Revue du SAA Cattleman Uberti calibre .380 à blanc

Comme je vous l'avais annoncé, il est arrivé ce matin avec le sourire de ma factrice préférée. Et comme promis, je vous en propose une petite revue de détail vu qu'on pose régulièrement des questions sur ce type de répliques à blanc c'est l'occasion d'y répondre en détail... et en images.

Pour rappel, j'ai acquis cet exemplaire sur un autre forum, à une personne qui le vendait comme neuf, n'ayant jamais tiré et ayant juste servi de décoration, ce qui, à l'ouverture du paquet se confirme vu son état exceptionnel.





Comparé aux répliques Uberti à cartouches, on retrouve la même qualité de finition avec un poids légèrement supérieur, dû vraisemblablement au matériau utilisé pour boucher partiellement le canon. On retrouve également les marquages habituels de la marque. Le canon porte sur le dessus la mention du modèle 1830 (appellation commerciale du Cattleman à blanc)



En façade de la carcasse on retrouve le logo Uberti et le numéro 16102 qui est la référence catalogue du modèle chromé (nickelé ?)



Coté gauche, les habituelles mentions des brevets de 1871 et 1872



Le démontage partiel s'avère aussi aisé que sur les répliques à cartouches. Les têtes de vis sont intactes sauf celle du ressort bilame qui porte des traces de démontage. S'agissant d'une production récente, seul le barillet ne peut pas être démonté. L'axe est apparemment bloqué par une goupille mais elle n'est pas visible à l'oeil. Par contre, la façon dont l'arme est conçue ne posera pas de problème pour son nettoyage.



Le démontage permet d'accéder aux marquages intérieurs, à savoir: le numéro de série, le code année (C.I) et les poinçons d'épreuve. A noter qu'à côté du poinçon du banc d'épreuve de Gardonne, on voit que l'arme a été éprouvée à la poudre sans fumée, poinçon que l'on retrouve aussi sur le canon, ce qui semble confirmer qu'Uberti utilise les mêmes carcasse pour ses armes à cartouche et ses armes à blanc. A noter au passage l'état de propreté des pièces qui confirme que l'arme n'a jamais été utilisée.





Une curiosité dont je n'ai pas la signification: le bâti de crosse porte bien le même numéro de série que les autres pièces mais est frappé des lettres A.U (peut-être Aldo Uberti ?)



Question qui revient souvent lorsqu'on parle de ce type de répliques, les chambres percées en décalé... Uberti ne déroge pas à la règle mais je trouve pour ma part que sur ce modèle ça ne choque pas (trop) quand on regarde de face. De toute façons il faut regarder l'arme de près ce que l'on fait rarement en reconstitution.



Autre particularité intéressante: sur la plupart des armes à blanc, le perçage en décalé interdit l'utilisation du poussoir d'éjection des cartouches, ce qui n'est pas le cas ici.



Je n'ai d'ailleurs pas encore parlé du tir et des cartouches utilisée qui sont du calibre .380 (9mm) Rk (R pour bourrelet, les Pk étant celles pour pistolets automatiques)



Dernier détail intéressant, le canon est bouché sur les 2/3 de sa longueur mais relativement loin de la bouche ce qui évite l'horrible bouchon rouge vif qu'on trouve habituellement sur les répliques à blanc, d'où un réalisme vraiment amélioré.



Autre avantage, l'interchangeabilité des pièces avec les autres modèles Uberti. Je peux par exemple intervertir sans problème les crosses de mes deux modèles, la visserie et les pièces internes sont également compatibles.

Voilà pour la revue de cette (non) arme de très belle finition et d'une qualité incomparable face aux productions de chez Bruni par exemple (130 € environ) dont le corps est en zamac et qui ne comportent pas de verrou d'indexation ce qui fait que le barillet tourne à vide tant que l'arme n'est pas au cran d'armé... Beaucoup mieux  également que le modèle de chez Weirhauch (300 € environ), dont le barillet est démontable mais dont le niveau de finition est loin d'égaler celui d'Uberti. Le prix de ce modèle en neuf, quand on arrive à le trouver, est effectivement plus élevé, de l'ordre de 600 € mais avec un peu de chance on peut encore en dégoter comme moi en occasion pour la moitié du prix neuf, ce qui le ramène au niveau de prix des productions plus bas de gamme, avec une possibilité de le revendre à terme sans y laisser trop de plumes.

Mais pour l'instant pas question de revente ! il a rejoint son grand frère en 44-40 et je peux enfin dire sans malice que j'en ai... une belle paire  



Let's call it a day boys !  

Belle réplique à blanc et dans un état comme neuf.

C'est vraiment dommage que les répliques à blanc modernes ne soient plus entièrement démontables et que les chambres ne soient pas alignées.

J'ai deux SAA à blanc des années 1970 de la marque Italienne Adler et à l'époque ils étaient encore démontables. De plus quelque chose d'original avec cette marque c'est qu'ils étaient livrés avec deux barillets, un en .380 et l'autre en .22.

Le Adler 4.75":



Le Adler 7.5":



Les 2 barillets vus de l'avant et de l'arrière:

Il est beau, il brille comme un miroir de b.....

merci pour la revue détaillée

le Molvanien a écrit:Il est beau, il brille comme un miroir de b.....

merci pour la revue détaillée

Avec la crosse en corne de manech il en jette bien aussi et puis avec celui là quand je vais à Carchet (70 km d'ici + changement de département), si je me fais arrêter par les schtroumfs, c'est plus facile à justifier qu'avec mon 1858 et mon bidon de PN

@ LauCass: pour ce que j'en fais, le barillet démontable présente peu d'intérêt, quant aux chambres alignées aucun bien au contraire. Pour le reste j'ai le même en 44-40 qui va très bien pour culbuter les quilles à 25 mètres

J’aime bien ce forum on y constate régulièrement que ses membres ont gardé une âme d’enfant.

Lakota

Des vrais mômes.

Quand on aura perdu le pouvoir de s'émerveiller c'est qu'on sera devenu des vieux schnock.