Ce fût une extermination
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Répliques Old West :: EGLISE :: L'école
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Ce fût une extermination
Au cours des années 1860, les compagnies de chemin de fer et les militaires avaient entamé leur progression vers l’Ouest, et on avait besoin de viande pour se nourrir. Les unes comme les autres firent appel au service de chasseurs de bison professionnels pour les ravitailler, au rang desquels on trouve William Frederick Cody, quelques années avant d’être élevé au rang de héros national, une réputation obtenue dans une large mesure grâce à ses exploits de tueur de bisons qui lui valut également son surnom de Buffalo Bill. Pour cinq cents dollars par mois, Cody tuait donc des bisons, et au cours des dix-huit mois durant lesquels il chassa pour le compte de la Kansas Pacific, il en décima environ quatre mille deux cent quatre-vingts. Il commença alors à jouir d’une renommée régionale assez semblable à celle dont jouissaient les célèbres tueurs de l’Est, élevés au rang de héros. Et lors d’un concours organisé en vue de départager ceux qui pourraient abattre le plus de bisons en une seule journée, il l’emporta sur un certain Billy Conistock sur le score de soixante-neuf à quarante-six.
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William Frederick « Buffalo Bill » Cody, le plus célèbre des tueurs de bisons. Buffalo Bill standing with rifle, circa 1910
Source : Wikimedia, Domaine public
La réputation grandissante de Cody en tant que tueur de bisons, conjuguée aux rumeurs, qui commençaient à se répandre, disant que les ressources de cet imposant gibier ne seraient probablement pas illimitées, provoquèrent l’augmentation d’expéditions de chasse au départ de l’Est et de villes comme Chicago, St Louis et Kansas City. Les chasseurs enthousiastes se déplaçaient à présent dans le confort de wagons de luxe mis à disposition par les compagnies ferroviaires. Cody fut à une occasion le guide d’une expédition chamarrée qui partit de New York City, en 1871, et dont la première étape fut un arrêt à Chicago, au zoo du parc Lincoln, afin de montrer aux participants à quoi pouvait bien ressembler un vrai bison bien vivant. Au Nebraska, ils en débarquèrent pour s’enfoncer au cœur des plaines .en formant un convoi hétéroclite composé d’ambulances de l’armée, reconverties en chenils roulants pour les lévriers, d’un chef cuisinier français, de serviteurs en livrée, de porcelaine de Chine et d’argenterie raffinées, ainsi que de trois cents soldats du 5ème de Cavalerie par mesure de précaution, au cas où ils seraient amenés à découvrir également à quoi pouvait bien ressembler de vrais Indiens bien vivants.
C’est au même moment que les tanneurs américains, britanniques et6 allemands arrivèrent à la conclusion que les bisons valaient bien plus que les trophées ostentatoires qu’en prélevaient les aristocrates, et même plus que les peaux brutes utilisées jusqu’alors pour les attelages, les déplacements en traîneau ou les chauds manteaux portés sur la Frontière. Ils avaient élaboré une méthode permettant de tanner les peaux de bison pour en obtenir du cuir de toute première qualité. Le Nouveau Monde trouvait ainsi là une autre manière d’être exploité, et la nouvelle que désormais les négociants achèteraient des peaux toute l’année, qu’elles aient ou non leur fourrure d’hiver, se répandit comme une traînée de poudre. Journaux et affiches contribuèrent à propager et amplifier cette information, et à l’été 1872 on assista à une ruée vers l’or d’un genre nouveau ; une ruée dont le théâtre était cette fois les Plaines, les chasseurs endossant le rôle des mineurs, les troupeaux tenant lieu de veines aurifères et les bisons celui de pépites.
C’est alors que surgit une technologie remarquablement sophistiquée qui allait rapidement faire passer cette nouvelle activité du stade artisanal à une véritable industrie. Les fabricants d’armes à feu Remington et Sharps mirent tous deux au point de puissants fusils, de gros calibre, qui devinrent les armes de prédilection des chasseurs. Aujourd’hui, quand on les voit aussi bien astiqués et entretenus qu’une batterie de cuisine, gisant inertes, telles des momies, dans les vitrines des musées de l’Ouest, on a une vision édulcorée de l’ingéniosité effrayante alors à l’œuvre en Amérique du nord. Surtout quand on sait que c’était là de véritables monstres, d’une redoutable efficacité dans leur vocation létale, dont le canon, approchant le mètre de long, concentrait assez de puissance pour stopper net un bison dans sa course. Les balles que ces fusils propulsaient, grosses et lourdes, étaient également molles, et elles causaient pour cela de terribles dégâts. En effet, lorsqu’elles touchaient leur cible, elles s’aplatissaient sous l’impact, puis, poursuivant leur course sous forme de galette, elles arrachaient les entrailles de l’animal rencontrées sur leur chemin. Équipées de lunette de visée, et montées sur des trépieds démontables, ces armes étaient des outils plus que satisfaisants pour accomplir la besogne qu’on en attendait.
