Howdy fellows !

Sois le bienvenu en ville, Cattleman Joe. De la part d'un LeMatiste, Winchesteriste - 1873, 44-40 - et Toziste pour le CAS. Mon fusil de chasse pour le CAS étant un juxtaposé Toz à chiens apparents en calibre 16 que j'ai acheté en 1976 lorsque j'étais au cours d'application des officiers d'artillerie à Chalons sur Marne en 1975-76.
Définitivement pro-confédéré pour des raisons familiales, je possède aussi, toujours pour le CAS, d'un REB confédéré de chez Uberti qui date de 1970 et qui représente un Griswold et Gunnisson pour l'un des deux revolvers, et mon LeMat pour le second. Chargés à cinq coups les deux armes compte tenu du règlement du CAS au stand où je suis allé tirer.
Au club de Lexington - Caroline du Sud - tout ce qu'on demandait aux "caps & balls" était d'avoir une chambre vide et on avait le droit, en plus du "shotgun", d'utiliser le canon lisse du "grapeshot revolver". Les participants étaient très indulgents avec les tireurs "Caps & balls" et encore plus avec les LeMat. Et un français sympathisant des confédérés en Caroline du Sud était encore plus chouchouté.

The "Grapeshot revolver" était le surnom familier donné aux premiers Le Mat par ceux qui n'avaient pas la possibilité de s'en procurer. Grapeshot était le terme qu'on utilisait pour les projectiles en ballettes de fonte que tiraient les pièces d’artillerie sur les charges de fantassins. C'est ce qu'on appelait en France le tir à mitraille. Disons que le mot grapeshot se traduit aujourd'hui par "mitraille".
Cette arme était au début très rare et donc chère. Ensuite, parce que les possibilités industrielles ne permettaient pas de le produire en quantité suffisante, Le Dr Le Mat l'a fait construire en France puis en Angleterre et, rapidement, a aussi vendu des licences de production à des armuriers belges dont Francotte.
En 1859 - sources familiales - on pouvait l'acheter chez Gastine & Renette à Paris mais il venait souvent de Londres. La maison Gastine - Renette vendait surtout de modèles 2 c'est à dire ceux que Pietta a copiés sous le nom de Navy. À la différence du LeMat* Navy de Pietta, si le canon lisse était bien en calibre 20 de Paris, le système revolver était en calibre 41. Mais comme les cloisons de chambres étaient plus épaisses il acceptait des charge plus fortes que celle du Pietta. Nous avons peu tiré, avec mon oncle, au Le Mat à percussion de la plantation. D'abord parce que le moule à balles était cassé et qu'on ne trouvait pas de moule à balle en 41, ensuite parce que nous les jeunes nous préférions tirer avec des "pistolets de cow-boy" à savoir des Griswold & Gunnisson ou autres copies sudistes de Colt 1851 ou encore avec des Smith & Wesson des années 1920 en 38 Smith & Wesson, le court. Et seulement quand mon oncle avait pu en faire recharger par le mécano des tracteurs et du Dodge de la plantation.
Mais le Le Mat en 41 avec une dose de 1,5 grammes de poudre noire - de chasse à l'époque en Guadeloupe - ça "dépotait velu". Même dans le manguier, ça pénétrait. Et pourtant, le manguier est un bois si dense qu'il coule ; et pour réaliser les membrures, la lisse  et la quille des "botes" saintois, il fallait utiliser des mèches et fraises à métal.