Rare Pedersoli Harper's Ferry Conversion Percussion cal 58 canon rayé

En principe il ne devrait pas y avoir trop de poudre avec 2,5 grammes. Contrairement à l'expression en usage, les poudres noires sont des poudres vives. Même à forte granulation, elles sont moins progressives que les PSF. Ces dernières présentent un bien plus large éventail de progressivité que les poudres noires, allant de la vivacité bien connue des Ba10 et consœurs, à la grande progressivité des poudres pour armes de chasse aux pachydermes. Les poudres noires sont par essence plus vives bien que moins puissantes. Je mets 2,5 grammes dans mon Walker parce que c'est la charge qui correspond aux données constructeur de l'époque. Si on met la balle ogivale et la bourre idoines, il reste la place pour 2,5 grammes de Pnf 2 bien tassée. J'ai peu de flamme de bouche. Donc la poudre a brûlé dans le canon. Certes, si je tire de mes balles de 44 à jupe, elles partent plus vite que mes ogivales. Je vais essayer des 44 minié avec pour faire bonne mesure des amorces de ma fabrication.
Avec un calibre 58 miné, commencer par 2,5 grammes est suffisant pour commencer. Après en fonction de la masse de la balle, on peut voir à monter la charge mais au-dessus de 3,5gramme il est sûr qu'on va gaspiller la poudre et bien "souquer" l'arme.

Senior Tuco, il ne faut pas oublier l'inertie thermique. La balle est avant le départ du coup à la température ambiante. Son exposition - par le culot, en plus - aux gaz générés par la poudre ne dure qu'une fraction de seconde. Elle n'a pas le temps de chauffer. Ce qui chauffe, c'est le canon. Mais la faiblesse de la cadence de tir fait que même le canon ne fait que tiédir. Une balle Minié graissée n'a pas le temps de vraiment chauffer sous l'effet de la poudre noire. En revanche, placer une bourre sèche derrière la balle n'a rien de choquant. Cela n'empêche pas la pression des gaz de faire s'évaser le culot de la balle pour prendre les rayures.
Au départ, la balle Miné a été inventée pour que le tireur n'ait pas à enfoncer la balle au maillet pour lui faire prendre les rayures. La bonne manière avec les balles Minié, c'est qu'elles entrent à frottement doux jusqu'à la poudre. Le frottement doit être tel que la balle soit tenue par le canon. D'ailleurs l'inclinaison des sillons de graissage fait que la balle reste tenue. Sous la poussée de la baguette, la balle pousse la rondelle de bourre contre la poudre sans que la graisse qui pourrait se trouver accidentellement sur le culot souille la poudre. Au départ du coup, sous la pression des gaz, la bourre s'écrase contre le culot lequel, toujours sous la pression des gaz, se dilate et écrase le plomb contre le paroi rayée du canon. La graisse contenue dans les sillons humecte la calamine déposée par le coup précédent et la chasse vers la sortie du tube tandis que les imbrûlés du coup en cours se mêlent à la graisse laissée par la balle pour produire une calamine molle. Attention ! Les graisses minérales durcissent la calamine au lieu de l'amollir. Les graisses pour balles tirées à poudre noire doivent être organiques, animales ou végétales. Le seul lubrifiant minéral compatible avec la poudre noire est l'huile de vaseline. À partir de cette huile on obtient une excellente graisse pour armes à poudre noire en la mélangeant à une graisse organique. Personnellement, je produis ma graisse à partir de cire d'abeille brute fondue à laquelle je mélange à volume égal de l'huile de vaseline. J'obtiens ainsi une graisse molle et très stable en viscosité même avec de forts changements de température.

Il faut bien tasser la poudre noire pour avoir une combustion complète. Il faut donc une bourre pour que la balle tasse la poudre. Et bien sûr il faut que la balle soit graissée.