Une petite absence

Muscadet, muscadet rogntudju ! Et le Gros Plant du Pays Nantais avec de bonnes belons bretonnes ! Ca c'est du dépaysement ! Surtout pour moi que le nord commence à la rive droite de Garonne et que le cercle polaire, il passe entre Toulouse et Montauban maccarel de couni à mama ou.
Oui, moi je suis complètement du Sud-Ouest, Ariégeois par ma naissance et ma grand'mère Maternelle, Haut-Pyrénéen par la mère de ladite grand'mère et Guadeloupéen par une grande partie de ma famille et de mes ascendants planteurs. Canne à Sucre en Grande et Basse Terres et Café sous les bananiers de Matouba. Matouba où adolescent j'ai fait mes premiers tirs avec un "pistolet de cow boy" qui était en fait une copie sudiste du 1851 datant de la guerre civile.
Plus au sud ouest que ça on est martiniquais ou guyanais !

Je suis pour une quinzaine au Buisson de Cadouin où est née ma douce moitié dans cette maison familiale où son grand père était serrurier, armurier, chasseur, pêcheur (dans la Dordogne) grand ramasseur de champignons. C'est l'oncle de mon épouse qui nous y a mariés et c'est là qu'est garé un de mes deux canoës. Ma fille s'est mariée à Avignonet Lauragais dans l'église près de laquelle ont été tués des dominicains de l'inquisition pendant la guerre des cathares - moi je dis la guerre des bonnes gens -  et l'apéritif était au pousse-rapière avec le vin du château où nous avions acheté la liqueur, avec des canapés au foie gras familial - pour 300 personnes - et autres mignardises périgourdines. Le thème du dîner était Cyrano de Bergerac, le dîner était périgourdin et le vin était... du Pécharmant. Qui est passé aussi bien avec le canard qu'avec  les sandres et les brochets pêchés dans la Dordogne par un pêcheur professionnel avec patente qui hélas a pris sa retraite depuis.
Mais pour moi c'est quand même le nord, la Dordogne. Nous faisons nos gras tous les ans, le vin de noix et aussi le vin de figues depuis cette année. Nous récoltons nos noix et avons repris la tradition de la chasse aux champignons. Qui était déjà le sport familial dans notre maison de famille - de mon côté - de l'Ariège (les Pyrénées avec une grand A !).
Après près de 40 ans de vagabondage en France et dans les pays arabes, des années d'opérations qui ont même été des guerres nous avons pu enfin nous poser. Dans le Sud-ouest.
Mais mon enfance qui a commencé à Foix est passée par plusieurs villes de métropole avant que la profession de mon père nous conduise à rejoindre la Guadeloupe où est encore une bonne partie de ma famille, Guadeloupe d'où nous avons rayonné en Amérique du Nord.
Revenu en métropole je suis devenu officier et mon nomadisme professionnel a commencé qui m'a conduit, tantôt en famille tantôt seul, à faire du "tourisme" à l'étranger. Après une carrière d'artilleur émaillée de nombreux stages en techniques approfondies de l'armement gros et petit calibres, missiles et arme nucléaire, j'ai choisi une voie plus "discrète" où le fait d'arriver en famille dans un pays donné était rassurant pour les autorités de ces pays qui ont l’espionnite.
Ma fille a eu une mention bien au Bac grâce à une matière à option, l'arabe. L'examinateur a été soufflé de voir une blondinette lire son texte, le traduire et ensuite être capable de tenir une conversation cohérente pour expliquer à l'examinateur comment elle avait appris l'arabe. La plupart des candidates qui avaient pris l'arabe en option ne parlaient souvent qu'un pataouète de Tamazigh (langue ds Qabiles de l'Atlas) ou le Tachelhaït (langue berbère marocaine) et de toute façon étaient incapables de lire un seul mot d'arabe.
C'est moi qui ai été le professeur d'arabe de mes deux enfants et j'ai été heureux que nos tribulations en Asie du Sud-ouest (Jordanie, Palestine - Israël et territoires occupés - et Egypte) non seulement leur aient ouvert l'esprit mais aussi aient pu les aider à présenter au Bac une option rare qu'il ne faut pas laisser aux seuls Nord-africains lesquels à de rares exceptions près sont en fait totalement analphabètes dans cette belle langue.