvers dans toute la ville, voire au-delà. Dans cette perspective, ils auraient recruté un représentant (travelling salesman), et lui auraient fourni de quoi présenter leur production aux armuriers intéressés : documentation, et surtout exemplaires du revolver pour démonstrations. Un peu comme, toutes proportions gardées, le représentant de Colt dans Retour vers le futur III :
ou plutôt celui incarné par Randolph Scott dans Colt 45 :
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Re: un conte de Noël...
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Re: un conte de Noël...
Merci pour le partage de ces documents (+ 1 kill), c'est la première fois que je vois de la publicité de ce type pour des revolvers confédérés.
Le troisième (sur la comptabilité avec les Colts) est intéressant : le besoin en pièces de rechange est rarement exprimé dans les papiers d'époque. Une conséquence de l'arrêt forcé des relations entre Colt et le Sud, et de la pénurie que connaissaient les états confédérés suite à l'embargo du Nord ?..
Le troisième (sur la comptabilité avec les Colts) est intéressant : le besoin en pièces de rechange est rarement exprimé dans les papiers d'époque. Une conséquence de l'arrêt forcé des relations entre Colt et le Sud, et de la pénurie que connaissaient les états confédérés suite à l'embargo du Nord ?..
MowingDevil- Paire
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Re: un conte de Noël...
Et maintenant, l'objet attendu... le coffret de démonstration du "travelling salesman" de Schneider & Glassick ! L'extérieur ne paie pas de mine. Il arbore par contre fièrement une plaque d'identification qui ne permet pas le doute...
Une fois ouvert, les documents de présentation apparaissent à leurs places respectives, sur la face interne du couvercle et dans le tiroir inférieur. Les armes et leurs accessoires (huilier, clef à cheminées, moule à balles, poire à poudre, boite de cartouches papier, boites d'amorces) à présenter et à placer sont exposés de manière à les mettre en valeur.
Avec un tel outil, tous les espoirs pouvaient sembler permis à Messieurs Schneider & Glassick de vendre leur production dans tout Memphis, voire tout le Tennessee, et au-delà si possible...
Malheureusement, la-dite production a été très limitée, Memphis a été prise, et tous les rêves se sont envolés.
Il ne reste qu'une belle histoire qui aurait pu être vraie. En période de Noël, tout peut arriver. Certains rêves peuvent se réaliser. Et s'ils tardent, on peut les y aider.
Ainsi l'ami Jean m'a fourni la plaque et l'affichette. Sans s'en douter, il m'a aussi lancé sur la piste du rêve.
La notice sur la façon de charger, de démonter, et de nettoyer les revolvers est inspirée d'une notice Colt qui flotte sur les internets.
La note de S&G sur la compatibilité de leurs produits avec ceux fabriqués par Colt est le pur produit de mon imagination (désolé, MowingDevil ; j'aurais aimé que ce soit vrai).
... Et comme disent les Italiens :
Une fois ouvert, les documents de présentation apparaissent à leurs places respectives, sur la face interne du couvercle et dans le tiroir inférieur. Les armes et leurs accessoires (huilier, clef à cheminées, moule à balles, poire à poudre, boite de cartouches papier, boites d'amorces) à présenter et à placer sont exposés de manière à les mettre en valeur.
Avec un tel outil, tous les espoirs pouvaient sembler permis à Messieurs Schneider & Glassick de vendre leur production dans tout Memphis, voire tout le Tennessee, et au-delà si possible...
Malheureusement, la-dite production a été très limitée, Memphis a été prise, et tous les rêves se sont envolés.
Il ne reste qu'une belle histoire qui aurait pu être vraie. En période de Noël, tout peut arriver. Certains rêves peuvent se réaliser. Et s'ils tardent, on peut les y aider.
Ainsi l'ami Jean m'a fourni la plaque et l'affichette. Sans s'en douter, il m'a aussi lancé sur la piste du rêve.
La notice sur la façon de charger, de démonter, et de nettoyer les revolvers est inspirée d'une notice Colt qui flotte sur les internets.
La note de S&G sur la compatibilité de leurs produits avec ceux fabriqués par Colt est le pur produit de mon imagination (désolé, MowingDevil ; j'aurais aimé que ce soit vrai).
... Et comme disent les Italiens :
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Re: un conte de Noël...
Très bon boulot Ringo
Bien réalisé avec des couleurs qui s'harmonisent entre elles, bien vu aussi le tiroir plat pour les documents.
Kill pour tout cela et aussi pour ton histoire bien ficelée dans laquelle j'ai plongé.
Bien réalisé avec des couleurs qui s'harmonisent entre elles, bien vu aussi le tiroir plat pour les documents.
Kill pour tout cela et aussi pour ton histoire bien ficelée dans laquelle j'ai plongé.
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clifou- Carre
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Re: un conte de Noël...
Bravo Ringo, Vu la taille de l'huilier on peut tout de même déduire qu'ils avaient besoin de plus de lubrifiant que les Colt's
Merci pour l'histoire , collectionner c'est aussi se fabriquer une part de rêve, + 1K pour ton imagination
Merci pour l'histoire , collectionner c'est aussi se fabriquer une part de rêve, + 1K pour ton imagination
JS- Double Paire
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Re: un conte de Noël...
Alors là kill sans barguigner!
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En matière de whiskies, j'ai des goûts simples, je me contente aisément du meilleur.
lakota- Sheriff adjoint
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Re: un conte de Noël...
KILL !!!! bravo !!! superbe réalisation !!!!!!
Simon Girty- Full
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Arme favorite : à silex !!!
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Re: un conte de Noël...
Merci Messieurs ! Je suis sensible à vos compliments.
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Re: un conte de Noël...
Ben moi, je suis un peu déçu, je m'attendais vraiment à de l'original. A la réflexion, j'aurais pu probablement me douter qu'il y avait anguille sous roche : je doute que des fabricants d'arme de la confédération, en pleine guerre, aient eu besoin d'avoir un commercial pour présenter leur produit (le gouvernement et les milices étaient tellement désespérés qu'ils achetaient presque n'importe quoi).
Maiiiiis parfois, on a des surprises. Il n'est pas forcément impossible que certains fabricants zélés aient pu mettre la charrue avant les boeufs et aient voulu faire un max de publicité pour leur revolver (avant même de s'assurer qu'ils avaient la capacité et le savoir-faire pour le produire en masse). Et puis on a le droit de rêver, bien évidemment, surtout si c'est un beau rêve !
Maiiiiis parfois, on a des surprises. Il n'est pas forcément impossible que certains fabricants zélés aient pu mettre la charrue avant les boeufs et aient voulu faire un max de publicité pour leur revolver (avant même de s'assurer qu'ils avaient la capacité et le savoir-faire pour le produire en masse). Et puis on a le droit de rêver, bien évidemment, surtout si c'est un beau rêve !
MowingDevil- Paire
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Localisation : Bourgogne du Sud
Date d'inscription : 01/11/2023
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Re: un conte de Noël...
Entre le manque de métal, le manque d'usines, le manque de savoir-faire, et le manque de bras, les armuriers du Sud avaient beaucoup de mal à produire quoi que ce soit. Comme tu le sous-entends, de plus, beaucoup des armes produites ont été refusées à la première inspection. Trop de défauts les rendaient inaptes, voire dangereuses au tir.
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Re: un conte de Noël...
Salut Ringo,
Belle histoire en effet un kill
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