Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
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Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Bonjour à tous,
Séance de démontage du Colt Walker fabriqué par Uberti et réceptionné neuf la semaine dernière.
La Bête sur l'établi :
Comme sur tous les Colts, la première chose à faire est de débloquer la fameuse clavette qui va nous permettre de retirer l'ensemble canon/refouloir.
Il faut bien tirer la clavette au maximum afin qu'elle se désengage complètement de la fente dans l'arbre de la carcasse :
Nous essayons alors de tirer l'ensemble canon/refouloir mais le montage d'usine est assez serré. On ne voudrait pas faire de fausse manipulation et rayer l'arme. Pas de panique : le déclaveteur sert aussi à cela. On enfonce le tenon dans le passage du refouloir, qu'il suffit alors d'actionner comme si on enfonçait une balle :
Et voilà l'arme démontée en trois sous-ensembles classiques :
Inspection du barillet
La pièce est copieusement huilé d'usine :
Nous apprécions les très beaux chanfreinages des chambres :
Les gravures du combat contre les Comanches :
Notre avis : la gravure est assez profonde, mais pas d'une précision exceptionnelle.
Nous notons aussi deux défauts mineurs :
Toutes les périphéries des encoches du barillet sont abîmées/marquées à la même position.
L'arête périphérique du barillet présente une série de petits chocs décroissants :
Il est temps de démonter les cheminées. Elles ont toutes été huilées et montées sans serrage excessif à l'usine et aucune ne pose problème.
Un oeil averti remarquera ce qui ressemble à du jus d'oxydation dans certains filets. Même chose dans les taraudages du barillet :
Les traces brunes parallèles laissées sur le chiffon sont révélatrices :
Séance de démontage du Colt Walker fabriqué par Uberti et réceptionné neuf la semaine dernière.
La Bête sur l'établi :
Comme sur tous les Colts, la première chose à faire est de débloquer la fameuse clavette qui va nous permettre de retirer l'ensemble canon/refouloir.
C'est souvent peu aisée sur une arme neuve ou ayant très peu tirée, c'est pourquoi nous n'insistons pas trop à main nue et dégainons notre "déclaveteur" maison (un démonte-pneu de vélo dans lequel nous avons taillé un tenon en demi-lune). On pose la demie-lune sur l'arrière de la clavette et après un ou deux coups de maillet, la clavette est débloquée :
Il faut bien tirer la clavette au maximum afin qu'elle se désengage complètement de la fente dans l'arbre de la carcasse :
Nous essayons alors de tirer l'ensemble canon/refouloir mais le montage d'usine est assez serré. On ne voudrait pas faire de fausse manipulation et rayer l'arme. Pas de panique : le déclaveteur sert aussi à cela. On enfonce le tenon dans le passage du refouloir, qu'il suffit alors d'actionner comme si on enfonçait une balle :
Et voilà l'arme démontée en trois sous-ensembles classiques :
Inspection du barillet
La pièce est copieusement huilé d'usine :
Nous apprécions les très beaux chanfreinages des chambres :
Les gravures du combat contre les Comanches :
Notre avis : la gravure est assez profonde, mais pas d'une précision exceptionnelle.
Nous notons aussi deux défauts mineurs :
Toutes les périphéries des encoches du barillet sont abîmées/marquées à la même position.
L'arête périphérique du barillet présente une série de petits chocs décroissants :
Il est temps de démonter les cheminées. Elles ont toutes été huilées et montées sans serrage excessif à l'usine et aucune ne pose problème.
Un oeil averti remarquera ce qui ressemble à du jus d'oxydation dans certains filets. Même chose dans les taraudages du barillet :
Les traces brunes parallèles laissées sur le chiffon sont révélatrices :
Il s'agit bien d'un début d'oxydation. Les taraudages de cheminées étant une zone critique de nos révolvers PN, il est démontré une fois de plus la nécessité de démonter systématiquement toute arme neuve, même si celle-ci n'est pas destinée immédiatement au tir. Non détectée, cette légère oxydation pourrait aboutir à un grippage des cheminées.
Observées de plus près, nous observons que les nez de cheminées ont un aspect étrange :
On dirait que les cheminées sont écaillées, comme si leur surface s'était désagrégée. S'agit-d'un défaut du traitement de surface qui devrait garantir une dureté accrue de ces zones ?
Comment vont réagir ces cheminées sous l'effort répété du nez du chien ? Après trois tours complets de barillets où les cheminées sont percutées à vide (pas recommandé, mais dans ce cas une vérification s'impose) nous n'observons rien de particulier, aucune cheminée ne se casse ou ne se fissure. Une communication vers le service client Uberti s'impose sur ce point.
L'oxydation constatée est superficielle et disparaît après un simple nettoyage ;
Par rapport au LeMat démonté récemment, la précision et la netteté des chanfreins d'entrée de taraudage est appréciable.
