Au-delà du Missouri

J'ai regardé hier "Au-delà du Missouri (Across the Wide Missouri), film de 1951 dans lequel Clark Gable joue le rôle du chef d'une brigade de trappeurs marié à une indienne.
Le film se passant dans les années 1825-1830, on y constate comme toujours les mêmes invraisemblances "armistiques" avec notamment, lors d'un concours de tir, un Remington rolling-block que le comédien tente de faire passer pour un fusil à percussion. Par ailleurs, tous les trappeurs sont équipés de tels fusils à percussion, alors que leur invention était toute récente d'une part, et que les "aventuriers" de l'ouest ont d'autre part continué à préférer leurs vieux fusils à silex pendant encore quelques décennies. Les silex étaient en effet beaucoup plus faciles à trouver en pleine nature qu'une boite de capsules, et ces dernières (à base de fulminate de mercure au départ) présentaient l'inconvénient d'être très corrosives pour les armes. Il est d'ailleurs à noter que le dernier fabricant américain de fusils de chasse à silex a cessé sa production en...1915 !
A part cela, il y a deux choses qui étonnent et qui réjouissent dans un film datant de 1951 :
1) les indiens y sont présentés comme des gens ayant une culture et une philosophie de vie à prendre en exemple, plutôt que comme d'affreux sauvages comme il était de mode à l'époque ;
2) pour une fois dans les westerns de l'immédiat après-guerre (merci MM. Pétain, Laval et autres), les frenchies, qui sont majoritaires dans la brigade de trappeurs, ne sont pas présentés comme des traitres ou des lâches. Et en plus, ils parlent français même dans la version originale en anglais !!!
A signaler encore les magnifiques paysages de l'ouest. Bref, un bon film sortant des sentiers battus de l'époque et bien agréable à regarder.

Un bon film donc à rechercher sur les brocantes et autres sources.
Une utilisation assez courante des platines à silex à l’époque (aujourd’hui complètement oubliée) explique en partie que les populations américaines sont restées très longuement fidèles à cette technique :
L’allumage d’un feu qu’il soit de camp ou de cheminée !
Un peu de pulvérin sur quelques brindilles, un peu de mousse même un peu humide, d’amadou, etc. on approche le bassinet garni et on lâche le coup(et l’arme déchargée SVP…) et voilà la flambée.
Essayez lors de votre prochain camp si vous avez oublié les allumettes ! Plus efficace et expéditif que les aléatoires briquets à silex.
Et dans ce pays immense où les General Store sont souvent éloignés de quelques journées de cheval ou de marche, c’est très pratique et très efficace. Une bonne batterie bien cémentée et un bon silex blond font des étincelles même sous un déluge. Une mauvaise boite d’allumettes mouillées ???
Et ce n’est pas avec une amorce qu’on peut réaliser ce miracle qui a du en sauver plus d’un. (Quoique ! Faites l’expérience de tirer un coup de .44 sans balle avec juste la charge tassée par une bourre quelconque sur un chiffon un peu sec, çà brule très bien !).
Les platines silex des coureurs des bois et autres amérindiens ont donc du servir bien plus souvent à allumer un bon feu qu’à occire le voisin ou le gibier local. Une arme et un outil tout à la fois ces petites merveilles.
NB : Les trouffions des armées européennes en campagne utilisaient le même stratagème.

rantanplan a écrit:Un bon film donc à rechercher sur les brocantes et autres sources.

Pour ma part, j'ai tout simplement commandé le DVD neuf il y a quelques jours chez Amazon pour 4,49 euros.

et les briquets domestiques de l'époque étaient plus romantiques que les Bic et autres Dupont...

rantanplan a écrit:et les briquets domestiques de l'époque étaient plus romantiques que les Bic et autres Dupont...

Effectivement, et le briquet préféré des trappeurs était en plus nettement moins élaboré : une vieille lime façonnée et un silex !

rhâââ, la belle époque, c'est juste que ça devait peser un peu dans le sac à dos ,tout ça, mais bon quand on aime .....