De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
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Cobravif
Dr King Schultz
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De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
J'avais déjà souvent lu que Samuel Colt était bien plus un habile commerçant qu'un inventeur de génie, et qu'il était plutôt "près de ses sous (ou de ses dollars pour le coup !).
La preuve qu'il n'était pas non plus un visionnaire réside dans le fait qu'il laissa partir Rollin White, qui était pourtant son employé, avec son brevet portant sur un revolver ayant le barillet foré de part en part pour y insérer des cartouches métalliques, en lui disant que cette invention ne présentait aucun intétrêt, et que les acheteurs continueraient pendant encore longtemps à préférer les armes à percussion (il est vrai que le prototype montré à Colt par White était bigrement compliqué et relevait plus de l'usine à gaz que du revolver !).
MM. Smith et Wesson furent beaucoup plus intelligents et embauchèrent immédiatement White, en lui promettant en supplément des royalties sur chaque arme vendue.
Et alors que tout un tas d'autres inventeurs et fabricants cherchaient le moyen de produire des armes à cartouche métallique en contournant le brevet White, Colt se contenta d'attendre que ce brevetl tombe dans le domaine public pour sortir à son tour de telles armes, et encore, en bricolant les stocks restants d'armes à percussion, comme vous le montreront les photos ci-dessous.
La maison avait déjà beaucoup fait dans la standardisation en utilisant la même carcasse pour les Baby Dragoon 1848, Pocket 1849, Police 1862 et Pocket Navy 1865, de même que celle du 1851 pour les New Army 1860 et New Navy 1861. Mais comme le Pocket Navy 1865 était sorti relativement peu de temps avant la tombée du brevet White dans le domaine public et que les stocks de ce dernier étaient importants en raison de faibles ventes (la guerre de sécession ainsi que les concurrents comme S&W et d'autres avaient rendu très populaires les armes à cxartouche métallique), il fut décidé que ce serait ce modèle qui servirait de base pour les armes de type "pocket" (les plus vendues).
Toutes les pièces, sans aucune exception, furent récupérées et réutilisées, non seulement pour les armes à percussion que leur propriétaire renvoyaient à l'usine pour conversion, mais également pour les armes vendues comme neuves !! Barillet coupé au ras des encoches, portière de chargement adaptée sur le carcasse, canon avec tunnel de fixation et ergot de verrouillage du levier-bourroir rebouchés, etc...
Les deux versions du "Colt Pocket 1865 of Navy Caliber" - à percussion ou converti au cal.38 RF
Tunnel de fixation du levier bourroir rebouché
Idem pour l'ergot de verrouillage de ce levier, moins facilement visible car la queue d'aronde est particulièrement bien réalisée
Là, Colt ne s'est même pas fatigué à remplacer le marquage du calibre ".36" par "38"
En revanche, sur le "Colt 3 1/2 Round Barrel" ci-dessous, produit en cal.38 RF de 1873 à 1880, la rectification était obligatoire, car c'est à partir de restes de stocks de pièces de Pocket 1849 que cette arme fut fabriquée, avec comme seule pièce réellement neuve le canon !
On ne peut pas dire que Colt ait pris beaucoup de soin pour faire passer le marquage du 31 au 38 !
Il ressort de tout cela que les clients de l'époque devaient être bigrement moins difficiles que ceux d'aujourd'hui, car je me demande bien lesquels parmi vous accepteraient, après avoir commandé une arme neuve, d'en recevoir une bien "bricolée"...
La preuve qu'il n'était pas non plus un visionnaire réside dans le fait qu'il laissa partir Rollin White, qui était pourtant son employé, avec son brevet portant sur un revolver ayant le barillet foré de part en part pour y insérer des cartouches métalliques, en lui disant que cette invention ne présentait aucun intétrêt, et que les acheteurs continueraient pendant encore longtemps à préférer les armes à percussion (il est vrai que le prototype montré à Colt par White était bigrement compliqué et relevait plus de l'usine à gaz que du revolver !).
