Curieux marquage Colt, hips !

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis tombé sur cette annonce sur Natura : https://www.naturabuy.fr/CONVERSION-COLT-1862-CANON-ROND-3-1-2-INCH-CALIBRE-38-RIMFIRE-item-5031758.html

Sur la 4ème photo, on peut lire le marquage suivant :

COLT?S PT. F. A. MFG. C°
HARTFORD. CT. U. S. A.



Comment se fait-il qu'un "?" remplace l'apostrophe dans "COLT'S" ? Tous les Colt 1862 .38 Rimfire d'usine portent-ils ce curieux marquage ou bien celui-ci est-il unique ? De mémoire les marquages sur le dessus des canons Colt étaient réalisés par une roulette. Pouvait-on changer les lettres sur cette roulette ? Je suis intéressé par vos lumières et explications.

Excellente journée

Le faussaire était bourré , ou alors dans son jeu de lettres à frapper il avait perdu le poinçon avec le " ' " :)
... il à tenté de se débrouiller avec se qu'il avait sous la main ^^ !!

Il n'y a pas de faussaire dans le cas présent. L'apostrophe est simplement très accentué sur les marquages de ce modèle, ce qui peut effectivement le faire ressembler à un point d'interrogation.

Voici une photo du marquage du mien :

Je confirme ce que dit Pat

Voir sur le site « Collectors Firearms »

On retrouve les mêmes caractères sur les Colt Pocket Navy

LaGuêpe, j'avais aussi pensé à une histoire de boisson, d'où mon "hips" du titre. Marrante ton explication et merci Patibulaire et tranter 44 pour vos éclairages. Curieux caractère que cette apostrophe en forme de point d'interrogation au final...

Oui , c' était le but , a prendre au second degré donc , je n'ai absolument aucune compétence pour juger le l' authenticité d'une arme ^^

je suis de ton avis la guepe c est pas parce qu on as rien a dire qu il faut fermer sa gueule…..

Mais c'est clair , c'est la liberté de l'express , comme disait mon pote chasseur ^^ !

Pour ceux d'entre vous que cela pourrait intéresser, je voudrais revenir sur les pratiques de Colt lorsque la firme a commencé à commercialiser des armes à cartouches métalliques, après la tombée en 1871 du brevet Rollin White dans le domaine public.

Il faut dire en effet qu'ils ne se sont pas trop embêté, en récupérant tout simplement les pièces de Colts à percussion comme les Pocket 1849, Pocket Navy 1865, Navy 1851, Navy et Army 1860 pour les bidouiller et les vendre ensuite comme armes neuves.

Je prendrai pour exemple un Pocket Navy 1865 illustré par les photos ci-dessous :





Quant au "Colt 3 1/2 Round Barrel" (appellation officielle du Colt ayant fait au départ l'objet du post de Marcin), c'est la première arme sur laquelle Colt a utilisé une pièce neuve : le canon.

Pour le reste, comme le montrent les photos ci-dessous, les pièces proviennent au moins en partie d'un Pocket 1849 :



Il a donc fallu attendre le Colt SAA 1873 pour que Colt sorte une véritable nouveauté.

Merci d'avoir partagé ce petit détail de l' histoire de Colt que j' ignorais , très intéressant :)
Allez hop , un kill , ne serait ce que parce que le 1860 Army est impliqué ^^

Patibulaire a écrit:Il faut dire en effet qu'ils ne se sont pas trop embêté, en récupérant tout simplement les pièces de Colts à percussion comme les Pocket 1849, Pocket Navy 1865, Navy 1851, Navy et Army 1860 pour les bidouiller et les vendre ensuite comme armes neuves.

Je trouve que Colt aurait quand même pu équiper ses "bidouillages" d'éjecteurs et que là, ça ne fait pas fini comme travail. Merci Patibulaire de tes explications.

Remington a eu à mon avis une approche plus intelligente du passage à la cartouche métallique : ils n'ont rien modifié à leurs pistolets à percussion, mais ont simplement proposé en option un second barillet prévu pour les cartouches métalliques à percussion annulaire.

Ainsi, lorsqu'il était impossible de se procurer des cartouches métalliques dans une région reculée, il suffisait de remplacer ce barillet par le barillet à percussion (n'oublions pas que les armes à percussion ont été majoritaires dans l'ouest jusqu'aux années 1880 - que la dernière fabrique américaine de platine à silex a cessé cette activité en...1915, et que des lignes de diligence circulaient encore dans certrains états du sud-ouest au début des années 1920).