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Que faire de ses journées

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Message par gringo Dim 12 Avr 2020 - 14:42

Mon plaisir c'est aussi de penser et d'entretenir mes souvenirs   et la il me faut aussi un mouchoir Que faire de ses journées  52330450


Nostréa garriguéa

Le village s'étoffe ,tout s'agrandit , tout dépasse , tout bouche la vue , tout disparaît .
Notre garrigue s'estompe dans le paysage , avant a plusieurs lieux , avant imposante ,avant inquiétante , avant silencieuse , avant mystérieuse .
Maintenant visité, maintenant fouillée ,maintenant étouffée ,maintenant ignorée , maintenant violée, maintenant elle s'enfonce .
Des endroits vierges ,des endroits apaisant , des endroits vivants ,des endroits utiles.
Comme ses chemins ,ses sentiers ,ses blocs ,ses roches ,ses crevasses ,ses grottes , sa vie.
Des nom comme avaussiers , comme rouire , comme matelle , comme quatre pins ,comme cible , comme wagon , comme 404 , comme petits pins .
Elle restera la , après nous, après tous , après tout.

La haut ,des champs de pierres blanches qui de loin nous font penser a des moutons de jadis , égarés dans cette garrigue épineuse .Blanches pierres isolées au milieux des kermes .Hirsutes genets scorpions parsemant la rocaille .Beau osiris rouve écartant la chèvre et son timide chevreau.Le silence se perturbe par les cigales qui criquent, chantant sous le feu de juillet et sous la voûte d'un ciel bleu marine .
Des chemins archaïques aux dalles torturées , giflés par le froid glacial de janvier ou brûlé par le brasier de juillet .
Des terres primitives , mais jamais silencieuses , brisées par les cris des garriguaïres ou par celui de nos ancêtres mystérieux et laconiques pastres .
Chemins poudreux comme la poussière lunaire , tourbillons en halo déplacés par l'air que produit le pied de mon cheval .
Cailloutis blancs pleurant en cascades et éboulis ou résiste encore l'amargal .
Lavognes moulées dans le tuf ou peut ètre dans le lit d'une rivière au regard de quelques roseaux orphelins .

Le vent murmure aujourd'hui le canto Occitan, nous invitant a fredonner cette cantade ,ce chant glorieux pour moi restera immortel ;
Les combes dans leurs écrins humides , abreuvent les lichens , eux cette nuit la fragile chevrette (chevreuil).
On entend craquer les os de la garrigue dans les carrières proches , l'aiguille et la masse violent ses entrailles , la poudre et le feu brisent le silence , la poussière et la grenaille pèsent sur le sol comme un linceul. Dans des amas confus la terre et la pierraille s'assemblent , laissant délabrés et invalides les terriers inhabités qui s'éboulent .En dépit de ses regrets le counil a fuit en dépit de ses chagrins du au décès de ses petits , broyés sous la dent du renard ou sous le bec du rapace .
Ce printemps , le perdigal célébreront leurs aimées , les jeunes de l'année chanteront pour la gloire et puis feront l'amour .Leurs petits comme des boutons d'or parsèmeront le font de leurs nid .A l'automne prochain , ils régnerons dans ces endroits hostiles et imiteront les hommes dans un combat pour leur survie .
Garrigue tu assèches nos lèvres , tes flaques a têtard comme a nos chiens ,elles nous ont abreuvé , ces endroits centenaires nous les avons parcourus tous ensembles ,ton puit prés de Rimbo , comblé jusqu'a sa taille , profite de sa survie entouré par les cades .Quelques mur de pierrailles ou pousse l'asperge et ou se cache le gros gris . Nous connaissions tous avant l'omelette et la carracolade , ces coins et ces recoins nous les gardions secrets .Comme nos chiens , on reconnaissait le pétoullier du lapin et le passage de l' hase , comme nos papas et papés nous voulions être chasseurs .Nos chiens aimés étaient comme des frères , nous les avons tous un jour pleurés .

Les soirs d'été l'humidité naissante fait boire la campagne , cette transpiration libérera généreusement ses odeurs , le sumac comme dans un marché a épice dévoilera sa fragrance odeur.
Les chardons et les pissenlits lâchent leurs aigrettes , dansant et se dispersant dans le vent . Ses graines d'espérance avec un besoin de grandir montent en s'élevant pour rattraper peut etre les nuages .Soufflons ce duvet et refaisons des voeux , soufflons comme dans notre enfance , dans cette boule duveteuse et tout sera exaucé .
Des souvenirs d'endroits précis , de fossés profond vêtus d'herbes grasse ou nous nous roulions autrefois, avec amis intimes et pures nymphettes en poussant des cris de joie , cherchant a devenir des hommes sans savoir pourquoi .
Maintenant cherchons notre enfance et revenons dans ces endroits , dans ces lieux secrets que je garde en moi , ces endroits ou le silence bourdonnait dans ma tête et si il y avait des bruits c'était ceux de mes pas.
Nous courions courions a perdre halène chacun pour soi , cherchant a voir plus haut sur ces crêtes, seuls bruyant, assoiffés mais heureux .Nous la, amis comme des frères , tous enfants du village regardant de la le hameau , le voir petit tout petit , cherchant a voir plus loin , toujours plus loi que les toits des maisons , les grands pins et le clocher du village .Nous étions la , sans l'avoir de personne , sauvageons , libres sans la crainte de rien , heureux ,les mollets meurtris par les brûlure de la garouille , les genoux et les chevilles crasseux par notre terre rouge .Chahutant sans fin comme une portée de loup , parce qu'on était comme ça et que l'on ne craignait personne .

Je fis vingt ans après ce pèlerinage , tout était figé et identique .
Sur cet aplomb comme avant nous sommes la , mon amis de quelque temps souffle fatigué par la monté de ce coupe feu pentu et aux abords escarpés .Je parle a voix haute et par respect il semble m'écouter .
Sous le couvert de quelques pins la grande pervenche donne un brin de couleurs , les grands genets ont grandis depuis, de leurs jaune canaris ils font des boules d'or. La nouvelle asphodèle pousse en neige et parsèment les coupes feux.La valériane rouge croit sur les rocailles et éboulis ensoleillés , en se regroupant en corymbes , les euphorbes poussiéreuses attendent la nuit pour nourrir les grands sphinx , la myrtre sauvage en buissons comme fragons comme on l'appelle chez nous , la miquelle ,par plaque envahissantes règnent sur les abords des sentiers .
Tout cela sent bon , l'air et lourd et pèse sur nous , le silence est profond malgré la bise qui souffle,ce souffle silencieux caresse nos visages ,l'on sent un air pur et on cherche a sentir ses parfum familiers , cette infini nous repose l'esprit , le temps n'avait pas heurté ces endroits pour moi toujours magnifiques .

LES VOILA .....................

Il n'y avait la qu'un sentier torturé ce frayant un passage entre la caillasse et les blaques .Cette crête domine la ""Deuvèse "" ,a ces pieds la combe de Rimbaud et plus bas notre village et sa mer magnifique .
Un paysage inconnu alors , des lieux que peu de monde n'avaient encore souillés .Ce n'est que le passage de bêtes , la garouille est aussi basse que la roche , a croire qu'elle s'abrite d'elle contre les vents d'hivers ,qui sur ces sommets sont piquant comme des esquilles et vous brûle la chair.
La roche est tranchante et pointue comme la lame d'un sabre . Des tas de pierres plates se superposant et étonnent les curieux , des abris précaires pour les bergers les chasseurs et le ""Ruscaïre "",l'ouvrier de la garrigue qui la façonne en vie et en meurt, il écorche les racines du kermès pour les vendre aux tanneurs de la grande ville , ces habits de toiles drue et ses mains sont pourpre par la teinte de ses racines .Ces murets coupe vent leurs garantissent un asile contre la bise le soleil et la pluie .Il ne vit ici que l'engoulevent qui avec son vol lourd annonce la nuit et le perdigal qui plane en volant effleurant les plaques de pierres.
Ma bête fait son chemin , il a le pied plus sur que celui de la mule , il hésite un instant car il ne peut choisir ses appuies , je descends et passe devant lui , mon ami se rassure baisse l'encolure et avance .
La trace est difficile ,tour a tour le paysage change , des patères de cailloux qui s'éboulent sous ses pieds et cliquettent les éperons de mes bottes .Ces tas de pierres ne sont pas la par hasard , il devait y avoir la un four de"" chaufournier ""ou quelques laborieux ,pour y chercher un brin de terre, aspirant y planter un carré de vigne ou d'oliviers . A la grande époque c'es terres étaient encore vivantes et donnaient aux ""Garrigaïre "" quelques subsistances .

Le soleil fait tout craquer ici , les plantes sont sèches et se brisent sous le pied du cheval , la sécheresse rend la terre poudreuse et le vent découvre des dalles de pierre ou l'on distingue incrusté dans ses strates des fossiles qui nous signalent qu'une mer etait jadis ici , deux obus de la flak Allemande enfoncés dans cette terre ,égarés eux aussi dans cette garrigue perdu .
Ce soleil est un gril et a la blancheur de midi l'étendue est immobile et se fige .Ces endroit sont étonnant par leurs diversité , la maintenant un endroit peut commun , une combe verdissante au détour d'un flanc , des arbroussiers , des lauriers thym, des touffes de buis aux troncs jaunis, mélangent leurs racines a une terre grasse et grise , elle n'est plus rouge la!! . Le sol est humide suintant ,un îlot de verdure , une résurgence entre les pierres plates du talus , c'est oisis semble refroidir l'air , une bauge de sanglier forme une mare ou poussent a ses abords de timides ajoncs . L'eau est peu profonde mais claire au dessus .Mon ami DIAMANT baisse son encolure puissante , le crin lui retombe sur les yeux , et a pleine bouche il aspire cette eau de vie .La sueur coule au dessous du tapis de selle , son pelage est gris moucheté de blanc , la transpiration et l'écume donnent a son poitrail et a sa croupe un gris plus obscur qui fait ressortir le blanc de ses mouchetures , les reflets de ces taches lui rappellent son nom . Son grand père comme son père étaient Barbe dans un pays au loin , ou les pierres et les collines sont les mêmes qu'ici et ou le cavalier forme qu'un avec sa monture par ce qu'il n'a que lui comme amis .