MM. Smith et Wesson furent beaucoup plus intelligents et embauchèrent immédiatement White, en lui promettant en supplément des royalties sur chaque arme vendue.
Et alors que tout un tas d'autres inventeurs et fabricants cherchaient le moyen de produire des armes à cartouche métallique en contournant le brevet White, Colt se contenta d'attendre que ce brevetl tombe dans le domaine public pour sortir à son tour de telles armes, et encore, en bricolant les stocks restants d'armes à percussion, comme vous le montreront les photos ci-dessous.
La maison avait déjà beaucoup fait dans la standardisation en utilisant la même carcasse pour les Baby Dragoon 1848, Pocket 1849, Police 1862 et Pocket Navy 1865, de même que celle du 1851 pour les New Army 1860 et New Navy 1861. Mais comme le Pocket Navy 1865 était sorti relativement peu de temps avant la tombée du brevet White dans le domaine public et que les stocks de ce dernier étaient importants en raison de faibles ventes (la guerre de sécession ainsi que les concurrents comme S&W et d'autres avaient rendu très populaires les armes à cxartouche métallique), il fut décidé que ce serait ce modèle qui servirait de base pour les armes de type "pocket" (les plus vendues).
Toutes les pièces, sans aucune exception, furent récupérées et réutilisées, non seulement pour les armes à percussion que leur propriétaire renvoyaient à l'usine pour conversion, mais également pour les armes vendues comme neuves !! Barillet coupé au ras des encoches, portière de chargement adaptée sur le carcasse, canon avec tunnel de fixation et ergot de verrouillage du levier-bourroir rebouchés, etc...
Les deux versions du "Colt Pocket 1865 of Navy Caliber" - à percussion ou converti au cal.38 RF
Tunnel de fixation du levier bourroir rebouché
Idem pour l'ergot de verrouillage de ce levier, moins facilement visible car la queue d'aronde est particulièrement bien réalisée
Là, Colt ne s'est même pas fatigué à remplacer le marquage du calibre ".36" par "38"
En revanche, sur le "Colt 3 1/2 Round Barrel" ci-dessous, produit en cal.38 RF de 1873 à 1880, la rectification était obligatoire, car c'est à partir de restes de stocks de pièces de Pocket 1849 que cette arme fut fabriquée, avec comme seule pièce réellement neuve le canon !
On ne peut pas dire que Colt ait pris beaucoup de soin pour faire passer le marquage du 31 au 38 !
Il ressort de tout cela que les clients de l'époque devaient être bigrement moins difficiles que ceux d'aujourd'hui, car je me demande bien lesquels parmi vous accepteraient, après avoir commandé une arme neuve, d'en recevoir une bien "bricolée"...
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
En effet ce Mr Colt devait être un sacré lascar ! J'ai déjà lu sur ce site ses combines pour conserver son exclusivité sur le marché de l'armée face à Remington !
Quant au fait que les Colts soient longtemps restés dépassés il n'y a qu'à avoir des armes européennes et américaine de la même époque en main pour que ce soit flagrant. Je ne parle même pas de la double action voire triple action mais simplement des cartouches à broche utilisées déjà pendant plus de vingt ans sur les armes de poing avant que ne soit créé le 1873 SAA.
Merci Pat' une fois de plus pour cette analyse et le reportage photo.
+1
Quant au fait que les Colts soient longtemps restés dépassés il n'y a qu'à avoir des armes européennes et américaine de la même époque en main pour que ce soit flagrant. Je ne parle même pas de la double action voire triple action mais simplement des cartouches à broche utilisées déjà pendant plus de vingt ans sur les armes de poing avant que ne soit créé le 1873 SAA.
Merci Pat' une fois de plus pour cette analyse et le reportage photo.
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
On peut toutefois comprendre que dans les États-Unis de l'époque, les rvolvers à cartouches n'ai pas paru si intéressants aux clients qui constituaient "l’opinion publique" de l'armurerie. Si en Europe on trouvait plusieurs armureries par quartier de ville, en Amérique du Nord, pays alors à très faible densité de population aux bourgs très éloignés les uns des autres, le calibre devait se résumer au plus simple, c'est à dire au minimum de variables. Déjà les calibre "nominaux" n'étaient pas forés au même calibre. Deux armes au calibre .36 n'avait pas forcément le même diamètre de fond de rayures. Si en plus on y rajoutait les étuis !
