cornes à poudre

Magnifique les gars...
Vous devez encore avoir une excellente vue pour exécuter du travail si fin et détaillé.
Bravo, cest super beau. J'adore !

Bonjour à tous

Tout d'abord 1 kill à patibulaire et Simon Girty pour leurs travaux de  dessins sur  os ou corne. Je suis émerveillé à plusieurs titres et j'ai des questions car je sens que cette technique va créer des vocations.

Sans trop rentrer dans les détails , en temps q'imprimeur il m'est arrivé de faire quelques tirages  de ce qu'on appel la pointe sèche mais en gravure sur cuivre ou  zinc. Gravure d'une grande beauté  si le graveur maîtrise bien son (ses) outils.  En effet  le but étant de creuser la matière afin que le métal relève deux petites barbes de chaque côté du trait et ceux à la pointe ou aiguille simple voire double ou plus encore ce qui permet dans ce cas de croiser les traits et donc faire du quadrillage un peu comme nos crosses.

Pour utiliser cette plaque gravée  il faut absolument conserver ces barbes de métal soulevées imperceptiblement car elles donneront à l'impression après encrage un double trait extrêmement  léger ?  C'est tout le charme de la pointe sèche en imprimerie cet aspect un peu flou du trait qui rappel fortement le dessin au crayon. Les tirages ne dépassent pas un trentaine d'épreuves car les barbes se rabattent et bouchent le dessin, les plus belles épreuves,les plus fraîches étant les toutes premières.


J'espère ne pas être trop  rébarbatif avec mes histoires ,  la pointe sèche des gravures sur os et corne   se rapproche sensiblement  de ce que j'ai écris plus haut, aussi je pose les questions  à Patibulaire ou Simon.

L'os légèrement creusé  se relève-t-il également ?  A-t-il besoin d'un très léger surfaçage après gravure ?
Autres questions, sentons nous sous les doigts le creux de la gravure une fois encrée? et cette encre tient-elle bien  avec la transpiration ou l'humidité ?

Puisque je parle d'encre,je pense que de l'encre d'imprimerie conviendrait très bien, elle existe en toute les couleurs ,mais les trois primaires  + le noir + le blanc couvrant suffisent, ces encres sont très résistantes , on peut leurs ajouter une goutte de siccatif. L'encre d'imprimerie  ne coule pas ,on retourne une boite d'un kilo à l'envers et rien ne tombe.  Vue  sa densité  elle peut effleurer  la surface du dessin en comblant le creux.


Jamais tant causer , j'ai la menteuse toute desséchée comme la pointe sèche !!  

Effectivement, Clifou, tous les matériaux, corne, os, résine, se relèvent après la gravure et là, on ne conserve pas ces barbes. Je passe donc un coup de laine d'acier 0000 après cette gravure.

Pour ce qui concerne l'encre, au bon vieux temps de la ronéo, j'avais "volé" au bureau un tube d'encre en pâte de marque "Gestetner" qui convenait vraiment parfaitement. Maintenant, je n'ai plus que de l'encre de chine liquide.

Enfin, oui, on sent encore le creux de la gravure sous les doigts après encrage, et j'ai dans le passé gravé un manche de couteau en os. Presque 40 ans après le scrimshaw est toujours là malgré la transpiration et l'humidité. Il n'y a que l'usure de la surface qui pourrait le faire disparaitre.

Sur le laiton on compte sur l'oxydation pour conserver l'apparence des creux  et pour  la résine  la corne et l'os c'est poreux donc ça restera toujours présent et si des fois l'objet est souvent manipulé ça vas ce patiner encore plus.

Enfin  !! c'est mon opinion  .

rien de plus à dire que Pat....

Voici un très beau scrimshaw réalisé sur une imitation de défense de morse en résine. Je précise que je l'ai acheté comme ça. Je n'y suis pour rien, hélas...

Ah oui, MAGNIFIQUE !

C'est magnifique !!
Pour tirer des lignes droites comme ça il doit avoir un réglet flexible  ! et il faut pas trembler

De voir autant de petits détails reproduits dans ce dessin est tout simplement fascinant.

Ce qui me semble le moins évident c'est de tracer tout ces détails si proches les uns des autres et si petits et n'y voir que des traits de la couleur de la corne le temps que tout le dessin soit réalisé.

J'ai la chance d'avoir gardé une excellente vue mais je trouve çà quand même très fort ! Il faut beaucoup de pratique et de talent pour arriver à un tel niveau.

Patibulaire c'est incroyable .

Les détails du dessin ,manque pas un carreau ou une rambarde c'est presque un document. La typographie est aussi très réussie.Quelle taille cela fait-il ?