Apres c'est havre de paix surplombant une abbaye, un grand chemin , une belle piste , un galop effréné comme une charge de cavalerie , les deux bêtes font corps comme un seul être ,la roulette de l'éperon excite l'animal et au détour de la piste une bête noire jaillie d"entre deux taillis , tout trois sont surpris , la bête noire s'enfonce dans les blaques , le fougueux Diamant crochette brusquement , la chute est assuré , le cavalier perd le contrôle , la douleur est immense .L'animal s'arrête par ce qu'il sait qu'il a fait la faute , et en me relevant je pense a tous, blessés ou perdus dans de telles chutes .
Maintenant mon ami Diamant ne brille plus de ses éclat , il n'est plus de ce monde et la bête vieillissante que je suis ne galoperas plus, sauf dans mes souvenirs .
Ils ont recouvert d'arbres notre pauvre garrigues , mais rien ne pousse dessous , ils sont infranchissables , sauf pour la grive de passage ou le sanglier , le lézard osselet si abrite lui aussi car maintenant son seul son seul sursis est la fuite.Il est magnifique , comme l'angoulevent je n'en ai vu qu'une foi.Il est vert avec des osselets bleu sur les flancs,il fait deux pieds de long , il ne faut pas le confondre avec le lézard vert plus commun et moins farouche qui lui ne fait que sa moitié .
Il n'y avait jamais d'arbres ici , qu'une belle garrigue qui ne demandait rien .Eux ces pins , ils sont comme la poudre , ils n'attendent que le feu , le feu aveugle et assassin qui rougit les cotes des collines , ce n'est pas un feu domestique qui nous chauffe l'hivers , mais un feu aveugle ,qui brûle , qui calcine et qui ne laisse qu'une terre stérile et nue . Mais après la nature est bonne et c'est la renaissance .
Notre terre nous parlent il suffit de l'écouter , toute ombre, toute fraîcheur est absente a part ces plantes qui poussent dans ces milieux arides , ces plantes aromatiques que tout le monde connait et d'ou l'on tirent d'elles ces huiles parfumées .Elles ont toutes leurs odeurs , une odeur forte et camphré qui dévoilent leurs souffrance et leurs vie au milieu de ces blocs .Elles ne vivraient pas ailleurs , elles aussi préféreraient mourir .
Le parfum de nos garrigues ne s'évapore jamais , si tu es loin d'ici , et que tu te crois maintenant étranger , Amis le parfum de ces fleurs séchées vous rappellerons ce passé évanouis .

Les murs de nos garrigues ont des pierres qui chuchotent , elles sont a nos regard cachées , au milieux des pins et des cyprès , elles sont la oubliées toutes ici , a raconter des histoires , le spectre de la capitelle décapitée qui sent encore la sueur de l'homme , la vigne sauvage et l'olivier qui ne produisent plus rien ,que du bois pour le feu et de l'ombre pour le pèlerin .
Des carrés entourés de pierres blanches sont accrochés au flancs des collines envahis maintenant par des bouquets de genets scorpion qui forment des haies infranchissables et éloignent les intrus randonneurs .Le chèvrefeuille et la clématite sauvage mélangent leurs bras et s'accommodent de leurs parfum , la salcepareille envoile l'azerolier en partant de son pied en l'enlacent de sa chevelure piquante et envahissant son espace , les cistes blanc et rose égayent les parcelles , les iris nains violet et blanc croissent au pied des rochers , eux même sont gris et jaunis , vieillis par ce lichen qui les recouvrent d'un manteau , posé la par les ans les temps et le temps .Les romarins en fleurs se disputent leurs couleurs avec la lavande sauvage , seule la laborieuse abeille ne fait aucune manière , les semis de thym embaument la galoche du randonneur , le fenouil donne asile a la cagarolle et tapisse le sol de son précieux rameau .Une lavogne crevassée sert d'abreuvoir aux perdrix , elle aussi rappelle c'est admirable passé , un amandier crevé s'appuie sur le mur d'un mazet éventré , abandonné comme sa citerne a moitié enfoncée , bleuie par le sulfate , un lierre épais et lourd habille l'arbre au tronc torturé et lui donne une nouvelle verdure .Les jeunes ont fleuris déjà en mettant une belle livrée vert pale , une vieille bergerie au quatre vents abritait jadis lou cassaîre et lou pastre .Tout cela fait notre belle campagne et nous laisse songeur .

Et voila !! le passé et le passé et l'avenir est incertain , c'est pour cela qu'il faut se régaler de toutes ces choses , ces souvenirs que l'on nous a contés , ceux que nous avons connus , et puis pour le futur on verra .Il est morne pour notre village natal , a lui on lui a tout fait , du béton , du goudron et même de la dynamite et surtout maintenant une foule d'étrangers, qui n'on ici qu'une adresse et un lit .
La !! nous et tous ces endroits , certains en sursis , d'autres déjà disparus , d'autre enfouis ,d'autres oubliés .
Que diront ces gens ici dans cent ans , toutes ces histoires seront des contes,et nos contes seront pour eux des légendes .
Et quand ils regarderont autour d'eux , ce que nus voyons pousser et fait disparaître lentement .
Ils ne pourront pas s'imaginer même s'ils s'y intéresses , qu'il y avait ici un endroit si tranquille . AMEN !!! .
VOILA !! comme j'ai vu notre garrigue , comme peut être elle est encore par endroit mais maintenant hélas !!elle n'est plus perturbée n'y par les cigales qui criquent , n'y par le vent , n'y par les pas de mon cheval de moi ou ceux de mes amis , mais maintenant par celui des moto et des 4 et 4 des gens qui la souille et qui la pollue enfin ..
ADESSIAS a vous

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Message par le Molvanien Dim 12 Avr 2020 - 15:14

https://www.la-peyrade-mon-village.com/forum/la-peyrade-d-avant/souvenirs

????

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Message par gringo Dim 12 Avr 2020 - 16:17

Ca te plait Chef  ? fais tu parti de la DGSE sourire116

Là c'est mieux
https://www.la-peyrade-mon-village.com/photo/10929035

La petite au centre en blanc avec le diadème c'est ma mère .


Dernière édition par gringo le Dim 12 Avr 2020 - 16:40, édité 1 fois

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Message par le Molvanien Dim 12 Avr 2020 - 16:35

C'est ton site ?
Si oui, c'est dommage de ne pas le citer... si ce n'est pas le cas, c'est dommage de ne pas le citer Wink

Bonne lecture

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Message par gringo Dim 12 Avr 2020 - 16:46

Oui  c'est bien mon site  on était deux et maintenant je suis tout seul Que faire de ses journées  52330451

Crois moi mon ami des souvenirs la dedans il y en a des milliers  Que faire de ses journées  37951236

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Message par gringo Mar 14 Avr 2020 - 14:48

Notre pays est magnifique des lieux pittoresques , des villages est des petites villes typiques une grande histoire , des murs de pierres rouges , noires, jaunes ,malgré le XXI siècles ils ont résisté a tout, le c?ur triste , l'amertume me gagne , on étaient si bien ici , je suis jaloux de ces gens qui vivent serin dans ces endroits ,si je n'avais pas ici des racines je m'enfuirai .Merci a mon ami ..

Village anonyme tu as un nom , tes enfants portent le tien ,tous ces gens ont vécus dans tes murs ,toutes tes ruelles ont été foulées par leurs pieds ,toutes tes pierres arrachées a la garrigue ont dormi longtemps tranquille ,tu es magnifique et tes chemins sont ouverts aux quatre vents .Mais pardonne moi comme toi il en existe hélas partout .
Nous t'avons connu sous le linceul blanc de la neige et sous le soleil torride de Juillet , dans ton sein des femmes et des hommes se sont enlacés .Tes petites routes sont accotées par de petits murs de pierres entassées ,nous conduisent vers toi humble village , mes regrets vieillissants finiront a force d'embrumer mon cerveau . Tout nos yeux d'enfants étaient enchantés , tout nous semblait beau .Le premier jour de l'été nous m'étaient plein de gaité , enivré nos nez par des odeurs de bonbons et nos yeux de jeux innocents .

Dominant ta place tous tes platanes  nous ont vu naître, leurs rameaux noueux et tortueux font maintenant ombrages a nos vieux . Ils sont la rêveurs assis sur des bancs en regardant jouer tes enfants. Tous ces arbres centenaires , sont comme des bergers surveillant des bancs en vis à vis ou des gens y parle de tout de rien en refaisant le monde . Ce soir sur ces planches de bois et sa fonte verte nous graverons nos noms . Son écorce qui s'écaille en plaques aurait servi a habiller un cheval a Troyes , ces feuilles a cinq doigts manifestaient parait il la présence divine . Leur ombre maintenant nous ventile et son bois servira a nos charrons .
Tous ces métiers me ravissent , dans ces époques lointaines ou l'on se déplaçait exclusivement à l'aide de la bête il fallait fabriquer , le carrossier faisait les carrosses , les charrons des roues et des charrettes . Chez nous nous avons tout fait , charron , maréchal ferrant , menuisier , tapissier , vigneron , soldat et même un évêque . Un mauvais charron fera un bon charpentier , pas beaucoup de diversité mais des règles , petite précision mais un bon coup d'oeil . Il allait de pair avec le maréchal ferrant qui était aussi forgeron, tous indispensable à la vie de nos villages , humble métier mais nécessaire .L'on dit au charron ,quand le charron fait la roue , tic tac fait son herminette , du rayon au bouton il regarde si le tour est bon .Inondé de sueur , harassé par la fatigue , le forgeron aux bras vigoureux était ami du charron et lui modelait les cerceaux et avec lui   unissait le bois à l'acier .

Tous ces souvenirs sont merveilleux ,à l'angle de l'école dans une cour en  terre battue , une bête est attachée à l 'anneau d'écurie , un licol de cuir cousu enserre son crane et sa face . Au fond dans l'atelier l'on entend encore les coups cadencés du marteau qui chante en frappant l'enclume , le ronflement de la forge et le grésillement du charbon font des bruits de fond , les étincelles jaillissent par les coups portés sur le métal mis à blanc puis battu . Il ajuste le fer sur la saule du pied de la bête , une odeur de corne brûlée vous envahie les narines , la fumée est épaisse et lourde , elle pénètre les habits et envahie la cour . Le chien du maréchal se délecte des brisures d'ongles , il se glisse entre les pattes de la bête , la cheval apeuré tire au renard, le chien part la queue entre les jambes en couinant par le coup de pied qu'il a pris . Le corniaud meurtri rejoint sa couche de paille dans le fond de l'écurie . Pas de pieds pas de cheval disait le maréchal à l'apprenti , nos bêtes dépassaient parfois la tonne , le cheval court sur un doigt dont le sabot et l'ongle . Cheval de selle cheval de trait , tous m'ont fait rêver , un cavalier doit au moins une fois avoir ferré sa monture , je peux dire que je l'ai fait . Ils disaient dans la cavalerie, balzane un cheval de Hunt, balzane deux cheval de gueux , balzane trois cheval de roi, le mien était Hunt .

Cette ruelle est parcourue depuis trois cent ans par toute sorte de gens , même avant jésus des gens passèrent là , les pieds et les habits poudrés par la poussière de notre terre, toute nos vieilles odeurs que nous avons connus, les ont ils eux même humés ?

Devant le presbytère, une fontaine suspendue sa tripe suintante attend avec impatience de noyer les tonneaux des vignerons, celle de la place moins imposante mais plus coquette abreuve maintenant les bohémiens , que de gens elle a vu défiler, son vert écaillé est maintenant comme l'écorce des platanes il parsème son pieds, ils sont nés tous sous les mêmes cieux , elle abreuvait jadis les habitants du quartier , pour prendre le relais de nos puits familiers .