Et satisfaits, les hommes qui traquaient les bisons, bien tapis quand ils mettaient en joue leur proie en les alignant avec le collimateur de leur lunette, l’étaient aussi. Un bon chasseur de bisons et son équipe d’écorcheurs pouvaient en traiter jusqu’à soixante par jour. Au début des années 1870, ils mirent au point la méthode de la chasse immobile, une manière plus efficace et rentable de tuer un grand nombre de bêtes sans avoir à les poursuivre. Le chasseur, soigneusement dissimulé, choisissait une cible potentielle et la touchait à l’abdomen, infligeant une blessure qui, bien que mortelle, prolongeait l’agonie de l’animal avant qu’il meure. Les affres de sa mort avaient pour effet d’attirer les autres membres de cette curieuse espèce qui s’attroupaient autour de la victime pour observer ce qui se passait. Le chasseur pouvait alors faire feu sur un autre bison, choisi dans le même périmètre au sein du groupe ainsi formé, et continuer ainsi jusqu’à ce que tous ceux qui s’étaient attroupés soient tués, ou qu’il tombe à court de munitions. Un certain Thomas C Dixon, mentionné par David Dary, aurait ainsi tué cent vingt bisons en quarante minutes avec cette méthode de chasse immobile.
Naturellement, les tribus des Plaines se plaignirent de ce carnage, autant auprès des autorités qui représentaient le gouvernement que des militaires, mais ceux-ci balayèrent ces doléances d’un revers de main. En effet, la politique d’extermination des Amérindiens était alors à l’œuvre, et ils voyaient dans l’extermination des bisons un raccourci évident pour parvenir à cette fin. Les Blancs faisaient presque toujours remarquer aux chefs venus se plaindre que de nombreux membres de leur propre peuple faisaient aussi du commerce de peaux, ajoutant que leurs craintes de voir les bisons disparaître étaient insensées. Lorsque des chasseurs de Dodge City demandèrent à l’officier commandant Fort Dodge s’il pensait qu’ils pouvaient ou non pénétrer en territoire indien pour y poursuivre un troupeau, ils s’entendirent répondre : « Les gars, si j’étais un chasseur de bisons, je les chasserais où qu’ils se trouvent. »
Ce même officier, le colonel Richard I Dodge, nous a laissé un témoignage de première main sur l’extermination des troupeaux du sud du pays :
- En 1872, j’étais en poste à Fort Dodge, en Arkansas, et j’ai participé à de nombreuses parties de chasse. On ne prêtait pas particulièrement attention aux bisons, quand bien même nos sorties nous en faisaient traverser des groupes innombrables, et on n’en abattait qu’un ou deux, pour la viande, quand c’était nécessaire, à moins d’être accompagné par des étrangers. À l’automne de cette année-là, trois gentlemen anglais se joignirent à moi pour une brève sortie, et dans leur excitation ils abattirent plus de bisons qu’il en aurait fallu pour ravitailler tout un régiment. À des kilomètres à la ronde de notre position, ils étaient en fait si nombreux qu’ils gâchèrent notre plaisir de chasser, car ils nous empêchaient de traquer tout autre gibier.
À l’automne 1873, je repartis au même endroit avec les mêmes gentlemen. Là où l’année précédente il y avait des myriades de bisons, il y avait à présent des myriades de carcasses pourrissantes. L’air empestait d’une odeur fétide qui soulevait le cœur, et la vaste plaine […] n’était plus qu’un endroit putride, désolé, mort.
En octobre 1874, j’effectuai un bref déplacement à travers la région à bisons située au sud de la caserne Sidney. J’y croisai bien quelques bisons, mais il me sembla que les chasseurs les dépassaient en nombre.
Dodge estima qu’au cours des trois années dont il parle, « au moins cinq millions de bisons furent massacrés pour leur peau ».
