Je réactive mon fusil Kentucky à silex.

Un Pistolet et un Fusil Kentucky à Silex.
  

C'est effectivement Brescia, je l'ai vérifié à la loupe. Merci de ton aide. Je vais d'ailleurs ajouter ton tableau à ceux de mon pdf.

En ce qui concerne le choix de l'arme, c'est un total coup de pot. J'avais vendu à un copain un RADOM de la 2e guerre mondiale à un copain. Je ne voulais pas investir l'argent dans autre chose qu'une arme. Comme je venais de faire annuler l’autorisation de 1ere catégorie du Radom, je n'avais pas envie de me lancer dans l'achat d"une autre arme de 1ere ou 4eme. Alors j'ai décidé de me faire un petit plaisir avec un Kentucky à silex. Manufrance avait quelques belles armes longues, mais plus de disponibles à silex. Alors en allant chez l'armurier pour acheter des étuis de 9 para, j'ai vu ce Kentucky. Il m'a tapé dans l’œil et je l'ai acheté. Tu vois, le hasard. Qui fait parfois bien les choses...

En allant tirer au FM BAR à La Ferté-gaucher, j'ai apporté mon Kentucky  - le lundi matin, on tirait avec n'importe quoi et personne ne posait de question. Quand les gendarmes venaient, c'était en civil et ils tiraient avec des armes perso qui ne pouvaient pas être détenues avec autorisation. Il y en a un qui avait un PPSH et un autre un MP 40. Et finalement, j'ai tiré à poudre noire au lieu de bouffer des 30-06 Springfield dans mon F.M.
On tirait au FM à 400 m. Il y avait un type avec une MG 34, un autre avec une MG 3, c'est-à-dire une MG 42 en 7.62 Otan de fabrication actuelle (on était en 1975-76). Un autre avait un Chauchat et un dernier un 24-29.
En fait, quand j'ai eu tiré ma première cartouche, ils sont venus me voir. Mais en allant aux résultats, à 400 m, il n'y avait rien dans la cible. Du coup, ils ont remballé leurs FM, leurs chargeurs et leurs bandes.
Et on a passé deux heures à tirer au Kentucky à silex après nous être rapprochés d'abord à 200 m et puis en fait à 150 m. Là, les impacts étaient dans le noir très souvent.
Heureusement, j'avais acheté 200 balles rondes et récupéré un drap de coton usé chez le fourrier du régiment de soutien. Pour les calepins. Une bouteille d'eau d'Evian pour laver le canon de temps en temps ; le plus casse-pieds c'était le séchage du canal lumière.
J'y ai bouffé un flaçon complet de poudre. Ce qui les a sciés, ça a été de découvrir l'emploi du pulvérin de poudre noire. Ils ne connaissaient pas.

  

Bon, ben pendant que les Aristochats et les Aristorats se mélangaient les vibrisses, j'ai mis à jour la documentation à la lueur des interventions éclairées - au phosphore ? - de Ringo.
Mais j'approuve tout à fait l'appréciation tant de lui que de Papysharps : le Kentucky, même à pierre, c'est du nanan. En tout cas celui d'Armi Jäger. Mais même le pistolet Kentucky de Macris tire fort bien.
Je l'ai essayé au stand de tir à 50 m quand je commandais mon groupement d'instruction. J'étais allé au stand avant mes sections pendant que le sous-officier munitionnaire préparait les chargeurs de FAMAS en enlevant les cartouches traçantes. Il s'agissait du premier tir au FAMAS à balles réelles du nouveau contingent, donc on faisait tirer les soldats au coup par coup à cinquante mètres.
Pendant que mon adjudant et son appelé munitionnaire préparaient les munitions, j'ai chargé le pistolet. Il y avait une C 50 et je l'ai "dépucelée".
J'ai rechargé, et j'ai recommencé.
Les deux impacts étaient proches du centre. Mais très gros par rapport à ce qu'allaient faire les FAMAS. J'ai rebouché avec des papillons blancs que j'ai noircis au feutre.
A mon retour au pas de tir, l'adjudant riait comme une baleine : le soldat munitionnaire croyait qu'en même temps que j'ai largué mes balles, j'avais largué aussi des éructations par mon hémisphère sud. Des caisses quoi, tel le déménageur moyen.
J'ai dû lui expliquer la poudre noire et ses odeurs d'œuf pourri, dues à la génération d'hydrogène sulfuré au cours de la combustion sous pression.
Mais le brave gars n'a pas été le seul à penser que l'un de nous avait embaumé le pas de tirs du stand. Quand le sous-officier armurier est arrivé avec les râteliers de FAMAS, il s'est écrié avec un bon accent de Montauban - qui faisait chaud au cœur parce que nous étions à Morhange en Lorraine - : "Ouah Putaing cong ! Y avait du cassoulet au mess aujourd'hui ?"