Griswold & Gunnison - FA. Pietta - 1971

Bonjour à tous,

Ci-dessous mon dernier révolver à percussion :





C'est une réplique Pietta de 1971, ayant très peu tirée.

NB : Ce modèle est toujours en vente sous l'appellation 1851 Reb Nord Confederate.


Les marquages


Le logo FAP du canon (sous le refouloir)


Le calibre et la pays de fabrication sur la console (côté gauche)


Le marquage du modèle sur le haut de la console (assez fantaisiste puisqu'il s'agit d'une réplique d'arme confédérée sans gravure de bataille navale sur le barillet, le terme Navy n'étant pas initialement destiné à désigner le calibre de l'arme)


Les poinçons d'épreuve sur le côté droit de la carcasse laiton


Ici, un marquage distributeur allemand peu courant "F. Hans Nürnberg" sur la console (côté droit)


Les plaquettes de crosse

Comme souvent chez ce fabricant, les plaquettes sont assez anecdotiques. Recouvertes d'un vernis très épais noyant tout détail et choquée sur un côté (avec enfoncement du vernis et déformation des fibres du bois), nous les avons poncées et traitées au True-Oil sans aucune teinture afin de faire ressortir une assez jolie nuance miel doré.




La mécanique

La mécanique est neuve :




Le doigt élévateur, soigneusement fini et ébavuré


Contrairement aux productions récentes, les vis d'arrêtoir de barillet et de queue de détente ne sont pas interchangeables


La finition

Radio Stand nous abreuve régulièrement d'affirmations selon lesquelles la production Pietta est allée en s'améliorant depuis les années 70, allant du médiocre à du "presque Uberti" (sic).

Force est de constater que ce modèle vient contredire ces affirmations :


Marque "Armi Pietta" sur le doigt élévateur, disparu de nos jours. La trempe et la finition de cette pièce sont excellentes.


Marque "Fratelli Armi Pietta" sur la clavette, disparu de nos jours.


L'usinage de la rainure de ressort principal est net et profond. Il se réduit de nos jours à un emboutissage plus ou moins précis.


Le galet de queue de chien est parfaitement ajusté à sa rainure.


L'ajustement des plaquettes avec la carcasse est supérieur à ce qui se voit généralement de nos jours chez ce fabricant.


Le point faible de la conception

On voit bien sur ce cliché le mode d'assemblage de l'axe de barillet dans la carcasse laiton : vissé et pointé avec une goupille acier :



On comprend aisément que ce type d'assemblage ne pourra résister longtemps au tir de charges élevées avant de présenter un jeu excessif de l'axe de barillet dans son taraudage laiton qui va se déformer.


Enfin, cette petite présentation ne saurait être complète sans quelques mots sur l'origine de cette réplique. C'est notre éminent membre maîtres ès-GLB (Ringo bien sûr) qui me l'a offert l'automne dernier alors que j'étais hospitalisé pour une longue période. Cette générosité ne surprendra pas ceux qui le connaissent bien. Merci encore à lui pour ce geste d'amitié très touchant.

Merci pour cette présentation Chewie et chapeau à l’ami Ringo, mais son geste ne fait que confirmer tout le bien que je pense de lui !
C’est intéressant de dépiauter nos petits protégés de temps à autre ,on découvre des choses intéressantes.
Les plaquettes se sont manifestement bien portées du traitement que tu leur as fait subir, il va falloir que je me procure du true oil, ça semble faire merveille.

Jolie arme et joli geste. Dès que Ringo pointe son nez sur ce post, il aura droit à un Kill.
Sinon, c’est effectivement très inattendu de voir cette finition sur un revolver Pietta si ancien. C’est bien de tordre le cou aux rumeurs, de temps en temps.
En tout cas, j’aurais bien aimé que la mécanique de mon Colt Walker Signature, acquis récemment, soit aussi propre...

" CELA " fait merveille mon cher Lakota ! ! ! !

Je possède ce modèle offert pour mes 35 ans . . . .J'ai beaucoup tiré tiré tiré avec lui , et à ce jour , il ne présente absolument aucun jeu , aucun.