En 1880, la chasse était terminée dans les Plaines du Sud. Pour incroyable que ça puisse paraître, tous les bisons avaient disparu. Mais au nord, de l’autre côté de la voie de chemin de fer, subsistaient de grands troupeaux au Montana, au Wyoming, et dans les régions occidentales du Territoire du Dakota. Les chasseurs partirent alors là où se trouvaient les bisons. À compter de ce moment, comme si on réalisait que la fin était proche, la tuerie reprit de plus belle. Deux cent mille peaux prirent la route des tanneries en 1882. Mais ce fut à peu près tout, car dès 1883 seul un quart emprunta le même chemin, et l’année suivante ce chiffre dégringola à trois malheureuses centaines.
Et ce fût la fin d’une époque
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William Frederick « Buffalo Bill » Cody, le plus célèbre des tueurs de bisons. Buffalo Bill standing with rifle, circa 1910
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La réputation grandissante de Cody en tant que tueur de bisons, conjuguée aux rumeurs, qui commençaient à se répandre, disant que les ressources de cet imposant gibier ne seraient probablement pas illimitées, provoquèrent l’augmentation d’expéditions de chasse au départ de l’Est et de villes comme Chicago, St Louis et Kansas City. Les chasseurs enthousiastes se déplaçaient à présent dans le confort de wagons de luxe mis à disposition par les compagnies ferroviaires. Cody fut à une occasion le guide d’une expédition chamarrée qui partit de New York City, en 1871, et dont la première étape fut un arrêt à Chicago, au zoo du parc Lincoln, afin de montrer aux participants à quoi pouvait bien ressembler un vrai bison bien vivant. Au Nebraska, ils en débarquèrent pour s’enfoncer au cœur des plaines .en formant un convoi hétéroclite composé d’ambulances de l’armée, reconverties en chenils roulants pour les lévriers, d’un chef cuisinier français, de serviteurs en livrée, de porcelaine de Chine et d’argenterie raffinées, ainsi que de trois cents soldats du 5ème de Cavalerie par mesure de précaution, au cas où ils seraient amenés à découvrir également à quoi pouvait bien ressembler de vrais Indiens bien vivants.
C’est au même moment que les tanneurs américains, britanniques et6 allemands arrivèrent à la conclusion que les bisons valaient bien plus que les trophées ostentatoires qu’en prélevaient les aristocrates, et même plus que les peaux brutes utilisées jusqu’alors pour les attelages, les déplacements en traîneau ou les chauds manteaux portés sur la Frontière. Ils avaient élaboré une méthode permettant de tanner les peaux de bison pour en obtenir du cuir de toute première qualité. Le Nouveau Monde trouvait ainsi là une autre manière d’être exploité, et la nouvelle que désormais les négociants achèteraient des peaux toute l’année, qu’elles aient ou non leur fourrure d’hiver, se répandit comme une traînée de poudre. Journaux et affiches contribuèrent à propager et amplifier cette information, et à l’été 1872 on assista à une ruée vers l’or d’un genre nouveau ; une ruée dont le théâtre était cette fois les Plaines, les chasseurs endossant le rôle des mineurs, les troupeaux tenant lieu de veines aurifères et les bisons celui de pépites.
C’est alors que surgit une technologie remarquablement sophistiquée qui allait rapidement faire passer cette nouvelle activité du stade artisanal à une véritable industrie. Les fabricants d’armes à feu Remington et Sharps mirent tous deux au point de puissants fusils, de gros calibre, qui devinrent les armes de prédilection des chasseurs. Aujourd’hui, quand on les voit aussi bien astiqués et entretenus qu’une batterie de cuisine, gisant inertes, telles des momies, dans les vitrines des musées de l’Ouest, on a une vision édulcorée de l’ingéniosité effrayante alors à l’œuvre en Amérique du nord. Surtout quand on sait que c’était là de véritables monstres, d’une redoutable efficacité dans leur vocation létale, dont le canon, approchant le mètre de long, concentrait assez de puissance pour stopper net un bison dans sa course. Les balles que ces fusils propulsaient, grosses et lourdes, étaient également molles, et elles causaient pour cela de terribles dégâts. En effet, lorsqu’elles touchaient leur cible, elles s’aplatissaient sous l’impact, puis, poursuivant leur course sous forme de galette, elles arrachaient les entrailles de l’animal rencontrées sur leur chemin. Équipées de lunette de visée, et montées sur des trépieds démontables, ces armes étaient des outils plus que satisfaisants pour accomplir la besogne qu’on en attendait.
