mieux vaut en rire

Ah ! Ouf ! Enfin. Je me faisais dans les bottes en pensant que j'étais "chéléfaf".
Moi qui parle, lis et écris l'arabe, qui n'aime que le café 100% arabica alors que je suis né à Foix et que je suis donc de ces Belges qui n'ont pas trouvé la frontière de l'Andorre, j'ai eu peur de la stigmaizeicheun le jour même où le Président Abd ul eaizîz (a)bou téfliqa prend la courageuse décision tout seul de céder aux sirènes de la retraite pour laisser la place... à on verra qui.
Ah le quartier du Mirail, celui d'Empalot, celui des Isards de notre bonne ville de Toulouse ! Quelle joie ces odeurs de viande grillée ovine sur les braises, le thé vert qui bouillasse sur le kanoûn, et ces odeurs suaves des cigarettes qui font rire les gens.
Et il y a aussi les vieux électrophones disque-jokeyé par des retraités de la cartoucherie de l'arsenal de Toulouse lesquels écoutent des vieux disques de cire de Maurice Chevalier qui passaient à Paris Inter ou Radio Andorre entre deux chroniques "En direct avec vous" de Jean Nochet ou les chroniques judiciaires de Frédéric Pottecher... Les jeunes qui n'ont pas connu cette joie du travail rémunéré et ne connaissent que les Cro-niques-ta-mère ne peuvent pas comprendre cette chanson mémorable de ce vieux collabo qui racontait la vie "À Ménilmontant". Eux ils comprennent "Amène il moton"... Sans doute pour faire le méchoui...
C'eest énaurme !

Ben oui, des fois ça dérape un peu mais il faut alors glisser une dose de proportionnelle d'humour. Et je n'ai pu m'empêcher de parler avec une certaine tendresse de ces retraités nord-africains que j'ai tant côtoyés sur les longs balcons des barres des cités que j'ai évoquées lorsque visitais les cas sociaux de Toulouse. Et j'allais là où mes compétences en arabe et en religion musulmane étaient utiles pour dénouer certaines crises avant que la force publique n'intervienne. je n'irai pas plus en détail, maintenant je suis définitivement retraité.
Mais puisqu'il faut en revenir à la poudre noire et puisque "il vaut mieux en rire" je vais vous narrer une "petite mésaventure" survenue au Tir Sportif Cugnalais, le club que je viens de quitter.
Nous avions une convention avec le club de tir de Mérenvielle situé à une trentaine de kilomètre de Cugnaux, convention aux termes de laquelle nous pouvions jusqu'à il y a deux ans tirer le 4^e jeudi de chaque mois et tous les mardis. Il y a deux ans est arrivé aux affaires un nouveau bureau qui a unilatéralement aboli l'autorisation de tir du mardi. Et en plus l'été il y avait une vacance de cette convention alors que le club restait ouvert toute l'année. Lors de ma dernière séance de tir à ce club, le 22 novembre, j'étais venu avec un fusil Kentucky pour essayer de nouvelles balles Minié au stand à 50 mètres. Une fois mes essais faits, je suis allé au stand 25 mètres pour rejoindre les pistoliers-revolvéristes de mon club. Il y a toujours des conseils à donner aux débutants ou même à des plus aguerris qui sont parfois déçus de ce que leurs groupements fassent un peu tir de chevrotines. j'ai tout de suite noté la présence d'un inconnu au pas de tir et j'ai donc observé le son porte-badge. Ce n'était pas celui des gens de Cugnaux qui portent leur licence dans le porte-badge. Il s'agissait d'un jeune à l'air chafouin qui observait sans rien dire. Comme de temps en temps, survient un incident de tir, une cartouche de 9 mm mal recalibrée qui se bloque à l'introduction dans la chambre d'un Glock. Aussitôt le tireur pose son arme sur la tablette et se tourne vers l'arrière. Il me voit et me fait signe. Les autres continuaient à tirer.
J'enlève le chargeur, le dégarnis en remettant les cartouches dans leur boîte et repose l'arme. J'essaie d'éjecter la cartouche, l'arme en direction des cibles, rien à faire, il fallait le maillet. Je vais à mon cartable et prend le maillet de caoutchouc durci qui me sert à forcer les balles sphériques en début d'introduction dans les armes à chargement par la bouche. Comme je l'a déjà fait sur plusieurs PA - et toujours avec des histoires de cartouches incomplètement recalibrées, je tape sur le coin haut avant droit de la glissière du Glock et la cartouche sort. Je montre au tireur que la forme de l'étui, lui montre le caractère incomplet du recalibrage. Je lui montre par comparaison une cartouche d'un autre tireur, recalibrée par mes soins et j'apprends incidemment que ce sont des cartouches rechargées en armurerie. J'en doute mais je ne dis rien. Je prends mon maillet et le reporte à mon cartable. Le chafouin me dit très pète-sec : "Il y a un atelier pour ca !"
Premièrement l'atelier était fermé ce jour-là, deuxièmement je ne considère pas comme très prudent de quitter le pas de tir pour aller à l'atelier situé dans l'arrière-salle d'accueil du club avec une cartouche dans une arme et troisièmement les opérations de résolution des incidents de tirs se règlent autant que possible au pas de tir.
À quelques temps de là nous apprenons qu'en raison d’imprudences commises lors de la séance du 22 novembre 2018, la convention passée entre le club de Mérenvielle et celui de Cugnaux est dénoncée. L'accès du stand est donc désormais interdit aux membres du club de Cugnaux, qu'il était accordé cinq dates de tirs contrôlés pour que les détenteurs d'armes de catégorie B puissent remplir les conditions réglementaires mais que pour la saison prochaine ils devraient se trouver un autre stand de tir.
Alors tous les tireurs se sont mis en quête d'un autre club pour y faire mutation mais en cours de saison les clubs de la région toulousaine sont complets. Cela n'était pas foncièrement grave pour moi qui puis tirer à 18 mètres chez moi et qui n'ai plus d'armes que C et D. J'ai néanmoins trouvé un club, par relations et j'ai fait mutation.