Devant la jeune mairie , une grille de fer barricade une Ariane ailée, prenant dans ses bras protecteurs un jeune poilu en habit de guerrier . Il a quitté sa pioche, pour ce gigantesque fusil monté d'une baïonnette acérée. L'oeuvre est blanche pour nous faire pardonner ces années noires sombres et tourmentées .Sur ces flancs de marbre blancs l'on a alignés des noms, des enfants du village morts au combat, ils attendent là leurs parents pour la prochaine, il y a encore de la place car nos dirigeants l'ont peut être prévu, ils ont eu droit à la croix de Lorraine et au drapeau tricolore mit au vent , mais maintenant pourquoi ce temple a t'il disparu ? Ignoré dans un coin à l'ombre d'un grand mur, planté là comme un poteau de supplicier , une dalle de granit rouge et noire reste là discrète et muette . Avant élevée en hauteur plus haute que les hommes, elle est mise là peut être pour être oubliée ,noircie, crasseuse par les pollutions gazeuses, souillée par des détritus qui volent aux vents , taguée peut être par des irrespectueux délinquants, tachée par d'immondes déjections d'origine douteuse, une honte pour notre nation et pour notre village . Lui même se défigure parce qu'on le rajeuni, on le grime d'une peau neuve peut être pour l'acheter ou lui faire oublier son nom. Il est grand maintenant et riche de gens,risque t'il à force de grandir de se mélanger avec ceux qui ont le ventre bleu ?  (Frontignan )

Il n'y a pas de mots pour exprimer la réalité . Mais combien de mots disent les croyants pour faire monter leurs prières vers les cieux .
<< ECOUTEZ>>
C'est un lieu ou parait il les riches et les pauvres se ressemblent et s'assemblent, tous sagement assis sur des bancs en hêtre vernis.
Les croyants s'agenouillent par pénitence.
Les convertis restent debout et écoutent.
Les athées sont debout au fond par respect , mais baillent.
Un endroit ou l'on rit par joie et ou l'on pleure par peine, elle est vieille de cent ans et pourquoi, pourquoi a t'il fallu payer le prix ? Pour qu'un petit du village y laisse sa vie !
Parce que peut être un soldat de dieu y a commis des infamies ?
Nous restons muets par manque de réponse, mais si nous réfléchissons, s'il y a une divinité dans ces lieux , pourquoi lui ? . Seul notre cimetière a encore son âme , elle lui reste parce qu'il est sacré , restera t'il longtemps à l'abri des dieux étrangers ? et si cela arrive seront 'ils à la hauteur ? et s'embrasseront 'ils pour la fraternité ?

Sortant de nos bergeries les tranquilles brebis partaient pour la transhumance , les agneaux frappaient du front le sein de leurs mères, la voix des bergers espagnols criant à leurs chiens.
Moi petit je me souviens et raconte.
Dans un champ près de chez nous, ils ont mis des agneaux à paître, ces nouveaux nés d'un jour découvre la vie, chancelant sur leurs pattes ils se calent sous leurs mères, ils étaient comme nous amusés et ravis.
Bientôt dans notre boucherie ce sinistre magasin, des cadavres empalés aux crochés, tous des agneaux pour la Pâques proche, cuit avec des feuilles du rameau bénit , une excuse pour vos ventres aveugles et assassins, êtes vous cannibales ? puisque l'on nous dit aussi agneau de dieu. Pourtant tous les gens d'ici sont très gentils, mais il est vrai que pour que l'arbre grandisse et donne ses fruits ,il faut qu'il étale ses racines, petits nous étions ses fruits et les radicelles de nos vies feront de nous des hommes et à notre tour nous avons donnés nos petits .

Nos anciens ont connus ces locomotives lugubres, crachant une fumée noire de charbon, assombrissant l'air pur de notre ciel bleu, ces monstres embrumaient l'air en passant au pied de notre pont vieux.
Ce vieux pont ruineux résiste péniblement, ses pierres millénaires rendent sa carcasse résistante, ses yeux enfouis s'éteignent doucement, perdus au milieu d'immondes immondices apportées à lui par de drôles de gens.Si majestueux pourquoi maintenant on l'oubli ? cette chaussée imposante que l'on brise et que l'on ignore, on l'a dit à personne parce qu'elle n'intéresse plus ?

Chez nous les noms et les métiers disparaissent, ces hommes vendaient des bêtes, des chevaux des mules des moutons, ils vivaient de ça c'étaient les maquignons. Une allée d'amandiers centenaires en limite avec la campagne d' un maire, il y avait un enclos, il y logeait toutes ses bêtes et quand la place lui manquait il les mettait à paître dans le champ entre le canal et l'étang, elles broutaient au milieu des joncs pour boire un fossé au milieu des orties et des chardons ,de temps en temps des espaces d'herbe grasse et verte, ou l'on y voyait au printemps quand tout était tranquille la belle huppe coiffée comme un indien péruvien, le chardonneret, qui croisé avec un canari donnait un chanteur magnifique, il est vrai que mis en cage ces oiseaux chantaient a tue tête . Les oiseaux préférés de nos grands mères espagnoles. Pendus au tableau de la fenêtre dans une prison dorée , un torchon de coton posé dessus du coté du soleil, un quartier de pomme accroché entre deux barreaux, un os de seiche, un nid de jonc tressé, et en son milieu une balançoire pour leur faire oublier la liberté. La petite alouette se nourrissait de plantain qui poussait de par et d'autre d'une ligne blanche de chaux , oui c'est notre stade olympique de notre village ,nous y voyons aussi traîné . Ces oiseaux piailleurs qui pillaient le figuier du jardin , ces nuées de rouquiers se gavaient aussi de raisin de la vigne proche. Il ne faut pas oublier notre emblématique agace, oiseau de prédilection de notre grand mère qui les apprivoisait et les aimait . Ces pies bruyantes et agaceuses , ce sont elles qui les premières au printemps font leurs nids dans ces arbres, que l'on trouve à l'état sauvage dans la vigne contre son mur qui longe le chemin de la pierrade en pente douce et finit en mourant sur la berge du canal , ces arbres sont là tous les trois, des amandiers aux fruits amers. Ces pies envahissantes préparent aussi leurs nids dans les pins de la campagne proche. Quelques brindilles coupées qu'elles se chapardent au milieu des fleurs naissantes, cassant par leurs disputes une nuée de bouton et de fleur que le vent disperse. Puis après ces disputes sporadiques, elles regagnent leurs nids pour les remettre en état. La petite mésange bleue aux plumes de soie, discrète elle volette de branche en branche pour glaner quelques pucerons , sa cousine la charbonnière guerrière et caractérielle, colonise le jardin pour y faire son nid, explorant les coins et les recoins et quelques trous de mur ou de tronc d'arbre, comme ceux de nos mûrier anciens ,elle nourrira cinq poussins, mais par ses va et vient permanent, attirera ce vicieux chat rouquin qui surveille ce manège et calcule son méfait à venir. Le minuscule serin qui vole en groupe et qui volète aux amours comme des oiseaux de paradis , volant sur place comme on appelle nous ici le saint esprit. Ils gargouillent et gazouillent, jadis dans les îles  Homère on comparait ces chants à ceux des sirènes ;
Le grand fossé ou l'herbe grasse rend ses accotements glissants son eau sent l'eau des bassins , quelques pierres dans son fond  sont jetées là pour faire des éclaboussures, nous étions enfants et nous nous retrouvions là. Il est long de quelques mètres et vient mourir contre le mur du champ, mais en réfléchissant , il était né des résurgences d'une source qui alimentait en abondance nos puits nourriciers, eux mêmes arrosaient généreusement le jardin, dans le passé tous abreuvaient les hommes des villes voisines. C'est un fossé peu profond ,chaque année à chaque génération, tous nous sommes passés par ce lieu. C'est le printemps, la rainette verte a pris ses quartiers et nous petits, nous sommes là, prêts a capturer les siens. Les têtards globuleux dans ces eaux vont naïtre, ce liquide séminal lui donnera la vie, aujourd'hui eux aussi seront nés ici.
Voilà je pourrai vous parler d'autres endroits de notre village de 1960, mais hélas il va falloir s'arrêter, peut être plus tard nous pourrons encore nous écouter.

Maintenant en revenant chez toi, dans ta rue maternelle, des odeurs se glissent par les fenêtres entrouvertes, des odeurs de ragoûts et de daube mijotés sur une cuisinière à charbon , les effluves de ces mets nous embaument les narines, ton ventre gargouille de la faim des parfums de vin cuit , le laurier du rameau bénit  est avide de gout, il prend toujours le dessus , le fumé de l'olive noire  reste discret.
Ce soir au repas , assis autour de la table, la serviette a carreaux dans un cercle de bois, je mangerai  entre ma mère et mon vénérable et auguste Papette ,il me fera rêver comme je rêve maintenant en contant ces histoires de ces temps anciens .

Tous ces endroits étaient avant pour moi bien plus que d'autres petits coins de France..


ADESSIAS


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Message par Simon Girty Mar 14 Avr 2020 - 17:19

merci !!!!!!!!
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Message par gringo Ven 17 Avr 2020 - 10:35

HO!!! que nos campagnes étaient belles !!
Au nom du PERE
Le cheval était son compagnon car peut etre que dans ces temps , il n'avait pas le choix , il n'écoutait que lui . Cette bête de trait aux allures rustiques , était comme une machine qui marchait a la voix . Le patronyme , pour ne pas en nommer lui parlait dans les oreilles ,pour la bonne raison qu'il etait derrière et si des fois il y chuchoté, c'était peut être pour le dresser .
Mais parfois son vin si l'on peut dire , celui du bonheur , celui qui lui rend de l'amour , celui qui etait chuchotant et qui l'accompagnait , qui l'aspirait !!!dans la demi obscurité des profondeurs de sa cave , celui qui participera a lui faire oublier dans une ivresse pudique !!! ces folles années celles de 1907 .

Pensant a MARCELIN le père de leurs révolution , celui qui CRIAIT !! de Montpellier a Narbonne .Là assis au milieu des bonbonnes , glorifiant les soldats du 17 ème , sanglotants des mots en patois d' Occitan et en essayant de traduire , on peut comprendre ceci.

__ Légitime était votre colère
Le regret était un devoir
On peut pas tirer sur son père et sa mère
Pour les grands qui sont au pouvoir
Soldat du 17 ème votre conscience est nette
Car on ne se tue pas entre Français
Vous avez refusez de rougir vos baïonnettes
Petits soldats vous avez bien fait ((Narbonne 1907 ))

Puis sautant du coq a l'âne il pense dans ses songes a Rabelais qui etait passé ici !! .Puis en fermant les yeux a son vin de liqueur et dans une ivresse lubrique , dans un délire en soubresaut , pensant aux temps anciens de sa jeunesse féconde , se roulant dans la vendange avec des femmes enivrées pour se finir tous aux plaisirs .Puis là dans un coma éthylique proche de délirium tremens , embrumé par des vapeurs alcooliques, son cerveau réagit a des relents de géraniol de nérol et de terpinéol , ce  sont ces arômes olfactifs et floraux qui poussent et naissent sur sa terre . Ignorant en jurant ces muscats , ceux de Mireval,de Venise , d' Italie ou d ' Espagne , MEPRISANT en ricant  ceux de frontignaN ,il préfère le sien , en reprend une lampé et le savoure . C'est un  délice qui lui pousse chez lui au nord et presque a coté de notre chaussé de pierre celui qui né aux pieds des quatre pins ou aux abords des petits ,ce sont des vignes qui frissonnent au vent chaud du midi . Elles donnent pour lui ces grappes dorées couleur de miel , des grappes parsemées d'écus d'or pour lui offrir a lui seul a leur apogée son enfant, ce vin de liqueur .
Voila !! pour finir ces divagations imaginaires , il distillera cette alchimique RAQUE qui lui donnera un breuvage assez fort , qui risquerait de l'amener plus tard dans l' au de là !! mais pour l'instant lui donnera cette eau de vie ..

