Axe de barillet visible

Cette modification sert à intercaler entre l'entrefer et l'axe de barillet qui est fin sur un Remington un manchon qui tourne avec le barillet et absorbe les projections qui cisaillent les axes de barillets des revolvers de cette époque. Nos armes tirent beaucoup plus que celles des civils de l'époque. Les unités collectives des Remington militaires comprenaient plusieurs axes de barillet de rechange. C'est avec les revolvers à cartouches métalliques que les fronts de barillets se garnissent d'une avancée sous forme d'un cylindre qui dévie les gaz et prend le "coup de lime" qui est de nos jours un phénomène bien connu sur les répliques.
La modification artisanale apportée à ce Remington est beaucoup plus difficile à réaliser sur un revolver à fort axe de barillet comme ceux à carcasse ouverte. L'épaisseur de métal entre l'axe et la chambre est bien trop mince sur ces armes-là.
La photo ci-dessous conduit montre une réplique Uberti de Colt Cattelman démonté. On voit le barillet de face mais l’avancée cylindrique qui protège l'axe de barillet des gaz de l'entrefer est tout à fait visible.

Chez Smith & Wesson, on a adopté une autre solution rendue indispensable pour protéger le mécanisme d'éjection des étuis tirés. L'axe du barillet qui porte l'étoile d'éjection passe dans un tube lequel protège tout le système à ressort de l'encrassement. Le filetage en avant de ce tube au niveau de l'entrefer contribue à dévier les gaz vers l'avant et recueille la graisse de protection lors du remontage de l'arme nettoyée.

Il faut bien comprendre qu'avec des cartouches puissantes cette fuite de gaz entre le barillet et la tranche arrière du canon est un facteur de destruction de l'arme de guerre à brève échéance. Car à l'entraînement militaire et au combat les armes tirent beaucoup plus que portées par un civil qui ne se sert qu'occasionnellement de son arme.