Deux sergents à deux époques différentes . . .

Je viens de retrouver et de numériser cette photo , qui a 30 ans . . .

    C'était à une présentation de reconstitueurs de toutes époques , et j'avais rencontré un copain du Mans , qui lui ;  " faisait " de la 2 ème guerre mondiale " débarquement " , Deux seargents donc . . . Séparés par 79 ans. . .

 

Beaux costumes !!!! Bravo !

Merci beaucoup Loudunais ! ! ! !

    L'uniforme de mon copain a été trouvé au cours de différentes  bourses aux armes et uniformes , mais j'ai du réaliser le mien sur des patrons de l'époque de la guerre de sécession que j'ai fait venir des Etats Unis à l'époque ; autant dire , un travail ENORME ,  que tous les membres de mon club ont également effectué . . .

    Même les boutons sont des copies d'époque , et selon les grades ( Officiers /sous-officers et arme )

    Une question que l'on me posait souvent : " Pourquoi ne portes tu  pas le foulard jaune " de la cavalry ) ? ? ? ?

    Réponse que je faisais et qui est réelle : Ce foulard n'a jamais été réglementaire . . . Maintenant , entre le " règlement " et la façon dont étaient vêtus réellement les cavaliers en campagne . . . . Bennnnnn, heuuuuuuu , les amateurs de " tous pareils " seraient déçus ! ! ! ! ! J'ai des photos d'époque , d'une même unité , où ;certains cavaliers portent le képî ; soit  " A la Française mle 1855 " , soit " Brummer " mle 1861 ( Avec la coiffe qui s'avachit  sur la visière ) , soit le chapeau gris ou bleu , relevé ; soit devant , soit sur le côté  , et les équipements sont très disparates . . . Rien a voir avec le les grandes revues officielles ! ! ! ! Chez les sudistes ,la tenue de " clochard " est la plus réaliste ! ! ! ! A partir de 1863 , l'intendance sudiste ne suivait plus , et les soldats s'habillaient de ce qu'ils trouvaient . . . Des guenilles en général . On essayait de conserver une tenue couleur de terre composée du reste des uniformes gris de la confédération ,  de ce que les familles fabriquaient ; beaucoup trop souvent couverts de galons fantaisistes " à l'Autrichienne " . Des fabriques privées , fournissaient des " uniformes " butternuts " ( Beurre de noix de coco ) teintés au brou de noix , qui se délavaient rapidement , et d'autres récupéraient de vieux uniformes des deux camps , les effilochaient , et en refabriquaient avec la technique du " lait " . On garnissait des " bacs "d' effilochages ( Des brins ! ! ! !) et l'on versait dessus du lait .En, séchant ,cela donnait un tissu qui resemblait fort à la " feutrine "  , dans laquelle on coupait de nouvelles pièces d'uniforme . . . A la première pluie , le mec se retrouvait en caleçon ! ! ! ! !

merci pour ces précisions
et bravo pour ta collection sur fond rose......

Simon Girty a écrit:merci pour ces précisions
et bravo pour ta collection sur fond rose......

Oui et encore plus "impressionnant en vrai. Dans le lot, il se trouve deux magnifiques revolvers de catégorie B , le plus dur çà doit être de rentrer le panneau complet dans l'armoire blindée, conformément à la loi. A moins que notre ami ne se donne la peine de les retirer à chaque fois. ..N'est ce pas JP ?

Le cadre mesure 1 m sur 1,50 mètre et pèse " chargé " environ 40 kilos . . . . Il est au mur depuis 11 ans , et a continué à se charger progressivement . . . Jusqu'à saturation avec le petit dernier qui a quand même trouvé une ( Petite ) place. . . Il en manque 4 , qui sont dans d'autres pièces . Les deux " B" vont rejoindre mon armurerie après photos ; comme le stipule effectivement la loi . . . Mais leur " parking " demeure ! ! ! !

Sur mes 70 armes , ne sont exposées que les revolvers à poudre noire , et 4 Winchester et copies . Les munitions sont planquées dans mon armurerie et son annexe . . . ( Bennnnnnnnnnn , oui , il a fallu que je construise une " annexe " , car l'armurerie principale était elle aussi saturée ) .

MOn appartement est entièrement sous télésurveillance permanente , et je ne reçois pas .( Sauf quelques bonnes amies . . . )

Je suis entièrement meublé style 1880 " classe " , avec la majorité des meubles récupérés et restaurés , voire construits par mes soins , ainsi que tous les rideaux , portières en tissus , nappes et tentures .

Evidemment , j'ai mis 29 ans et demi à fignoler cet appartement . . . Paris ne s'est pas fait en un jour ! ! ! !

LC, comme souvent, j'interviens ici en ma qualité de sodomiseur de diptères patenté et reconnu, pour t'apporter de petites précisions.

Tout d'abord, l'appellation de "bummer cap" (bummer sans "R" entre le "B" et le "U") a été inventée par les "sutler stores" (magasins de vente d'articles pour reconstitueurs) et n'a rien à voir avec la réalité ("bummer" signifie en fait en argot "manque de bol" et n'a donc aucun rapport avec le képi en question).

Le véritable nom de ce Képi à coiffe informe est "forage cap". "Forage" correspond au mot français "fourrage" et les anglais en ont fait un verbe qui signifiait au départ "chercher de la nourriture pour les chevaux" et aujourd'hui chercher de la nourriture tout simplement.

Ce képi étant celui de la tenue de travail dans l'armée, on suppose que c'est par assimilation tenue de travail = corvées dont celle consistant à nourrir les chevaux qu'il a pris le nom de "forage cap".

Suivant les fabricants, il y a eu plusieurs types de forage caps, étant donné que les tolérances étaient à l'époque beaucoup plus larges qu'aujourd'hui, avec cependant 2 types principaux : celui avec visière carrée et plate, et celui avec visière arrondie et bombée.




Deux des typoes de forage caps.

Merci mon cher Pat de préciser les précisions ! ! ! ! ! Je tenais le terme de " Bummer " d'un ouvrage spécialisé dans l'uniformologie de la guerre de sécession ! ! ! ! ! ( Comme quoi ! ! ! ! !) Par contre , sur les patrons d'époque  , figurent bien les termes de " forage cap " et de " képî " ( Nom qui vient de l'Allemand ) et parfois " French kepi " , pour ceux qui ont la visière plate et carrée . L'horrible modèle en forme de manche à air avachie sur la visière n'est vraiment pas altier ! ! ! ! J'ai fabriqué les 4 modèles ( 2 pour les Sudistes , et deux pour les Nordistes ) .Sur la photo ,je porte le " forage cap "  modèle 1855 dit " A la française " ,beaucoup moins haut derrière la coiffe que l'autre affreux modèle  , dont le sommet de la coiffe se retrouve à la verticale , posé sur la visière ! ! ! ! Ma veste est la " shell jacket " à 4 boutons , comme la" fatigue blouse ",  mais il en existait à 12 petits boutons . . . Il ne faut pas s'acharner comme nous le faisions il y a 30 ans pour avoir l'uniforme le plus " réglementaire possible " , car , la consultation de documents d'époque apporte de sérieuses remise en question ! ! ! ! !

    La tendance du soldat Américain de l'époque , était à se fabriquer son propre uniforme selon ses critères propres . . . En général , les havresacs terminaient dans les fossés  , et les éléments jugés nécessaires , fabriqués par les familles . . .

    Merci encore ,Pat ! ! ! !