Nous somment pour certain ici issu de cette race , celle d'hommes de chez nous , parlant avec un accent chantant !! sans rouler les RRR comme les mousquetaires , sans rouler nos caisses comme ceux de frontignaN . Nos illustres Papettes et Mamettes étaient des hommes ou des femmes de la terre, rudes et fiers venant souvent du nord du département , pour se croiser ici avec des hommes ou des femmes d ' Espagne . Ces hommes se brûlaient les chairs sous le soleil Occitan , se pourrissant les poumons aux poussières d'engrais sulfuriques de chaux vive ou de ciment . Pour d'autres aller faire la guerre pour la France sur d'autres continent .Des pêcheurs aux allures fière , des hommes de mer tannés par le sel des lagunes saumâtres .Tous revenant ici se poser en famille, reprendre le pic la pince la pioche, retourner quelques arpents de garrigue insoumise , glissant entre ses rocs de pierre froide quelques plants Américains de vigne sauvage , qui téteront eux pour se nourrir le sang de la caillasse , pour arriver enfin a combattre la pandémie de la vigne, pour finir glorieux vainqueur de ce phylloxera ,apporté par accident pour notre misère par des savants politiciens inconscient .

Sans rire de ces gens parce que nous les connaissons , ils résisteront toute une vie mais pour eux elle était courte .Résistant a ce zéphir glacial et violant que l'on nome chez nous "lou magistral " soufflant souvent tempetueux pour leurs rendre la vie plus rude .
Génération future vous qui poussez au seins des vôtres , voyant passer pres de vous quelques anciens vous pouvez parler la tête haute et demander .
__Homme !!dont tes yeux m'interrogent te souvient tu des miens ?

Adessias

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Message par senior Touco Ven 17 Avr 2020 - 11:42

Nos campagnes...
Je me plais parfois de revenir sur les traces du passé et ne plus concevoir
la vie telle que nous la connaissons, avec ses voitures et ses supermarchés.
La hache à la main pour redonner vigueur aux arbres fruitiers, sources de
tellement de plaisirs; de par leur beauté et le goût savoureux nous rappelant
notre jeunesse oubliée.
(Oh! quel grand poèpoète ce senior Touco)

le poirier du jardin en fleur...
Que faire de ses journées  Captur38

Pas besoin de plastique ou d'aggloméré IKEA, les pommiers sont là.
Que faire de ses journées  Tabl10
Approuvé par Monsieur Scarabée !

Et pour que nos ancêtres ne soient pas oubliés, il faut parfois remettre
les choses telles qu'elles étaient.
Que faire de ses journées  Muret10
Il y a 2 semaines, j'ai reconstruit un muret...


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Message par gringo Ven 17 Avr 2020 - 12:18

Parfois l'on voit des groupes de gens marcher sur nos chemins de vignes ou de garrigues . Ils sont peu ces aînés , que pensent ils de tout cela ? de ces chemins goudronnés , de ces vignes en armas , de ces véhicules bruyants qui les dépassent . Se rappellent ils d'avant ? de ces espaces tranquilles , les ont ils parcourus ? aimés ? écoutés ? ou peut être pour eux alors inconnus , parce qu'avant !! on ne pensait ,ni aux promenades, ni aux randonnées ,ni à la nature parce qu'on vivait avec . On était plutôt ballon, esplanade ou plage .
Maintenant peut être avec des souvenirs d'enfants, ils se souviennent de sorties, de promenades tranquilles juste au pourtour du village . Nous avions tout tout près et maintenant plus rien, plus rien qui nous enchante, plus rien qui nous surprend, plus rien qui nous repose . Tout est figé, tout est défiguré, tout est triste .
Souvenez vous d'avant, tout autour de notre village une belle campagne, passée l'église nous étions libres, nous étions enfants , nous étions innocents, nous profitions de la liberté . Certains se souviendront peut être de réunions de famille de pique nique au petit pin , et d'autres dans leurs mazets de la plage et d'autres dans les mazets de campagne . Je pense a tout cela et je dis .
Sortez de vos villes et de vos villages bruyants, vous avez tous oubliés, soit par manque de temps, mais aussi parce que vous avez perdus le goût et l'envie de voir et d'écouter la nature. Vous ne vous souvenez plus de vos mazets accotés au bord de nos chemins . Il est certain que maintenant on ne les voit presque plus dans nos paysages, détruits, oubliés,ils sont les fantômes du passé .
Souvenez vous de nos sorties buissonnières , de nos escapades d'été . Rejetons maintenant le bruit de ce village, fuyons comme avant, revenons en rêvant dans ces sanctuaires , laissons les portes hypothétiques de notre cité close , parce que nous la croyons protectrice , passons cette frontière invisible et souhaitons revenir à la nature comme a ces périodes d'antan. Chassons pour quelques instants cette vie de besoins immenses, chassons cette soif de progrès qui nous rend tous con et avides de tout du désir de tout, sans savoir ou tout cela pourra nous emmener, sans plus rien voir même ce qu'il y a devant nous et enfin sans essayer de regretter parce qu'on ne peut plus rien, cherchons à revenir vers la nature, remontons le temps, a ce passé antérieur, ou les petits mazets de nos aïeux étaient le symbole de liberté, de tranquillité et de joie de vivre.

Sa portes close défendait ses secrets, la fenêtre meurtrière laissait passer les rayons du soleil, une obscure cheminée noir de suie, un fer d'âne cloué sur la poutre du foyer, un évier de ciment égayé par de la faïence espagnole, un robinet vert de gris accoté au mur de la citerne . Le vent murmurait souvent dans les tuiles romaines , Des fois quelques cyprès sentinelles surveillaient son entrée, a leurs pieds une jardinière en pierre trouée de notre garrigue plantées en son coeur d'ordinaires iris violets . A l'ombre sous son treillis ancien , se côtoient la vieille vigne envahie par des fleurs de la passion .
Là des repas en famille, les côtelettes et- la saucisse faisaient la joie de nos ventres affamés, l'eau de la citerne claire et pure abreuvait nos gorges sèchent par le sel de l'anchoïade et le sucre des gourmandises .
Le soir à la lueur des lampions près de l'âtre, une bonne soupe aux poireaux de la vigne, une omelette d'asperge peut etre aujourd'hui et quelques restes réchauffés dans un chaudron noirci. Les flammes des lampions sautillent comme des feux follets déplacées par les courants d'air de nos gestes, en déformant nos ombres de petits nains, nous sentions la terre de la garrigue, la fumée du foyer rougissait nos yeux et piquait nos gorges, le foyer manquait de tirage et notre pièce d'air . Puis nous nous mettions sur des chaises d'adulte auxquelles on avait sciée à moitié leurs pieds, tous contre notre tante Marie et près du feux, elle nous contait des histoires étranges, fatigués et songeurs nous l'écoutions. Puis petit par petit on nous baignait au baquet , chauffant l'eau de la citerne par ces flammes de vie. Puis nous rentrions harassés par les cris et les poursuites, chacun avec nos parents nous allions nous coucher.

Mais hélas, depuis longtemps maintenant , il attend et attend encore, abandonné, dépérissant de désespoir, parce que ces vieux ne sont plus et que leurs belles filles s'y ennuient . L'ombre de sa treille n'est plus , la vigne vieille est hélas morte, les fleurs sont depuis longtemps desséchées. Peu à peu les herbes épaississent l'envahissent et l'étouffent, cet espace de paix s'éveille parfois par le souffle du vent qui fait claquer sa porte. Les étagères vides ont fléchies par le poids des objets invisibles, la poussière sur le buffet témoigne de l'attente du temps, espérant le retour de ces vieux habitants .Tout finira hélas par l'usure du temps. Mais la main de l'homme est la pire, pillant ses pierres, ses tuiles, éventrant ses contre vent , la caillasse éparpillée retournera à la nature, et quelques fers rouillés quand je ne serai plus apprendront à ma dernière née qu'il était là ici bas .

Il est là au bout du chemin dans cet armas encombré, on ne voit que de lui sa porte bâillante , personne ne se souvient de lui, pourtant son nom est peint sur son linteau . La vigne morte est envahie par des ronces rampantes , sa façade est érodée par le temps, les joints de ciment sont creusés par l'usure jointe à la mauvaise chaux . Dans la remise des cages à lapins aux clous rouillés retournés sur un cuir de soulier qui servait de charnière, un grillage galvanisé a moitié oxydé, un cadre de bois à l'équerrage douteux pend estropié sur le montant de la boite .
Lorsque je reviens ici pour le revoir et penser, je suis surpris et sursaute par le bruit que fait un petit hérisson, son petit nez est pointu, son dos est comme un paillasson, son petit oeil est rond et brille comme une perle noire ,il habite là à l'abri des regards et de la sauvagine ,il trouve maintenant refuge
sous des contre vent jetés là. Sous leurs couleurs écaillées l'on voit encore des petites lignes horizontales avec chacune un de nos noms, eux aussi nous ont regardés grandir. Une petite chauve souri habite là dans l'obscurité que je viole en laissant pénétrer le jour . Sous le badigeon de méthylène bleu l'on voit apparaître des traces de sienne et d'ocre rouge. Les pavés de ciment se lézardent par les racines de l'olivier qui oppressent le mur de la cuisine . Il est là hirsute coiffé par des branches brouillon et désordonnées négligé par dix ans de mauvaise taille . Ces fruits des olives qui n'ont elles que le nom . Au clou une vieille paire de galoches de l'armée espagnole aux lacets de cuir et semelles à clous, une cruche émaillée amputée de sa anse et éclatée, le buffet entrouvert laisse apparaître de la vaisselle ébréchée , une boite à sel à moitié remplie de pierre saline ombrée par la poussière du passé, la boite à lampions en carton paraffinée est là et attendra longtemps . Des araignées sans ages qui ne connaissent que leurs congénères, se frayent un passage au milieu des toiles d'antan. Un antique gravure d'une sainte vierge tenant sur ses genoux un enfant innocent . L'opacité du verre crasseux rend l'icone triste , un crucifie enlacé par un chapelet de nos aïeux croyants .
Pendue au plafond la lampe à huile est sèche et laisse son lampion sans espérance avec le souvenir de sa flamêche qui égayait jadis ce modeste cabanon . Sur la table bancale une bouteille de vin vieux oublié depuis longtemps, du temps de nos escapades en famille et de leurs apéros fameux .
Je me permet de dire maintenant, sans outrager la mémoire de cet illustre poète

""" objets inanimés avez vous donc une âme ?
Qui s'attache à notre âme et la force à les aimer""

S'il était possible de gratter avec le saphir et chercher les sillons incrustés dans ses murs l'ont pourrait écouter et entendre ses endroits pleins de gaieté et de rire d'enfants, du claquement des castagnettes de notre grand mère espagnole, des aboiements du marquis de mon père en le voyant arriver, le bruit de la chaîne de fer sur sa niche de tôle, du verre des bonbonnes se heurtant alignées dans la brouette pour aller chercher de l'eau par manque de pluie chez la famille Cablat ou Rufette à cent mètre d'ici . Du vent dans cet immense chêne qui a vieilli lui aussi, de la voix de tia Isabel et tio Antonio ses derniers habitants.
Et puis finalement on dit que trop de souvenirs rendent les hommes tristes . Mais ils sont là et quoi que l'on dise ou que l'on fasse on ne retrouvera rien de semblable, a part peut être si l'on est comme moi un sauvage ermite a l'écart de tout si l'on peut dire .
Mais hélas le retour est aujourd'hui impossible .Alors amis  rappelez vous vos souvenirs intimes et vos endroits favoris ..

