Marlin Golden 39 A distance 100 mètres

Les 22 LR "standard" sont vulnérantes à plus de 300 m, dangereuses à 1500 m et quasi mortes à 2000m.
Les 22 Haute vitesse, on augmente lesdites portées à 350 m et  1700 m ; pour la balle morte je n'ai pas de distance.
Les Stinger, c'est 400 m et 2200 m, et pour la balle morte, je n'ai pas de distance.
Pour les deux derniers tirs , lors de l'essai à Canjuers en Juin 1980, nous n'avons pas retrouvé les projectiles.
Pour la première cartouche, coup de pot, un observateur latéral a vu par chance la balle arriver parce qu'elle a soulevé du sable de la zone de foulée avant la butte de tir. Il a tout de suite braqué la binoculaire sur la zone d'impact. Après nous n'avons eu à ratisser que trois mètres carrés. La balle était apparemment non abimée et on y voyait parfaitement les rayures presque aussi intactes que si elle était arrivée dans un bloc de prise d'empreintes de tunnel d'expertises balistiques.
Avec un temps calme on peut parfaitement envisager une blessure sérieuse voir la mort à la distance "vulnérante".
Nous avons procédé à ces essais avec deux carabine MAS 45 qui n'étaient autre que des carabines Mauser en 22 LR, les mêmes qui servaient aux d'arme d'instruction sur le tir aux compagnies de jeunesses hitlériennes et dont la France avait récupéré des quantités après la guerre. Elles servaient d'armes d'instruction aux jeunes appelés avant qu'on remette en place les cartouches de tir réduit pour les MAS 36 après la Deuxième Guerre Mondiale.
Dans des conditions particulières où le silence est précieux et où il faut éviter absolument toute flamme de bouche, certaines de nos unités du Commandement des Opérations Spéciales ont utilisé des carabine en 22 LR avec des modérateurs de son de fabrication spéciale qui réduisent presque à rien le bruit de départ d'une Stinger. Le but à atteindre, en l’occurrence, n'était pas d'enfiler des perles sur du fil dentaire mais bien de faire tomber définitivement des néfastes aux tirs trop souvent meurtriers. Avec l'effet psychologique que constitue le fait de voir s’effondrer un "sniper" sans qu'on ait vu ou entendu d'où est venu le coup.
Nos tireurs d'élite, dans les bonnes conditions de vent, ont réussi des tris mortels a plus de deux cents mètres. Je record connu de moi, mesuré après coup au télémètre TM 18, était de 223 m. Et mon commentaire : il vaut mieux réussir ce genre de tir à 223 m avec une 22 qu'à 22 m avec une 223. Mais comme l’appellation courante du 223 était "le 5,56", cette blague est tombée à plat. Vous avez dit "Râteau" ?
Il n’empêche que cette munition n'est pas conçue pour ce genre de tir mais plutôt pour du tir de petit gibier de la taille maximale d'un lapin. C'est pourquoi elle est interdite à la chasse depuis longtemps parce que le risque de blessure non instantanément mortelle est trop grand.
L'antisniping et les opérations "homo"* n'ont pas de ces pudeurs.
* Aucune connotation homophobe dans cet argot qui est bien antérieur aux effarouchements de pucelle de notre société en déliquescence laquelle a peur même du mot "ombre" et non plus seulement de son ombre à elle.
Les opérations "Homo" dans le vocabulaire des opérations spéciales par opposition aux opérations "matos" sont celles où l'objectif fixé par le commandement est l'abattage pur et simple d'une personne. Dans les opérations"matos", le but à atteindre est de faire sauter du matériel. Et il existe aussi des opérations qui combinent les deux.