Bientot The Revenant

"Qui se sert du glaive périt par le glaive."
Miarderogntudju ! Ça marche aussi pour les armes à feu, dirait-on. Je me demande si je ne vais pas me débarrasser des miennes...
Inutile de vous précipiter. Après une nanoseconde de réflexion, j'ai fini par conclure que m'en débarrasser ne servirait à rien puisque l'assassin officiel de l'Oncle Sam s'est fait déquiller alors qu'il était à la retraite.
Du coup, changement de programme, je vais recharger les quelques étuis vides qui me restent, pas plus de deux cents, de la dernière séance de tir. Il faisait mauvais et je ne suis pas resté longtemps.

Le "sniper" n'a pas à se poser la question. Il doit exécuter les ordres de ses chefs. Mais le déroulement des opérations en Iraq a été l'occasion de dérapages tout à fait prévisibles étant donné la façon qu'ont les États-uniens de faire la guerre. J'ai vécu de l'intérieur Desert Shield et Desert Storm - J'ai même été décoré par Schwarzkopf lui-même. Et je sais bien que le premier protocole additionnel des conventions de Genève, celui qui interdit de cibler délibérément les civils et les biens civils est délibérément ignoré par Washington.
En l'occurrence le sniper d'Eastwood ne valait pas plus au plan de la morale militaire que ceux que nous abattions en contre-sniping lorsque nous, OTAN, avons relevé l'ONU en Bosnie-Herzégovine.
Nos propres tireurs d'élite détruisaient au MacMillan ou au FRF2 de types que leurs chefs politiques envoyaient tuer des civils pour répandre dans l'opinion publique la conviction que l'OTAN ne pouvait rien pour forcer les factions à appliquer les accords de Dayton.
Un peu de fermeté et quelques 12,7 ou 7,62 par-ci par-là et le sniping s'est arrêté : toucher 50 DM - c'est ce payaient les "ONG" islamiques pour chaque assassinat - en vue de déquiller une vieille femme qui attend le tramway que nous avions fait repartir, que cette femme soit Serbe, Croate ou Musulmane, c'était rigolo. Mais toucher 50 DM pour se faire éclater le tête par un tireur d'élite de la Légion, de la Colo ou ses SAS britanniques, là, ça ne valait plus le coup.