Adessias

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Message par gringo Dim 19 Avr 2020 - 11:02

Les souvenirs et la mémoire des hommes sont des richesses sans limites ,plus précieux que l'argent ,tout le monde en dispose , tout deux jalonnent les années comme les crans d'une roue ,toujours dans le meme sens .
Nous venons du néant pour finir au néant et arrivé au bout plus rien ne recommence et quand l'on se rapproche de cette dernière dent , même les plus athées, les plus convaincus se demandent pourquoi cela va enfin arriver , ils commencent a réfléchir a tout ce qui c'est passé dans toutes leurs vie , car tous ces souvenirs sont enfoncés dans leurs cranes ,ils se disent enfin que tout cela ne peut ce terminer ainsi .
Comme nos anciens nous nous accrocherons jusqu'à notre dernier souffle , pour laisser ici bas et a notre gentille descendance le souvenir de nous et de nos descendants.
Nous avons connu et pour certain aimés . Pour ces amis sur ces photos jaunies ,pour ces anonymes aux visages rieurs ,et parce que personne n'est pas assez vieux pour leurs donner un nom , d'autres oubliés qui surgissent aussi , d'autre inconnus , même pas un nom ou une souvenance , parce qu'ils étaient venus vieux ou ne nous ont point marqués .Mais pour leurs esprits tourmentés ci cela existe , pour qu'ils retrouvent leurs identités , creusons nous la cervelle tant qu'elle nous reste ,toute cette tristesse et ces mélancoliques souvenirs sont le lot de chacun , et l'immortalité de ces gens amis , dans nos têtes seront pour nous et pour plus tard les nôtres le PRIX ..

Ceux qui n'ont pas de souvenirs , mourront deux fois , une fois pour toujours et ces cons une autre fois pour l'oublie


Adessias

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Message par Simon Girty Lun 20 Avr 2020 - 10:48

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Message par gringo Mer 22 Avr 2020 - 14:24

Peut on s'imaginer ce que vont être nos  retrouvailles , ce sera un peu court parfois ,l'espace d'une journée pour revenir un moment sur notre cher passé . Des flashs sur des passages de notre vie ,on pourrait citer et dire , que les retrouvailles sont des phénomènes qui existent , mais qui peuvent parfois prendre du temps   comme  maintenant ou pire  peut être pour une vie presque entière .

Tout de même cette journée c'est sur sera un passage de notre VIE.

On ce rejoindra  dans des endroits que l'on imagine ou dans  des grandes pièces remplies de monde , tout nos regards s'interrogent , un visage ,un sourire ou parfois une voix pour nous rappeler de lointains souvenirs .

Mais le phénomène est tout de même bizarre , ces visages nous rappelleront souvent nos chers anciens vivants ou disparus ""NOS PARENTS nos amis "" .

Personne ne peut dire ce que nous réserve l'avenir , mais dans un futur proche j'espère , nous nous retrouverons certainement et c'est sur plus nombreux , avec de nouveaux visages , de nouvelles interrogations , car il y aura certainement et malheureusement  des absents  .

Là Comme il disait ,nous on pourra dire .
""Buvons chers amis le temps qui fuit nous y convie. Profitons de la vie et de ce moment autant que nous pouvons  "" car nous avons passé l'onde noire .

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Message par clifou Mer 22 Avr 2020 - 16:09

Gringo  Coucou21

On aimerai que tout cela se termine comme tu l'entrevois et ton optimisme nous réchauffe le coeur.

Pour ma part qui ne suis pourtant pas pessimiste ni angoissé, je ne me fais pas trop d'illusion sur la qualité des retrouvailles,d'abord parce que tout va être progressif  et que l'on va retrouver le bon et aussi le mauvais en même temps. On apprendra aussi des départs ou bien des retours de malades ignorés  qui ont été sauvés in extremis mais pour qui la vie va être dure.

Dans mon entourage  de voisinage et  d'amis personne n'a été touché que se soit gravement ou simplement porteur, mais je pense que beaucoup de gens n'osent ou n'oseront pas dire qu'ils ont été malades de peur d'un certain rejet, quand on voit le sort fait à des soignants dans des habitations collectives  on voit bien là la lâcheté des gens .

Cette période exacerbe les qualités et aussi les défauts, les  généreux auront été  encore plus généreux et les  égoistes et salopards de tous poils seront restés fidèles à leurs vices  décuplés.

Le mardi 12 mai j'ai promis à mes amis André et janine  que je serait à 12 h pétante à l'apéros (petit bleu , Chivas).  André 92 ans en aout, Janine 82 ans , suivra une bonne bouffe au bord de la mer le plus tôt possible.
On ne demande pas grand chose ! Coucou04

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Message par gringo Mer 22 Avr 2020 - 18:16

Bien entendu ce petit texte a son origine  n 'a pas été prévu pour tout ces événements mais  pour de vrais retrouvailles  ( classe 1930 - - - - 1970  ) aujourd'hui je  le trouve de circonstance .
Je suis pessimiste pour la suite et l'après , bien que je n'ai pas a me plaindre  de mon sort , je pense a ceux qui sont en deuil  et au futur retour de manivelles pour tout ceux qui vont mettre la clef sous la porte .

Dans une paire d'années on parlera de cette pandémie  comme les précédentes en nombre de mort , les partis vont s'étriper sujet gestion des pénuries et vont vouloir refaire le monde et les futures hautes instances a faire distribuer au besoin  des coups de matraques plus ou moins justifiables  sourire116

En France des vrais con il n'en manque pas et je crois même qu'il y en a autant que dans les années noires 30% , il parait qu'on a la mémoire courte   sourire116  

Le 11 il n'y aura pas de frontière avec cette merde et on ne sera pas dans une bulle .
Sois prudent Clifou Que faire de ses journées  37951246

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Message par Simon Girty Jeu 23 Avr 2020 - 10:40

soyez tous prudent !! et regardez vers l'Italie qui est repartie pour un nouveau confinement....!
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Message par gringo Ven 24 Avr 2020 - 15:57

Nos souvenirs puisque il nous en reste ,certains sont tristes , d'autre nous font sourires , d'autres nous prennent au ventre a force d'épreuves difficiles que nous avons subit en vain .
Des souvenirs par centaine ,ceux qui nous viennent a l'esprit quand l'on se trouve seul , lorsque le silence domine , quand l'on a envie de fuir les tracas de la vie , un silence que l'on souhaite et a force de souhaiter il est la enfin , il est la ce silence doux parfois  si l'on est serein , doux comme un baiser , un silence qui enivre  un silence qui finit par soûler , un silence sans rien dire , un silence qui nous permet de nous écouter en silence en nous donnant du temps ,du temps sans forcer la trotteuse .Trotte trotteuse ,tourne tout le temps ,on ferme les yeux et on te surprend a la même place ,tourne trotteuse du temps ,du temps ou tous nos souvenirs étaient des souvenirs d'enfants .Tourne trotteuse , mais malheureuse arrête toi la maintenant , arrête toi la trotteuse parce que tu nous prend tout !!en réfléchissant !!arrête toi maintenant et remonte ton temps au temps ou l'on était jamais pressés .

C'était au mois d'aout , le soleil disparaissait a l'horizon , la soiré s'annoncée délicieuse , les seuils des portes et le devant des maisons ,s'étaient rapidement garnis de jeunes et de vieux de la rue , comme dans tout le village , comme dans tout notre pays de France.

Les vieux surtout impatients de prendre le frais après une journée ou la chaleur a était accablante , respiraient enfin ."" Rabalant "" derrière elles leurs chaises de paille, les vielles se languissaient de rejoindre l'angle de la rue en traînant la ""savate "", en se pressant tout de même , des fois qu'elles auraient manqué quelque chose d'important , je dirai même de vital , là !! je vous rassure !! il s'agissait que de banals ragots qui tournaient souvent en ""galéjades "". Nous les petits de la rue ,mon frère et mes cousins nous nous amusions la , nous nous asseyons en tailleur tout en écoutant ces ""pachacades .""

L'astre de feu était descendu pour s'asseoir au fond de l'étang , rougissant la silhouette des collines , pour se faire engloutir ensuite par l'ombre du couchant .La terre des vases rouges en terre cuite respirait enfin , les géraniums et les dahlias nain redressaient enfin leurs têtes et boivent avec gourmandise je présume la fraîcheur du crépuscule .L'eau de l'étang proche , frisonne et s'écaille par le souffle timide d'une petite brise marine et  thermique . C'est l'heure ou les ""moustiques "" s'éveillent et piquent . Le père d'un copain sur son fragile ""négafol "" au milieu des écailles s'évapore en silence dans l'ancre de la nuit . des ombres encore la s'estompent dans la pénombre obscure . Des ombres qui chahutent et qui disparaissent dans les recoins du ""champ"", quelques une s'accrochent encore dans la nuit qui s'étend . On entend part la bas !! vers l'esplanade , des murmures , des rires d'amoureux qui s'enlacent et s'embrassent sur les bancs , nous les petits des fois curieux , souvent cachés en embuscade en écoutant tout pour nous faire mousser .
Agacés par les ""moustiques"", Amédée et André adossé au mur encore chaud du cabanon de l'angle de la rue , fument et fument encore tirant a grande bouffées sur la faiseuse de mort .
Ces deux hommes qui paraissaient vieux par ce que nous étions petit , ne l'étaient certainement pas ,par ce que maintenant nous avons le même âge ..!!
Riant de quelques conneries que je ne comprenais pas, les deux vieux coqs racontaient et expliquaient aux quatre"" mamètes ""pourquoi la ""ratte pénade "" s'accrochaient aux cheveux sans que l'on puisse l'y déloger et finir par s'agripper dans le cou des enfants pas sage , plantant leurs canines acérés pour leur téter le sang . Alias ""RATTE PENADE "" c'est le non Occitan Françisé que l'on donne a la chauve souri et si un jour elle s'est mise sur quelques ""tiniasses "" cela fut certainement un malheureux accident , surtout pour cette petite bestiole qui ne demande rien d'autre , qu'une poignée de ""moustiques "" et un peu d'obscurité .
Bref , mon Papette ne faisant c'approuver ces foutaises regardait du coin de son oeil bleu nous c'est deux oeufs ""carrés ""qui ne laissaient rien passer ,de ces histoires de vampires sanguinaire .Je sautais sur mon frère en faisant bien sur semblant de lui laper un peu de sang , bien sur !!comprenant rien sur cette manoeuvre "" draculaesque "" il ce mettait automatiquement a pleurer pour me faire ""casquer"" , se réfugiant dans les""pattes"" de mon Papette Hyacinthe l'instigateur de cette escarmouche . A deux pas les moucherons et les papillons de nuit virevoltent autour de la seule et misérable lampe qui éclaire sans illuminer notre rue de la " VICTOIRE ''et qui donnes a toutes ces histoires un peu de suspens.