Et satisfaits, les hommes qui traquaient les bisons, bien tapis quand ils mettaient en joue leur proie en les alignant avec le collimateur de leur lunette, l’étaient aussi. Un bon chasseur de bisons et son équipe d’écorcheurs pouvaient en traiter jusqu’à soixante par jour. Au début des années 1870, ils mirent au point la méthode de la chasse immobile, une manière plus efficace et rentable de tuer un grand nombre de bêtes sans avoir à les poursuivre. Le chasseur, soigneusement dissimulé, choisissait une cible potentielle et la touchait à l’abdomen, infligeant une blessure qui, bien que mortelle, prolongeait l’agonie de l’animal avant qu’il meure. Les affres de sa mort avaient pour effet d’attirer les autres membres de cette curieuse espèce qui s’attroupaient autour de la victime pour observer ce qui se passait. Le chasseur pouvait alors faire feu sur un autre bison, choisi dans le même périmètre au sein du groupe ainsi formé, et continuer ainsi jusqu’à ce que tous ceux qui s’étaient attroupés soient tués, ou qu’il tombe à court de munitions. Un certain Thomas C Dixon, mentionné par David Dary, aurait ainsi tué cent vingt bisons en quarante minutes avec cette méthode de chasse immobile.
Naturellement, les tribus des Plaines se plaignirent de ce carnage, autant auprès des autorités qui représentaient le gouvernement que des militaires, mais ceux-ci balayèrent ces doléances d’un revers de main. En effet, la politique d’extermination des Amérindiens était alors à l’œuvre, et ils voyaient dans l’extermination des bisons un raccourci évident pour parvenir à cette fin. Les Blancs faisaient presque toujours remarquer aux chefs venus se plaindre que de nombreux membres de leur propre peuple faisaient aussi du commerce de peaux, ajoutant que leurs craintes de voir les bisons disparaître étaient insensées. Lorsque des chasseurs de Dodge City demandèrent à l’officier commandant Fort Dodge s’il pensait qu’ils pouvaient ou non pénétrer en territoire indien pour y poursuivre un troupeau, ils s’entendirent répondre : « Les gars, si j’étais un chasseur de bisons, je les chasserais où qu’ils se trouvent. »
Ce même officier, le colonel Richard I Dodge, nous a laissé un témoignage de première main sur l’extermination des troupeaux du sud du pays :
- En 1872, j’étais en poste à Fort Dodge, en Arkansas, et j’ai participé à de nombreuses parties de chasse. On ne prêtait pas particulièrement attention aux bisons, quand bien même nos sorties nous en faisaient traverser des groupes innombrables, et on n’en abattait qu’un ou deux, pour la viande, quand c’était nécessaire, à moins d’être accompagné par des étrangers. À l’automne de cette année-là, trois gentlemen anglais se joignirent à moi pour une brève sortie, et dans leur excitation ils abattirent plus de bisons qu’il en aurait fallu pour ravitailler tout un régiment. À des kilomètres à la ronde de notre position, ils étaient en fait si nombreux qu’ils gâchèrent notre plaisir de chasser, car ils nous empêchaient de traquer tout autre gibier.
À l’automne 1873, je repartis au même endroit avec les mêmes gentlemen. Là où l’année précédente il y avait des myriades de bisons, il y avait à présent des myriades de carcasses pourrissantes. L’air empestait d’une odeur fétide qui soulevait le cœur, et la vaste plaine […] n’était plus qu’un endroit putride, désolé, mort.
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Dodge estima qu’au cours des trois années dont il parle, « au moins cinq millions de bisons furent massacrés pour leur peau ».
En 1880, la chasse était terminée dans les Plaines du Sud. Pour incroyable que ça puisse paraître, tous les bisons avaient disparu. Mais au nord, de l’autre côté de la voie de chemin de fer, subsistaient de grands troupeaux au Montana, au Wyoming, et dans les régions occidentales du Territoire du Dakota. Les chasseurs partirent alors là où se trouvaient les bisons. À compter de ce moment, comme si on réalisait que la fin était proche, la tuerie reprit de plus belle. Deux cent mille peaux prirent la route des tanneries en 1882. Mais ce fut à peu près tout, car dès 1883 seul un quart emprunta le même chemin, et l’année suivante ce chiffre dégringola à trois malheureuses centaines.
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tranter 44- Couleur
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Re: Ce fût une extermination
C'est débectant !! !
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Longue Carabine- Quinte Flush
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Re: Ce fût une extermination
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Re: Ce fût une extermination
Belle présentation, félicitations!
