Black Powder Shooting Competition "Walker Cup"

Et encore ! Il ne pleut pas et les tireurs n'ont pas chargé sous la pluie. Les armes n'ont pas subi le froid humide et il n'y a pas eu de condensation dans des chambres mal séchées.
Certains dimanches de la saison des pluies, en allant tirer en haut des bananeraies de Matouba, nous partions avec des armes chargées à la plantation, graissées en avant des balles et sur les amorces comme cela nous espérions pouvoir tirer eu moins un barillet chacun dans l'après midi. Sauf que de temps en temps les amorces mexicaines que nous utilisions partaient mal. Alors c'était la galère pour les changer.
Une fois que nous étions monts à cheval parce que le Dodge était en panne de demi-arbre, nous sommes même redescendus avec un barillet encore chargé de deux chambres que nous avions désamorcé tant bien que mal et qu'il a fallu décharger dans l'atelier de mécanique en tirant au fond de la fosse de graissage.
Avec le Dodge, nous aurions eu la bâche pour nous protéger mais à cheval, les ponchos étaient insuffisants.

Oui, mais il faut quand même trouver moyen de s'abriter de la pluie pour recharger. Lorsque nous montions par temps de pluie dans la forêt au-dessus des bananeraies avec des revolvers chargés, nous avions effectivement mis de la graisse devant les balles et sur les cheminées amorcées.
Pour éviter les départ impromptus en cas de cahots sur la piste avec le Dodge ou de chute de cheval si nous montions avec les chevaux, les chiens étaient appuyés entre deux chambres. On aurait pu mettre les chiens des deux revolvers à percussion au cran de sûreté, mais mon oncle savait que sur l'une des armes ce cran avait pris de l'âge et il nous avait montré qu'en appuyant fort sur la détente le coup pouvait partir. Sur j'autre "colt" sudiste - dont l'aspect extérieur était pourtant moins "propre", le cran de sûreté était tout à fait fonctionnel. Mais par prudence les deux armes chargées étaient transportées les chiens entre les chambres dans une boîte en bois, un vieux coffret d'artiste peintre dont on avait enlevé les cloisons intérieures.
Et il est vrai que le graissage comme le dit Joe Merci est efficace mais pour être sûr que le coup parte en cas de besoin il faut charger bien au sec et, si on ne tire pas dans la journée, il faut une fois à l'abri sous la tente ou dans le dur vérifier que le graissage est toujours bien en place sur les amorces.
Pour les entrées de chambre, si les balles sont de la bonne taille, le sertissage graissé reste bien en place et garde l'étanchéité.
Notez que si on charge dans le froid humide, il faut bien sécher les chambres pour éviter la condensation lorsqu'on prend l'arme dans les mains pour la charger. Ça, c'est de la pratique l'hiver en métropole lorsque nous allions tirer mon beau-frère ébéniste et moi avec mon Reb Confédéré Uberti dans la forêt de Gerde (Hautes-Pyrénées) durant mes vacances de Noël lorsque j’étais en prépa.
C'était le bon temps. On ne nous emmerdait pas, en ce temps-là. Le père de mon beau-frère était le Maire de Gerde. Et les gendarmes étaient plutôt occupés à faire respecter le montage des chaînes pour monter à la Mongie ou à éviter les "incivilités" des crapauds venus de Tarbes pour piquer les skis sur les toits des voitures garées imprudemment dans Bagnères de Bigorre ou Campan avec des galeries à skis non verrouillées.