Les fusils de chasse avaient le même problème. Mais il était plus facile de recharger des étuis de calibres de chasse que des étuis à percussion annulaire.
Car si le brevet Rollin White portait que le forage du barillet, l'amorçage central est postérieur.Avec deux brevets, le brevet du Colonel Berdan en Amérique et le Brevet Boxer en Europe. Berdan, l'enclume de l'amorce est portée par l'étui, ce qui permet d'utiliser des amorces d'armes à percussion et une meilleure inflammation de la poudre en fournissant deux flammes très fine et profondes. Boxer, l’étui est percé d'un seul canal lumière et ne porte pas l'enclume qui est sertie dans l'amorce. Manufacturer des amorces Boxer est plus compliqué que manufacturer des amorces Berdan.
C'est pourquoi l'amorçage Boxer qui permet le rechargement facile même si les amorces son plus chères et les tris une peu moins bons a franchi l'Atlantique pour s'installer en Amérique alors que le procédé Berdan, américain, s'est installé en Euroep où l'on rechargeait peu ou pas les armes rayées et dans les arsenaux militaires et les armureries civiles comme Manufrance qui vendait ses carabines Rival dans différents calibres dont le 7,92 à balle semi expansive ou le 8 mm Lebel à balle de chasse, par exemple. Les chasseurs à armes rayées de l'époque ne récupéraient pas les étuis.
Les armes à cartouches n'intéressait donc que les gens qui tiraient beaucoup.
Avant la guerre civile, l'essentiel des morts par arme à feu en temps de paix se produit dans les villes de l'est et non sur la "frontier" contrairement à ce que nous montrent les films au lit woudien.
En outre les rares affaires ne donnaient pas lieu à des échanges interminables de coups de feu mais se réglaient en moins de six coups. C'est la vie moderne qui a rendu vraiment utile le rechargement rapide des armes.
Pour ceux qui lisent ou ont lu quelques chapitres du feuilleton que je mets en ligne, c'est bien parce qu'il se rend aux Antilles que mon héros décide de s'offrir chez MM. Gastine et Rénette une "arme "franco-anglaise" à percussion : un Le Mat en calibres 41 anglais pour le canon rayé et 20 de chasse pour le canon- axe de barillet. Ce qu'il lui fallait : Neuf coups plus la possibilité de tirer à chevrotines ou à grosse balle sans se demander comment se procurer des cartouches.
Les amorces et la poudre noire, cela se trouve partout. Avec un moule on peut couler des balles et la grenaille de plomb peut se remplacer si nécessaire par des plombs de pêche. Sinon, compte tenu de ses moyens, il se serait sans doute offert un Lefaucheux en calibre 11 ou 12 mm que l'on va voir se présenter dans le début du premier roman et revenir en scène dans le second en cours de parution.
Pour conclure, la cartouche qui nous paraît si parfaite et si aboutie n'a pas que des avantages.
Combien de temps attendez-vous pour trouver des cartouches de 7,65 long pour votre pistolet automatique MAS 35 ? Et votre P 38 d'époque ou votre P 08, allez-vous vous risquer à y tirer du b9 mm Mle 49 de l(armée française qui cassait les MAC 510 parce qu'elle était dopée pour donner un peu de punch au PM MAT 49 ? Non il vous faute de la 9 mm Lüger" de chez Norma ou Hirtenberger. Nous tireurs sportifs cela peut nous gêner mais cela ne nous livre pas pieds et poings liés à des aigrefins en vadrouille. Alépoque de la "frontier", une vingtaine de bucherons, paysans, terrassiers-cantonniers ou de trappeur avec quelques revolvers et surtout fusils de chasse même à percussion ou à silex suffisaient à faire hésiter des grands connards qui arboraient des revolvers nefs et en bon état. En général, ces crétins traversaient les villages dans leur transhumance loin des avis de recherche de la côte Est pour se refaire une virginité dans les villes de a côte Ouest encore très hispaniques mais de plus en plus wasps. Ou alors ils faisaient le chemin inverse pour avoir trop tiré sur la ficelle dans les ports de la Côte du Pacifique. Ils ne voulaient pas tirer sur une corde. Avec leur cou.