Kill bien mérité
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Cordialement
Stéphane
"Brown Bear"
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Re: Ce fût une extermination
tranter 44 a écrit:Au cours des années 1860, les compagnies de chemin de fer et les militaires avaient entamé leur progression vers l’Ouest, et on avait besoin de viande pour se nourrir. Les unes comme les autres firent appel au service de chasseurs de bison professionnels pour les ravitailler, au rang desquels on trouve William Frederick Cody, quelques années avant d’être élevé au rang de héros national, une réputation obtenue dans une large mesure grâce à ses exploits de tueur de bisons qui lui valut également son surnom de Buffalo Bill. Pour cinq cents dollars par mois, Cody tuait donc des bisons, et au cours des dix-huit mois durant lesquels il chassa pour le compte de la Kansas Pacific, il en décima environ quatre mille deux cent quatre-vingts. Il commença alors à jouir d’une renommée régionale assez semblable à celle dont jouissaient les célèbres tueurs de l’Est, élevés au rang de héros. Et lors d’un concours organisé en vue de départager ceux qui pourraient abattre le plus de bisons en une seule journée, il l’emporta sur un certain Billy Conistock sur le score de soixante-neuf à quarante-six.
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William Frederick « Buffalo Bill » Cody, le plus célèbre des tueurs de bisons. Buffalo Bill standing with rifle, circa 1910
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La réputation grandissante de Cody en tant que tueur de bisons, conjuguée aux rumeurs, qui commençaient à se répandre, disant que les ressources de cet imposant gibier ne seraient probablement pas illimitées, provoquèrent l’augmentation d’expéditions de chasse au départ de l’Est et de villes comme Chicago, St Louis et Kansas City. Les chasseurs enthousiastes se déplaçaient à présent dans le confort de wagons de luxe mis à disposition par les compagnies ferroviaires. Cody fut à une occasion le guide d’une expédition chamarrée qui partit de New York City, en 1871, et dont la première étape fut un arrêt à Chicago, au zoo du parc Lincoln, afin de montrer aux participants à quoi pouvait bien ressembler un vrai bison bien vivant. Au Nebraska, ils en débarquèrent pour s’enfoncer au cœur des plaines .en formant un convoi hétéroclite composé d’ambulances de l’armée, reconverties en chenils roulants pour les lévriers, d’un chef cuisinier français, de serviteurs en livrée, de porcelaine de Chine et d’argenterie raffinées, ainsi que de trois cents soldats du 5ème de Cavalerie par mesure de précaution, au cas où ils seraient amenés à découvrir également à quoi pouvait bien ressembler de vrais Indiens bien vivants.
C’est au même moment que les tanneurs américains, britanniques et6 allemands arrivèrent à la conclusion que les bisons valaient bien plus que les trophées ostentatoires qu’en prélevaient les aristocrates, et même plus que les peaux brutes utilisées jusqu’alors pour les attelages, les déplacements en traîneau ou les chauds manteaux portés sur la Frontière. Ils avaient élaboré une méthode permettant de tanner les peaux de bison pour en obtenir du cuir de toute première qualité. Le Nouveau Monde trouvait ainsi là une autre manière d’être exploité, et la nouvelle que désormais les négociants achèteraient des peaux toute l’année, qu’elles aient ou non leur fourrure d’hiver, se répandit comme une traînée de poudre. Journaux et affiches contribuèrent à propager et amplifier cette information, et à l’été 1872 on assista à une ruée vers l’or d’un genre nouveau ; une ruée dont le théâtre était cette fois les Plaines, les chasseurs endossant le rôle des mineurs, les troupeaux tenant lieu de veines aurifères et les bisons celui de pépites.
C’est alors que surgit une technologie remarquablement sophistiquée qui allait rapidement faire passer cette nouvelle activité du stade artisanal à une véritable industrie. Les fabricants d’armes à feu Remington et Sharps mirent tous deux au point de puissants fusils, de gros calibre, qui devinrent les armes de prédilection des chasseurs. Aujourd’hui, quand on les voit aussi bien astiqués et entretenus qu’une batterie de cuisine, gisant inertes, telles des momies, dans les vitrines des musées de l’Ouest, on a une vision édulcorée de l’ingéniosité effrayante alors à l’œuvre en Amérique du nord. Surtout quand on sait que c’était là de véritables monstres, d’une redoutable efficacité dans leur vocation létale, dont le canon, approchant le mètre de long, concentrait assez de puissance pour stopper net un bison dans sa course. Les balles que ces fusils propulsaient, grosses et lourdes, étaient également molles, et elles causaient pour cela de terribles dégâts. En effet, lorsqu’elles touchaient leur cible, elles s’aplatissaient sous l’impact, puis, poursuivant leur course sous forme de galette, elles arrachaient les entrailles de l’animal rencontrées sur leur chemin. Équipées de lunette de visée, et montées sur des trépieds démontables, ces armes étaient des outils plus que satisfaisants pour accomplir la besogne qu’on en attendait.