J'apprécie énormément ce modèle dans la foule des copies du modèle Colt 1851 . J'aime ce barillet lisse et ce canon rond . J'ai juste changé le bâti , pour un en acier . . . Je me demande pourquoi chez Pietta on baptise les copies de Colt mle 1851 de dénominations idiotes : REB NORTH pour la réplique du Griswold and Gunisson ( ? ? ? ) , " Confédérate " pour la réplique du Scheider and Glassik . . . .

Par contre , je confirme comme collectionneur de revolvers à poudre noire ( Et autres ! ! ! ) Que les armes Pietta n'ont plus rien à envier aux Ubertis . Le Colt mle 1873 est aussi beau et moelleux que sont collègue de chez Uberti . Le seul problème de Pietta est de fabriquer des répliques qui n'ont jamais existées . . . .

Longue Carabine a écrit:Par contre , je confirme comme collectionneur de revolvers à poudre noire ( Et autres ! ! ! ) Que les armes Pietta n'ont plus rien à envier aux Ubertis . Le Colt mle 1873 est aussi beau et moelleux que sont collègue de chez Uberti . Le seul problème de Pietta est de fabriquer des répliques qui n'ont jamais existées . . . .

Je confirme, mon Pietta 1873 GW2 Californian est d'une douceur exemplaire et même plus "intuitif" que mon Uberti El Patron
Comparatif complet dans quelques jours.

Vous parlez de répliques à cartouches, je parle de répliques cap & ball.

Je n'ai aucune expérience pour juger de cette catégorie de réplique, n'étant pas intéressé par celles-ci.

Pour le cap & ball, le positionnement tarifaire des deux fabricants est clair et sans ambiguités sur ce qu'on peut en attendre.

Je n'avais jamais vu de marquage fabriquant sur des pièces internes ou des clavettes . Belle découverte.

Je possède 36 répliques de revolvers " cap's and ball " , ainsi que je l'écrivais . La première réplique que j'ai achetée à l'âge de 19 ans le 4 mai 1966 au prix de 440 francs est un " Uberti " . Il s'agit d'une réplique du Colt mle 1861 en calibre 36 , toujours à l'aspect neuf , malgré des centaines de tirs à 1,20 grammes de PNF 2 . j'ai une quinzaine de Pietta que j'ai revendu et réacheté tout au long de ma vie , et je peux constater que la qualité est devenue vraiment à la hauteur des " Ubertis " dont je possède également une vingtaine d'exemplaires. C'est ma constatation ; c'est tout . . . PIETTA ET UBERTI travaillent avec les mêmes machines numériques et échangent leurs ingénieurs . Le Marché est tel qu'il y a du " grain à moudre " pur les deux ( Nonobstant les fabricants annexes ) . Même Jukar en Espagne ; devenue Macris puis Ardesa qui était considérée comme de la Salo....e voici 30 ans a tellement fait de progrès , qu'ils vendent fort bien aux Etas Unis .

N'en rajoutez pas, Messieurs. De toutes façons, je ne pouvais pas le garder, je ne collectionne ni les Pietta ni les G&G.

le Molvanien a écrit:Je n'avais jamais vu de marquage fabriquant sur des pièces internes ou des clavettes . Belle découverte.

Oui, j'ai été assez surpris également. Elles sont aussi très résistantes à la lime. Cela dénote un soin important apporté à la mécanique interne à l'époque. Avec le marquage du distributeur de Nuremberg, cela apporte un plus intéressant à cette réplique qui approche tout de même ses cinq décennies.

Ringo

Chewie a écrit:On comprend aisément que ce type d'assemblage ne pourra résister longtemps au tir de charges élevées avant de présenter un jeu excessif de l'axe de barillet dans son taraudage laiton qui va se déformer.

Même avec des charges modérées, à la longue, cela prend du jeu, hélas.


Pas grave, cela fait parti du charme de ces anciennes répliques et cela ne gène même pas pour tirer de temps en temps...Pour la précision, de toute façon, ce n'est pas fait pour.