Tirant plus haut!! allons vers ce point stratégique , le bistrot de ""Marcau "" ce dernier petit de son père et de sa mère , était la comme un genre de ""Tangui "" , peut être un désespoir pour monsieur et madame Lefèvre les patrons de ces lieux .

Ce lieu étaient le coeur du village , c'est la que se font et se défont les réputations , un regroupement pour notre "" ELITE"" municipale , pour la préparation des discours. Lieux ou l'on cause et on s'observe , un lieu ou l'on s'assassine ou l'on essaie de s'intoxiquer le foi et pancréas a coup d'intraveineuses perfusions ""d'anis et de réglisse "" en passant par du houblon et de l'orge fermenté brassés en pisse dru ou des verveines jaunes et vertes en passant par de la gnole efficace sur l'estomac comme le vitriol parait il , pour finir pour s'achever avec un excellent ""pinard Algérien"" au goût tannique qui tache le marbre blanc du comptoir .Bref un lieu qui gère les allées est venus a toute heures et au besoin de la ""soif "", des envies , ou l'on croirait que les gens qui y gravitent y ont élu en quelques sorte domicile ,  le club d'ivrognes marginaux , d'assoiffés dans l'âme et de "" cholestéroleux triglyséridiens ""en attente .Voila le café du commerce bistrot de Marceau Lefèvre comme les deux autre du hameau avec plus ou moins la même clientèle .
Joueurs de carte , on discute , on critique les autorités , on parle de filles légères , on joue aux dés ou au jeux de belote .Des endroits de débauches d'après l'église et de chapelle d'après les anti - ecclésiastiques , bref !! d'accord sur un même point , un pour l'alimentation , du ""barricout ""de la cave du bistrot , l'autre pour le vin blanc de la messe .Un lieu ou on se regroupe en coeur après l'office pour noyer l'hostie en s'enfilant derrière la cravate une dizaine de jaunes bien laiteux ,ou bien pendent les festives estivales un sulfureux ""Royal muscat"" .

Bien entendu tout cela finissait souvent dans un recoin de l'esplanade courbé en deux une main sur le front une autre sur le mur de l'allée de mûrier ou ils ce soulageaient la vessie derrière le tronc d'un tantaculeux platane en ce noyant a tout les coups les pieds .Dans les deux cas l'ors de ces nocturnes escapades , les buveurs sentaient souvent ""l'urine et le vomis"" .

Mais enfin souvenons nous de l'odeur de ces vieux bistrots a la tonifiante fraîcheur d'une cave du comptoir de marbre blanc au par dessus d'étain ,a la suave odeur de la bière mélangé a la limonade , du parfum des arachides de l' huile des olives les dimanche d'apéro et a la puanteur des mégots de tabac gris jetés a même le sol et nous rappeler encore de nos anciens coiffés d'un béret et chaussés de sandales de toiles .

Apres toutes ces disparitions qui nous rendent triste ,voyant disparaître comme une pandémie parents amis et voisins, nous pouvons les imaginer petits. Passons maintenant devant cette cour vide où ont chahuté mille générations de poussins .
Des ombres des illusions , des fantômes d'enfants semblent flotter , on pourrait y distinguer des chuchotements , des jeux de ronde autour de deux carrés de sables ombragés par des veineux accasias . Ces fantôme d'enfants se vaporisent et se gazéifie dans cette nuit d'Août, laissant la place libre pour nos bébés bien vivant .

Vous souvenez vous de nous en culotte courte , intimidé par ce tableau noir , de ces lettres bien rondes parfois soulignées pour le sujet du jour . Tout cela suivi d'une leçon de morale . Cette odeur inoubliable de la craie et du tampon a l'odeur de rance . dans cette petite classe bien claire ou pénètre toujours du coté gauche la lumière du jour , un tableau noir accoté a une estrade surmonté d'un bureau ouvert .Suivant le caractère de notre maître nous n'osions lever les yeux par peur des représailles , la tête courbée sur ce pupitre imprégné par l'odeur acre de l'encre et de celle qui cuisait sur le poêle dans une boite de petit pois, le plafond et les murs jaunis enfumés par la combustion du charbon.ou de résidus de pétrole . L'on s'appliquait a rédiger une page d'écriture a l'ancre violette dissimulée dans un encrier de porcelaine blanche y trempent régulièrement la plume sergent major . Comme je disais ces bancs anciens de bois de hêtre on tannés le cul a des générations d'enfants .
Ces écoles ont fourni des maîtres instituteurs , tous ces messieurs étaient du temps de nos pères,  agent de notre République , président de société , secrétaire de Mairie . Tout cela étaient indispensables pour avoir la maîtrise de notre langue . Chacun de nous que nous étions bon ou mauvais ,nous avons tous gardé de tout cela des souvenirs mauvais ou bons .

Souvenons nous encore de cette petite échoppe qui avait sa taille , petite et fluette elle était , des lunettes sur le nez , elle vendait des boutons et du lait , Eva qu'elle se nommait Eva MONET .

On pouvait y trouver de tout ,une petite mercerie ou l'on voyait alignés des rangés de tiroirs , les étagères étaient encombrées d'un fouillis de tissus ,de coupons , de patrons , de canevas de toutes sortes .
Les boites a boutons remplie de ces objets inoubliables a la fois banals et utilitaires ,on pourrait les dire chargés de poésie dés qu'on les exposent , ce sont des trésors domestiques , même chez nous tous la boite a bouton était la dépositaire d'histoires toutes singulières et même,s'ils pouvaient parler , ils nous diraient leurs secrets , chacun pourraient témoigner , aucun pareils parfois marchant par deux ou par trois ,cette petite armé d'ustensiles uniques pouvaient être d'os de nacre ou de nylon ,chez nous aucun n'étaient issus de la grande couture ,mais pour  nous tous ils étaient  le témoignage de notre vie de famille.
Les connaissances d'Eva pouvait satisfaire toute nos mères sur la qualité des fils ceux a broder au crochet , sur le fil en coton a coudre a repriser les chaussettes ou le fort le noir , aux fusettes de fils multicolores en passant par les pelotes de laines et toutes les aiguilles a coudre ou a tricoter que l'on pouvait s'y procurer a la pièce ,des  élastiques a culotte et le galon ou rubans pour rafistoler les extrémités des manches de chemises et de pulls élimés .

Il y avait de la vie dans la rue cette route nationale qui rejoint Montpellier a Sète , elle était fréquenté tous les jours par tous nos voisins ou quelques citadins de passages on pouvaient y faire des achats .
Plus haut a coté du café du commerce un bourrelier .........

Adessias

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Message par gringo Dim 26 Avr 2020 - 16:22

NOSTRE VILLAGE , NOSTRE MEMOIRE , notre étang, notre digue ,notre pont, nos vignes ,nos campagnes, nos bois nos forêts nos vies,nos nés ,nos derniers nés,nos morts ,la vie, les amis , les familles , des noms,des rires ,des pleurs, des regrets ,des boulets, des amours , l'amour ,la déchirure ,la haine .Mais que sont les souvenirs !! rien de vivant sauf dans notre esprit..

Nous ne pouvons imaginer nos vies sans lui , une résignation , le bout du chemin ..

Au nom de nos disparus.

Quand on était petit ,on avait peur de son nom, des esprits maléfiques devaient y roder chaque nuit.
C'est un lieu de souffrance et de délivrance , ce séjour mélancolique que l'on fait maintenant , ou l'on vient en secret causer avec nos morts .Nous sommes ici parce que les nôtres reposent là , a chercher a entendre le timbre de leurs voix et leurs dire des choses que nous ne leurs avons pas dit vivant , a pleurer, a regretter en nous apercevant que finalement nous nous entretenons avec la mort .

Ils sont la cote a cote et ne disent aucun mots, c'est un endroit ou les cyprès avec le vent se plaignent chaque nuit et le soir quand vient l'heure du crépuscule , l'on se trouve la tout seul au milieux d'allées bordées de pierres froides , elles on toutes des noms et des visages .

Nous disons adieu a ce soir qui tombe sur ces tombes qui sont elles comme des jardins fleuries , avec des senteurs de roses et de lys , ornées par des squelettes de vielles couronnes de fer rouillé oubliées sur des clôtures de métal travaillés comme des lits d'enfants . Des tombeaux a qui l'on a oubliés les noms , parce que cachés par les mousses qui poussent sur leur ciment gris , de vieux vases ébréchés posés la depuis longtemps ou l'eau a fini par croupir , avec des fleurs effeuillées qui se désintègrent avec le temps .Les vieilles tombes de nos soldats morts qui pensaient l'instant d'avant a leur mère et a leur patrie , C'est jeunes vieux ,ont perdu la vie pour notre liberté ,alors que maintenant des jeunes de vingt ans demandent pourquoi le 11 novembre et réfléchissent peut être a la couleur de notre drapeaux.

Ce sont des pierres qui parlent , qui conservent les noms pour la postérité .

Le lierre du vieux mur frémit au vent léger et glacial , le vieux hibou s'éveille et se plaint  maintenant a la lune et chaque nuit , des âmes y rodent et saluent les derniers venus .
A l'ombre du grand mur , dans une grande fosse , des os oubliés et entassés pèle mêle , par ce qu'ils n'avaient plus de nom  ? ou plutôt par ce qu'ils  n'intéressaient  plus personnes .

Le gravier blanc des allées sous les rayons de l'astre nous guident dans la nuit , ils craquent sous nos pieds quand nous les écrasons .

L'ombre des croix sous les reflets multiplient leurs formes .

Sous un préau aux poutres pourries, des cruches de fer blanc sont alignées au pied d'une fontaine , au dela un portillon de fer vert nous ramène a la vie .Sous les branches de vieux micocouliers nous nous arrêtons un instant pour fermer cette porte , le fer contre le fer nous dit un au revoir .

Nous quittons ce lieu ou l'on parle a voie basse ou d'ici personne ne revient .Personne n'y dit mots , a part un amis du village qui vient lui aussi converser avec les siens .

C'est un endroit ou nous avons tous notre place ,amis ou ennemis , tous finiront ici .

Et la enfin dans un repos éternel ,dans un vieux ou jeune rectangle nous finirons tous avec les nôtres avec peut être le même age et la ils verront eux comme nous nous ressemblons..

