MAUSER 1871/84 M87

Allez ! Un petit dernier pour la route !

Après, promis, je ne vous ennuie plus avec mes pétoires qui ne fleurent pas l’herbe à bison et qui n’ont pas été baptisée au bourbon d’alambic.
D’autant que celle-ci a été fabriquée dans le Far East et qu’elle était destinée au very, very Far East et que selon toutes vraisemblances elle n’a jamais été baptisée avec autre chose que du raki…

Cette arme est néanmoins intéressante dans l’histoire armurière puisqu’elle synthétisait à peu près tout ce qui se faisait de mieux à l’époque et qu’elle a tiré la dernière munition réglementaire à poudre noire élaborée par l’industrie ! Le 9.5x60R.

Voici donc le fusil Mauser 1871/84 (pour modifié 84) M87 (pour modèle 1887, tel qu’il a été adopté par l’empire ottoman dans le calibre précité)

Comme nous l’avons vu précédemment, la firme Mauser a développé le fusil 1871 à culasse mobile capable de tirer une cartouche métallique (en 11mm). L’arme est à un coup, seul inconvénient !

En 1884, l’arme est modifiée pour devenir à répétition. On y installe un magasin tubulaire et un ingénieux système d’alimentation à auget, invention de l’ingénieur Kropatchek.
Ceux qui s’intéressent à l’industrie armurière européenne savent qu’à la même époque approximativement des fusils Kropatchek à répétition de ce type sont adoptées par la France (marine) et d’autres pays (Portugal, etc.)
Ce même système d’alimentation servira d’ailleurs à l’élaboration de celui de notre bon Lebel.

De leur côté, les turcs ne disposant pas d’industrie armurière digne de ce nom, mais ayant de grandes frontières à défendre et des conflits larvés avec pas mal de leurs voisins, se devaient d’être à la page en matière d’armement.

Ils avaient déjà jugé de l’efficacité des armes occidentales et notamment américaines. C’est muni de fusils Peabody Martini en 11.43x59R et de Winchester qu’ils répondent aux russes à la bataille de la Plevna (1877). Le Peabody Martini va très bien pour les engagements à grande distance et son calibre d'obusier convient très bien pour freiner les ardeurs de la cavalerie. Les Winchester à répétition font merveille dans le combat rapproché.

Forts de cette expérience, ils recherchent donc logiquement une arme qui fasse les deux et passent un contrat avec la firme Mauser (le début d’une longue histoire d’amour).
Ce sera le modèle Mauser 1871/84 M1887 en 9.5x60R. Cette munition, pure création de la firme Mauser, leur est présentée comme le must de ce qui se fait en matière de munition à poudre noire, un aboutissement. Elle restera surtout dans l’histoire comme la dernière munition réglementaire à poudre noire. Après, on va, très vite, passer à la PSF.

Le contrat est bien ficelé. Il prévoit qu’en cas d’évolution importante dans le monde de l’armement la commande puisse être modifiée en conséquence. De fait, prévu au départ pour 700 000 armes, seules environ 220 000 seront produites et livrées.

Arme intéressante donc. Il suffira de quelques modifications, du passage à la poudre sans fumée, de l’adoption du chargeur « normal » ou de la lame chargeur dans un puit de chargement (le magasin tubulaire est long à recharger et n’est pas prévu pour les balles pointues modernes) pour obtenir le père de tous les fusils ultérieurs dont l’architecture gagnera le monde entier dont les Etats Unis.
Arme à culasse mobile, à répétition, à calibre puissant mais déjà réduit, solide, rustique,etc.
Une des plus ultimes armes de transition :


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ne cherchez pas, çà veut simplement dire: "Waffenfabrik Mauser Oberndorf a/Neckar-DeutcheReich" et le n° de l'arme.

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un turc tout nu!

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et avec son lot de ( rares) munitions:


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Toujours aussi intéressant, bravo
Et allez, j' ose le demander:
T' aurais pas une cartouche à vendre des fois ?

Celui-là je ne le connaissais pas, merci !

Papysharps a écrit:T
T' aurais pas une cartouche à vendre des fois ?

MP envoyé.

et puis, outre Quiévrain , on ne dit pas des fois, mais "une fois"!

Les derniers "Poudre Noire", avec une belle puissance d'arrêt ! A l'époque chaque état voulait sa munition propre afin qu'au combat l'ennemi ne lui pique ses stocks. Le bonheur des collectionneurs (et des fabricants) et le casse-tête de l'Intendance.

Dun

sans parler de ceux qui s'évertuent à faire revivre ses escopettes!!!!

rantanplan a écrit:

Papysharps a écrit:T
T' aurais pas une cartouche à vendre des fois ?

MP envoyé.

et puis, outre Quiévrain , on ne dit pas des fois, mais "une fois"!

MP envoyé, une fois...

encore bravo et merci pour l'excellente présentation de ce arme

bonsoir si tu aimes les mauser en voici un mauser71 de hulland

Magnifique Dan,
Je ne peux que répéter ce que je dis souvent:
Ces armes ont une âme et sont pour moi beaucoup plus désirables que les armes modernes.
Cette carabine de Uhlan est je suppose ce qu' on appelle un mousqueton de cavalerie ?
Et c est bien du 11 mm ?

il est Magnifique

"D’autant que celle-ci a été fabriquée dans le Far East et qu’elle était destinée au very, very Far East et que selon toutes vraisemblances elle n’a jamais été baptisée avec autre chose que du raki…"
à force d'aller vers l'est tu finiras par arriver à l'ouest!le deux sont de très belles pièces,vous les faites tirer ou les munitions sont introuvables et pas faisables?

on trouve des douilles pour faire revivre le 9.5x60R chez:
http://www.johannsen-jagd.de/data_de/katalog/katalog.php

le problème, c'est le prix....

le 11mm Mauser est plus facile à faire parler et plus économique

dan wesson a écrit:bonsoir si tu aimes les mauser en voici un mauser71 de hulland

cette splendide carabine Mauser de cavalerie Mle 1871 mériterait à elle seule un reportage photo.
si de plus elle est régimentée Ulhan