11 Novembre

En ce jour du 11 Novembre, je pense à mes deux Grans Pères qui ont connus « la Grande Guerre

Ils en sont revenus...mais un peu traumatisé, l’un gazé l’autre enseveli genre tranchée des baïonnettes

Leur meilleur ami du moment ......m.m.m






Le temps passe......sans les oublier

Doublon

Lebel 1886 et Berthier mle 86/93 ( J'ai possèdé ,ce fusil , et la culasse était très difficile à manoeuvrer . La culasse du Mauser 98 était aiutrement fluide ! ! ! ! )

Respect !!!

Merci Tranter pour cet hommage. Nous avons hélas tous un parent, parti la fleur au fusil, et revenu (ou pas) cassé par cette sale guerre... si tant est qu'une guerre puisse être propre. Côté maternel, mon arrière grand-père, revenu avec une patte folle après être resté 2 jours coincé sous son cheval mort, décédé en 1961, mon arrière-arrière grand-père, revenu indemne (physiquement du moins) et décédé en 1965, et côté paternel, mon grand-père, décédé en 1937, les poumons bouffés par l'Ypérite... Et dire que les jeunes d'aujourd'hui se plaignent quand ils n'ont pas de réseau...

Pour ceux qui sont abonnés à Netflix, un film à voir :
A l'Ouest rien de nouveau (version de 2022).
Très bon (à mon avis).
à regarder en famille, histoire de bien comprendre et rappeler que toutes les guerres sont complètement stupides !

De mon côté un grand-père paternel qui ne m’a raconté de sa guerre qu’une anecdote qui, encore aujourd’hui, me fait toucher du doigt la fragilité du hasard qui lui permit de s’en sortir...et moi de venir au monde, un grand-oncle revenu manchot des Dardanelles et que j’ai pourtant toujours connu souriant, et un autre disparu à Craonne dont nous avons conservé la dernière lettre adressée à son épouse .
Je pense souvent à eux et à leurs camarades ...

Mon grand père et ses 2 frères,faisaient partie du régiment des Catalans, le régiment dit "des sacrifiés". Par miracle, ils sont revenu tous les 3.

Ils ne parlaient strictement jamais de leur guerre, mais quand 2 d'entre eux se rencontraient, même 50 ans après, ils s'écartaient et parlaient entre eux de choses qu'eux seuls pouvaient comprendre.

Et j'ai aussi passé une enfance entièrement baignée dans ce monde du souvenir. Mon père avait quelques responsabilités professionnelles au Ministère des Anciens Combattants et associatives au seins d'organisations et de mutuelles. La maison servait de lieu de réunion à beaucoup d'anciens maquisards qui avaient gardé cette habitude d'arriver un par un discrètement et toujours la nuit.
J'étais toujours fourré avec lui, tant à son travail les jeudi après midi qu'à des soirées, cérémonies, réunions , expositions, projections de films et autres....Je détestais juste le 11 Novembre, car à l'époque, à cette date c'était gel, neige et vent, et rester immobile pendant les discours en culottes courtes, c'était pas agréable. En plus j'avais pas droit à un verre de blanc au cours du vin d'honneur traditionnel.

Le nombre de pauvres gars, esquintés, amputés, défigurés que j'ai pu croiser est vertigineux. Le nombre de croix que j'ai pu peindre en blanc dans des cimetières nationaux, ferait de nos jours condamner mon père pour travail forcé d'un gamin. Le nombre de squelettes que j'ai vu déterrés dans le Vercors et la vallée du Rhône donnerait un haut le cœur aux biens pensant de nos jours. A l'entrée en 6° j'étais incollable sur le squelette et la dentition humaine

Un seul regret, comme personne n'en voulait et qu'il ne savait pas quoi en faire, mon père à jeté au moins une dizaine de camions d'armes dans la Saône...Il aurait pu au moins en garder une ou deux non?????

, , Mon  grtand père ( Mort en 1941 la gorge rongée  par l'hypérite également racontait dans ses "cahiers de guerre ", dont je suis le détenteur :

    " Ce matin , des rumeurs " d'attaque "  circulent dans la tranchée ,  et , vers 8 h 00 , un  lieutenant apparait  , vêtiu d'un uniforme neuf , et ganté de blanc . .. . .Il ordonne l'approvisionnement des armes et de mettre " baïonette au canon . Il sort son epee et son revolver grimpe quelques degrés de l'échelle , se retourne vers nous ,pius annonce en levant son épée  : Soldats du 101 ème ;  Pour la France ! ! ! En avant ! ! ! ! Il  tombe alors atteint par une balle en pleinne tête . Nous gravissons alors les échelles , et chargons en hurlant , pour masquer notre terreur . .. ..Je vois le fils de mon boulanger tomber ,et des dizaines dautres par grappes .. . .Le bruit mate des balles qui atteigent  les corps . . .. . . .Les lignes Allemandes sont encore à 300 mètrs , mais nous ne sommes plus assez nombreux  . . . . .Le clairon  sonne la retraite . Nous retournons donc  à notre tranchée sous un déluge de feu et  les copains tombent et tombent encore . Exténués , hors d'haleine  ,nous nous écroulons au fond de la tranchée , certains sont blessés  Un nouveau liieutenant apparait  ,nous fait remettre debout et ordonne : Comptez vous " ! ! ! Nous sommes 63  . . . IL y a une demi iheure ,nous étions 1300 . . . . . ."