Le magnifique Smith and Wesson " Schofield " airgun de chez ASG en 4,5 mm

Le Schofield CO₂ n’existe que chez ASG et en canon lisse seulement. Pour en avoir essayé un, je puis témoigner de sa précision. Disons qu'à 15 m j'ai eu les mêmes résultats qu'avec une réplique de Colt SAA 1873 en 22 LR chargé avec des 22 Z. Tir sur boîte à cibles pour pistolets à air et 22 LR dans mon stand perso.
On n'en est pas au Feinwerkbau de concours à CO₂, mais c'est très satisfaisant pour garder la main au tir au revolver à poudre noire lorsqu'on n'a pas accès à son stand gros calibre. Surtout si on a une réplique Uberti de Schofield. On retrouve la prise en main mais le départ est "mieux" sur le pistolet à CO₂, à mon goût, en tout cas.

Pour compléter, un retex d'essais.
J'ai actuellement en pension un Schofield noir veilli de chez ASG. Le proprio qui a lu "Une BA de Noël" m'a contacté pour que je lui défarbe son Schofield à CO₂. Il m'a demandé de prendre modèle sur celui que j'ai déniché un peu avant Noël - qui est en .41, je le rappelle, et est donc bien un S&W Mle 3 mais pas vraiment un schofield. Le défarbage sera aisé, sauf que l'arme à CO₂ est équipée d'un bouton de sûreté que l'on n'a pas le droit de faire disparaître si on veut utiliser l'arme dans un stand de tir Air Comprimé agréé. Mais la question n'est pas là.
On a émis des doutes sur la précision de cette arme à CO₂ parce qu'elle est à canon lisse. J'ai procédé cet après-midi à des essais avec prises de vues.
D'abord avec un tir à 11 mètres, dans la norme des tir à air comprimé, puis par curiosité à 25 mètres pour voir.
Comme je tirais dans mon jardin hors de mon stand de tir perso qui me permet de tirer à 18 mètres en 22 dans les règles de sécurité et même en gros calibre si le bruit n'était pas prohibitif hors saisons de chasse, J'ai utilisé le même matériel qui me permet de faire du tir réduit au LeMat avec le dispositif H. C.
Voici la photo du réceptacle à projectiles :


Dans une caisse en plastique fort qui permettait de transporter des tiges de bornes de géomètre avant que je prenne ma retraite de ce dernier emploi, j'ai posé une boîte porte-cible qui permet de tirer à air comprimé et à 22 LR, voire au 31 à poudre noire.
Lorsque je tire au LeMat avec le dispositif H. C., Je remplace cette boite en acier par un cadre en bois avec un fond en forte toile de coton pour récupérer les balles en caoutchouc durci sans qu'elles s'abîment.

Voici un aspect du "champ de tir" à 10 mètres :



Et le même vue de 25 mètres :


Et voici les résultats obtenus au tir : les premiers tirs ont été décevants parce qu'en fait sans le savoir j'étais arrivé en fin de cartouche de CO₂. Alors j'ai placé une cartouche neuve et j'ai pu vraiment procéder à de vrais tirs.



Les tirs avec les surlignages au feutre violet sont les six des huit coups tirés avec le gaz de la fin de cartouche et qui ont touché la cible. Il y en a trois qui ont frappé le corps du porte-cible sous la fenêtre à cartons et un dernier qui est resté dans le canon de l'arme parce que la pression résiduelle a été insuffisante pour lui faire quitter le tube.
Les impacts marqués par une flèche noire sont ceux tirés avec la cartouche neuve en visant point visé point touché. J'ai tiré au posé à une main et à bras franc mais il y avait un peu de vent de travers. Pour scanner le carton, j'ai aplati un peu les bavures de carton derrière certains impacts mais on voit nettement la position de frappe des plombs. Certes je ne suis plus le tireur d'autrefois - on ne peut pas naître et avoir tété - mais ce tir est honnête. Bon ce n'est qu'à 10 mètres. Alors, avec cette cartouche de gaz neuve, j'ai essayé le tir à 25 mètres, toujours sur le même modèle de cible de 14 x 14 centimètres.
Et voici le résultat. Je me doutais qu'avec une V₀ de 131 m/s nominale, il faudrait viser plus haut donc j'ai commencé par un premier tir de trois plombs. Ensuite, ayant vu comment contre-viser j'ai tiré un barillet.


