Polar Navajo

Cet été un ami m'a prêté une série de polar écrit par un auteur américain, Tony Hillerman. Cet auteur s'est spécialisé dans le polar etnique, et en particulier les aventures de deux vaillants policiers de la Police Tribale d'Arizona.
Les héros sont d'origine Navajo et les récits s'écoulent au rythme lent des grandes lignes droites traversant les paysages désertiques. L'ambiance est là, avec la psychologie particulière due aux racines des intervenants, des coutumes et des vieilles histoires de famille Navajo, Hoppi ou Zuni...
L'intérêt du polar pour découvrir tout un monde pas si oublié que ça; à lire absolument
http://www.peterthorpe.net/hillermanmap.html

une quinzaine de titre en poche chez Payot / Rivages noirs .

Merci Genza,
Je me laisserais bien tenter...

J'ai lu les onze premiers ouvrages de "la voie de l'ennemi" à "les clowns sacrés" puis j'ai fini par laissé tomber.
J'ai adoré les premiers puis ensuite j'ai trouvé que ça devenait répétitif et que certains ouvrages sentaient la commande mais je les conseille à tout ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la vie des Navajos.

merci pour l'idée c'est tentant...

Le polar, y'a que ça de vrai !



J'ai lu "Là où dansent les morts" de Hillerman. Très beau roman noir contemplatif plein de subtilités.

Le seul truc, c'est l'éditeur français qui a collé cette couverture sur mon édition :



Un tipi des plaines pour une histoire censée se passer dans une réserve Navajo...

Je viens de finir "Les Clowns Sacrés" et j'ai bien aimé la scène où le flic navajo enmène son collègue cheyenne au drive-in pour voir "Les Cheyennes" de John Ford; il lui révèle que les figurants sont en fait Navajo et que les dialogues des cheyennes en v.o. sous titrées en anglais n'ont rien à voir avec le sujet du film, les figurants Navajo divaguant dans leur langue sur des sujets scabreux, d'où l'hilarité des spectateurs Navajo pour qui le film est devenu "culte" ...

histoire vrai ?

Sur un forum de discussion évoquant le film Windtalkers (histoire des soldats américains d'origine indienne utilisés pendant la seconde guerre mondiale pour les messages codés en langue indienne intraduisible par les japonais), on trouve ce commentaire qui confirme cela :

If you ever get the chance to watch the "Cheyenne Autumn" with a Navajo speaker it is much funnier (a J. Ford movie shot in Monument Valley). The spoken Navajo in the film has nothing to do with the story line, and some of the indians dialogs are very insulting to the white actors (The director said "speak Indian", he didnt say what to say!). It plays on the Big Rez much like "The Rocky Horror Picture Show" with everybody speaking the Navajo language parts, and howling with laughter.

Hillerman étant réputé pour la qualité de ses reportages ethniques dans ses romans noir, j'imagine qu'il n'a pas utilisé une info de seconde zone et que cette anecdote est tout-à-fait vraie...

merçi Chewie pour l'info

beaucoup d'anecdotes et de détails ethniques dans ces bouquins passionants

J'arrive un peu tard sur le sujet, mais je confirme absolument l'intérêt des romans de Tony Hillerman. Je suis fan depuis des années. Ce que j'apprécie aussi, au-delà de tout ce qu'on apprend sur la culture navajo, c'est que les personnages évoluent, vieillissent, et vivent leurs vies sans rester (comme c'est souvent le cas avec d'autres auteurs) coincés pour leur éternité de papier à un âge indéterminé, et sans autre vie que des enquêtes plus ou moins répétitives. Les héros des deux séries (Joe Leaphorn et Jim Chee) en arrivent après quelques livres à travailler ensemble, y compris après le départ à la retraite de Leaphorn.

C'est une des raisons pour lesquelles j'aime bien aussi (dans un style très différent) le commissaire Wallender de Henning Mankell.