Ma 44_40 Henri (trappeur)

Pardonnez mon tic "courtiseur-de-mouches-et-plus-si-affinité", mais j'ai eu l'occasion de manipuler un "fusil Henry" d'époque aux États-Unis et il était en calibre 44 à percussion annulaire. Le propriétaire m'a montré des cartouches d'époque, elle étaient en cuivre. D'après ce qui était marqué sur l'étiquette en papier gommé du paquet de cartouche en coton cousu - décousu à une extrémité pour l'exposition en vitrine en montrant les tubes contenant les cartouches à faire entrer dans le magasin tubulaire à seize coups en tirant vers l'avant une sorte de levier repoussé vers l'arrière par un ressort récupérateur - la charge de P.N. était de 25 grn.
Malheureusement, le ressort récupérateur du magasin était hors d'usage et le propriétaire n'a pas voulu prendre le risque de me faire la démonstration de chargement. Je pense en fait qu'il ne voulait pas déconditionner son paquet de tubes même ouvert.
J'imagine mal des étuis en cuivre à percussion annulaire résistant à la pression d'une 44-40, qu'elle soit chargée à poudre noire ou à PSF plus progressive.
A la connaissance de quelqu'un du forum, y a-t-il eu des conversions ou des évolutions de cette arme vers le 44-40 ?

J'en serais surpris, puisqu'il me semble que le dérivé direct du Henry a été la Winchester 1866 laquelle tirait aussi la 44 annulaire du Henry.
A propos de cette munition, si j'en crois la documentation familiale, elle posait de nombreux problèmes dont celui de la fabrication à neuf. Le cuivre qu'elle utilisait était assez spécifique, durci mécaniquement après fabrication de l'étui. D'ailleurs il en a existé en laiton.
La percussion annulaire était assurée par deux percuteurs couteaux portés sur le chien du fusil, cette "stéréo-mise de feu" visant à éviter les ratés de percussion. Enfin, ce chien n'avait pas de cran de sûreté. Il n'avait que la position "armé" ou "abattu" ; et à l'abattu, il reposait sur le bourrelet de l'étui, ce qui entraînait le risque de départ du coup en cas de chute de l'arme.
Si on compare la cartouche du Henry à celle du Spencer, contemporain, elle était moins puissante. La 56-56 Spencer est d'un calibre de .54 au fond des rayures et de .56 au collet. Comme l'étui est cylindrique, il est aussi de .56 au tonnerre, c'est à dire au niveau du bourrelet. C'est pourquoi, pour cette cartouche, le deuxième nombre est le calibre de l'étui à l'arrière et non la masse de poudre en grain. La charge nominale du 56-56 Spencer était de 45 grn de poudre noire.
C'est pourquoi il reste à  espérer que les fabricants de répliques de Henry en 44-40 ont modifié les côtes de leurs répliques pour que l'ensemble culasse et boitier résiste effectivement à une charge de 40 grn de PN ou l'équivalent de PSF. Faute de quoi il serait plus sage de fabriquer des cartouches de 44-25 avec des étuis de 44-40 et une charge de 25 grn de PN ou l'équivalent en PSF.
Mais la mise au point de la charge de PSF serait compliquée compte tenu des nombreux paramètres de détermination d'une charge de poudre progressive pour une arme donnée.
C'est pourquoi, en général, on met au point l'arme autour d'une munition et rarement l'inverse.