LeMat dans "Forsaken"

Je passe sur le scénario qui n'a rien d'original. Compte tenu des armes qui jouent dans le film, on sait que l'action ne peut se passer qu'après 1873. Toutefois, lorsque "John Henry" se rend chez l'armurier pour compléter son artillerie qui se compose d'un Colt 1973, le vendeur lui présente un LeMat* Navy de Pietta qui représente un modèle de Le Mat* d'autour de 1863. Bon jusque là rien de curieux puisque les armes à percussion ont connu bien après 1873 la faveur de certains pionniers de l'ouest qui craignaient de ne pas trouver facilement des cartouches pour leur armes. Il était plus facile de couler ses balles et de transporter des amorces que de recharger des cartouches et encore plus de les acheter dans les bourgs très en avant sur la "frontier". La poudre même était précieuse. Il faut dire que l'usage des armes de poing était asse rare dans l'ouest. Beaucoup plus que dans les zones "civilisées" de plus à l'est où la délinquance était plus grande. Outil de protection contre des petits animaux dangereux comme certains serpents, les revolvers réformés de la guerre civile, à percussion donc, suffisaient pour l'utilisation courante par les honnêtes gens. Les armes longues qui permettaient la chasse et éventuellement de prendre à partie les indiens de plus loin étaient en fait plus répandues comme armes de combats de protection. Il faut ajouter que les guerres indiennes ont été davantage le fait des troupes militaires que des particuliers.
C'est autre chose qui a attiré mon attention. Après une fusillade mémorable dans un bar-hôtel qui commence par un coup du canon lisse du Le Mat, "John Henry" sort de l'établissement, son Le Mat (le LeMat joue le rôle d'un Le Mat) glissé dans le ceinturon dont le fourreau de Colt est vide. John-Henry a laissé son Colt vide dans la salle du bar. Voici l'image de sa sortie du bar-hôtel :

Mais au moment de rencontrer le "méchant" John Henry ne fuit pas le combat mais précise qu'ayant un LeMat il est désavantagé en combat de duel et lui demande d'aller chercher un Colt sur le lieu du massacre précédent, ce que le loyal méchant accepte. Or regardez bien l'arme qu'a le bon John Henry dans son ceinturon : ce n'est plus un LeMat mais bien une arme à carcasse fermée. Un Colt, donc.

Or à la scène suivant, c'est bien LeMat qu'il pose au sol avant d'aller chercher un Colt dans le bar. Et une fois le combat terminé - je vous laisse découvrir comment les choses se finissent - il remet un colt dans son fourreau et ramasse le LeMat sur le sol.

Mon avis sur ce film. Il n'a rien de vraiment génial mais il se regarde sans ennui. Moi ce sont surtout les armes et costumes qui m'intéressent dans ce genr de film. Mais je n'achèterai pas le dvd pour le mettre dans ma vidéothèque. Toutefois je ne regrette pas de l'avoir loué.

Certainement pas. Je ne joue pas à ce jeu parce que je n'aimerais pas qu'on se permette de pirater mes propres productions. Mes livres par exemple.
En revanche il m'arrive, étant à la retraite et ayant des amis dans le monde de la diffusion ciné, d'avoir la possibilité de voir des films en général en VO avant que la diffusion n'en soit programmée en France. On m'invite plutôt pour des films de guerre ou de westerns et assimilés. Des films où il y a des armes en action, quoi. Parfois des films d'espionnage aussi, comme critique technique.
Il s'agit de projections privées en cinéma, dans certains dans la grande salle dans un autre dans une salle spéciale de pré-visualisation avec un écran plus petit mais légèrement concave ce qui offre des angles de vue donnant vraiment l'impression d'être dans une grande salle avec un grand écran.
C'est ainsi que j'ai pu voir en VO Les huit salopards en VO et Le Revenant aussi en VO à la fin de l'année dernière. Il s'agissait de copies destinées au professionnels  et ne pouvant être vues qu'une nombre limité de fois. Bien sûr il s'agit de support numérique mais avec le son et l'image "professionnels". Et pour en prendre de vues, je ne peux le faire qu'au caméscope donc en mauvaise qualité par rapport au support pro et uniquement pour des raisons techniques. Les présentations de séquences ou d'images à des fins de commentaires peuvent m'être concédées. Et alors j'ai l'autorisation d'en prendre quelques-unes de temps en temps.
Seulement, si personne de parle d'un film que j'ai vu, je n'en fais en général pas état. Comme Lionrobe a montré cette histoire de LeMat j'ai trouvé amusant de vous faire part de ce que j'ai pu noter sur ce sujet. Mais il y a plein d’autres petites âneries de script qui entrainent des faux raccords. Mais on trouve cela dans vraiment beaucoup de films et il faut vraiment avoir l’œil pour les repérer. Et c'est un exercice qui m'amuse.
Mais la séquence que montre Lionrobe dans son post est en ligne sur les sites d'annonces de films et sur certain de critiques de films. Il est donc fondé à nous la faire voir parce qu'elle est apparemment à la disposition du public.