Et satisfaits, les hommes qui traquaient les bisons, bien tapis quand ils mettaient en joue leur proie en les alignant avec le collimateur de leur lunette, l’étaient aussi. Un bon chasseur de bisons et son équipe d’écorcheurs pouvaient en traiter jusqu’à soixante par jour. Au début des années 1870, ils mirent au point la méthode de la chasse immobile, une manière plus efficace et rentable de tuer un grand nombre de bêtes sans avoir à les poursuivre. Le chasseur, soigneusement dissimulé, choisissait une cible potentielle et la touchait à l’abdomen, infligeant une blessure qui, bien que mortelle, prolongeait l’agonie de l’animal avant qu’il meure. Les affres de sa mort avaient pour effet d’attirer les autres membres de cette curieuse espèce qui s’attroupaient autour de la victime pour observer ce qui se passait. Le chasseur pouvait alors faire feu sur un autre bison, choisi dans le même périmètre au sein du groupe ainsi formé, et continuer ainsi jusqu’à ce que tous ceux qui s’étaient attroupés soient tués, ou qu’il tombe à court de munitions. Un certain Thomas C Dixon, mentionné par David Dary, aurait ainsi tué cent vingt bisons en quarante minutes avec cette méthode de chasse immobile.
Naturellement, les tribus des Plaines se plaignirent de ce carnage, autant auprès des autorités qui représentaient le gouvernement que des militaires, mais ceux-ci balayèrent ces doléances d’un revers de main. En effet, la politique d’extermination des Amérindiens était alors à l’œuvre, et ils voyaient dans l’extermination des bisons un raccourci évident pour parvenir à cette fin. Les Blancs faisaient presque toujours remarquer aux chefs venus se plaindre que de nombreux membres de leur propre peuple faisaient aussi du commerce de peaux, ajoutant que leurs craintes de voir les bisons disparaître étaient insensées. Lorsque des chasseurs de Dodge City demandèrent à l’officier commandant Fort Dodge s’il pensait qu’ils pouvaient ou non pénétrer en territoire indien pour y poursuivre un troupeau, ils s’entendirent répondre : « Les gars, si j’étais un chasseur de bisons, je les chasserais où qu’ils se trouvent. »
Ce même officier, le colonel Richard I Dodge, nous a laissé un témoignage de première main sur l’extermination des troupeaux du sud du pays :
- En 1872, j’étais en poste à Fort Dodge, en Arkansas, et j’ai participé à de nombreuses parties de chasse. On ne prêtait pas particulièrement attention aux bisons, quand bien même nos sorties nous en faisaient traverser des groupes innombrables, et on n’en abattait qu’un ou deux, pour la viande, quand c’était nécessaire, à moins d’être accompagné par des étrangers. À l’automne de cette année-là, trois gentlemen anglais se joignirent à moi pour une brève sortie, et dans leur excitation ils abattirent plus de bisons qu’il en aurait fallu pour ravitailler tout un régiment. À des kilomètres à la ronde de notre position, ils étaient en fait si nombreux qu’ils gâchèrent notre plaisir de chasser, car ils nous empêchaient de traquer tout autre gibier.
À l’automne 1873, je repartis au même endroit avec les mêmes gentlemen. Là où l’année précédente il y avait des myriades de bisons, il y avait à présent des myriades de carcasses pourrissantes. L’air empestait d’une odeur fétide qui soulevait le cœur, et la vaste plaine […] n’était plus qu’un endroit putride, désolé, mort.
En octobre 1874, j’effectuai un bref déplacement à travers la région à bisons située au sud de la caserne Sidney. J’y croisai bien quelques bisons, mais il me sembla que les chasseurs les dépassaient en nombre.
Dodge estima qu’au cours des trois années dont il parle, « au moins cinq millions de bisons furent massacrés pour leur peau ».
