journal de voyage de traite 1737

Je vous avez parlé dans un post bien antérieur d'un projet de réaliser un faux journal de voyage relatant une expédition de traite
l'ensemble est bien documenté grâce aux archives du Québec et autres récits de voyage en Nouvelle France.
Il n'y a de fictionnel que les personnages ....

cela commence à l'Ile de Montréal jusqu'à la pointe de Chagouamigon et ses grands alentours,
l'action se situe en 1737/38
le départ a lieu le 21 juin  l'ensemble des personnages hiverneront dans le pays d'en haut comme l'on dit à l'époque.

elle est relatée en vieux français à la plume tout d'abord puis au stylo encre plume d'oie pour plus de confort...
et accompagnée d'aquarelles
le tout sur papier vieilli
j'ai réalisé 106 pages et l'action est, à ce stade à l'automne,
je compte aller jusqu'aux premières neiges  pour clore ce premier volume
et commencer un second pour l'hivernage et je pense pousser un peu plus au nord après le dégel..
je relirais de cuir vieilli les volumes quand ils seront terminés,  l'un après l'autre...

je vous présente les premières pages :



















si ça vous dit je posterai la suite ...

bonne lecture




;;;

Tout simplement fantastique ! ! ! !Pas de Kill ; cela est trop médiocre par rapport à l'oeuvre . . . .

Excellent , j'adore ce genre de document et j'imagine la somme de documentation et le temps que tu as dû y consacrer.

Je suis très admiratif  des détails  comme le papier vieilli, la calligraphie et la fraîcheur des aquarelles . Un grand Bravo !

Il me semble à la couleur que tu es même allé jusqu'à utiliser de l'encre ferro-gallique comme Phebus l'aurait fait au 18e s. ?

Simon c'est tout simplement Magnifique !!!

Superbe travail mon cher Simon

JS a écrit:

Il me semble à la couleur que tu es même allé jusqu'à utiliser de l'encre ferro-gallique comme Phebus  l'aurait fait au 18e s. ?

non j'utilise de l'encre de chine et de l'encre de cartouche vendue avec le stylo plume d'oie...
mais je pensais remplir une cartouche vide avec de l'encre de chine via une seringue.
la couleur et la matière de l'encre de chine est en effet très proche de celle ferro gallique .

commodité de lecture :
le S ressemble à un F minuscule dont les boucles sont inversées l'une par rapport à l'autre,
les accents  sont remplacés par un S, exemple hospital, estranger, queste,
le F minuscule a les deux boucles dans le même sens,
le i est tantôt un i tantôt un y .... au petit bonheur la chance.....
j'étais s'écrit j'estois ou j'estoys,
ils étaient : ils estoient ou estoyent,
certains mots ont changés depuis ainsi:
provisions se disait provendes
perles en verre : rassade
gibier : venaison,
commercer : traiter ou traictter ou trayter,
habits : vesture
etc
mais rien de bien compliqué pour nous qui sommes allés à la vieille école
à plus

C'est un travail magnifique et colossal.

J'ai tout lu de A à Z avec grand plaisir et comme à la maison, j'ai toujours eu des bouquins au moins aussi vieux voir plus, je n'ai strictement eu aucun souci de lecture.
J'ai bien aimé la recette du pémican cher à Oumpah-Pah et si contrariant pour l'estomac de son frère de sang Hubert de la Pâte Feuilletée dit Double Scalp!

Ce souvenir d'une BD de Pilote, ne nous rajeunit pas

SUPERBE !

la suite :

Un kill serait ridicule par rapport à tout le travail que ce Journal de Traite représente.
Simon tu es vraiment un artiste, non seulement tu imagines le tout mais de plus tu le réalises et lui donne vie.
Que ce soit pour la caligraphie, le dessin, l'histoire ou l'écriture en vieux français tu as toute l'admiration d'un habitant de la Belle Province.
De plus ton journal me ramène des souvenirs fabuleux de notre dernier passage à Tadoussac et la visite du poste de traite. Nous y avions découvert l'histoire des premiers  colons et de la vie de l'indien blanc Etienne Brûlé.

La vie d'Etienne Brûlé et des références de livres:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Br%C3%BBl%C3%A9

Voir le paragraphe Tadoussac et la Grande Alliance:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_de_Champlain

Encore un gros merci Simon, car en plus du plaisir de la lecture de ton journal de traite tu ravives des super souvenirs.

Prends soin de toi
Nevada Smith

merci Nevada !!
ça me touche !!!
je connais l'aventure d'Étienne Brulé, celle de Radisson, de Trudeau et de Tanner
mais aussi de lark et Lewis
pour des aventures c'est des aventures !!!!

Vraiment trés sympa ce concept, de plus cela permet d'accessoirisé une malle de voyage et de rendre plus vrai que nature une éventuelle nature morte !

