Colt 1860, pour faire plaisir à Papysharps, et pour pouvoir en parler...

Troisième revolver dans mon colis d'avant Noël, et plus gros des trois, un 1860 de 1975 de Armi San Paolo et portant le poinçon de Neumann.
Ce n'est pas le plus gros calibre de ma collection, puisque j'ai déjà un Tingle Armi San Marco. C'est par contre le plus gros revolver, puisque j'ai cédé à Dr King Schultz le Walker que j'avais acheté, déjà pour faire plaisir à Papysharps (il va quand même falloir que je réfléchisse à ça...).
Premières impressions: il n'est pas si gros que ça, en fait. La poignée est bien plus grande que celle du 1851. J'ai la place pour tous les doigts, et il en reste encore un peu. Il est un peu plus lourd que le 1851, mais pas trop. Bon, allez, disons le tout net : il est beau. Pas autant que le 1861, mais il est beau.

Après la vue d'ensemble, le démontage, et là, je dois avouer que j'ai eu du mal. Au point que j'ai foiré 2 vis : 1 de sous-garde et 1 de poignée, à côté du chien. Tellement foiré que je ne peux plus les mettre en place. Appel au peuple : quelqu'un disposerait-il de vis qu'il voudrait bien me céder pour remplacer celles que j'ai tuées ? Merci d'avance !

Le démontage est l'occasion de vérifier, outre l'état intérieur (impeccable, mais bourré de graisse que j'ai mis un peu de temps à enlever et que j'ai remplacée par quelques gouttes d'huile), l'existence de marquages autres que ceux apparents. Sur ce 1860, on trouve le numéro 2253 sur l'axe du barillet, le dos de la carcasse, l'armature de crosse et l'intérieur du bois. Le numéro de série (6828) figure normalement sous la console du canon et sous la carcasse, devant la sous-garde. Un discret poinçon Neumann est apposé sous l'échancrure du bouclier gauche.

Le non moins discret poinçon DGG est situé sous la console du canon.

Enfin, le précédent propriétaire a adapté le guidon, probablement pour obtenir un "point visé, point touché" :


Première conclusion : une belle bête, beaucoup moins massive et impressionnante qu'un Walker, et d'une ligne élégante malgré sa taille, en fin de compte pas si grosse qu'on pourrait le croire. Celui-ci a déjà vécu mais a été entretenu. Un point à souligner pour ceux qui sont sensibles à ce genre de détail : les 4 clics qui épellent C-O-L-T à l'armement.

rappel : si quelqu'un dispose de deux vis de 1860 dont il n'a pas l'utilité, je suis près à les lui acheter pour remplacer les malheureuses victimes d'un serrage de bourrin et d'un démonteur entêté. Merci d'avance.

Enfin une arme dans un calibre d'homme!
Il est bien beau ce 1860, mais c'est vrai que le guidon est pour me moins bizarre!!
Pour les vis, je pense que je dois avoir ça dans le coin d'un tiroir.
Pour celle du pontet, il s'agit de celle de devant ou une des 2 l'arrière?

C'est une de l'arrière, Jack. Du coup, en remontant, j'ai serré modérément, sans rien bloquer...
Pour le guidon, j'ai du mal à voir ce qu'il lui a été réellement fait, mais le résultat est très haut.
 

Et bien tu reçois de sacré colis toi  
J'aime beaucoup le 1860. Il manque à ma petite collection, mais je compte bien y remedier un de ces jours !
Et puis te voilà enfin avec un calibre digne de ce nom  

C'est bon, j'ai ça, envoie moi ton adresse par MP, on ne peut pas laisser ce 1860 avec 2 vis abimées!!

Super ! Merci Jack. MP...
 

christb a écrit:Et puis te voilà enfin avec un calibre digne de ce nom

Je ne suis pas tireur, le calibre est donc pour moi plus une question esthétique que technique. Le 36 me convient parfaitement sous ce rapport puisqu'il permet de concevoir et réaliser des revolvers de taille déjà respectable tout en gardant une finesse de bon aloi. Je possède aussi quelques 31. La différence de taille entre les 31 et les 36 est bien plus importante qu'entre les 36 et les 44, bien que la différence de calibre soit moindre.

Sûr que c'est beau un 1860, en plus du .44 ça vous secoue comme il faut au stand !
Pour ce qui est de foirer les vis , j'avais pourtant l'impression que tu étais outillé comme il faut, sur ton fil sur le 1861 il me semble avoir vu deux beaux tournevis .
Ceci dit certaines vis sont plus que récalcitrantes, ça m'a encouragé à commander un set de tournevis d'armurier chez Midway, j'ai déjà eu de mauvaises surprises en employant des tournevis standard.

Content que la bête te plaise Ringo.
En avoir un c' est l' adopter. Et puis avec tous tes .36, va bien falloir un jour que tu passes à autre chose car bientôt tu ne trouveras plus rien que tu n' aies déjà.
Dommage que tu ne tires pas avec, c' est vraiment le pied. 
En tout cas, encore mes félicitations pour ton colis. 

lakota a écrit:Pour ce qui est de foirer les vis , j'avais pourtant l'impression que tu étais outillé comme il faut, sur ton fil sur le 1861 il me semble avoir vu deux beaux tournevis .

J'ai effectivement deux tournevis spécialement pour le démontage/remontage des revolvers, mais ça n'a rien donné avec ces vis-là. Du coup, je suis passé à de l'outillage plus costaud. Résultat, les vis ont fini par sortir, mais leurs têtes sont mortes...  