Patibulaire a écrit:Voici un très beau scrimshaw réalisé sur une imitation de défense de morse en résine. Je précise que je l'ai acheté comme ça. Je n'y suis pour rien, hélas...

ce sont des dents de cachalot

@ Timmons : tu as raison ! Où avais-je la tête ?

@ Clifou : la dent mesure 18 cm de hauteur.

Quelques images puisées sur le net. Jamais vu pour ma part ,c'est de l'ivoire dans les deux cas.


Lefaucheux







Colt navy.

Deux très belles, pièces !

Vu aujourd'hui sur le site Contemporary Makers cette magnifique corne à poudre avec ce non moins magnifique scrimshaw :

Splendide pièce... d'une personne très croyante !!!!
Hallelujah !

HONDO a écrit:De voir autant de petits détails reproduits dans ce dessin est tout simplement fascinant. Ce qui me semble le moins évident c'est de tracer tout ces détails si proches les uns des autres et si petits et n'y voir que des traits de la couleur de la corne le temps que tout le dessin soit réalisé. J'ai la chance d'avoir gardé une excellente vue mais je trouve çà quand même très fort ! Il faut beaucoup de pratique et de talent pour arriver à un tel niveau.  

C'est sur, mais au delà du talent tu peux t'aider avec une loupe de ce genre là:


Après si tu te met à pratiquer régulièrement il y a ces models:

ne pas hésiter à mettre le prix, la marque Peak est excellente c'est ce que j'utilisais pour retoucher les photo avant Photoshop !

Magnifique objet à thème religieux pas courant du tout.

La poudre de cette corne devait être destinée aux hérétiques et mécréants de tous poils !

!!!!! HALLELUJAH !!!!!!!!

God be praised my son.

Vernois a écrit:

HONDO a écrit:De voir autant de petits détails reproduits dans ce dessin est tout simplement fascinant. Ce qui me semble le moins évident c'est de tracer tout ces détails si proches les uns des autres et si petits et n'y voir que des traits de la couleur de la corne le temps que tout le dessin soit réalisé. J'ai la chance d'avoir gardé une excellente vue mais je trouve çà quand même très fort ! Il faut beaucoup de pratique et de talent pour arriver à un tel niveau.  

C'est sur, mais au delà du talent tu peux t'aider avec une loupe de ce genre là:


Après si tu te met à pratiquer régulièrement il y a ces models:

ne pas hésiter à mettre le prix, la marque Peak est excellente c'est ce que j'utilisais pour retoucher les photo avant Photoshop !

Merci Fred

voilà la suite du post..
j'ai mis un bon bout de temps à continuer ..
en effet j'ai transformé l'ancienne chambre de mon fils en studio de tatouage...avec une bonne isolation thermique.. ça m'a pas mal occupé et fatigué...
ensuite j'ai eu une stagiaire pour sa validation de 3me année aux beaux arts pendant 15 jours...
alors je me suis dis qu'aux beaux Aerts elle ne devait travailler que sur des concepts artitiques contemporains (content pour rien)
et j'ai décidé de lui montré comment on grave la corne.... à la pointe sèche certes mais aussi  à la petite  gouge, ça creuse un petit plus profond, l'encre du motif ressort mieux et plus durablement.
d'abord il a fallu fabriquer de quoi coincer fermement la corne afin de pouvoir graver à la gouge en tapotant au maillet, sans que tout parte  dans tous les sens.
en effet de par sa forme c'est impossible de coincer la corne dans l'étau....
dans une planchette  j'ai réalisé ceci :



verso



le bout de bois cylindrique permet de coincer dans l'étau et cela dans toutes les directions horizontales possibles afin de toujours être confortable dans la gravure,
je maintient en place la corne avec de petites cales en carton épais et des gros élastiques..

bien évidement pour faire l'autre coté de la corne à poudre il faut inverser les plots en bois ...


j'ai choisi un dessin d'une corne à poudre du 17 me siècle genre mousquetaire...
je l'ai dessiné à l'échelle de la corne sur une feuille de papier et j'ai utilisé la machine à transfert pour le tatouage afin d'obtenir un stencil à appliquer, un peu de liquide transfert  sur la corne , pose immédiate du stencil , le résultat est semblable à un carbone..
après : yapluka

photos de la corne terminée, gravée et réparée comme j'ai pu car  je ne suis pas équipé pour les brasures ....  ça se voit pas sur les photos mais j'ai du rajouter une bague laiton pour tenir le bec verseur, en effet le laiton d'origine était rongé ou absent à plusieurs endroits, rendant impossible sa fixation :

Un mot: MAGNIFIQUE ...

Une action: KILL !

Bravo, très cher Simon Girty !!!!

Très beau travail, Simon ! Bravo !!!!

TRavail hautement artistique : kill ! ! ! ! ! !

quelles belles choses,superbe travail