Inspection canon et du refouloir
Côté canon/refouloir, on note le parfait ajustement du refouloir dans la console, qui glisse parfaitement et sans accroc ni blocage.
Une fois démonté, le jaspage du refouloir montre quelques manques sur les parties fonctionnelles, preuve que ce résultat obtenu par bain chimique est non seulement inégal mais très superficiel :
La visserie est quant à elle de très bonne qualité.
On apprécie le chanfrein de bouche du canon :
L'intérieur de celui-ci est parfait, rendu miroir avec de belles rayures bien nettes.
Côté console, on remarque que la face en contact avec le barillet et été ajustée après bronzage, tandis que le logement d'arbre n'a pas été ébavuré avant bronzage :
Si le second point est mineur, il est dommage qu'un retouche de bronzage à froid n'ait pas été appliquée une fois la console ajustée. Même si ce type de retouche ne ferait pas illusion longtemps, c'est toujours dommageable de constater des manques de bronzage sur une arme neuve.
FIN de la première partie : nous allons démonter le pontet et la carcasse dans la seconde partie.
Observées de plus près, nous observons que les nez de cheminées ont un aspect étrange :
On dirait que les cheminées sont écaillées, comme si leur surface s'était désagrégée. S'agit-d'un défaut du traitement de surface qui devrait garantir une dureté accrue de ces zones ?
Comment vont réagir ces cheminées sous l'effort répété du nez du chien ? Après trois tours complets de barillets où les cheminées sont percutées à vide (pas recommandé, mais dans ce cas une vérification s'impose) nous n'observons rien de particulier, aucune cheminée ne se casse ou ne se fissure. Une communication vers le service client Uberti s'impose sur ce point.
L'oxydation constatée est superficielle et disparaît après un simple nettoyage ;
Par rapport au LeMat démonté récemment, la précision et la netteté des chanfreins d'entrée de taraudage est appréciable.
Inspection canon et du refouloir
Côté canon/refouloir, on note le parfait ajustement du refouloir dans la console, qui glisse parfaitement et sans accroc ni blocage.
Une fois démonté, le jaspage du refouloir montre quelques manques sur les parties fonctionnelles, preuve que ce résultat obtenu par bain chimique est non seulement inégal mais très superficiel :
La visserie est quant à elle de très bonne qualité.
On apprécie le chanfrein de bouche du canon :
L'intérieur de celui-ci est parfait, rendu miroir avec de belles rayures bien nettes.
Côté console, on remarque que la face en contact avec le barillet et été ajustée après bronzage, tandis que le logement d'arbre n'a pas été ébavuré avant bronzage :
Si le second point est mineur, il est dommage qu'un retouche de bronzage à froid n'ait pas été appliquée une fois la console ajustée. Même si ce type de retouche ne ferait pas illusion longtemps, c'est toujours dommageable de constater des manques de bronzage sur une arme neuve.
FIN de la première partie : nous allons démonter le pontet et la carcasse dans la seconde partie.
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Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
j'ai les memes marque que toi sur le barillet : les périphéries des encoches du barillet sont abîmées aussi exactement au même endroit par contre je n'ai pas les petits chocs en périphérie du barillet
je n'ai pas de chanfrein de bouche du canon pourtant c'est un Walker Blue Charcoal qui était proposé plus cher qu'un bronzage normal mais le miens est un CD donc 2009 mais acheté neuf en 2015
mes cheminés ne sont pas écaillées comme les tiennes
le jus de rouille j'ai eu aussi
par contre coté console sur le canon c'est pas le logement de l'axe qui n'a pas été ébavuré sur le miens mais plutôt les bords intérieurs de la virgule de la fenetre ou glisse le refouloir
j'ai hate de voir la suite
je n'ai pas de chanfrein de bouche du canon pourtant c'est un Walker Blue Charcoal qui était proposé plus cher qu'un bronzage normal mais le miens est un CD donc 2009 mais acheté neuf en 2015
mes cheminés ne sont pas écaillées comme les tiennes
le jus de rouille j'ai eu aussi
par contre coté console sur le canon c'est pas le logement de l'axe qui n'a pas été ébavuré sur le miens mais plutôt les bords intérieurs de la virgule de la fenetre ou glisse le refouloir
j'ai hate de voir la suite
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Colt Walker 1847 , Colt Navy 1851 G & G , Colt Navy 1851 sheriff , Colt Navy 1851 Buffalo 44 , Colt Navy 1851, Remington New Army 1858 44 Inox , Colt Army 1860 44 X 2, Hawken 45, Kentucky 45, LeMat 44/20, Starr SA 44, Roger & Spencer, Colt Navy 1851 richards conversion 38 sp
Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Joe Merci a écrit:je n'ai pas de chanfrein de bouche du canon .../...