En 1880, la chasse était terminée dans les Plaines du Sud. Pour incroyable que ça puisse paraître, tous les bisons avaient disparu. Mais au nord, de l’autre côté de la voie de chemin de fer, subsistaient de grands troupeaux au Montana, au Wyoming, et dans les régions occidentales du Territoire du Dakota. Les chasseurs partirent alors là où se trouvaient les bisons. À compter de ce moment, comme si on réalisait que la fin était proche, la tuerie reprit de plus belle. Deux cent mille peaux prirent la route des tanneries en 1882. Mais ce fut à peu près tout, car dès 1883 seul un quart emprunta le même chemin, et l’année suivante ce chiffre dégringola à trois malheureuses centaines.
Et ce fût la fin d’une époque
Trander c'est une hausse crocodile que l'on voit ? sur le Sharps
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gringo- Quinte Flush
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Arme favorite : Sharps 45/70 45/90
Shoot : 10669
Kill : 529
Re: Ce fût une extermination
Merci Tranter c'est un post vraiment très intéressant et très bien fait.
Tu mérites largement ton kill.
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Nevada Smith- Full
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Age : 69
Localisation : Candiac, Province de Québec, Canada
Date d'inscription : 26/07/2012
Arme favorite : Schofield,Winchester
Shoot : 7741
Kill : 283
Re: Ce fût une extermination
Salut Tranter merci pour cet effort de partage sur une page d'histoire de ce pays cà nous change un peu. Les photos sont belles et le récit intéressant.
+1 pour celà.
Porte toi bien
PS: c'est tout de même moche tout ce qu'ils ont fait dans ce pays jusqu'à hisser des assassins et exterminateurs au rang de "héros"...
+1 pour celà.
Porte toi bien
PS: c'est tout de même moche tout ce qu'ils ont fait dans ce pays jusqu'à hisser des assassins et exterminateurs au rang de "héros"...
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trom xua snoc , vaste programme...
HONDO- Quinte Flush Royale
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Arme favorite : Du mal à me décider
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Re: Ce fût une extermination
Super intéressant et instructif (bien qu'aussi dérangeant)...., très cher Tranter 44.
... et magnifique Sharps.
Félicitations !!!!
Pour ce partage je te file un KILL plus que bien mérité.
Invité- Invité
Re: Ce fût une extermination
Gringo
Tranter c'est une hausse crocodile que l'on voit sur le Sharps ?
Effectivement c’en est une
Tranter c'est une hausse crocodile que l'on voit sur le Sharps ?
Effectivement c’en est une
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tranter 44- Couleur
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Shoot : 6859
Kill : 188
Re: Ce fût une extermination
Je trouve cela horrible.
donald duck- Brelan
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Kill : 7
Re: Ce fût une extermination
tranter 44 a écrit:Gringo
Tranter c'est une hausse crocodile que l'on voit sur le Sharps ?
Effectivement c’en est une
Pourquoi ?
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Re: Ce fût une extermination
gringo a écrit:tranter 44 a écrit:Gringo
Tranter c'est une hausse crocodile que l'on voit sur le Sharps ?
Effectivement c’en est une
Pourquoi ?
????????????????
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Re: Ce fût une extermination
Heureux dans ce temps de confinement que mon post vous ait intéressé
Portez vous bien
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Re: Ce fût une extermination
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Re: Ce fût une extermination
Je ne critiquais pas la hausse crocodile.
Je disais simplement que ce massacre était horrible.
Je disais simplement que ce massacre était horrible.
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Re: Ce fût une extermination
Les carabines et fusils Sharps contribuèrent à la disparition du bison : Un marchand nommé Biedell indiquait qu'il avait en 2 mois, vendu 100 fusils Sharps avec lesquels près de 10.000 bisons avaient été tués
Vers 1870 certains chasseurs de bisons avaient la réputation d'atteindre le chiffre de 3000 bisons tués par an.
Il est compréhensible que ce massacre n'ait pas laissé les indiens indifférents, le bison étant une de leur principale richesse.
En Juin 1874, un rassemblement de 1000 guerriers monte une attaque contre un campement de chasseurs de bisons situé à Adobe Walls.Parmi les 287 hommes et femmes armés de fusils Sharps se trouvait Bat Masterson, le futur Shériff de Dodge City
Billy Dixon célèbre chasseur de bisons de l'époque a raconté que grâce aux fusils Sharps en leur possession, les chasseurs purent soutenir le siège pendant 10 jours en tenant les indiens à distance grâce à la portée et à la précision des Sharps.