Les trois premiers impacts sont ceux en bas du carton, marqués ici chacun par un point rouge. Le point visé était le 3 midi. Ayant vu la hauteur et que le point moyen en direction était bon en moyenne, j'ai attendu une accalmie du vent qui soufflait de travers gauche pour faire un tir de 6 cartouches.
Les impacts en sont marqués par une flèche noire. Le coup en haut à gauche n'est pas un coup de doigt, mais un départ mal pointé. C'est à dire un départ sans coup de doigt mais qui intervient alors que l'arme est mal pointée. J'ai vu au moment où le coup partait qu'il serait haut et à gauche. Cette erreur de tir m'est imputable et non à la précision de l'arme. À 25 mètres, il faut me faut viser en direction du centre de la cible et en élévation au niveau du haut du cercle extérieur du 1.
On pourrait ironiser ett dire que l'un des deux plombs arrivés dans la mouche est un coup non de doigt, mais de pot, mais deux coups de pot avec le même barillet c'est plus rare. Ce groupement de trois impacts à 25 mètres par un tireur qui n'est plus que moyen montre que cette arme peut tout à fait servir d'arme d'entraînement pour le tir au Schofield. Avec un bémol, toutefois : bien qu'ayant un départ agréable, le "vrai" S&W Mle 3 a un poids de détente plus lourd. Le mien en tout cas. Je lui ai préparé des cartouches à poudre noire de .41 et je l'ai essayé dans le tube de déchargement ; je suis content de voir que l'entrefer est mince et que la calamine qui en sort ne salit que peu la tranche avant du barillet. Vivement la prochaine séance de tir en fin janvier. Mercredi (jour de chasse) à 18 mètres avec demi-charge de PNF 2, les deux coups que j'ai tirés étaient presque jointifs et l'arme tirait un peu haut. Mais on ne fait pas un point moyen sur deux coups. Surtout à demi-charge de PN.
Il faut noter que lorsqu'on tire à 25 mètres avec nos répliques à poudre noire, on ne tire pas d'ordinaire sur un carton de 14 centimètres de côté contenant une cible de 12,5 centimètres de diamètre.
En conclusion de cet essai je suis enchanté de cette expérience et si l'adoption du camarade de bac à sable de mon LeMat chéri ne m'avait pas mis sur la paille, je m'offrirais bien cette réplique à CO2 pour pouvoir tirer à 25 mètres dans mon jardin.

Désolé de "déterrer" mais on m'a confié un "Schofield" neuf bronzé patiné de chez ASG à défarber pour justement faire disparaître ces marquages disgracieux. Je l'ai fait et pour ce faire j'ai été conduit à polir les emplacements marqués. Les marquages partent très bien parce qu'il ne sont pas gravés. Il faut ensuite rebronzer les zones polies. C'est tout à fait faisable parce que, pardon ami L.C., le métal utilisé est un alliage alumineux analogue à celui des bateaux de plaisance en "alu" et il prend très bien le bronzage à l'hématite. En outre, parce que je trouvais assez disgracieux le gros orifice de la bouche du canon, j'ai réalisé un manchon en acier foré et rayé au calibre des chambres du barillet, manchon que j'ai introduit dans la sortie du canon. C'est faisable parce que la bouche du canon de 4,5 se situe à environ 1,8 cm de la bouche du canon extérieur qui contient le tube de tir et son ressort. Ainsi, même vue de devant l'arme a vraiment un air de Smith Modèle 3 en calibre 38. J'ai réalisé ceci entre Noël et la Saint-Sylvestre*. Depuis, le propriétaire a tiré près de mille plombs avec son arme et le bronzage tient fort bien.

* Je conchie les obscurantistes laïcards qui ne veulent même plus qu'à la météo on dise que le jourd'hui est la Saint Machin ou la Saint Truc mais que "aujourd'hui on fête les Machin ou les Truc", moi je pense ce que je vaux en matière religieuse mais le nom du 31 décembre c'est la Saint Sylvestre et non la Sylvestre tout court .