Ringo a écrit:

christb a écrit:Et puis te voilà enfin avec un calibre digne de ce nom

Je ne suis pas tireur, le calibre est donc pour moi plus une question esthétique que technique.

Les revolvers à poudre noire en .36 sont à la fois très précis et très susceptibles sur le chargement. Ils sont, peut être, plus précis que les .44.

Je n'ai personnellement jamais été capable de faire quelque chose de présentable avec ce calibre, mais j'ai vu des choses ...





P.S. @ Ringo : Très belle arme qui a été utilisée et préparée autrefois pour le tir.

Merci Nemessos !
 

Salut Ringo,
Je viens de regarder de nouveau ton Army et j' aurais une petite suggestion à te faire.
Tout simplement je crois qu' il serait beaucoup plus beau si tu faisais un beau poncé-huilé sur le bois.
C' est juste un avis qui n' engage que moi. 

Papysharps a écrit:Tout simplement je crois qu' il serait beaucoup plus beau si tu faisais un beau poncé-huilé sur le bois.

Je trouve que le bois est très beau. Les photos montrent un aspect brillant, du au vernis, qui est bien réel. Le poncé-huilé pour mettre mieux en valeur le bois et éliminer ce brillant me tente bien pour ce 1860, comme pour d'autres revolvers. Si je ne me suis pas encore lancé, c'est plus à cause de la première phase : l'élimination du vernis. C'est la partie la moins traitée dans les tutoriels et c'est pourtant celle qui m'inquiète le plus, car c'est là que je suis le plus susceptible de commettre une maladresse qui détériorera le bois. Gratter le vernis au couteau ou avec un morceau de verre, je l'ai déjà fait sur un plateau de table, mais sur une surface courbe comme un poignée de crosse, je redoute de laisser des traces que je ne pourrai pas atténuer. Crois-tu qu'un décapant chimique pourrait faire le travail en minimisant les risques ?
 

Il ne faut surtout pas retirer le vernis avec un abrasif, l'ajustage du bois sur l’armature métallique serait foutue. Il faut utiliser impérativement un solvant chimique adapté qui enlèvera le vernis uniquement et pas de bois !

Merci Nemessos. Je vais aller faire un tour chez L*r**-M*rl*n demain.
 

Ringo a écrit: Je possède aussi quelques 31. La différence de taille entre les 31 et les 36 est bien plus importante qu'entre les 36 et les 44, bien que la différence de calibre soit moindre.

D'après mes modestes connaissances, dans la gamme des Colt entre le Paterson et le SAA 73, les tailles de crosses sont assez standardisées !
Il faut sortir d’emblée le Paterson qui ne correspond à aucun standard ainsi que le Walker, dont le tir nécessite deux mains et parfois deux pieds !
Le Dragoon, a servi de base de travail au 1860 et les proportions de la crosse ne sont pas démesurées.
Les crosses des 1848 et 1849 sont adaptées à l’arme qu’elles équipent (2ème arme). Par contre les convertions .38 RF ET CF ont une crosse légèrement plus grande (de type 1862)
La grande famille des 1851 semble disposer de deux types de crosse, dont une légèrement plus grande qui équipe aussi le 1861.
Le 1860 n’aurait qu’un type de crosse, la plus grande, mais avant sa finalisation, certains exemplaires d’essais étaient équipés de la grande (?) crosse du 1851.
Les convertions Mason 51 et 60 étaient équipées de la crosse standard de l’arme (1851 et 1860) bien que certains 1851 auraient reçu la crosse du 1860.
L’Open Top .44 et les SAA 73 à l’origine, recevaient la crosse du 1860. Le SAA 73 recevra ensuite différent type de crosse.
Les modèles suivants auront des crosses spécifiques.

Dun

Modestes connaissances,mon œil!
Vais encore me coucher moins con ce soir ,moi!

Papysharps a écrit:Salut Ringo,
Je viens de regarder de nouveau ton Army et j' aurais une petite suggestion à te faire.
Tout simplement je crois qu' il serait beaucoup plus beau si tu faisais un beau poncé-huilé sur le bois.
C' est juste un avis qui n' engage que moi. 

le poncé huilé est plus joli que le vernis mais ce n'est pas américain du tout, à l'instar du poli blanc pour le métal, c'est typiquement européen ,voire français

Les Colt étaient livrés avec la crosse vernie, d'un vernis épais et très résistant. C'est un fait indéniable, et si on veut tenir compte de la réalité historique, il convient de le respecter.
D'un point de vue purement esthétique, et donc éminemment discutable (les égouts et les couleuvres...), l'aspect d'un poncé-huilé peut être plus satisfaisant qu'un vernis, la brillance de celui-ci pouvant sembler agressive (ce qui pour une arme n'est peut-être après tout pas un défaut...).

Je confirme ce que disent Timmons et Ringo, le bronzage vire mais le vernis résiste !

Quand ouvres tu ton armurerie : CHEZ RINGO avec la devise : On trouve de tout du 31 au 44 !!

Une armurerie où le patron achète plus qu'il ne vend.. je ne suis pas sûr que je tiendrais longtemps.

Je crois que nous avons tous ouvert ce genre d'armurerie !!!!!

Je te conseille aussi de retirer le vernis Ringo car en plus en mettant le bois à nu ça te permettra de rattraper tous les petits chocs et marques du bois à l'eau chaude.

J'ai déjà utilisé un dissolvant v33 ça marche très bien mais il faut tout de même utiliser un grattoir et ensuite bien rincer