Eth bin pour les bosseurs qui s'échinaient à tire de la terre de la bouffe ou des minerais, l'arme à plusieurs coups et sans étui ou douille était la solution la plus efficace, celle qui répondait le mieux à leurs besoins.
C'est pourquoi, parce qu'il n'était pas visionnaire, que Colt a négligé le brevet White. À ce moment-là, cette invention paraissait aussi "gadget" que les moteur" à piston rotatif de la NSU RO 80 dans les années 1960-70 ou de la Citroën expérimentale sur châssis d'Ami 8.
Les fusils de chasse avaient le même problème. Mais il était plus facile de recharger des étuis de calibres de chasse que des étuis à percussion annulaire.
Car si le brevet Rollin White portait que le forage du barillet, l'amorçage central est postérieur.Avec deux brevets, le brevet du Colonel Berdan en Amérique et le Brevet Boxer en Europe. Berdan, l'enclume de l'amorce est portée par l'étui, ce qui permet d'utiliser des amorces d'armes à percussion et une meilleure inflammation de la poudre en fournissant deux flammes très fine et profondes. Boxer, l’étui est percé d'un seul canal lumière et ne porte pas l'enclume qui est sertie dans l'amorce. Manufacturer des amorces Boxer est plus compliqué que manufacturer des amorces Berdan.
C'est pourquoi l'amorçage Boxer qui permet le rechargement facile même si les amorces son plus chères et les tris une peu moins bons a franchi l'Atlantique pour s'installer en Amérique alors que le procédé Berdan, américain, s'est installé en Euroep où l'on rechargeait peu ou pas les armes rayées et dans les arsenaux militaires et les armureries civiles comme Manufrance qui vendait ses carabines Rival dans différents calibres dont le 7,92 à balle semi expansive ou le 8 mm Lebel à balle de chasse, par exemple. Les chasseurs à armes rayées de l'époque ne récupéraient pas les étuis.
Les armes à cartouches n'intéressait donc que les gens qui tiraient beaucoup.
Avant la guerre civile, l'essentiel des morts par arme à feu en temps de paix se produit dans les villes de l'est et non sur la "frontier" contrairement à ce que nous montrent les films au lit woudien.
En outre les rares affaires ne donnaient pas lieu à des échanges interminables de coups de feu mais se réglaient en moins de six coups. C'est la vie moderne qui a rendu vraiment utile le rechargement rapide des armes.
Pour ceux qui lisent ou ont lu quelques chapitres du feuilleton que je mets en ligne, c'est bien parce qu'il se rend aux Antilles que mon héros décide de s'offrir chez MM. Gastine et Rénette une "arme "franco-anglaise" à percussion : un Le Mat en calibres 41 anglais pour le canon rayé et 20 de chasse pour le canon- axe de barillet. Ce qu'il lui fallait : Neuf coups plus la possibilité de tirer à chevrotines ou à grosse balle sans se demander comment se procurer des cartouches.
Les amorces et la poudre noire, cela se trouve partout. Avec un moule on peut couler des balles et la grenaille de plomb peut se remplacer si nécessaire par des plombs de pêche. Sinon, compte tenu de ses moyens, il se serait sans doute offert un Lefaucheux en calibre 11 ou 12 mm que l'on va voir se présenter dans le début du premier roman et revenir en scène dans le second en cours de parution.
Pour conclure, la cartouche qui nous paraît si parfaite et si aboutie n'a pas que des avantages.