Erugbyman a écrit:Vraiment trés sympa ce concept, de plus cela permet d'accessoirisé une malle de voyage et de rendre plus vrai que nature une éventuelle nature morte !

c'est ça !! j'ai envie d'en faire deux "tomes" à placer dans un écritoire 18eme que m'a laissé mon grand père avec encrier, plumes et un pistolet silex....

Simon Girty a écrit:

Erugbyman a écrit:Vraiment trés sympa ce concept, de plus cela permet d'accessoirisé une malle de voyage et de rendre plus vrai que nature une éventuelle nature morte !

c'est ça !! j'ai envie d'en faire deux "tomes" à placer dans un écritoire 18eme que m'a laissé mon grand père avec encrier, plumes et un pistolet silex....

Et bien je suis pressé de voir ça !

faudra attendre la fin de l'écriture du 2eme tome ...
le relookage de l'écritoire
etc

au minimum ....

Simon Girty a écrit:faudra attendre la fin de l'écriture du 2eme tome ...
le relookage de l'écritoire
etc

au minimum ....

Au minimum un certain temps sans doute ???

Vraiment un travail superbe... tu devrais penser à le faire éditer une fois fini...
Je commande de suite !

genre album photos ? pourquoi pas je vais y penser ...
en attendant, la suite est ici :
https://repliquesoldwest.superforum.fr/t15885-suite-1-du-journal-de-traite

Simon Girty  

Excellente idée l'écritoire pour ranger tes manuscrits, un objet vraiment unique.

As-tu pensé à la micro édition quand tout sera terminé, quelques exemplaires imprimés sur un papier lourd de qualité genre velin d'arche après avoir scanné les feuilles manuscrites et pourquoi pas quelques retouches d'aquarelle .
Je verrai bien une impression seulement des pages ,libre à toi de  les mettre  dans une couverture maison ou une chemise avec les matériaux nobles que tu utilises habituellement.

Je serai acheteur d'un de ces ouvrages s'ils voyaient le jour.

En tout cas bravo à toi, kill et rekill.

Formidable

enzmatt a écrit:Formidable

Pourquoi pas moi aussi !!

merci pour l'idée Clifou,
j'en suis à plus de 100 pages
l'action se déroule en automne et j'aimerais parler aussi de l'hivernage et ensuite de la débâcle au printemps et retour à Montréal pour le narrateur
à vue de nez, ça devrait faire encore une centaine de pages....
donc deux tomes dune centaine de pages chacun
chaque page mesure 23 X 17 cm environ
le feuillet qui comporte donc 4 pages recto verso fait 34 X 23 cm environ


pour ce qui est du papier vélin d'arches :
il n'existe que des feuilles 56 X 76 cm.... ou des rouleaux , donc faudrait découper au format...
25 feuilles 200 g/m2 : 115 euros
ou bien :
bloc de papier aquarelle 300g/m2 grain fin, 18 X 24 cm : 10 feuilles : 12,95 euros
plus le scan, l'impression, les retouches ...
c'est quasiment une édition d'art !!
ça risque de mettre l'ensemble à un prix de vente fort élevé....

non ?

Au début du Journal Phebus de Beauregard parle des objets de traite  : couteaux, pics , haches .
Je m'étais beaucoup intéressé à ces couteaux qui étaient fabriqués en France et envoyés par tonneaux entiers dans la Belle Province pour servir de "monnaie d'échange" .
Un ami canadien , Kevin Gelinas a fait des recherches à partir de lames trouvées au détecteur de métaux autour des forts proches de Trois Rivières .

Grâce aux poinçons présents sur les lames ,il a pu retrouver l'endroit où avaient été forgés les couteaux :  Le Chambon Feugerolles , tout près de Saint Etienne.    Ces couteaux pliants étaient très simples, pas de ressort , et encore moins de verrouillage de lame . La lame possède juste une lentille ( obtenue lors du forgeage de la lame ) la lame pivote sur un axe et la lentille bloque son ouverture vers l'arrière . Le manche est en bois , un simple trait de scie loge la lame lorsqu'elle est repliée , et un clou riveté sert d'axe  .  Le manche avait une vague forme de jambe féminine, ce qui avait valu à ces couteaux le nom de Jambettes de Saint Etienne.



La lame mesurait environ 10 cm


Ce qui m'a surpris sur ces deux lames que l'ami Kevin m'avait envoyées, c'est la faible épaisseur : 1,6 mm  . mais cela s'explique par la rareté de l'acier à l'époque : Il fallait que ces couteaux soient bon marché et le but n'était pas qu'ils soient très durables...au contraire    L'intérêt des coureurs de bois était d'en échanger un minimum contre un maximum de fourrures .  Le cours usuel tournait entre 10 et 12 jambettes pour une peau de castor


Il y a fort à parier que le couteau  que le sieur de Beauregard  avait dans sa poche était plutôt un Eustache . Couteau qui était également fabriqué à St Etienne , mais qui possédait une virole en acier pour renforcer le manche et était plus luxueux que les jambettes.

merci !!!!!!