Patrick sur la route des vins

Mon bon lakota, tu parles du bord de lait. C'est vrai, on m'a dit en Ariège qu'il s'y concocterait une sorte de vin... Dans le grand nord où je suis maintenant expatrié - près de Tolosa - on m'y dit la même chose. En Bourgogne où j'ai vécu et bu du vin - là ils en font du Beaune bon dans un hospice - on m'a dit que les bords de lait sont laids mais que leurs femmes sont Girondes, est-ce vrai ?
Chez un cousin à moi - qui fut roi de Béarn en pas mal de temps avant Stéphane Bern, un certain Gaston Lagaffe Phœbus - ne jure que par le Jurançon.  Et moi, je me régale avec un vin qui va très bien avec le Cassoulet mais aussi avec les confits ou la garbure, le pet charmant Pécharmant que nous allons quérir en Scandinavie ; à Bergerac pour être précis parce que nous avons un igloo en Dordogne.
Enfin ! Toute ces boissons fermentées nous éloignent bien du Caca Collé Coca~Cola.

Mais trêve de plaisanterie, après avoir dégusté mon foie gras - fabrication maison - avec du Saint-Croix du Mont du Pacherenc doux, du Monbazillac, nous sommes maintenant depuis plusieurs années au vin d'Alsace doux. Du Gewurztraminer vendange tardive pourriture noble pour être précis.
Pour les huîtres c'est du Menetou Salon, blanc. Nous avons un producteur à Menetou-Salon... un régal à prix honnête. Mais nous avons aussi apprécié avec du Gros Plant du pays Nantais ou des vins secs de Loire et aussi avec du rouge. Du Bourgueil pour tout dire et ça va très bien.
Autant dire que nous aimons toutes les routes des vins et comme nous avons habité en Alsace, à Haguenau puis à Strasbourg... Nous avons écumé les caves de la plaine d'Alsace et aussi les brasseries avec un faible pour l'Obernai village en bouteille familiale pour accompagner la choucroute. Nous avons aussi habité en Lorraine, à Morhange. Bref nous avons bougé et nous avons apprécié la gastronomie de toutes ces provinces à forte personnalité.
Mais c'est vrai qu'en rouge à viandes nous aimons bien les vins de Bergerac ou les Cahors. Et en blanc, le Chablis qui va bien aussi avec les viandes en particulier avecc la volaille un peu puissante comme la pintade, le canard "maigre" ou le petit  gibier à poils.
Quoique sur une beau garenne en Bourgogne, j'ai un souvenir ému d'un Saint Romain 1969 qui se mariait si bien avec le lapin chasseur. Nous avions nous-même ramassé les champignons, cèpes, girolles, trompettes de la mort, pieds de moutons. La grand-mère avait fait une fricassée de champignons sur mélange de pommes de terre façon rösti et de pois cassés... un délice. J'en ai encore les babines qui moussent depuis ce dimanche mémorable de l'automne 1970...
Mais il est d'usage de chambrer les nouveaux arrivants en ville. Chambrer pour les poudreux et mettre en boîte pour les épiciers.