Combien de temps attendez-vous pour trouver des cartouches de 7,65 long pour votre pistolet automatique MAS 35 ? Et votre P 38 d'époque ou votre P 08, allez-vous vous risquer à y tirer du b9 mm Mle 49 de l(armée française qui cassait les MAC 510 parce qu'elle était dopée pour donner un peu de punch au PM MAT 49 ? Non il vous faute de la 9 mm Lüger" de chez Norma ou Hirtenberger. Nous tireurs sportifs cela peut nous gêner mais cela ne nous livre pas pieds et poings liés à des aigrefins en vadrouille. Alépoque de la "frontier", une vingtaine de bucherons, paysans, terrassiers-cantonniers ou de trappeur avec quelques revolvers et surtout fusils de chasse même à percussion ou à silex suffisaient à faire hésiter des grands connards qui arboraient des revolvers nefs et en bon état. En général, ces crétins traversaient les villages dans leur transhumance loin des avis de recherche de la côte Est pour se refaire une virginité dans les villes de a côte Ouest encore très hispaniques mais de plus en plus wasps. Ou alors ils faisaient le chemin inverse pour avoir trop tiré sur la ficelle dans les ports de la Côte du Pacifique. Ils ne voulaient pas tirer sur une corde. Avec leur cou.
Eth bin pour les bosseurs qui s'échinaient à tire de la terre de la bouffe ou des minerais, l'arme à plusieurs coups et sans étui ou douille était la solution la plus efficace, celle qui répondait le mieux à leurs besoins.
C'est pourquoi, parce qu'il n'était pas visionnaire, que Colt a négligé le brevet White. À ce moment-là, cette invention paraissait aussi "gadget" que les moteur" à piston rotatif de la NSU RO 80 dans les années 1960-70 ou de la Citroën expérimentale sur châssis d'Ami 8.
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Les hommes se répartissent naturellement en trois classes : Les vaniteux, les orgueilleux et les autres.
Ne faisant pas partie de leur classe, je n'ai jamais rencontré les autres.
Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Dr King Schultz a écrit:En effet ce Mr Colt devait être un sacré lascar ! J'ai déjà lu sur ce site ses combines pour conserver son exclusivité sur le marché de l'armée face à Remington !
Quant au fait que les Colts soient longtemps restés dépassés il n'y a qu'à avoir des armes européennes et américaine de la même époque en main pour que ce soit flagrant. Je ne parle même pas de la double action voire triple action mais simplement des cartouches à broche utilisées déjà pendant plus de vingt ans sur les armes de poing avant que ne soit créé le 1873 SAA.
Merci Pat' une fois de plus pour cette analyse et le reportage photo.
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Pendant la guerre de sécession, l'armée nordiste et plus encore la sudiste ont voulu tenter l'expérience des armes à cartouche à broche, importées de France ou de Belgique.
Mais tous les hommes qui en furent équipés ne furent pas longs à rejeter unanimement ces armes, qui durent être remplacer dans l'urgence. En effet, les soldats se plaignaient d'une part de la fragilité de ce système de broche dépassant de la cartouche, mais encore bien plus du fait qu'il se produisit une certain nombre d'accidents lorsque, suite à un choc, toutes les cartouches contenues dans la cartouchière explosaient en même temps !!
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Colt était effectivement excellent gestionnaire, et encore meilleur vendeur. Son génie mécanique est plus mis en doute maintenant, et beaucoup lui contestent l'invention du revolver dont il a pourtant déposé le brevet.
Pour Colt une pièce n'était jamais obsolète tant qu'on pouvait la monter sur un revolver, même si un nouveau modèle existait déjà, et un revolver produit devait être vendu, d'une façon ou d'une autre. Cette façon de voir les choses, ajoutée à ses autres qualités, lui a permis de bâtir son empire armurier et la colossale fortune qu'il a laissée derrière lui à sa disparition.
Pour Colt une pièce n'était jamais obsolète tant qu'on pouvait la monter sur un revolver, même si un nouveau modèle existait déjà, et un revolver produit devait être vendu, d'une façon ou d'une autre. Cette façon de voir les choses, ajoutée à ses autres qualités, lui a permis de bâtir son empire armurier et la colossale fortune qu'il a laissée derrière lui à sa disparition.