Chanfrein apparu très récemment sur les productions Uberti (plus ancien chez Pedersoli), non conforme à l'origine, destiné (en théorie) à améliorer la précision de l'arme.
nemessos- Carre
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Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
nemessos a écrit:Joe Merci a écrit:je n'ai pas de chanfrein de bouche du canon .../...
Chanfrein apparu très récemment sur les productions Uberti (plus ancien chez Pedersoli), non conforme à l'origine, destiné (en théorie) à améliorer la précision de l'arme.
Merci Nemessos pour ton explication , je ne vois pas en quoi ça améliorerait la précision de l'arme mais bon si qq1 a une explication .... le canon de mes 2 derniers Pietta sont légèrement chanfreinés
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Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Joe Merci a écrit:j'ai les mêmes marques que toi sur le barillet : Les périphéries des encoches du barillet sont abîmées aussi exactement au même endroit
Mauvais réglage du relâchement de la came du verrou : Le verrou sort un poil trop tôt . Très difficile à régler, cela faisait parti du "coup de main" des ouvriers Colt et du réglage des "clics" de la platine à simple action.
Les modèles Colt postérieurs auront des encoches modifiées et un léger creusement à cet endroit précis. Cela fonctionne quand même très correctement, même avec ce type d'encoches primitives.
nemessos- Carre
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Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Joe Merci a écrit:je ne vois pas en quoi ça améliorerait la précision de l'arme mais bon si qq1 a une explication
On comprend aisément qu'une bouche de canon qui ne serait pas parfaitement plate, droite et régulière, pourrait dévier le boulet à sa sortie, voir le déséquilibrer et conduire à une trajectoire non attendue.
Alors peut-être qu'un cône de sorti parfaitement régulier et progressif pourrait améliorer la précision ?
nemessos- Carre
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Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Cela fait un certain temps que les canons ont un cône de forcement par lequel les balles prennent les rayures et un cône de bouche plus ou moins marqué.
Le cône de bouche est une pratique devenue la norme depuis avant les poudres sans fumées. C'est encore plus nécessaire sur les balles ogivales ou cylindriques.
À la sortie de la balle, le cône de bouche laisse brusquement plus d'espace aux gaz de propulsion. Avec le chanfrein du cône de bouche, le gaz sous pression "lèche" le métal en cône pratiquement parallèlement à la surface du cône de bouche. Les gaz sortent ainsi eux-mêmes en un cône autour d"une zone de pression un peu moins forte. Ceci évite des actions perturbatrices sur le culot de la balle.
C'est déjà utile avec de la poudre vive comme la poudre noire qui a en principe brûlé ses grains à l'arrivée à la bouche, mais plus encore sur les armes à poudre sans fumée - progressives, donc - pour lesquelles dans la plupart des cas, il reste des particules solides en train de finir de brûler lorsque la balle sort du canon. Avec le cône de bouche, on limite le coup de pied au... popotin sur le culot du projectile.
Le cône de bouche est une pratique devenue la norme depuis avant les poudres sans fumées. C'est encore plus nécessaire sur les balles ogivales ou cylindriques.
À la sortie de la balle, le cône de bouche laisse brusquement plus d'espace aux gaz de propulsion. Avec le chanfrein du cône de bouche, le gaz sous pression "lèche" le métal en cône pratiquement parallèlement à la surface du cône de bouche. Les gaz sortent ainsi eux-mêmes en un cône autour d"une zone de pression un peu moins forte. Ceci évite des actions perturbatrices sur le culot de la balle.
C'est déjà utile avec de la poudre vive comme la poudre noire qui a en principe brûlé ses grains à l'arrivée à la bouche, mais plus encore sur les armes à poudre sans fumée - progressives, donc - pour lesquelles dans la plupart des cas, il reste des particules solides en train de finir de brûler lorsque la balle sort du canon. Avec le cône de bouche, on limite le coup de pied au... popotin sur le culot du projectile.
_________________
Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
merci de ces précisions
ceci dit l'explication de Cobravif me parait plus logique car pour moi sortie bien plan avec ou sans chanfrein ça doit pas dévier la balle si on ne tient pas compte des gaz
ceci dit l'explication de Cobravif me parait plus logique car pour moi sortie bien plan avec ou sans chanfrein ça doit pas dévier la balle si on ne tient pas compte des gaz
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Colt Walker 1847 , Colt Navy 1851 G & G , Colt Navy 1851 sheriff , Colt Navy 1851 Buffalo 44 , Colt Navy 1851, Remington New Army 1858 44 Inox , Colt Army 1860 44 X 2, Hawken 45, Kentucky 45, LeMat 44/20, Starr SA 44, Roger & Spencer, Colt Navy 1851 richards conversion 38 sp
Re: Démontage du Colt Walker (Uberti) 1/2
Mon explication vient des stages d'armement que j'ai suivis, puis encadrés en début de ma carrière militaire.
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Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
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