ma winchester 1894

Effectivement, le confirme le calibre s'appelle 30-30 Win et non 30x30 Win. Le premier 30 est le calibre en centièmes de pouce et le second est la quantité de poudre sans fumée qui fait réagir l'éprouvette exactement comme 30 grains de la Poudre noire de référence.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'aux États-Unis à cette époque, comme en Europe d'ailleurs, les poudres sans fumée étaient de natures chimiques et physiques différentes. On trouvait des poudres à la nitrocellulose, en général assez vives et convenant à des petits calibres passant dans des canons à paroi épaisse parce que ces poudres étaient très vives et plus puissantes chimiquement (C'est à dire en dégagement de gaz par unité de volume) que la poudre noire. On trouvait aussi les premières poudres pyroxylées plus progressives et plus adaptées à des armes de fort calibre et d'une certaine puissance. Seulement, les physiciens n'avaient pas encore suffisamment mis leur nez dans cette industrie et les poudriers maîtrisaient mal la physique des grains de poudre en cours de combustion, ce qui est essentiel à l'obtention des poudres régulières.
La poudre noire, maîtrisée depuis plus longtemps, servait donc d'étalon dans l'éprouvette, cet outil indispensable aux artisans qui produisaient localement la poudre noire, et aux utilisateurs qui avaient parfois une poudre ayant vieilli. Rappelons qu'une poudre noire  qui a vieilli trop au sec a tendance à s'enrichir en pulvérin, cette poussière fine de poudre noire qui, si elle est très utile dans le bassinet d'une arme à silex devient un vrai danger public dans une chambre de tir.
Aussi, pour que tout le monde parle le même langage, les penseurs de chez Winchester ont-ils chargé leurs armes avec de la poudre sans fumée, et c'est évident avec une arme longue d'un calibre de 7,62 mm, mais en précisant que quelle que soit la psf utilisée, sa charge devait, dans l'éprouvette, équivaloir à 30 grains de P.N.
J'ai trouvé un tireur états-unien qui avait eu un camarade de champ de tir ayant rechargé des 30-30 en P.N. Mais il a abandonné parce qu'au deuxième atelier d'une séance de C.A.S à Lexington, il tirait tout hors cible. Il faut le faire, parce qu'en C.A.S. on ne tire pas très loin !
Mais il avait rechargé avec des balles plomb et entre l'encrassement et l'enplombage il s'est rapidement trouvé avec une arme lisse au calibre réduit. Je me dis qu'heureusement qu'il chargeait faible, sinon il aurait pu esquinter son arme.
Il avait fait cela de toute bonne foi parce que son grand-père qui avait aussi une Win 94 rechargeait les étuis de 30-30 à P.N, mais c'était pour tirer un nuisible de temps en temps dans le talus d'un de ses champs. Il tirait au maximum deux ou trois cartouches et nettoyait son arme ensuite.
Lors de la séance de CAS à laquelle j'ai participé à Lexington, il y avait deux tireurs plus âgés que moi, c'est tout dire, qui rechargeaient leur 45 Long Colt à P.N. et ils tiraient ces cartouches dans deux Win 1873, une vraiment ancienne et l'autre qui me semblait très récente. Ils mettaient aussi ces cartouches dans leurs colts Peacemaker et Frontier. L'un avait des armes anciennes l'autre avait deux colts de fabrication récente, mais de marque Colt et non des répliques étrangères italiennes ou espagnoles. Comme les munitions de 45 LC et 44-40 Win ont été étudiées autour de la P.N., cela passe très bien à part qu'il faut plus de temps pour nettoyer.
Mais je confirme que Wiki pour une fois ne dit pas de c...rie, le deuxième 30 est bien l'équivalent Poudre Noire dans l'éprouvette à poudres.

Mon frère a rebronzé dans les années 1980 une carabine 22 L.R. aux sels à bronzer.
C'est assez long parce qu'il faut plusieurs bains et opérer dans un endroit que l'on peut empuantir sans se faire incendier par la famille. Mais le résultat avait été époustouflant. Coût de l'opération 450 Francs français dont deux cents cinquante de sels parce qu'il en avait trop acheté.
Devis de l'armurier : 350 FF à l'époque.
Comme je ne pense pas que les prix aient baissé, il peut être intéressant de tenter l'aventure.
Pour plus de détails, me demander par message privé pour ne pas alourdir le forum.
J'ai entr'aperçu le boîtier de ton arme mais je n'ai pas identifié s'il est en acier pur ou s'il est en alliage aciéré. Comme c'est une Winchester originale, je la pense en acier pur, donc le bronzage aux sels fonctionnerait.
Mais il faut démonter tout ce que l'on peut démonter pour ne garder à tremper dans les sels fondus que le boitier que l'on a entièrement débronzé de ce qui reste de traitement d'origine et que l'on a poli au glacé miroir avec des pâtes fines en finissant par celle qui sert à polir l'inox puis en polissant au chiffon de lin rugueux. Il faut dégraisser à l'essence minéral ou au trichloréthylène, le vrai pas celui qu'on vend dans les grandes surfaces. Le bronzage au sel donne alors un noir qui donne l'impression d'avoir une certaine épaisseur. Cela donne presque un effet de vernis sur laque.

Oui, pour le peu que l'on peut en apercevoir, on dirait qu'il a subi un traitement au vernis à métal. Cela se fait parfois pour l'acier, mais le résultat est nettement moins bon que la même méthode pour les carcasses d'armes en alpax, cet alliage de fer et d'aluminium. L'intérêt de ce traitement de l'acier au vernis, s'il est bien réalisé, c'est qu'il résiste mieux que les bronzages ou jaspages aux atteintes acides de la sueur. C'était très en vogue dans les années 1970-80.