Mais je ne sais toujours pas quelles ont été "les manipulations imprudentes commises" ce fameux 22 novembre. Et personne ne le sait. Le président et le secrétaire ont tenté une enquête interne qui n'a rien donné et la dénonciation unilatérale était dans le texte de la convention. Toutefois, les textes précisent qu'en cas de comportement dangereux, les coupables doivent être entendus et exclusion ou suspension doivent êtres prononcées envers les fautifs et non les clubs.
Et toujours pour en rire, combien de fois pendant la période où nous pouvions tirer le mardi, nous avons été conduits à enseigner aux tireurs de Mérenvielle - et pas toujours les novices -  les bonnes manières au pas de tir en matière de sécurité.
Enfin, il faut savoir que la Fédération n'aime pas les clubs "coucous" qui tirent dans les installations d'autres clubs et le club de Tir de Mérenvielle a sans doute lancé cette opération de "contrôle" dans le but de dénoncer la convention.

Voici ci-dessous mes échanges avec mon président :

Bonjour xxx (c'est moi).
je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que tu écris ;-)
Comme dit l'adage, "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage".Ne regrette pas trop M. Monestier car c'est lui qui a signé tous les courriers nous mettant dehors. Quand on signe, on assume.
Sportivement,
Laurent

il répondait à ce message :

De: "moi"
À: tirsportifcugnalais@free.fr
Envoyé: Mercredi 23 Janvier 2019 20:35:34
Objet: re: Rupture de la convention avec le 38TSM

J'ai commencé les démarches avec un autre club de la région qui est pour le moment complet mais m'a laissé entrevoir une issue qui peut être favorable. Et je prendrai une seconde carte en Dordogne. Toutefois, je serai assez intéressé de connaître les raisons qui font qu'on rompt une convention pour des "manquements graves à la sécurité".

S'il s'agit d'une faute individuelle, on peut comprendre une mesure d'exclusion du fautif mais il n'y a pas lieu alors de rompre la convention avec tout le club. S'il s'agit d'un prétexte pour se plier au souhait de la fédération d'en finir avec les clubs "coucou", il n'y a qu'à le dire.

S'il s'agissait d'exclure un contrevenant aux règles de sécurité, alors aurait-il fallu le convoquer pour lui signifier les raisons de ladite exclusion. Qu'il puisse au moins exposer les raisons de ses agissements. Et éventuellement démontrer l'inanité de l'accusation si celle-ci n'est pas fondée. Tant qu'on n'a pas les éléments de l'affaire, on ne peut rien en dire de sûr.
De toute façon, depuis que les nouveaux "dirigeants" sont arrivés aux affaires, les tracasseries et mesures absurdes ainsi que les augmentations de tarif n'ont pas cessé.
Ce club occupe des installations communales publiques, et il serait intéressant de connaître les délégations de pouvoir de la Mairie et à qui elles sont octroyées.
Mais après tout, je regretterai l'équipe que nous formons au TSC ainsi que Francis Monestier mais les dirigeants du 38TSM me semblent bien peu sportifs et bien étroits de champ de vision et d'espace entre les oreilles.
Bonne année à tous, et à nous revoir aux dates de tirs contrôlés.
Signé de Mon vrai nom.