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Et maintenant il y a des couteaux Colt fabriqués en Inde et au Pakistan avec de l'acier de cargos...
@ Pat, j'ai le sentiment que la dangerosité des cartouches à broche tient plus du mythe que de la réalité, je me souviens de l'histoire de Pagnol où un pauvre chasseur roulait dans l'escalier avec à sa ceinture une cartouchière de munitions à broche et déclenchait un vrai feu d'artifice...
Toutefois étant donné qu'il s'agit ni plus ni moins que des mêmes amorces que pour nos armes à percussion, cela veut dire qu'il faut un choc assez puissant pour faire déclencher le coup. Je peux me tromper mais je ne pense pas que le simple fait de faire tomber une cartouche à broche puisse la faire exploser et ce encore moins sur un champ de bataille !
@ Pat, j'ai le sentiment que la dangerosité des cartouches à broche tient plus du mythe que de la réalité, je me souviens de l'histoire de Pagnol où un pauvre chasseur roulait dans l'escalier avec à sa ceinture une cartouchière de munitions à broche et déclenchait un vrai feu d'artifice...
Toutefois étant donné qu'il s'agit ni plus ni moins que des mêmes amorces que pour nos armes à percussion, cela veut dire qu'il faut un choc assez puissant pour faire déclencher le coup. Je peux me tromper mais je ne pense pas que le simple fait de faire tomber une cartouche à broche puisse la faire exploser et ce encore moins sur un champ de bataille !
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Quand on pense a la force du chien pour déclencher le feu je ne pense pas que les accidents devaient etre fréquent , tomber la munition au sol le coup etait possible, mais enfin génant mais pas tellement ""dangereux"" du moins grave ou mortel !! certainement de la propagande anti ""EU "" , surtout quand l'on voit certaines armes a systèmes qu'ils utilisaient .Une cartouche s'éventre sans que la projection soit puissante ,du moins pour une cartouche de chasse , quelques malin sans rentrer dans les détails jetaient des cartouches de ""rev"" 9 mm ou cal 12 a plomb dans le feux ça pete bien fort pas plus , la légende dit aussi qu'un homme avait etait coupé en deux par l'explosion de la cartouchière foutaise, je ne crois pas al'allumage en chaîne , je crois plutôt qu'elles n'étaient pas pratiques encombrantes et compliquées , mais tout de meme a l'avant garde .
Colt avait le monopole de tout et tout ce qui ne passait pas par lui ne valait rien ce génie devait etre dans toutes les combines , bien placé politiquement en plein dans une guerre , fabriquant d'arme notoire inventeur d'une mine électrique et d'autres choses ,un regiment monté par lui ,on pourrait dire un requin ,non du bisnes !! mais qui ne le serait pas etait dans un pays ou tout est a prendre ??, a savoir que l'anglais ELEY et le Français Gevelot fournissaient pas mal de materiel aux US , le français etait l'inventeur de la capsule en fulminate et sont principal fournisseur durant la guerre civile, un peut avant EN 1854 un brevet Français deposé a New york celui d'une cartouche en toile de lin des Lemat des Lefaucheux et d'autres , Monsieur Colt devait se faire du soucis avec des haut et aussi des bas.
Colt avait le monopole de tout et tout ce qui ne passait pas par lui ne valait rien ce génie devait etre dans toutes les combines , bien placé politiquement en plein dans une guerre , fabriquant d'arme notoire inventeur d'une mine électrique et d'autres choses ,un regiment monté par lui ,on pourrait dire un requin ,non du bisnes !! mais qui ne le serait pas etait dans un pays ou tout est a prendre ??, a savoir que l'anglais ELEY et le Français Gevelot fournissaient pas mal de materiel aux US , le français etait l'inventeur de la capsule en fulminate et sont principal fournisseur durant la guerre civile, un peut avant EN 1854 un brevet Français deposé a New york celui d'une cartouche en toile de lin des Lemat des Lefaucheux et d'autres , Monsieur Colt devait se faire du soucis avec des haut et aussi des bas.