Adessias

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Message par Longue Carabine Dim 26 Avr 2020 - 20:13

Sompteuse prose Super12 Super12 Super12 Super12 Super12 Super12

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Message par Invité Dim 26 Avr 2020 - 21:46


Sombre mais direct ...
Dur mais beau ...
Triste mais véridique ...

Tu es un artiste, cher Gringo.
Félicitations !!!!!!

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Message par Longue Carabine Dim 26 Avr 2020 - 22:36

Je dirai ,même plus : A coté de toi , Marcel Proust ressemble à un illetré . . .. . Alcooliques16 Alcooliques16 Alcooliques16 Alcooliques16

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Message par gringo Lun 27 Avr 2020 - 9:36

Merci  !!  mais moi c'est  Gringo  PROUT  Que faire de ses journées  Coussi10

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Message par gringo Mer 29 Avr 2020 - 11:40

Dans ce lointain passé , celui des des années 20 , alors que dans le monde entier l'on repense ses plaies , la grande dépression ce prépare et s'affine , des gens fuient la famine et la répression pour venir trouver du pain dans ce pays de France . Ce sont les nôtres , nos vieux Italiens Espagnols ou autres venant aider ce peuple Français a ce remonter et ce refaire un nom , ils donnèrent plus a ce pays d'accueil   certainement plus  que  ses propres habitants , souvent traités plus bas que de la MERDE  par ce qu'ils étaient étrangers et ne comprenaient rien de cette langue Française , des familles nombreuses arrives ici en masse , dans une vieille France aux idées anciennes colonialiste et pro Pétainistes .. Même ici dans ce petit village l'incompréhension et la peur de l'étrangers on participes a cette intolérance qui tourna au racisme malgré cette même ETHNIE . Pour ces petits, tout les jours furent un combat ,par ce qu'ils non jamais renier le pays de leurs vieux et a force d 'incessantes brimades renforcèrent leurs caractères et devinrent PLUS français que les vrais . Même maintenant alors qu'ils sont très très vieux, certains de ces vieux et pénibles souvenir les hantent et avec de la fierté , comme aurait put dire EL CAPITANT ALATRISTE avec un sourire vainqueur ,moi monsieur au fond de mon âme je suis toujours ESPAGNOL

Moi un demi sang et fier de cette moitié , je rend hommage a tous ces gens ,les miens et ceux des autres .

AU NOM DE TOUS LES MIENS.

L'homme est massif , on ne lui donne pas d'âge.Il marche d'un pas sur sur ce chemin sableux , rien ne bouge , tout parait endormi .Les vignes sont trempées par la rosée du matin ,le martinet reprend sa chasse , son cris est strident et annonce le soleil ,tous  ont passés la nuit a hautes altitude , planant pour dormir , eux aussi n'ont pas eu de repos . La chaleur de la terre encore tiède se mélange a la fraîcheur de l'eau , des nuées de moucherons se tiennent encore au sol , les chauves souris profitent de ses derniers instant avant de retrouver leurs asiles obscures . Entre les vignes et l'étang le chemin serpente , des filets de pêcheurs forment sur cette nappe des lignes noires , sur une barque ,un homme est a l'ouvrage , on le voit afféré sur sa barque légère , il avance et avance en tirant son filet a la force de ses bras , il le remue et le tape pour le nettoyer de ces algues , un Femet vole comme saoul rasant l'eau pour y trouver quelques poissons a manger .

Des mazets sont plantés la au bord de l'étang , quelques pieds de vignes grimpent sur leurs façades ,on y voit des treilles ombragées , une citerne est accoté au mur de l'un d'eux , un robinet perle quelques gouttes comme de la sueur , un seau posé dessous , ici on est au pays de la soif , rien ne ce perd , l'eau est précieuse , un mûrier centenaire étale ses tentacules , ces fruits noirs gorgés de sucres parsèment le sol .L'homme  s'arrête un instant , il trempe les mains dans le seau et mouille son visage et sous le couvert de ce feuillage il trouve le repos .C'est un petit mazet tout en hauteur formant une montagnette ,non loin de la une maison que l'on dirait hanté , c'est la que se reposait le laborieux vigneron , de ses vignes il a tiré pendant soixante années a la sueur de son front du vin pour aider a nourrir sa femme et ses garçons .

L'étranger repart maintenant au bord de l'étang apercevant le vaillant martin pêcheur perché sur une frêle et fébrile branche de tamarin . Il entend la bas le clocher du village qui annonce la naissance ou la mort .Il se rapproche plus prés  du hameau qui lui parait désert , le ciel est bleu , l'air est tiède , il se dit en souriant  <<bon dieu j'aimerai vivre la >> .Le soleil du matin se lève dans son dos , une couleuvre argenté se glisse entre les pierres du vieux mur ,les morceaux de verres irisés sur son faîte dissuade l'inconnu . Il arrive devant une luzerne ou le grillon chanteur a son approche se tait .. a ses pieds un fossé ou stagne une eau limpide , une pierre posée la comme un pas Japonais . Il franchit la roubine et devant lui le reflet de son image dans cette flaque d'eau , l'homme  s'arrête un instant car son fardeau lui pèse , puis lassé il s'adosse contre le mur qui s'effrite pourrit  rongé par le sel , là  dresses entre deux piliers un portail de fer rouillé comme la herse d'une forteresse , a sa droite un arbre de judée et quelques boules de joncs ,il pourrait se mettre a l'abris sous la voûte  du branchage , mais a peine qu'il s'approche sort de son manteau une nué de moustiques .

Plus loin sur le chemin en pente  douce vient un char rempli de fumier tiré par un hongre brun , le fer de la roue chante et écrase la caillasse , bien que cette bête soit maigre ,on distingue sous l'écume de ses flancs les veines et les muscles  et après le déchargement , le rustique charretier fait claquer son fouet et la bête s'arc-boute et s'avance .

L'étranger laisse derrière lui cette ville aux murs sombres ou tous ses gens la bas fuis la maladie .Il parle entre ses dents une langue inconnue que personne ne connait .Rejetait de chez lui il vient chercher ici quelque chose pour vivre .C'est un homme orgueilleux que les ans ont meurtris.Il sort de ses aillons une photo pieuse , une larme coule de ses yeux , il sont gris comme l'acier et perçant comme le regard de l'aigle , son visage est brun brûlé par le soleil , une barbe naissante et drue recouvre son visage , ses cheveux crasseux sont noir avec des reflets bleu comme les ailes des corbeaux . Il s'incline sur l'icone et de sa bouche sortent ces mots bénis "" je t'en supplie Seigneur et sainte Marie """ .

C'est un vagabond venant de ces pays lointains ou la famine est plus meurtrière que la mort , il vient chercher un peut de pain , il récupère tout de villages en hameaux .Quand il passe dans les rues , les enfants cris et pleurent , on lui lâche les chiens , on lui crie des mots  . Il continue sa route en se cachant des gendarmes , il récupère tout , le chiffon pour le papier et les peaux de lapins pour la colle .
Il arrive sur ce grand pont , et la bas la ville promise (Sète ) , sa montagne est sacrée , tout en haut en altitude une croix qui étincelle au soleil , un halo se forme ce matin sur le haut de ses bras .Il regarde ce spectacle et le dos courbé et les mains jointes , il rend encore une foi grâce a dieux.
La bas dans cette ville et ses villages voisins ,il y fera des amis , y retrouvera de la famille .Plus tard quand ces petits seront nés ici avec ""la langue de nous "" ils crieront de leurs voix roques et trainante """" Peillarottt !!!! pèl dé lapinnn !! """

ADESSIAS

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Message par Invité Mer 29 Avr 2020 - 11:58



BRAVO, Gringo !!!!!!

Bel hommage .


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Message par gringo Sam 2 Mai 2020 - 15:59

L'être humain est cruel et égoïste, il est plus facile de faire le mal ,parce que pour faire le bien il faut se forcer  Que faire de ses journées  37951262

1939..1945

L'hiver était froid une bise glaciale qui gerce et vous brûle les joues et les lèvres , les pieds et les doigts engourdis a la limite des engelures . Sortant d'une maison, tout jute chauffée a la seule chaleur d'un petit poêle a charbon , alimenté par quelques morceaux de coke  volés  ou récupérés la veille prés de l'usine a gaz .A la maison la grand mère, les parents ,encore quatre garçons et quatre filles ,un parti faire sa vie un autre prisonnier en Allemagne  . La nuit entassés dans trois pièces, on se réchauffe les un contre les autres ,les plus petits dorment avec les parents.
Le matin on se rend a l'école , avec tout jute un bol d'eau chaude avec quelques feuilles de verveine ,une croûte de pain peut être, pas de sucre , c'est fade mais c'est chaud et c'est bon......................

Une cape fabriquée sur le dos  , un tricot étriqué déjà trop petit , on attendra de le faire passer a un plus petit peut être l'année prochaine.Tout s 'économise les chaussures ne sont pas adaptées déjà trop petites ou trop grandes . Ils sont vifs et encore joueurs , ils sont rudes mais il ne faudrait pas que ça dure . Les genoux cagneux les jambes maigres, les chaussettes à mi mollets, on ne connait pas les pantalons, ils ont froids et ils ont faim . Il faut attendre midi et espérer un peu que cette petite femme pleine de vie de caractère et de volonté leurs trouvera un peu à manger . C' est Marie Jesus c'est la mère . Quelques rhizomes de rutabagas et de topinambours que l'on pioche dans le jardin contre le grillage de la vigne , ces fleurs jaunes en été sont comme des soleils en hiver , ces racines sont bouillies et bleuissent à la cuisson parce qu'elles sont trop vieilles et dures ce n'est pas la saison , un peu de sel et ça fera. Comme une lionne ils comptent tous sur elle . Elle ne se plaint jamais mais peut être elle pleure, il faut que ses petits mangent et survivent et demain on verra...........................
Aujourd'hui peut être ils auront un peu plus de chance  ,  une poignée d'arachides , quelques patates volées ou mendiées aux troupes d'occupation , mais il faut au delà  l'usine  de la Bordelaise ou se trouve les hangars et les stocks des boches . Sur le quai de l'appontement une centaine de personnes attendent là , c'est la seule source de nourriture . Beaucoup du village et quelques personnes des autres . Ils attendent là que quelques arachides tombent pendant le transit du caboteur sur le quai , le ponton n'est pas grand les wagons, la grue et tout ce monde. Le froid est vif et la journée est longue . Les soldats vert de gris , crient et menacent , on ne comprend rien mais on se doute . Il y a aussi une gendarmerie qui moleste et qui sévit, eux sont Français , on est en guerre peut être des Péténistes  ,ils ne savent pas eux mêmes comment ils seront mangés alors !!!