Au cours de ce siège Billy Dixon réalisa un tir d'une exceptionnelle précision : Un conseil de guerre des indiens s'était réuni à une distance réputée hors de portée.Dixon après avoir évalué la distance choisit comme objectif l'un des chefs Comanche, appuie son Sharp et tire...Le comanche est jeté à bas de sa monture comme s'il avait été foudroyé.
Après le siège, la distance fut mesurée par les témoins du tir : 937 pas séparaient le tireur de son objectif !!!!!
Vers 1870 certains chasseurs de bisons avaient la réputation d'atteindre le chiffre de 3000 bisons tués par an.
Il est compréhensible que ce massacre n'ait pas laissé les indiens indifférents, le bison étant une de leur principale richesse.
En Juin 1874, un rassemblement de 1000 guerriers monte une attaque contre un campement de chasseurs de bisons situé à Adobe Walls.Parmi les 287 hommes et femmes armés de fusils Sharps se trouvait Bat Masterson, le futur Shériff de Dodge City
Billy Dixon célèbre chasseur de bisons de l'époque a raconté que grâce aux fusils Sharps en leur possession, les chasseurs purent soutenir le siège pendant 10 jours en tenant les indiens à distance grâce à la portée et à la précision des Sharps.
Au cours de ce siège Billy Dixon réalisa un tir d'une exceptionnelle précision : Un conseil de guerre des indiens s'était réuni à une distance réputée hors de portée.Dixon après avoir évalué la distance choisit comme objectif l'un des chefs Comanche, appuie son Sharp et tire...Le comanche est jeté à bas de sa monture comme s'il avait été foudroyé.
Après le siège, la distance fut mesurée par les témoins du tir : 937 pas séparaient le tireur de son objectif !!!!!
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c
Ah oui, le mythe du tir miraculeux
Abattre une cible qui fait 60 cms de large ( dans le meilleur des cas ) à 1300 mètres .........
Abattre une cible qui fait 60 cms de large ( dans le meilleur des cas ) à 1300 mètres .........
Dernière édition par Jared MADDOX le Lun 16 Nov 2020 - 10:32, édité 2 fois
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Re: Ce fût une extermination
Aaaaah, le canon à l'horizontale pour un tir a 900 Yards ............
Sacré Tom
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Re: Ce fût une extermination
Pour compléter sur les Sharps
MODEL 1877 OVERBAUGH LONG RANGE RIFLE
Calibre 45/70
Canon rond de 760 mm - total 1190 mm
Poids 4.150kg
Je ne connaissais pas ce modèle au vu des différents forums visités, ces derniers ne présentant que les modèle 74, 75 et Borschard
Sharps Rifle Company ayant reçu des plaintes de tireurs à longue portée qui ont été contraints de limiter le poids des fusils à 10 livres par la NRA pour les fusils utilisés dans les compétitions, de sorte que Sharp a assemblé des canons plus légers au cadre lourd de 1874.
La solution a été introduite par Charles E.OVERBAUGH, le directeur des ventes chez Sharps Rifle Company, qui a redessiné le modèle de cadre 1874, en réduisant son poids et en permettant le montage de canons adaptés à la compétition.
Ainsi, le modèle de 1877 a été créé. Fabriqué avec une crosse de pistolet en noyer, un canon broché, un cadre forgé et un stetcher
Elle est équipée d'un vernier et d'un guidon ad hoc
Si Tom l’avait eu.......
MODEL 1877 OVERBAUGH LONG RANGE RIFLE
Calibre 45/70
Canon rond de 760 mm - total 1190 mm
Poids 4.150kg
Je ne connaissais pas ce modèle au vu des différents forums visités, ces derniers ne présentant que les modèle 74, 75 et Borschard
Sharps Rifle Company ayant reçu des plaintes de tireurs à longue portée qui ont été contraints de limiter le poids des fusils à 10 livres par la NRA pour les fusils utilisés dans les compétitions, de sorte que Sharp a assemblé des canons plus légers au cadre lourd de 1874.
La solution a été introduite par Charles E.OVERBAUGH, le directeur des ventes chez Sharps Rifle Company, qui a redessiné le modèle de cadre 1874, en réduisant son poids et en permettant le montage de canons adaptés à la compétition.
Ainsi, le modèle de 1877 a été créé. Fabriqué avec une crosse de pistolet en noyer, un canon broché, un cadre forgé et un stetcher
Elle est équipée d'un vernier et d'un guidon ad hoc
Si Tom l’avait eu.......
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