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Monsieur Colt ; bien entendu , était un excellent VRP ! ! ! . Il avait l'habitude d'offrir des coffrets de revolvers somptueux aux " grands " des pays qu'il visitait , pour les inciter à des commandes militaires . . .
Disons qu'il est l'inventeur " du revolver pratique" . . . J'ai vu des revolvers à silex ; dont certes , il fallait touner le barillet à la main , mais c'était déjà des revolvers . . .
Disons qu'il est l'inventeur " du revolver pratique" . . . J'ai vu des revolvers à silex ; dont certes , il fallait touner le barillet à la main , mais c'était déjà des revolvers . . .
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Re: De l'art de Samuel Colt d'accomoder les restes
Bonjour,
Tout à fait, Colt a été un plagiaire sans génie mais un excellent VRP et surtout un " Lobbyiste " hors pair comme on dirait maintenant.
Il n'a strictement rien inventé et personnellement (d'autres l'ont fait) s'est contenté de copier et adapter les armes de Elisha Collier dont le brevet date de 1818, pour le reste il y avait des "designers" et des ouvriers.
Le garçon de cabine regardait autre chose que la roue du bateau et louchait un peu plus sur les armes Collier que ce que l'on veut bien en dire...
Elisha collier lui-même n'était pas un précurseur en la matière puisqu'il existait déjà des revolvers à mèche.
Il semble que le concept et la réalisation de ces armes datent de bien avant l'arrivée de ce fameux Colonel (colonel de quoi) ou de ce bon docteur Coult (avec ce pseudo on ne pouvait évidemment faire le lien entre les deux) comme il se fit aussi appeler preuve de la fulgurance d'un esprit génial...
A l'époque de Colt tout avait déjà été inventé même les amorces et le rochet qui fait tourner le barillet à l'armement (toujours ce maudit Collier qui ne se limitera pas aux silex quand la capsule sera disponible)....
Il a su construire sa légende de son vivant et comme certaines légendes ont la vie dure ben............... il est resté dans les têtes comme l'inventeur du revolver, un truc qu'il n'a jamais, fait par contre il a su en vendre des tonnes alors qu'ils étaient loin d'être les meilleurs, après lui la marque Colt fit de bonnes armes, enfin pas plus mauvaises que certaines, il parait même qu'ils sont restés bloqués à 1911 mais ce sont surement des racontars..... )
Bonne journée à tous.
D.M.
Tout à fait, Colt a été un plagiaire sans génie mais un excellent VRP et surtout un " Lobbyiste " hors pair comme on dirait maintenant.
Il n'a strictement rien inventé et personnellement (d'autres l'ont fait) s'est contenté de copier et adapter les armes de Elisha Collier dont le brevet date de 1818, pour le reste il y avait des "designers" et des ouvriers.
Le garçon de cabine regardait autre chose que la roue du bateau et louchait un peu plus sur les armes Collier que ce que l'on veut bien en dire...
Elisha collier lui-même n'était pas un précurseur en la matière puisqu'il existait déjà des revolvers à mèche.
Il semble que le concept et la réalisation de ces armes datent de bien avant l'arrivée de ce fameux Colonel (colonel de quoi) ou de ce bon docteur Coult (avec ce pseudo on ne pouvait évidemment faire le lien entre les deux) comme il se fit aussi appeler preuve de la fulgurance d'un esprit génial...
A l'époque de Colt tout avait déjà été inventé même les amorces et le rochet qui fait tourner le barillet à l'armement (toujours ce maudit Collier qui ne se limitera pas aux silex quand la capsule sera disponible)....
Il a su construire sa légende de son vivant et comme certaines légendes ont la vie dure ben............... il est resté dans les têtes comme l'inventeur du revolver, un truc qu'il n'a jamais, fait par contre il a su en vendre des tonnes alors qu'ils étaient loin d'être les meilleurs, après lui la marque Colt fit de bonnes armes, enfin pas plus mauvaises que certaines, il parait même qu'ils sont restés bloqués à 1911 mais ce sont surement des racontars..... )
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Et pour le fun un revolver de gousset:
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Bonne journée à tous.
D.M.
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