Bon dieu ! un équipage Espagnol , les petits se faufilent leurs parlent en cette langue ,  c'est celle que l'on parle à la maison . Venant d'Afrique sur un petit cargo il est plein d'arachides . Ce soir ils mangeront une purée a l'eau ils se caleront le ventre et pourront dormir un peu , ils rêvent de pain de confiture et de beurre . D'autres ont moins de chance  attendent le père parfois tard dans la nuit pour voir ce qu'il a pu trouver . C 'est la débrouille on est habitués . Il y a le couvre feu , même dans le noir de la nuit la garde est là et nos gendarmes aussi  , un ancien de notre quartier qui était gaillard à l'époque se fit pointer l'arme d'un de ces derniers sur la poitrine , il se débattit et lui donna une correction l'autre ne fit rien , on le rechercha en vain mais il n'y eut pas de suite car dans la nuit !!!!!!!
Le samedi un os salé et bouilli on y mettra quelques patates ou ce que l'on trouvera . Tout le monde est autour de cette marmite d'eau bouillante , attendant que des yeux de gras remontent en surface , cette odeur de moelle leurs rappellent peut être un bon potage ce n'est qu'un mirage . Aujourd'hui on mangera gras ..............

Il les ont mendies aux Italiens encore allies aux Allemand ces cons  sont toujours victorieux.
Sur les voies de garage en face du village , des convois attendent la deux heures et partent .Ce sont des convois de vivres et de troupes, es train de sanitaires pour les blesses sont tout blanc , ils passent a vive allure tout comme ceux d'armement . Pour les vivres les gardiens sont Italiens ,les wagons frigos a l'arrêt, il ouvrent les portes et dans ces frigo plein de carcasses de boeufs  . Les soldats étaient vaniteux et gonflaient leur poitrines , ils étaient très jeunes.
Les enfants sont rêveurs, ils'approchent et se rapprochent de trop prés et se font repoussent , on leur cris des mots méchants et haineux ,ils ont faim .Des fois un plus "`humain " leurs jettent au sol comme ont donne a des chiens , dix kilos d'os des pointes de cotes toutes décharnées et a peine teintées de viandes , ils rient rient et se moquent ,ils sont toujours vainqueurs.

On maiS ces os  dans des sacs de toile de matelas confectionnés par sa mère, tout le monde en a au moins deux ,on ne sait jamais ce que l'on peut trouver ,tout est bon a manger ,une fois  plein  ou a moitié vide on les cache par là dans les canneottes et on attend un autre convois  Ils espèrent du pain ou un morceau de saucisson Allemand .Ils sont les trois plus petits de la famille le plus jeune neuf ans le plus vieux quatorze ans .Ils ne sont pas les seuls  ici a espérer  ,  pour les petits l'union fait la force  . Ce soir on les ramènera a la maison Mamet les coupe en morceaux de dix centimètres , les sale et les aligne dans une caisse en bois que Papet avait  fabriqué    .Ils passeront au moins cet hiver..............................

Le printemps arrive mais c'est la guerre plus dure et plus cruelle .On est en 1943 , les tickets de rationnement ne suffisent plus , le lendemain de la mort de ma petite soeur ils sont venus nous réclamer sa part ces fumier  . Les étagères sont vides, des fois les boulangeries et les épicerie sont fermées ,il n'y a plus rien a vendre,il n'y a plus rien . Même sans le vouloir on travaille pour eux , ils sont chez eux ces Allemands , peut être que même le meilleur d'entre eux ne vaut rien .On ne sait rien ou presque de ce qui ce passe la bas, notre inconscience d'enfant nous permet de ne pas avoir peur . Il n'y a pas encore ici des bruits de guerre que des mots .On doit être a peut prés 300 ici , ils sont plus que nous , ils ne manquent de rien, sauf leur pays et leur familles . Autour du village il y en a de partout , des camions plein de nourriture s'arrêtent dans le village , ils sont plein de pain on le sent et des fois , on les distingues sur les cotes des ridelles lorsque les bâches sont entrouvertes........................Ils se retrouvent la une dizaine d'enfants autour de ce fourgon et se rapprochent, les soldats sont jeunes 18  ans ce ne sont pas des SS , mais ils sont arrogant .Les enfants se faufilent et a force de ruse arrivent a leur voler un pain ces cons ne pouvaient pas être par tout .

Les parents ne peuvent plus assurer ,on apprend qu'il est possible de les placer dans des familles dans des fermes dans la Haute Garonne, on en placera au moins trois ,au moins ils mangeront , ce sont des réfugiés , ce ne sont pas les seuls ,il y en a d'autre du village . Ils on 13 ou 14 ans et il faut qu'ils travaillent, des fois ils tombent mal   <<J'ai mangé des oeufs a m'en faire crever  et même là il a fallu  que je les vole  >>. Ils travaillent a la ferme ou dans une boulangerie , il faut qu'ils fassent leur journée , ce sont des enfants . Ils languissent le retour , des fois la mère vient les voir , c'est loin et c'est cher . On préfère revenir a la maison tant pis .En bas tout est miné les vignes les garrigues et le bord de la mer  , on leur dit ça. Ils se contentent des bords des chemins des salades sauvages et du bord du canal la ils pourront attraper des muges et des anguilles ,il n'en maque pas maintenant ,un peut de proteines fris ou bouillis on verra......................

Il me raconte ses histoires et je fais semblant de les découvrir comme a chaque fois , il s'arrête parfois, sa gorge se serre, il se frotte les yeux , surtout quand il parle   de sa petite soeur qu'ils ont perdu noyé  en 1943 a l' âge de 11 ans. La faim la peur et la mort , je suis ému et il le voit , je lui dis des choses pour le faire rire ,il aime bien <<Tu a la connerie dans la tête mon PETIT >> ,me dit il, c'est comme ça qu'il m'appelle.

Le jardin est grand mais il faut que sa pousse , c'est long et c'est pas assez ,cet été il faudra sauter dans les enclos ,  pour nous c'est un jeu ,on fera la pique - oreille . On attendra la nuit et le fera a la barbe du propriétaire et surtout des patrouilles allemandes . Elles sont bruyantes , on entendait de loin le bruit des bottes on avait le temps de se planquer  et de les regarder passer . La nuit était noire pas de lumières , la montée de Reboul était notre territoire , des jardins des enclos et pas de mines . Un jardinier du village ,le matin repiquait des choux , le lendemain ils étaient dans notre soupe . Les abricots et autres fruits étaient choisis a tâton ,ils étaient presque verts , des fois on ce retrouvait 7 ou 8 , c'était une tradition et un jeu la pique-oreille..................

Au vieux pont , il y avait une guérite avec trois ou quatre soldats des sentinelles ,des habits vert olive des bottes bien cirées et un fusils sur l'épaule . Les petits sont la devant et attendent ils badent .Des fois des vieux soldats regardent ces petits du village , ils les plaignent, ils pensent peut être aux leurs , un leurs dit doucement en regardant de part et d'autre , Allemand Russie capout , chut en mettant son doigt sur la bouche, il m'était un bon morceau de pain sur le bord d'une table et se retournait . Mais tous dans le village allaient comme chez eux .Certain jeunes plus vieux que nous de quelques ann2es et qui se s'entaient vainqueur nous prenaient pour des merdes. Au moment de midi ils mangeaient gras et bon .On était assis a quelques mètres devant comme des chiens , mais nous on aurait pas remue la queue on les aurait CLAVE a ces con . Ils mangeaient le melon et nous jetaient les peaux , on les grattait avec les dents pour décrocher un peut de chair .Ils riaient et nous filmaient comme des trophées de guerre

Les parents ne peuvent plus assurer ,on apprend qu'il est possible de les placer dans des familles dans des fermes dans la Haute Garonne, on en placera au moins trois ,au moins ils mangeront , ce sont des réfugiés , ce ne sont pas les seuls ,il y en a d'autre du village.Ils on 13 ou 14 ans et il faut qu'ils travaillent, des fois ils tombent mal .J'ai mange des oeufs a m'en faire crever dit il. Ils travaillent a la ferme ou dans une boulangerie , il faut qu'ils fassent leur journée , ce sont des enfants.Ils languissent le retour , des fois la mère vient les voir ,c'est loin et c'est cher.On préfère revenir a la maison tant pis .En bas tout est miné les vignes les garrigues on leur dit ça. Ils se contentent des bords des chemins des salades sauvages et du bord du canal la ils pourront attraper des muges et des anguilles ,il n'en maque pas maintenant ,un peut de proteines fris ou bouillis on verra......................

1944 les bombardement  sont là . Ils ont été intensifs sur les zones des usines a pétrole de Frontignan et de Balaruc . Une première vague sur Frontignan , une deuxième sur Sete et Balaruc avec la fumé de la première ils ne voyaient plus rien et c'est nous qu'on a trinqué . Dans la matinée le bruit des sirènes , ça te glace les os , ils venaient de la mer et ont bombarde d'abord Frontigan , Papé était sur le toit et regardait avec ses jumelles ces avions . Les explosions,le sifflement des bombes la fûmée le feu la poussière ,l'odeur de l'essence et de tout , <<ça te fille la cacagne >>  . Je ne me souvient pas trop et le temps que ça pu durer . Les écoles avaient été évacuées , heureusement on y aurait laissé les plumes   . Ils étaient dans le ciel petit comme des moustiques << tu veux pas qu'ils tapent a coté >>,puis aprés le silence encore des explosions et surtout cette odeur .

Enfin la débâcle commence , ils passent dans les maisons et prennent tout ce qui peut rouler ,vélos carrioles , ils sont partis comme ils sont venus . Pour nous la guerre  chez nous  était fini.

Enfin le huit 8 MAI  1945 la derni7re bombe tombe sur l'Allemagne,nous somment enfin VICTORIEUX  .

Tout reprend le cours de la vie , les prisonniers reviennent , les usines retravaillent normalement .  Maintenant Il faut régler les comptes , les vrais maquisards , les faux maquisards , les exploiteurs , les profiteurs, les peut être pro Allemands, maintenant les plus Allemands du tout , les balances et toutes les histoires et nous maintenant au milieu de tout ça  on pouvait traîner de de partout. Il y avait au village quelques prisonnier Allemands qui faisaient quelques travaux d ' intérêt public , ils étaient tranquilles et devaient rentrer le soir au cantonnement a l'appontement .. Il faudra attendre au moins un an pour que tout redevienne normal . Au milieu de tout ça nos familles qui ont souffert et pleuré en silence, certaines des enfants, d'autres la faim ,et d'autres les deux.

Ce sont des hommes maintenant , il y a du travail pour tout le monde .Il rentrera a l'usine et travaillera pour lui .
Il regarde maintenant cette petite qui habite au bout de la rue , il connait bien tout ses frères ce sont ses copains . Ce n'est plus la petite fille qui le regardait de derriere le grillage, maintenant c'est presque une femme...... et apres tout pourquoi pas!!.Plus tard ils auront un petit et ce petit ce sera moi .

Les guerres et la famines  sont organisées par les puissant et leurs richesses , par la soif du pouvoir le combat est l'aboutissement  et  l'incompréhension de leurs actes . Eux seul ont peur parce qu'ils ont tout a perdre .
Les pauvres pour eux nom rien a perdre , sauf la liberté et la vie . Ils se taisent la subissent et la font . Que faire de ses journées  37951262

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La rapidité c'est bien  mais la précision c'est tout  Que faire de ses journées  40044010



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