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Si l'on en croit Radio Stand, la voie est toute tracée : premier achat d'un Remington modèle 1858 de marque Pietta ou Uberti pour s'initier avec une arme peu chère et sans histoires, passage ensuite à un modèle Pattern de la même réplique chez Pedersoli pour les compétiteurs dans l'âme, avant l'achat d'un Remington Hege Match Maximum ou d'un Rogers & Spencer Feinwerbkau History pour faire les « nationaux ». Côté loisir, des modèles Uberti pour ceux qui souhaitent des répliques historiques fidèles et de belle facture, tandis que les collectionneurs compulsifs et peu à cheval sur l'historicité se tournent vers  la marque Pietta et son offre très diverse pour amener une réplique différente chaque mois au stand sans se ruiner.

C'est bien joli tout ça mais où est l'inattendu ? Le plaisir de la découverte ? La pratique du tir à poudre noire implique un minimum de sérieux et de rigueur technique dans son déroulement, ce qui ne l'empêche pas de rester joyeuse et régressive dans son esprit. Le fond et la forme. Tirer à poudre noire, c'est marquer son originalité, son indépendance d'esprit et un goût prononcé pour l'Histoire américaine. On va vous prendre parfois pour un excentrique. Si c'est pour être obligé de débuter avec une arme de facteur, non merci. A chaque fois que nous voyons un kit de tir complet et quasi neuf incluant un Remington 1858 « n'ayant tiré que deux fois » en vente sur Internet, nous ne pouvons nous empêcher de penser à une forme de gâchis. Une occasion ratée de compter un nouveau passionné dans la communauté.

Nous n'avons aucun fabricant à vous recommander, ni aucun modèle à vous proposer comme choix logique. Il n'y a pas de choix logique en poudre noire. Tout dépendra de votre personnalité, de votre état d'esprit, de vos envies, de la période historique qui vous intéresse. Si vous avez la compétition dans le sang, offrez vous un Pedersoli Target d'entrée de jeu, inutile de perdre des mois avec des répliques qui ne satisferont pas votre niveau d'exigence. Si la charge du général Pickett vous tire encore une larme à l'oeil et que vous avez un portrait du général Stuart accroché au-dessus de votre bureau, payez-vous un Le Mat de Pietta. Oui, ce modèle est lourd et sa prise en main peu ergonomique, mais qu'est-ce que ça peut faire ? C'est la réplique d'une arme confédérée mythique qui tire neuf balles et une charge de chevrotines, parbleu ! Vous voulez faire beaucoup de bruit et de fumée ? Achetez d'emblée un Colt Walker Uberti ou Armi San Marco et amusez-vous à tirer pas moins de 3 grammes de poudre par chambre. Radio Stand vous dira que ce n'est pas « judicieux pour un premier achat », nous vous dirons de vous faire plaisir. Comme le veut le vieil adage : les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

Le seul point sur lequel nous pouvons attirer votre attention concerne les répliques bas de gamme à carcasse laiton de modèles fantaisistes. Certes, ce sont les moins chères à l'achat mais au vu de leur faible cote sur le marché de l'occasion et de leur fréquence sur les sites de vente Internet, vous aurez du mal à les revendre : elles y sont légion. Si vous tirez beaucoup, vous en fatiguerez rapidement la mécanique et comme elles n'ont aucun intérêt historique, il n'y a pas de raison non plus de les garder en vitrine.